Vos courses & cyclosportives racontées saison 2015
Publié : 30 mai 2015, 18:49
Bon, Mancebo ne semblant pas être intéressé pour faire son résumé, je vais faire le mien.
Vacquiers (3ème catégorie UFOLEP)
Voici une course qui fait parti de mes objectifs, le circuit développe 9 kilomètres, en commençant par une descente rapide, vent de dos, du plat, encore un peu de descente, un virage très serré sur la droite, une plus petite route vent de côté qui va doucement nous amener vers une première petite montée, un peu de plat, et la montée finale de 800 mètres à 4% de moyenne, qui commence par un pourcentage de 4%; un replat et on va chercher la fin de cette ascension sur du 8/9% pendant 100 mètres, virage serré sur la droite, et faux plat jusqu'à la ligne d'arrivée.
44 coureurs au départ.
Le circuit :
https://www.strava.com/segments/7394634?filter=overall
J'arrive un peu moins d'une heure avant le départ, je prends donc mon dossard et vais m'échauffer, je descends la côte d'arrivée et je la remonte, et là, ça va pas, je monte à 21 km/h et un cœur très haut. Je fais un-deux petits sprints, discute avec un autre coureur de mon club qui lui court en deuxième catégorie.
Au départ, je suis dans le fond du paquet, je ne cherche même pas à me placer sur la ligne, il y aura suffisamment de quoi remonter sur les 63 kilomètres que fait la course. Même si il s'agit d'un objectif, cela fait trois semaines et demi que je n'ai pas fait de compétition, préférant privilégier l'entrainement, mes objectifs étant (hormis ce petit) en juin.
Et voilà, on est parti, deux minutes après la catégorie d'au dessus, et deux minutes après celle en dessous. Immédiatement je me retrouve devant, alors qu'un gars est déjà sorti, son physique ne jouant pas pour lui pour passer la côte, un autre coureur, de l'équipe des \"Euskatels\" part en contre, et derrière et bien ça roulotte. Et ce, jusqu'au pied de la bosse, on est vraiment au ralenti, mais il semble que je sois le seul à m'en inquiéter.
Alors que nous arrivons au pied de la côte donc, je choisis de me placer en tête de peloton, pour voir à mon rythme comment elle se passe en course. Je monte à bon rythme puisque ça sera ma meilleure ascension de la course sur strava. Toutefois, avec le vent et le début de course, je souffre et me fait séchement contrer au pied de la partie la plus, dure, et j'ai reculé de bien quinze places au passage sur la ligne. Je me replace et j'en profite pour discuter rapidement avec Mancebo, nous choisissons d'employer l'expression \"manger un rat\" pour parler de la victoire du gars parti au premier tour.
Nous rentrons dans une phase difficile à décrire, avec des attaques, des contres, et des ralentissements, je participe à la plupart des mouvements de course, mais un peu moins que sur les courses précédentes toutefois. Je me dis que la côte suffira à faire la différence. De plus, en ce début de course, je ne suis pas terrible et je ne me sens pas en confiance face aux meilleurs. J'ai également beaucoup de mal à me placer au pied de la côte, du coup, je suis toujours enfermé, et à chaque fois qu'on arrive à la partie la plus dure, ça attaque (à chaque tour) et je dois dépasser les coureurs qui lâchent pour recoller sur le faux plat montant final.
Ces tours me permettent de me rendre compte que même si je dois garder le gros plateau, il est préférable que je tourne plus les jambes dans l'ascension, et en effet, à partir du moment où je mets une ou deux dents de moins je me sens vraiment plus à l'aise. Je remarque également la facilité que j'ai de rentrer sur les coureurs un peu détachés au fil des tours.
Cependant, du fait de la descente et du vent favorable, les groupes qui se forment et dont je fais souvent parti se font reprendre par un peloton qui ne maigrit pas tant que ça. Au passage, le premier attaquant a déjà été repris et largué. A la mi course (ou un peu après je ne sais plus) le deuxième coureur échappé est lui aussi repris.
Nous entamons la partie finale de la course, et je me sens de mieux en mieux. Lors de l'avant dernier tour, dans la première bosse du circuit, trois coureurs s'échappent, Mancebo fait l'effort pour rentrer, je suis 5 mètres derrière lui, je lui prends un relais et on se retrouve 6 (ou 8?) en tête, je récupère un peu dans les roues des coureurs que nous venons de reprendre et il y a un petit moment de flottement. Voyant tout de même qu'un trou se fait, je décide de passer, et me rend compte avec un temps de retard que j'aurais pu et dû passer immédiatement, je suis bien. Toutefois je ne suis pas relayé, et on se fait reprendre pratiquement au pied de la bosse qui termine le circuit.
