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Le bon goût..

Vincenzo60 a écrit : 14 déc. 2017, 21:00

Booze a écrit : 14 déc. 2017, 20:57 Je partage cet avis. Le TDfF se fera sans Froome. ASO n'a pas hésité par le passé à éjecter de gros coureurs. Elle le refera. Je dis elle parce qu'elle a du courage. Et que seules les femmes ont du courage. ASO est une femme. Froome est un homme. CQFD.

ASO n'a pas d'oeil au beurre noir ?

C'est pourtant pas faute de lui avoir expliqué maintes fois que Froome etait innocent.

mc-enroe31 a écrit : 14 déc. 2017, 17:10

Thrice a écrit : 14 déc. 2017, 14:09 Interview très instructive du directeur scientifique de l'AMA

http://www.lemonde.fr/cyclisme/article/ ... 16656.html

.
Le gars ne se mouille pas beaucoup.

Soit il prend des gants, soit il essaie de couvrir Froome car cet expert a bossé pendant 7 ans pour un groupe pharmaceutique britannique.

Et?

On ne peut pas etre expert, non corrompu et avoir bossé pour un groupe pharma?
Fallait le dire avant, ma carrière est foutue avant d'avoir décollé

MiguelDelgado2 a écrit : 14 déc. 2017, 19:47 Il y a quelque chose qui me chipote dans cette affaire : u n cycliste peut-il se déclarer unilatéralement atteint d'une maladie et demander à ce titre des AUT régulièrement ?
Pourquoi n'y-a-t-il pas un organisme médical composé d'experts indépendants qui puisse contre-valider les pathologies et ainsi éviter les AUT destinées à se doper ?
Assez simple à mettre en oeuvre, et ainsi éviter certains risques d'abus d'AUT de complaisance...

Un coureur ne peut se declarer unilatéralement rien du tout, un médecin declare qu'un coureur est malade est a besoin d'AUT, et les actes de complaisance quand ils sont prouvés entraînent des sanctions pour le médecin en question, qui peuvent aller jusqu’à une radiation.
C'est pas vraiment complique de prouver que qq'un qui fait de l'asthme d'effort en fait, et c'est pas compliqué non plus de demander a un médecin sur quoi il s'est appuyé pour faire son diagnostic erroné.
Ils ne sont pas bcp a mettre en jeu leur carrière pour la gloire potentielle d'un sportif, meme si il y en a.

abraxas a écrit : 14 déc. 2017, 21:39

MiguelDelgado2 a écrit : 14 déc. 2017, 19:47 Il y a quelque chose qui me chipote dans cette affaire : u n cycliste peut-il se déclarer unilatéralement atteint d'une maladie et demander à ce titre des AUT régulièrement ?
Pourquoi n'y-a-t-il pas un organisme médical composé d'experts indépendants qui puisse contre-valider les pathologies et ainsi éviter les AUT destinées à se doper ?
Assez simple à mettre en oeuvre, et ainsi éviter certains risques d'abus d'AUT de complaisance...

Un coureur ne peut se declarer unilatéralement rien du tout, un médecin declare qu'un coureur est malade est a besoin d'AUT, et les actes de complaisance quand ils sont prouvés entraînent des sanctions pour le médecin en question, qui peuvent aller jusqu’à une radiation.
C'est pas vraiment complique de prouver que qq'un qui fait de l'asthme d'effort en fait, et c'est pas compliqué non plus de demander a un médecin sur quoi il s'est appuyé pour faire son diagnostic erroné.
Ils ne sont pas bcp a mettre en jeu leur carrière pour la gloire potentielle d'un sportif, meme si il y en a.

Quand je parle de "se déclarer unilatéralement asthmatique", je parle bien sûr du coureur et de son équipe de médecin, pas de lui seul.
Dans le cas de Froome, s'il est asthmatique, on est dans le cas de figure d'AUT permanente, et cela pose problème à mon avis. Un comité d'expert devrait être consulté dans de tels cas afin d'apporter un débat contradictoire.

Movistar semble déjà connaitre la décision concernant Froomy et envoit ses 3 leaders au TDF

Le requin aussi, pour tenter la Prophétie 2, le retour

Le problème n'est pas le sportif malade ou l'AUT. Le problème ce sont les faux malades, les vrais malades qui utilisent leurs AUT hors periode de maladie.

