Pour retrouver une équipe aussi forte et dominatrice en montagne, il faut remonter loin... surement au Tour 86 où la Vie Claire avait placé 4 hommes aux 7 premières places du général et même 5 aux 12 premières positions en comptant Bernard. Mais évidemment, la façon de courir des équipes n'avait rien à voir et les trains n'existaient pas encore en montagne. Pour moi, il n'y a jamais eu d'équipe aussi forte qu'UAE sur le papier en montagne en GT dans le cyclisme moderne. Leur numéro d'hier m'a évoqué la performance surréaliste des Festina dans la fameuse étape de Courchevel du Tour 97 mais le personnel d'UAE a tout de même un autre pédigrée que les Festina de l'époque (en dehors de Dufaux bien sûrmetatron a écrit : 03 juil. 2024, 07:29 Loin de moi l'idée de justifier les perfs actuelles, mais il faut quand même dire que la configuration de la montée du Galibier est vraiment inédite, d'habitude ce sont soit des équipiers qui roulent au début du col, soit un leader qui roule en bouffant du vent toute la montée sans être relayé (je pense à 2011 avec Andy Schleck vs Evans par exemple). Là on a 3 coureurs qui ont déjà fait podium de GT (Yates, Almeida, Ayuso) qui se relaient dans le but d'aller le plus vite possible pour faire mal aux adversaires, et le GOAT qui part seul à 1 km du sommet. A quel moment de l'histoire du cyclisme on a 4 coureurs parmi les 10 meilleurs grimpeurs en GT qui font une ascension à bloc en se relayant sans arrières pensées ? Même le train Sky de la grande époque n'avait pas des équipiers pareils.

Neanmoins cette force de montagne d'UAE ne va pas sans inconvénient : problème de hiérarchie chez les lieutenants (je rejoins les réserves de clash exprimées plus haut) et équipe déséquilibrée pour les étapes de moyenne montagne/pour puncheurs. On l'a d'ailleurs constaté dimanche : UAE n'avait pas le personnel pour contrôler seule une échappée de costauds sur un profil comme celui de l'étape de Bologne.