C'est vraiment dommage qu'Olaf Ludwig ne soit pas passé pro plutôt car il aurait certainement eu un autre palmarès sur les classiques.
En même temps il n'aurait certainement pas été champion olympique à Séoul.
Tour 1990
Modérateur : Modos VCN
Re: Tour 1990
9ème étape
BESANÇON - GENEVE
196 km
Lundi 9 juillet 1990
Première étape de moyenne montagne
Mouais, à la vue du profil, c'est généreux, pour moi c'est plutôt une étape accidentée/vallonnée, sans plus;
en effet le plus gros défaut du tracé est que les 70 derniers km sont plats, en faux-plat ou en descente.
Par ailleurs, l'été est revenu très soudainement, car on passe d'un seul coup, après une semaine de temps maussade, à des températures qui frôlent les 30°.
Difficile pour les organismes.
4 GPM répertoriés,
km 4.5 - Côte de Morre, 4ème cat
km 28.5 - Côte d'Ornans, 3ème cat
km 69.5 - Côte de Pont d'Héry, 4ème cat
km 125.5 - Côte des Rousses, 2ème cat
et puis plus rien après
Le départ est très animé ainsi que sur le premier tiers du parcours, il y a de très nombreuses attaques et tentatives d'échappée, mais qui ne donnent rien.
Sur les 3 premiers GPM, Konyshev, toujours en verve, ramasse 18 points, sur les 20 maximum possibles, Claveyrolat, 13 points.
À l'arrière, pour la première fois du Tour, les sprinteurs commencent à souffrir, et notamment le maillot vert, Ludwig, qui passe une mauvaise journée,
mais aussi et malheureusement Jean-François Bernard, qui confirme bien sa méforme et son statut de has-been
Le leadership n'est plus pour lui, il saura rebondir.
Cependant, dans un premier temps, tout le monde revient.
Devant un groupe de 20 coureurs prend un peu de champ, écart maximal de 20 secondes, le peloton ne laisse pas sortir; et tous les échappés sont repris...
...tous?
Non, seuls, 2 d'entre eux poursuivent l'effort et en remettent une au moment de la jonction, au pied de la principale difficulté du jour, la côte des Rousses, classée en 2ème catégorie.
Il s'agit d'Eduardo Chozas et de Massimo Ghirotto.
Les 2 recreusent l'écart en roulant comme des bourrins et en collaborant parfaitement.
Chozas est un coureur bien connu sur le Tour, il s'agit d'un infatigable baroudeur-grimpeur. Lui, lorsqu'il s'échappe, ce n'est souvent pas pour rien (tout à fait dans le style de DeGendt, c'était le même, en espagnol
). Déjà vainqueur d'étapes sur le Tour en 85, 86 et 87.
Ghirotto est un fidèle de la Carrera, un précieux gregario.
Ils passent en tête la côte des Rousses, mais l'écart ne dépasse pas la minute.
Un contre s'est formé derrière avec Bagot (RMO), Holm (Histor), Rominger (Château d'Ax), Urea (Seur), P. Simon (Castorama), Vargas (Postobon), Alonso (Banesto).
Les premiers grupettos se forment. Bernard est définitivement lâché, comme la plupart des sprinteurs.
Les coureurs rejoignent ensuite le col de la Faucille en passant par le plateau, puis amorcent la descente, qui à tous les échelons de le course se fait à fond.
3 coureurs Louviot (le champion de France), Phil Anderson (qui est donc bien sur ce Tour) et son co-équipier suisse Muller reviennent sur les hommes du contre au bas de la descente; ces derniers sont donc 10 maintenant.
Il reste 40 bornes de plat et les écarts sont faibles.
Chozas et Ghirotto maintiennent un écart toujours inférieur à la minute.
Le peloton maillot jaune (120 coureurs encore) est emmené par les Lotto (
), (car oui Johan Museeuw n'a pas lâché et a pu basculé avec les meilleurs).
Le peloton revient donc sur le contre de 10 à quelques km de l'arrivée;
c'est à ce moment que Lavainne (Castorama) place une très belle mine pour essayer de revenir sur les 2 de tête.
Louviot, Muller et Holm, déjà dans le contre parte à sa poursuite.
Finalement Chozas et Ghirotto ne seront pas revu, et c'est l'italien qui remporte le sprint à 2 (Chozas est mauvais dans l'exercice).