Lorsqu'un sportif est malade réellement, le recours à une AUT ne decuplera pas ses performances normales. Il en restera bien en-deçà. Croire qu'un asthmatique en pleine crise peut utiliser de la ventoline pour se doper, c'est n'importe quoi. Et c'est ne jamais avoir fait de crise d'asthme de sa vie. L'asthmatique prend sa ventoline pour continuer à respirer tant bien que mal et vivre le plus normalement possible. Vouloir exclure le malade sur le seul fait de sa maladie et lui refuser la possibilité du sport de hait niveau est à la fois une injustice- la double peine - et un non sens. Si il est malade, il est déjà affaibli.

Mieux vaut chasser les faux malades et les abus. Un coureur cycliste qui prend de la ventoline tous les jours pendant un GT, c'est du foutage de gueule et ça mérite la porte.

Pour information, j'ai trouvé une étude disant que prés de 20% des Kenyans étaient asthmatiques.
Bizarrement, je voyais ce type de pays d'Afrique bien moins touché, à titre de comparaison en France c'est 5% de la population.

Je ne comprends pas qu'ils ne percent pas dans le cyclisme

Ou mieux, en ski de fond.

Mais à ce niveau il n'y a pas d'asthmatiques "de nature" je pense ? Ceux que tu appelles "vrais malades" ?
Seulement de l'asthme développé par beaucoup (pas autant que ceux qui en jouent, sûrement), en raison précisément de leur pratique ?
Est-ce vraiment une "maladie" ?

Malheureusement, une règle (le système des AUT), aussi légitime soit-elle, qui repose sur la bonne foi, c'est intenable dans ce milieu - et pas que.
Y a-t-il de vraies possibilités de contrôle ? Si non, il est tentant de la durcir voire de l'abolir.

Ils ont le droit de se soigner, mais si on ne peut pas empêcher que les "sains" se soignent comme les "malades" dans un autre but, il faut empêcher tout soin, si c'est le prix à payer.

Et de se dire : tant pis pour les "vrais" malades, c'est dur, c'est peut-être injuste, mais quoi de plus injuste que de toute façon que les prédispositions (physiques, mais pas que) au sens large ?
C'est au moins une injustice cohérente dans un système de valeur équitable, chacun fait avec ce que la nature lui a donné et ce qu'il peut améliorer par l'entraînement, la diététique, etc.
Mais dans l'ordre fixé par ses limites naturelles, confrontées à celles des autres.

On aurait peut-être moins de phénomènes physiques dansant sur le fil des limites humaines, une grosse prime à la santé de fer, et basta, qui s'en plaindra ?

Réparer une injustice par une autre est un engrenage très dangereux...

Mais les enjeux sont devenus tels que tout le système sécrète plus ou moins consciemment une "intolérance à l'aléa" qui rend de toute façon très difficile une remise en cause de cette logique...

A toutes fins utiles, je rappelle quand même la définition d'une crise d'asthme

Le plus souvent, les asthmatiques sont capables de traiter eux-mêmes leur crise, à l'aide de médicaments (broncho-dilatateurs) qu'ils connaissent bien. Néanmoins, parfois ils sont dans l'impossibilité d'accéder à leurs médicaments (du fait de l'importance de la crise, de l'oubli des médicaments, d'un déplacement...). Ils ont alors besoin de votre aide.

Comment reconnaître une crise d'asthme ?
La victime présente :
Des difficultés respiratoires, avec une phase d'expiration très prolongée ;
Un sifflement lorsqu'elle expire ;
Une angoisse ou une agitation ;
Une difficulté à parler et à chuchoter ;
Une toux sèche.

Comment réagir devant toute crise d'asthme ?
Vous devez garder votre calme et rassurer la victime. En effet l'angoisse ne peut qu'aggraver la crise.
Mettez la victime dans la position où elle se sent le mieux, souvent une position assise.
Demandez-lui de respirer lentement et profondément.

Mais j'ai pas trouvé de vidéo.

Et pour rester dans le scientifique, puisque ça plait à la ménagère de moins de 50 ans.