Et bien je la fait en tête derrière un coureur qui a contré, et lorsqu'un Euskatel attaque dans la partie dure, je suis quasi dans sa roue, nous sommes trois détachés sur la ligne d'arrivée, un petit groupe avec Mancebo nous reprend très vite et nous voilà à nouveau échappés un temps. puis repris.
A ce moment il est temps que je vous explique la situation décalée qui va amener à beaucoup de frustration et de dégout pour moi.
Situation dans ma tête : il reste un tour et demi de course.
Situation réelle : il reste moins d'un tour.
Sur le plat vent de côté, Mancebo me dit de remonter, je lui avoue que j'ai un peu de mal sur le plat (et je ne comprends pas trop le danger à plus d'un tour, puisque nous sommes entre la 15ème et 20ème place). Toutefois je remonte aussi avant de me faire enfermer comme quasi à chaque tour au pied de la bosse, cette fois ci je suis même un peu plus loin, bizarrement c'est très nerveux, ça chute même à côté de moi et un autre coureur en encourage deux autres de son équipe. Et là je me dis [strike]\"Putain mais c'est l'arrivée?\"[/strike] \"Mais qu'est qu'il a à gueuler comme ça ce con?\" avant de me faire surprendre par l'accélération brutale du peloton qui en fait exploser une bonne partie. Avec un temps de retard je slalome entre les différents lâchés, comble deux trous et revient sur le groupe de 11 coureurs en tête pour entendre \"et victoire de xxx\" du speaker.
Et bien je peux vous dire que c'est comme si le ciel me tombait sur la tête, je termine 12ème en roue libre, sans avoir disputé l'arrivée, quelques secondes avant j'étais content qu'enfin un groupe se dégage vraiment et j'étais tranquille... Et bam... Le pire, c'est que je ne vois pas un moment où je peux regretter d'avoir pensé à autre chose. J'ai perdu le compte des tours à 4 tours de l'arrivée je crois, et je ne pouvais pas me fier au compte tour qui était basé sur les tours des premières catégories. Je n'entendais pas bien le speaker, et j'étais tellement dans ma course que sur le dernier tour et demi j'ai pas regardé le compteur pour les kilomètres... Bref, j'en rirais plus tard, mais quel dégout, parce que celle là, je l'avais vraiment dans les jambes...
http://www.strava.com/activities/311612080
Vacquiers (3ème catégorie UFOLEP)
Voici une course qui fait parti de mes objectifs, le circuit développe 9 kilomètres, en commençant par une descente rapide, vent de dos, du plat, encore un peu de descente, un virage très serré sur la droite, une plus petite route vent de côté qui va doucement nous amener vers une première petite montée, un peu de plat, et la montée finale de 800 mètres à 4% de moyenne, qui commence par un pourcentage de 4%; un replat et on va chercher la fin de cette ascension sur du 8/9% pendant 100 mètres, virage serré sur la droite, et faux plat jusqu'à la ligne d'arrivée.
44 coureurs au départ.
Le circuit :
https://www.strava.com/segments/7394634?filter=overall
J'arrive un peu moins d'une heure avant le départ, je prends donc mon dossard et vais m'échauffer, je descends la côte d'arrivée et je la remonte, et là, ça va pas, je monte à 21 km/h et un cœur très haut. Je fais un-deux petits sprints, discute avec un autre coureur de mon club qui lui court en deuxième catégorie.
Au départ, je suis dans le fond du paquet, je ne cherche même pas à me placer sur la ligne, il y aura suffisamment de quoi remonter sur les 63 kilomètres que fait la course. Même si il s'agit d'un objectif, cela fait trois semaines et demi que je n'ai pas fait de compétition, préférant privilégier l'entrainement, mes objectifs étant (hormis ce petit) en juin.
Et voilà, on est parti, deux minutes après la catégorie d'au dessus, et deux minutes après celle en dessous. Immédiatement je me retrouve devant, alors qu'un gars est déjà sorti, son physique ne jouant pas pour lui pour passer la côte, un autre coureur, de l'équipe des \"Euskatels\" part en contre, et derrière et bien ça roulotte. Et ce, jusqu'au pied de la bosse, on est vraiment au ralenti, mais il semble que je sois le seul à m'en inquiéter.
Alors que nous arrivons au pied de la côte donc, je choisis de me placer en tête de peloton, pour voir à mon rythme comment elle se passe en course. Je monte à bon rythme puisque ça sera ma meilleure ascension de la course sur strava. Toutefois, avec le vent et le début de course, je souffre et me fait séchement contrer au pied de la partie la plus, dure, et j'ai reculé de bien quinze places au passage sur la ligne. Je me replace et j'en profite pour discuter rapidement avec Mancebo, nous choisissons d'employer l'expression \"manger un rat\" pour parler de la victoire du gars parti au premier tour.