Lavainne revenait très bien, il finit 3ème de l'étape à 16 secondes (c'est l'homme-contre-temps de ce Tour).
Holm, Louviot et Muller font 4, 5 et 6ème à 19".
Delion, l'espoir français d'Helvetia, fait 7ème à 25 secondes
Et un autre contre est sorti sur la toute fin : Calcaterra, Riis, Kappes et Maassen font 8, 9, 10 et 11ème à 27"; ce qui permet à ce dernier de repasser 3ème au CG devant Chiappucci.
Le peloton, enfin, est réglé par Museeuw à 37 secondes.
52 coureurs arrivent très attardés. Surtout des sprinteurs-flandriens.
Sauf Jeff Bernard qui finit à 9 minutes;
Ludwig en prend 14.
Bernard aura comme excuse, une mauvais préparation pour le Tour, un trop gros chrono où il a tout donné, la météo etc...
Il ne va pas abandonné cependant, enfin c'est ce qu'il dit...
CLASSEMENTS :
ETAPE :
1. Massimo Ghirotto (Ita) en 4h46'07" (moy : 41.102 km/h)
2. Eduardo Chozas (Esp)
3. Christophe Lavainne (Fra) à 16"
4. Brian Holm (Dan) à 19"
5. Philippe Louviot (Fra)
6. Jorg Muller (Sui)
7. Gilles Delion (Fra) à 25"
8. Giuseppe Calcaterra (Ita) à 27"
9. Bjarne Riis (Dan)
10. Andreas Kappes (All)
11. Frans Maassen (Hol)
12. Johan Museeuw (Bel) à 37"
13. Marc Sergeant (Bel)
14. Carlo Bomans (Bel)
15. Hans-Rudi Marki (Sui)
16. Sean Kelly (Irl)
17. Soren Lilholt (Dan)
18. Rudy Dhaenens (Bel)
19. Mauro Gianetti (Sui)
20. Jean-Claude Colotti (Fra)
GENERAL :
1. Steve Bauer (Can) en 39h18'47"
2. Ronan Pensec (Fra) à 17"
3. Frans Maassen (Hol) à 1'06"
4. Claudio Chiappucci (Ita) à 1'07"
5. Raul Alcala (Mex) à 7'19"
6. Greg LeMond (Usa) à 10'09"
7. Uwe Ampler (Rda) à 10'14"
8. Sean Kelly (Irl) à 10'15"
9. Guido Winterberg (Sui) à 10'26"
10. Viatceslav Ekimov (Urs) m.t
11. Erik Breukink (Hol) à 10'32"
12. Pello Ruiz-Cabestany (Esp) à 10'35"
13. Miguel Indurain (Esp) à 11'01"
14. Brian Holm (Dan) à 11'12"
15. Gianni Bugno (Ita) à 11'24"
16. Steven Rooks (Hol) m.t
17. Claude Criquiélion (Bel) à 11'47"
18. Pedro Delgado (Esp) à 11'49"
19. Johan Museeuw (Bel) m.t
20. Dag-Otto Lauritzen (Nor) à 12'11"
21. Bruno Cornillet (Fra) à 12'16"
22. Martino Lejarreta (Esp ) m.t
23. Tony Rominger (Sui) à 12'20"
24. Charles Mottet (Fra) à 12'26"
25. Guy Nulens (Bel) à 12'29"
26. Stephen Hodge (Aus) à 12'41"
27. Marc Sergeant (Bel) à 12'44"
28. Stephen Roche (Irl ) m.t
29. Eduardo Chozas (Esp) à 12'49"
30. Eric Boyer (Fra) à 12'55"
POINTS :
1. Olaf Ludwig (Rda) 190 pts
2. Johan Museeuw (Bel) 157
3. Sean Kelly (Irl) 94
4. Adriano Baffi (Ita) 88
5. Jelle Nijdam (Hol) 77
MONTAGNE :
1. Dimitri Konyshev (Urs) 57 pts
2. Thierry Claveyrolat (Fra) 52
3. Claudio Chiappucci (Ita) 42
4. Eduardo Chozas (Esp) 28
5. Gerrit Solleveld (Hol) 20
BESANÇON - GENEVE
196 km
Lundi 9 juillet 1990
Première étape de moyenne montagne

