Je vais revenir avec un peu de retard sur l'Ariègeoise, enfin la Mountagnole puisque j'ai fait ce parcours le 27 juin.
Arrivé la veille avec 3 copains de club, on s'est loué un mobil-home dans un camping vraiment sympa entre Auzat et Tarascon.
Dans l'après-midi nous allons en vélo récupérer nos dossards.
Je me fait alpaguer sans trop comprendre pendant que j'attendais mon dossard par le speaker sur les conseils de mes copains ( :sweat-lol: ) en me disant que je vais faire un test sur home-trainer de 1 km...Bon en fait c'est un battle sur 3 kms sur un parcours vallonné sur home trainer face au champion Midi-Pyrénées Juniors de piste...Je vous dis pas le déblocage j'ai fini en nage.
Bref voilà pour l'anecdote de la veille...
Jour J nous arrivons sur place en vélo donc et nous nous séparons en 2 et nous dirigeons devant le sas prioritaire puisque nous avions des dossards prioritaire un collègue et moi. J'y retrouve l'ami Akaion. ;)
C'est vraiment un avantage de partir dans les 300 premeirs, au départ nous sommes environ dans les 100ème.
Comme prévu ça part tambour battant jusqu'à fois les 17 premiers. kms sont tout plats hormis un talus de 300 mètres à 10% que nous avalons sans le sentir quasiment.
Cela dit c'est très nerveux même en étant devant, ça essaye de remonter, ça frotte...et ça chute. Pour l'instant tout se passe bien et arrivé au pied du premier col de Péguère où ça va monter sur 30 kms je suis au alentours de la 150ème position, c'est là que je vois Akaion s'arrêter il a visiblement un probleme.
Ce col sur la première moitié se passe vraiment facilement, sur la plaque, à bon rythme au dessus des 25 km/h sur ces portions roulantes comprises entre 3 et 5%, dans les roues ça se passe vraiment bien.
A moitié col environ je pense ça commence à exploser de partout, je préfère ne pas me mettre dans le rouge je monte à mon train à un rythme régulier.
Pour l'anecdote on va faire les derniers kms sous une pluie fine et dans un brouillard épais, sur le haut on y voyait pas à 20 mètres !
J'attaque la descente de Lacrouzette qui a comme tout le monde l'a bien indiqué ici a été effroyable, sur le haut les pourcentages sont très élevés, il y a des gravillons partout, des virages en épingle, je suis crispé complet et quasiment d'entrée à la sortie d'un virage qui était trempé je pars à la faute, ma roue arrirèe chasse, vélo incrontrolable je part sur la bas-côté dans l'herbe/fougères je me vois déjà plonger dans le ravin en contrebas et là miraculeusement je parviens au dernier moment à fleur de ravin à redresser et repartir dans les fougères puis sur la route, je vais avoir les jambes tremblantes tout le reste de la descente, malgré cela je ne perds pas tant de places que ça, peut être une trentaine pas plus.
J'arrive au pied du col de Saraillé tout seul dans la nature, une énorme colonie portugaise attend sur le petit pont de chaque côté juste avant le pied du col et m'encourage j'ai vraiment trouvé ça excellent !
Juste avant le pied il y a un ravito en liquide, j'en profite pour faire le plein rapidement, pour ça ils sont vraiment au top j'ai pas du resté arrêté plus de 20 secondes !
J'attaque le col, il est vraiment irrégulier, c'est très compliqué de trouver son rythme, le bitume ne rend pas en plus, j'en garde pas un grand souvenir mais je reprends des mecs ça fait toujours du bien au moral.
Je passe la descente nous sommes 3 puis 4 et nous arrivons dans la vallée avant le col d'Agnès, c'est super long ces bouts de droits en léger faux plat montant, cela dit nous apercevons un groupe d'une quinzaine de coureurs au loin donc on va faire l'effort et parvenir à rentrer, une fois rentré ça fait du bien de rester dans les roues.
On arrive au pied du Col d'Agnès, le gros morceau de la journée et tout le monde s'arrête au ravito où je me jette sur les quarts d'orange, les pates de fruits et où on me remplit les bidons.
Je me lance donc dans l'ascension, et c'est marrant comme quoi on arrive à se connaître quand même à force parce que dès les premiers hectomètres je sens que ça va pas le faire, j'ai les jambes coupées, autant précédemment j'ai bien passé les premiers col, j'en ai bavé comme tout le monde mais ça allait, autant là je sens que je vais déguster et ça va pas manquer.
Les 3 premiers kms en ligne droite à 10% dans un paysage quelconque sont affreux, je suis collé complet au bitume, je suis asphyxié par mon 34x25 moi qui aime bien mouliner, l'absence d'un 28 m'aura été vraiment préjudiciable.
Je me fais dépassé par des poignées et des poignées de types, avant le pied d'Agnès on avait annoncé qu'on était dans les 120ème, là je perds tout espoir de faire un bon classement.
Je dépasse quasiment personne, par contre quand je vois la vitesse où me passent certains j'ai envie d'hurler et de jeter le vélo, de tout arrêter, au est au km 3 de ce col et mentalement je lâche complètement je me reconnais pas d'ailleurs, je flirte avec les 6 km/h par moment... Mon calvaire va durer 8 kms environ jusqu'à ce que j'entende une voix m'encourager, c'est Akaion qui me reprend et très gentiment me propose à bouffer il pense que j'ai une fringale (selon ses dires j'étais pas beau à voir de derrière, j'étais un de ceux qui lui a fait la plus sale impression dans ce col :sweat-lol: ), je lui dit que non que je suis complètement collé, il m'encourage et part devant.
Paradoxalement ça va me faire du bien mentalement de voir un visage connu et j'arrive tant bien que mal à quelque peu me remobiliser, j'ai Akaion en point de mire et ça m'aide, puis en plus l'avant dernier km est à 6% je crois j'ai l'impression d'être sur du plat.
Je passe le dernier km et attaque la descente, dans laquelle j'aperçois toujours Akaion au virage suivant.
Alors là autant les précédentes descentes ont été déguelasses, autant celle là est splendide, la route est large, elle est belle, la vue est splendide sur l'étang de l'Hers, je file comme une balle vers le pied du Port de l'Hers qui sera le dernier morceau de la journée.
Je vais être beaucoup mieux dans le Port de l'Hers, je me suis refait la cerise et reprend du monde (je me fait aussi doubler par les 3 premiers du Grand parcours :sweat-lol: ), quand un spectateur sur le côté m'annonce qu'il reste 500 mètres je tombe une dent et accélère, il me tarde tellement d'attaquer la descente vers Vicdessos...
On y arrive, je suis dans un groupe de 7/8 coureurs qui descendent bien, je suis en queue de groupe et je suis les roues, la route est belle également et on file vite.
On arrive à Vicdessos, il reste moins de 2 kms en faux plat montant vers Auzat l'arrivée, et dès la fin de la descente sur la relance à droite je mets pour le fun une cartouche aux 7/8 gars avec qui j'étais et je vais faire le dernier km entre 35 et 40 km/h, j'ai la patate par la joie d'en terminer enfin !
A l'arrivée 269ème sur 2811 donc, satisfait pour ma première Ariègeoise mais avec un braquet plus judicieux dans Agnès où j'ai perdu plus de 130 places, j'aurais pu rentrer dans les 150 premiers je pense.
En tout cas je serai là l'an prochain. :good: