Concernant Cavendish et les sprinteurs, plusieurs réflexions.
- Pendant le live, on disait que Cavendish était en perdition. Que même Démare, un temps avec eux, avait décidé de partir seul, laissant supposer que les Astana étaient en train d'accompagner un sprinteur vers le hors-délai. (et Démare devait savoir de quoi il parlait

) Démare était un temps 2 ou 3 minutes devant le groupe Cavendish. Sur la ligne, il est 58 secondes derrière les Astana.
Bon, pourquoi pas ? Peut-être a-t-il fait un mauvais choix en partant seul, laissant ainsi trop de forces dans la vallée pour le payer par la suite ?
- Comment avoir le temps de la montée pour Cavendish ? Et Démare d'ailleurs, y a pas de raison qu'on suspecte toujours les mêmes.
- Pour moi c'était clair que tout ce beau monde serait hors-délais. Ils n'avaient pas encore fini le col d'Agnes qui rappelons-le était suivi de la montée du Port de Lers

, que le groupe de tête attaquait déjà le plateau de Beille. Ils avaient alors 36 min de retard ! Avec un rythme très élevé qui a précédé une attaque franche et incisive de Vingegaard, suivi d'un contre thermo-nucléaire de vous savez qui. Comment résister dans ces conditions ? Je n'y croyais pas. Je n'y crois toujours pas.
Mais mon ressenti ne constitue pas une preuve, j'en suis bien conscient.
- En revanche, je vois des commentaires qui disent qu'on aurait forcément des vidéos s'il s'était accroché à la voiture.
Alors là je suis plus sceptique. Si ça se trouve, il y a eu 5 ou 6 bidons collés pendant un peu trop longtemps, pratique qui n'éveillerait aucun soupçon chez le public qui est habitué à voir ça. Si ce n'était plus autorisé d'être ravitaillé, peut-être qu'ils se sont assis là-dessus en préférant payer les amendes et en aidant un peu leur sprinter ?
- Enfin, n'oublions pas qu'il y a d'autres pratiques : la bonne vieille poussette du public qui se relaie, pourquoi ça n'existerait plus ?
Enfin, évidemment, il ne faut pas oublier de respecter ces gars qui, comme le dit guigui, souffrent bien plus que les grimpeurs sur ce terrain. L'image de Bennett sur la dernière rampe du Puy Mary en 2020 reste gravée dans ma mémoire.

Et c'est la même chose au quotidien pour tout un tas de coureurs qui ne passent pas à l'écran.
Mais on sent quand même un malaise avec Cavendish. On a senti qu'il fallait qu'il gagne sa 35ème à tout prix, que c'était une belle histoire qu'on voulait nous faire avaler, comme un passage obligé. Ca aurait gâché la belle histoire de le voir repartir chez lui là-dessus. Je rigolerais qu'il bâche mercredi ou jeudi 10 bornes après le départ. Ou mieux, qu'il gagne demain et qu'il ne reparte pas mercredi. Ce serait un sacré remerciement pour l'orga
Disons pour conclure qu'au minimum, j'ai beaucoup de doutes sur hier.