Mouais, à la vue du profil, c'est généreux, pour moi c'est plutôt une étape accidentée/vallonnée, sans plus;
en effet le plus gros défaut du tracé est que les 70 derniers km sont plats, en faux-plat ou en descente.
Par ailleurs, l'été est revenu très soudainement, car on passe d'un seul coup, après une semaine de temps maussade, à des températures qui frôlent les 30°.
Difficile pour les organismes.
4 GPM répertoriés,
km 4.5 - Côte de Morre, 4ème cat
km 28.5 - Côte d'Ornans, 3ème cat
km 69.5 - Côte de Pont d'Héry, 4ème cat
km 125.5 - Côte des Rousses, 2ème cat
et puis plus rien après

Le départ est très animé ainsi que sur le premier tiers du parcours, il y a de très nombreuses attaques et tentatives d'échappée, mais qui ne donnent rien.
Sur les 3 premiers GPM, Konyshev, toujours en verve, ramasse 18 points, sur les 20 maximum possibles, Claveyrolat, 13 points.
À l'arrière, pour la première fois du Tour, les sprinteurs commencent à souffrir, et notamment le maillot vert, Ludwig, qui passe une mauvaise journée,
mais aussi et malheureusement Jean-François Bernard, qui confirme bien sa méforme et son statut de has-been

Le leadership n'est plus pour lui, il saura rebondir.
Cependant, dans un premier temps, tout le monde revient.
Devant un groupe de 20 coureurs prend un peu de champ, écart maximal de 20 secondes, le peloton ne laisse pas sortir; et tous les échappés sont repris...
...tous?
Non, seuls, 2 d'entre eux poursuivent l'effort et en remettent une au moment de la jonction, au pied de la principale difficulté du jour, la côte des Rousses, classée en 2ème catégorie.
Il s'agit d'Eduardo Chozas et de Massimo Ghirotto.
Les 2 recreusent l'écart en roulant comme des bourrins et en collaborant parfaitement.
Chozas est un coureur bien connu sur le Tour, il s'agit d'un infatigable baroudeur-grimpeur. Lui, lorsqu'il s'échappe, ce n'est souvent pas pour rien (tout à fait dans le style de DeGendt, c'était le même, en espagnol

Ghirotto est un fidèle de la Carrera, un précieux gregario.
Ils passent en tête la côte des Rousses, mais l'écart ne dépasse pas la minute.
Un contre s'est formé derrière avec Bagot (RMO), Holm (Histor), Rominger (Château d'Ax), Urea (Seur), P. Simon (Castorama), Vargas (Postobon), Alonso (Banesto).
Les premiers grupettos se forment. Bernard est définitivement lâché, comme la plupart des sprinteurs.
Les coureurs rejoignent ensuite le col de la Faucille en passant par le plateau, puis amorcent la descente, qui à tous les échelons de le course se fait à fond.
3 coureurs Louviot (le champion de France), Phil Anderson (qui est donc bien sur ce Tour) et son co-équipier suisse Muller reviennent sur les hommes du contre au bas de la descente; ces derniers sont donc 10 maintenant.
Il reste 40 bornes de plat et les écarts sont faibles.
Chozas et Ghirotto maintiennent un écart toujours inférieur à la minute.
Le peloton maillot jaune (120 coureurs encore) est emmené par les Lotto (