Dr Brian Lipworth, of the Scottish Centre for Respiratory Research, told Sky News: "Salbutamol of that level means his asthma is being poorly controlled. The fact that he won with those levels is utterly remarkable.
The only performance benefit of inhaled Salbutamol is for treating asthma.
"Would he gain other performance enhancing effects from that level of Salbutamol? No. I think it's utter nonsense.
"Would an athlete taking Salbutamol without having asthma get a positive performance effect? 100% not.
"If you don't have asthma, then it's pretty stupid to take Salbutamol.
The WADA [World Anti-Doping Agency] limit is an arbitrary limit. It's pretty meaningless.

Ce premier expert dit qu'utiliser de telles doses de salbutamol montre que son asthme est très mal contrôlé. Et dans ce cas obtenir des victoires est un exploit. Il ajoute que le salbutamol inhalé n'apporte aucun gain de performances. Et que les seuils de l'AMA n'ont pas vraiment de sens.

Britain’s leading expert on asthma in sport has questioned why Chris Froome was given medical advice to increase his use of salbutamol. Dr John Dickinson, of the University of Kent, said Froome is likely to face a ban unless he can provide evidence that he did not exceed the maximum permitted dose, and stated there were “less risky” ways for the cyclist to manage his condition.
"It’s quite surprising why instead of offering higher levels of prevention therapy they went straight for loads of salbutamol"

Cet autre expert s'étonne qu'on conseille a froome d'augmenter la dose de salbutamol alors qu'il ferait mieux d'améliorer la prévention et le contrôle de sa maladie.

J'imagine que chacun va retenir les phrases qui lui plaisent...

Perso je comprends que les quantités retrouvées pourraient correspondre à un asthme très mal contrôlé, et dans ce cas il y a mieux à faire que d'inhaler autant de salbutamol. Et aussi que cette molécule en inhalation n'apporte pas d'avantage, sportivement parlant.
Et comme je ne crois pas que froome souffre d'un asthme mal contrôlé qui nécessite plein plein de bouffées... (Est-ce qu'il s'est arrêté en bord de route pour reprendre son souffle ?)
J'aurais tendance à penser qu'il ne l'a pas inhalé.

Lils a écrit : 14 déc. 2017, 14:00 Froome est-il vraiment asthmatique ?
Il n'évoque pas son asthme dans son autiobiographie The Climb. Et maintenant on ne parle que de ça ? "Tout le monde sait que..." Please.
A la base de beaucoup de raisonnements, il y a ce postulat douteux.

De même, la bilharziose, l'asthme, l'urticaire, les infections pulmonaires, les refroidissements, les allergies, on arrive à un point où la complaisance est telle qu'on invente les maladies pour expliquer les traitements a posteriori. "Ca m'avait été diagnostiqué en...." ou on antidate les prescriptions pour rentrer dans les clous "j'étais malade à ce moment là" etc... Et on n'oublie pas de donner des grandes leçons de morale sur la transparence.

Plus généralement, c'est quoi ce nul en sport qui gagne 4 Tours ? Avec une petite santé comme ça, si tout ça est vrai ?
Une belle promo pour notre sport, alors que le peloton est plein d'athlètes remarquables. Le meilleur est un vrai-faux malade ? Pauvres de nous.
Je refuse de considérer l'asthme comme la suite logique de la pratique du vélo, et la surmédicalisation comme une manière légitime de compenser ça. L'asthme quand il est réel, et si commun soit-il, est un handicap.

J'ai beaucoup apprécié ce post!

A un certain niveau de médication ou de dopage certains ne touchent plus terre et sont auto persuadés d'être dans leur droit
Dans le cas de Froome il n'y a qu'a voir qu'il n'a rien laissé transparaître depuis son contrôle, que se soit pour son chrono du CDM ou ses ambitions au Giro
Bref écœurant

dolipr4ne a écrit : 14 déc. 2017, 23:37

Lils a écrit : 14 déc. 2017, 14:00 Froome est-il vraiment asthmatique ?
Il n'évoque pas son asthme dans son autiobiographie The Climb. Et maintenant on ne parle que de ça ? "Tout le monde sait que..." Please.
A la base de beaucoup de raisonnements, il y a ce postulat douteux.