Nous rentrons dans une phase difficile à décrire, avec des attaques, des contres, et des ralentissements, je participe à la plupart des mouvements de course, mais un peu moins que sur les courses précédentes toutefois. Je me dis que la côte suffira à faire la différence. De plus, en ce début de course, je ne suis pas terrible et je ne me sens pas en confiance face aux meilleurs. J'ai également beaucoup de mal à me placer au pied de la côte, du coup, je suis toujours enfermé, et à chaque fois qu'on arrive à la partie la plus dure, ça attaque (à chaque tour) et je dois dépasser les coureurs qui lâchent pour recoller sur le faux plat montant final.
Ces tours me permettent de me rendre compte que même si je dois garder le gros plateau, il est préférable que je tourne plus les jambes dans l'ascension, et en effet, à partir du moment où je mets une ou deux dents de moins je me sens vraiment plus à l'aise. Je remarque également la facilité que j'ai de rentrer sur les coureurs un peu détachés au fil des tours.
Cependant, du fait de la descente et du vent favorable, les groupes qui se forment et dont je fais souvent parti se font reprendre par un peloton qui ne maigrit pas tant que ça. Au passage, le premier attaquant a déjà été repris et largué. A la mi course (ou un peu après je ne sais plus) le deuxième coureur échappé est lui aussi repris.
Nous entamons la partie finale de la course, et je me sens de mieux en mieux. Lors de l'avant dernier tour, dans la première bosse du circuit, trois coureurs s'échappent, Mancebo fait l'effort pour rentrer, je suis 5 mètres derrière lui, je lui prends un relais et on se retrouve 6 (ou 8?) en tête, je récupère un peu dans les roues des coureurs que nous venons de reprendre et il y a un petit moment de flottement. Voyant tout de même qu'un trou se fait, je décide de passer, et me rend compte avec un temps de retard que j'aurais pu et dû passer immédiatement, je suis bien. Toutefois je ne suis pas relayé, et on se fait reprendre pratiquement au pied de la bosse qui termine le circuit.
Et bien je la fait en tête derrière un coureur qui a contré, et lorsqu'un Euskatel attaque dans la partie dure, je suis quasi dans sa roue, nous sommes trois détachés sur la ligne d'arrivée, un petit groupe avec Mancebo nous reprend très vite et nous voilà à nouveau échappés un temps. puis repris.
A ce moment il est temps que je vous explique la situation décalée qui va amener à beaucoup de frustration et de dégout pour moi.
Situation dans ma tête : il reste un tour et demi de course.
Situation réelle : il reste moins d'un tour.
Sur le plat vent de côté, Mancebo me dit de remonter, je lui avoue que j'ai un peu de mal sur le plat (et je ne comprends pas trop le danger à plus d'un tour, puisque nous sommes entre la 15ème et 20ème place). Toutefois je remonte aussi avant de me faire enfermer comme quasi à chaque tour au pied de la bosse, cette fois ci je suis même un peu plus loin, bizarrement c'est très nerveux, ça chute même à côté de moi et un autre coureur en encourage deux autres de son équipe. Et là je me dis [strike]\"Putain mais c'est l'arrivée?\"[/strike] \"Mais qu'est qu'il a à gueuler comme ça ce con?\" avant de me faire surprendre par l'accélération brutale du peloton qui en fait exploser une bonne partie. Avec un temps de retard je slalome entre les différents lâchés, comble deux trous et revient sur le groupe de 11 coureurs en tête pour entendre \"et victoire de xxx\" du speaker.
Et bien je peux vous dire que c'est comme si le ciel me tombait sur la tête, je termine 12ème en roue libre, sans avoir disputé l'arrivée, quelques secondes avant j'étais content qu'enfin un groupe se dégage vraiment et j'étais tranquille... Et bam... Le pire, c'est que je ne vois pas un moment où je peux regretter d'avoir pensé à autre chose. J'ai perdu le compte des tours à 4 tours de l'arrivée je crois, et je ne pouvais pas me fier au compte tour qui était basé sur les tours des premières catégories. Je n'entendais pas bien le speaker, et j'étais tellement dans ma course que sur le dernier tour et demi j'ai pas regardé le compteur pour les kilomètres... Bref, j'en rirais plus tard, mais quel dégout, parce que celle là, je l'avais vraiment dans les jambes...
http://www.strava.com/activities/311612080