Le peloton revient donc sur le contre de 10 à quelques km de l'arrivée;
c'est à ce moment que Lavainne (Castorama) place une très belle mine pour essayer de revenir sur les 2 de tête.
Louviot, Muller et Holm, déjà dans le contre parte à sa poursuite.
Finalement Chozas et Ghirotto ne seront pas revu, et c'est l'italien qui remporte le sprint à 2 (Chozas est mauvais dans l'exercice).
Lavainne revenait très bien, il finit 3ème de l'étape à 16 secondes (c'est l'homme-contre-temps de ce Tour).
Holm, Louviot et Muller font 4, 5 et 6ème à 19".
Delion, l'espoir français d'Helvetia, fait 7ème à 25 secondes

Et un autre contre est sorti sur la toute fin : Calcaterra, Riis, Kappes et Maassen font 8, 9, 10 et 11ème à 27"; ce qui permet à ce dernier de repasser 3ème au CG devant Chiappucci.
Le peloton, enfin, est réglé par Museeuw à 37 secondes.
52 coureurs arrivent très attardés. Surtout des sprinteurs-flandriens.
Sauf Jeff Bernard qui finit à 9 minutes;
Ludwig en prend 14.
Bernard aura comme excuse, une mauvais préparation pour le Tour, un trop gros chrono où il a tout donné, la météo etc...
Il ne va pas abandonné cependant, enfin c'est ce qu'il dit...
CLASSEMENTS :
ETAPE :
1. Massimo Ghirotto (Ita) en 4h46'07" (moy : 41.102 km/h)
2. Eduardo Chozas (Esp)
3. Christophe Lavainne (Fra) à 16"
4. Brian Holm (Dan) à 19"
5. Philippe Louviot (Fra)
6. Jorg Muller (Sui)
7. Gilles Delion (Fra) à 25"
8. Giuseppe Calcaterra (Ita) à 27"
9. Bjarne Riis (Dan)
10. Andreas Kappes (All)
11. Frans Maassen (Hol)
12. Johan Museeuw (Bel) à 37"
13. Marc Sergeant (Bel)
14. Carlo Bomans (Bel)
15. Hans-Rudi Marki (Sui)
16. Sean Kelly (Irl)
17. Soren Lilholt (Dan)
18. Rudy Dhaenens (Bel)
19. Mauro Gianetti (Sui)
20. Jean-Claude Colotti (Fra)
GENERAL :
1. Steve Bauer (Can) en 39h18'47"
2. Ronan Pensec (Fra) à 17"
3. Frans Maassen (Hol) à 1'06"
4. Claudio Chiappucci (Ita) à 1'07"
5. Raul Alcala (Mex) à 7'19"
6. Greg LeMond (Usa) à 10'09"
7. Uwe Ampler (Rda) à 10'14"
8. Sean Kelly (Irl) à 10'15"
9. Guido Winterberg (Sui) à 10'26"
10. Viatceslav Ekimov (Urs) m.t
11. Erik Breukink (Hol) à 10'32"
12. Pello Ruiz-Cabestany (Esp) à 10'35"
13. Miguel Indurain (Esp) à 11'01"
14. Brian Holm (Dan) à 11'12"
15. Gianni Bugno (Ita) à 11'24"
16. Steven Rooks (Hol) m.t
17. Claude Criquiélion (Bel) à 11'47"
18. Pedro Delgado (Esp) à 11'49"
19. Johan Museeuw (Bel) m.t
20. Dag-Otto Lauritzen (Nor) à 12'11"
21. Bruno Cornillet (Fra) à 12'16"
22. Martino Lejarreta (Esp ) m.t
23. Tony Rominger (Sui) à 12'20"
24. Charles Mottet (Fra) à 12'26"
25. Guy Nulens (Bel) à 12'29"
26. Stephen Hodge (Aus) à 12'41"
27. Marc Sergeant (Bel) à 12'44"
28. Stephen Roche (Irl ) m.t
29. Eduardo Chozas (Esp) à 12'49"
30. Eric Boyer (Fra) à 12'55"
POINTS :
1. Olaf Ludwig (Rda) 190 pts
2. Johan Museeuw (Bel) 157
3. Sean Kelly (Irl) 94
4. Adriano Baffi (Ita) 88
5. Jelle Nijdam (Hol) 77
MONTAGNE :
1. Dimitri Konyshev (Urs) 57 pts
2. Thierry Claveyrolat (Fra) 52
3. Claudio Chiappucci (Ita) 42
4. Eduardo Chozas (Esp) 28
5. Gerrit Solleveld (Hol) 20
Re: Tour 1990
10ème étape,
GENEVE - St GERVAIS-MONT BLANC (Le Bettex)
118,5 km
Mardi 10 juillet 1990
La montagne, enfin...
une étape courte toutefois où les difficultés seront concentrés dans les 70 derniers km;
col de la Colombière (1ère cat), col des Aravis (2ème cat), Le Bettex (1ère catégorie).
Il fait beau, mais avec quelques nuages accrochés sur les hauts sommets