De même, la bilharziose, l'asthme, l'urticaire, les infections pulmonaires, les refroidissements, les allergies, on arrive à un point où la complaisance est telle qu'on invente les maladies pour expliquer les traitements a posteriori. "Ca m'avait été diagnostiqué en...." ou on antidate les prescriptions pour rentrer dans les clous "j'étais malade à ce moment là" etc... Et on n'oublie pas de donner des grandes leçons de morale sur la transparence.

Plus généralement, c'est quoi ce nul en sport qui gagne 4 Tours ? Avec une petite santé comme ça, si tout ça est vrai ?
Une belle promo pour notre sport, alors que le peloton est plein d'athlètes remarquables. Le meilleur est un vrai-faux malade ? Pauvres de nous.
Je refuse de considérer l'asthme comme la suite logique de la pratique du vélo, et la surmédicalisation comme une manière légitime de compenser ça. L'asthme quand il est réel, et si commun soit-il, est un handicap.

J'ai beaucoup apprécié ce post!

Moi bof

Ok pour "l'apparition de l'asthme", et le "storytelling" médical et physique de Froome qui n'est pas convaincant et comporte pas mal de zones d'ombre et incohérences.
Qui n'atteignent pas le ridicule de son équipe empêtrée dans ses watts, ses plateaux ovales, qui traquait la moindre bactérie et et le plus infime gain "marginal" tout en essayant de nous faire croire qu'elle n'avait pas vraiment idée du poids précis ou de la VMA de son champion...

Mais pour le reste, ben désolé je trouve ça facile, démago et un peu paresseux : c'est quand même un sport où on a tendance à tirer sur la corde, surtout version Sky/Froome, on se rend hyper vulnérable...

Froome n'est pas non plus atteint d'un poly-handicap
- qui rendrait tout ce "palmarès" médical surréaliste ou hautement suspect je te l'accorde,
mais entre son parcours atypique de Kenyan blanc et les violences qu'il inflige à son organisme, c'est normal qu'il ait des fragilités, ça n'en fait pas une "petite nature" pour autant...
Au contraire même, on peut aussi reconnaître que c'est au contraire une bête d'arriver à surmonter ça, les maladies quand il n'était qu'un anonyme du peloton, les défaillances plus mineures mais diverses depuis qu'il est au sommet.

Je ne dis pas ça pour gober naïvement tout son récit, ni pour l'absoudre mais pour mettre en perspective et ne pas lyncher par simplisme.


Zidane a fait toute sa carrière avec une thallassémie mineure, maladie génétique méditerranéenne qui est une sorte d'anémie légère.
(oui je sais, le foot n'est pas le vélo, je sais, la Juve et sa "préparation", la clinique suisse de "régénération du sang", etc.
n'empêche que sans être un monstre physique, il a fait une longue carrière avec ça - d'autres grands sportifs ont eu des affections légères mais qu'on peut trouver impressionnantes quand on les a vus s'exprimer au plus haut niveau)

Mais que pense le Ferrari mexicain du salbutamol?

https://www.spectator.co.uk/2017/09/angel-hernandez-i-no-longer-dope-athletes-but-pretty-much-everyone-else-does/ a écrit :What about asthma inhalers? So often we see top-level endurance athletes sucking on inhalers, a sight at odds with most people’s childhood memories of asthmatic classmates’ loathing of aerobic exercise. Could it be the humble asthma inhaler holds performance-enhancing qualities?

‘I call it the “transporter”,’ he says. ‘It opens and expands not only your lung capacity but also your pulmonary capability, so it has improved capacity to move the blood cells…

‘In other words, if you were using EPO, or if you were using another substance like EPO, it would help you to boost endurance even more. It is like multiplying the effects by between three and five times.

En gros, il dit que cela multiplie l'effet de l'EPO.

Et donc je pense que c'est tip-top avec pour le micro-dosage!
Ne pas hésiter à lire le reste de l'article!

J'ai toujours assumé mon anti-Skyisme/anti-Froomisque.
Qu'on les lynche par les mots, par les doutes, par l'ironie et la force du trait ne me pose aucun probleme, tellement ils se foutent de nos tronches depuis des années, et je reste poli.

A ce moment, je repense encore à Armstrong, à qui personne n'avait pourtant rien demandé à cet instant, toiser tout le monde sur le podium: "Vous les sceptiques, bla bla bla..."
Sky et sa comm', c'est du meme tonneau.

Chacun son tour, la _rouetourne tourne.