Rien de notable avant le début du col de la Colombière, ça roulotte.
Le premier à allumer la mèche dès les premières pentes du col est le colombien Hernandez (Postobon), il est suivi par Conti (Ariostea), Robeet (Weinmann), Kvalsvoll (Z) et surtout Thierry Claveyrolat (RMO).
Ce dernier est très en vue depuis le début du Tour sur les sprints au sommet des GPM. Le maillot à pois est son objectif.
C'est un grimpeur-né, originaire de Vizille au sud de Grenoble. "Sa course" est le Dauphiné (6ème en 87, 3ème en 89, 2ème cette année avec plusieurs victoires d'étape).
Les 5 creusent vite le trou.

Mais Hernandez, trop présomptueux, et Kvalsvoll, victime d'ennui mécanique disparaissent vite.
Mais ça ne suffit pas à Claveyrolat qui part seul à 2,5 km du sommet, laissant Conti et Robeet. Il part pour une très belle chevauchée.
Derrière, Bernard est lâché, comme de nombreux sprinteurs.
Le maillot jaune Bauer n'est pas au mieux, il est légérement décroché.
Au sommet de la Colombière, Claveyrolat passe seul en tête avec 35" sur Conti, 52" sur Robeet, 1'23 sur Chiappucci qui rejoue le maillot à pois, puis le reste du peloton.
Dans la descente Bauer revient sur le gros du peloton qui a repris Chiappucci.
Dans le col des Aravis, Claveyrolat est impressionnant, dans un style de pur grimpeur, gros braquet et nombreuses relances en danseuse, il est survolté.

Il passe en tête au sommet (et au classement de la montagne par cette occasion); avec maintenant 1'49 sur Conti et Robeet et 3'04 sur le peloton maillot jaune où ça a temporisé dans cette ascension, Chiappucci fait les points devant Chozas et Konyshev (un peu moins à l'aise dans les cols).
Claveyrolat poursuit sur son rythme dans les faux-plats avant Megève. Conti est maintenant seul, naviguant à 2 minutes derrière, il se bat très bien lui aussi. Robeet a été repris.
Dans le peloton maillot jaune, Bauer est isolé et semble vraiment dans le dur, seul Hampsten l'accompagne, il n'y a pas de patron et encore moins d'équipe faisant la loi. C'est donc un peu le bordel.
Avant la montée finale du Bettex, on assiste à un grand nombre d'attaques :
- d'abord Konyshev (encore lui), peu avant Megève,
- puis Montoya (Postobon), Mora (Kelme), Dhaenens (PDM), Cornillet (Z) et Pascal Simon (Castorama) sortent à leur tour, vite rejoints par Winterberg (Helvetia) toujours 9ème du CG.
- Le soviétique encore devant les attend, il sont donc 7.
- puis encore un contre de 7 hommes se forme, plus intéressant avec un des favoris Mottet (RMO), Uwe Ampler (PDM) le 7ème du CG, mais aussi Delion (Helvetia), Biondi (Histor), Gorospe (Banesto), Nulens (Panasonic) et Boyer (Z).
- Les 2 groupes se rejoignent et on a donc 14 hommes intercalés avec 2 Z (préparant le terrain pour Pensec?).
Mottet et Ampler devant, les Z se mettent à rouler dans le peloton.
Au pied du Bettex (8 km d'ascension), Claveyrolat à 2'25 d'avance sur Conti, 2'45 sur le groupe Mottet et près de 4 minutes sur le peloton des favoris
L'étape devient franchement intéressante.
Dans la montée finale, Claveyrolat bute un peu, il est moins aérien, mais il a une telle avance que la victoire d'étape ne peut plus lui échapper.
Conti est repris par le groupe de contre-attaque qui a explosé sous l'impulsion de Mottet. Ils ne sont plus que 7 : Mottet, Ampler, Montoya, Delion, Winterberg, Boyer et Conti, donc.
Dans le peloton, les Z d'abord, puis surtout les PDM ensuite haussent terriblement le rythme, ça explose et Bauer, en souffrance toute la journée, lâche une bonne fois pour toute, suivi par Indurain et Roche un peu plus loin.
Dans les derniers km, il n'y a plus de suspence pour Claveyrolat qui file vers la victoire. Mottet, son coéquipier, et Ampler ne sont plus que 2 en contre.
Chez les favoris, Delgado bouge
grosse attaque à 2,5 km de l'arrivée, il est suivi par Lejarreta et Pensec
En effet le français, galavanisé par la défaillance de Bauer, se sent des ailes, il va chercher le maillot jaune, le jour de ses 27 ans. Enfin pas longtemps, car il est vite obligé de laissé partir Delgado et Lejaretta. Il sera même repis par le groupe Lemond-Alcala-Bugno.

À l'arrivée, victoire d'étape et maillot à pois pour Claveyrolat, qui est devenu ce jour "l'Aigle de Vizille"

2ème et 3ème à 1'54 :
Ampler qui devient très dangeureux pour le général et Mottet, qui fait oublier sa contre-performance du chrono.
à 2'10 le groupe Delgado-Lejaretta qui était revenu sur Boyer, Winterberg et Montoya.
à 2'30, juste derrière Conti (beau guerrier aujourd'hui), le groupe des favoris avec Pensec (qui prend le jaune!), Lemond, Breukink, Bugno, Alcala, Criquiélion, Kelly, Rooks, mais aussi Chiappucci!
Les perdants :
- Roche à 3'10, inquiétant pour l'irlandais, qui a déjà foiré son chrono.
- Bauer à 4'07
- Jeff Bernard et Luc Leblanc à 10'07, dans un grupetto
Très belle journée pour le cyclisme français, qui était un peu palot depuis le début du Tour
Etape et 2 maillots distinctifs.
CLASSEMENTS :
ETAPE :
1. Thierry Claveyrolat (Fra) en 3h24'31" (moy : 34.764 km/h)
2. Uwe Ampler (Rda) à 1'54"
3. Charly Mottet (Fra)
4. Reynel Montoya (Col) à 2'10"
5. Marino Lejarreta (Esp)
6. Eric Boyer (Fra)
7. Pedro Delgado (Esp)
8. Guido Winterberg (Sui) à 2'11"
9. Roberto Conti (Ita) à 2'24"
10. Greg LeMond (Usa) à 2'29"
11. Steven Rooks (Hol)
12. Miguel Indurain (Esp)
13. Raul Alcala (Mex)
14. Claude Criquielion (Bel)
15. Sean Kelly (Irl)
16. Ronan Pensec (Fra)
17. Pello Ruiz-Cabestany (Esp)
18. Laurent Biondi (Fra)
19. Erik Breukink (Hol)
20. Claudio Chiappucci (Ita)
21. William Palacio (Col)
22. Nelson Rodriguez (Col)
23. Fabrice Philipot (Fra)
24. Gianni Bugno (Ita)
25. Gilles Delion (Fra)
26. Andrew Hampsten (Usa)
27. Fabio Parra (Col) à 2'39"
28. Pascal Simon (Fra) à 2'46"
29. Miguel Martinez-Torres (Esp) à 3'07"
30. Anselmo Fuerte (Esp)
31. Stephen Roche (Irl) à 3'10"
GENERAL

1. Ronan Pensec (Fra) en 42h46'04"
2. Claudio Chiappucci (Ita) à 50"
3. Steve Bauer (Can) à 1'21"
4. Frans Maassen (Hol) à 2'27"
5. Raul Alcala (Mex) à 7'02"
6. Uwe Ampler (Rda) à 9'22"
7. Guido Winterberg (Sui) à 9'51"
8. Greg LeMond (Usa) à 9'52"
9. Sean Kelly (Irl) à 9'58"
10. Erik Breukink (Hol) à 10'15"
11. Pello Ruiz-Cabestany (Esp) à 10'18"
12. Miguel Indurain (Esp) à 10'44"
13. Steven Rooks (Hol) à 11'07"
14. Pedro Delgado (Esp) à 11'13"
15. Gianni Bugno (Ita) à 11'27"
16. Claude Criquiélion (Bel) à 11'30"
17. Charly Mottet (Fra) à 11'34"
18. Martino Lejarreta (Esp) à 11'40"
19. Eric Boyer (Fra) à 12'19"
20. Bruno Cornillet (Fra) à 12'58"
21. Fabrice Philipot (Fra) à 13'03"
22. Stephen Roche (Irl) à 13'08"
23. Guy Nulens (Bel) à 13'24"
24. Eduardo Chozas (Esp) à 13'31"
25. Gilles Delion (Fra) à 13'39"
26. Andrew Hampsten (Usa) à 13'53"
27. Anselmo Fuerte (Esp) à 13'57"
28. Pascal Lino (Fra) à 14'05"
29. Rudi Dhaenens (Bel) à 14'31"
30. Miguel Martinez-Torres (Esp) à 14'38"
POINTS : Ludwig
MONTAGNE :
1. Thierry Claveyrolat (Fra) 132 pts
2. Claudio Chiappucci (Ita) 70
3. Dimitri Konyshev (Urs) 63
4. Roberto Conti (Ita) 47
5. Eduardo Chozas (Esp) 36
GENEVE - St GERVAIS-MONT BLANC (Le Bettex)
118,5 km
Mardi 10 juillet 1990
La montagne, enfin...
une étape courte toutefois où les difficultés seront concentrés dans les 70 derniers km;
col de la Colombière (1ère cat), col des Aravis (2ème cat), Le Bettex (1ère catégorie).
Il fait beau, mais avec quelques nuages accrochés sur les hauts sommets

Rien de notable avant le début du col de la Colombière, ça roulotte.
Le premier à allumer la mèche dès les premières pentes du col est le colombien Hernandez (Postobon), il est suivi par Conti (Ariostea), Robeet (Weinmann), Kvalsvoll (Z) et surtout Thierry Claveyrolat (RMO).
Ce dernier est très en vue depuis le début du Tour sur les sprints au sommet des GPM. Le maillot à pois est son objectif.
C'est un grimpeur-né, originaire de Vizille au sud de Grenoble. "Sa course" est le Dauphiné (6ème en 87, 3ème en 89, 2ème cette année avec plusieurs victoires d'étape).
Les 5 creusent vite le trou.

Mais Hernandez, trop présomptueux, et Kvalsvoll, victime d'ennui mécanique disparaissent vite.
Mais ça ne suffit pas à Claveyrolat qui part seul à 2,5 km du sommet, laissant Conti et Robeet. Il part pour une très belle chevauchée.
Derrière, Bernard est lâché, comme de nombreux sprinteurs.
Le maillot jaune Bauer n'est pas au mieux, il est légérement décroché.
Au sommet de la Colombière, Claveyrolat passe seul en tête avec 35" sur Conti, 52" sur Robeet, 1'23 sur Chiappucci qui rejoue le maillot à pois, puis le reste du peloton.
Dans la descente Bauer revient sur le gros du peloton qui a repris Chiappucci.
Dans le col des Aravis, Claveyrolat est impressionnant, dans un style de pur grimpeur, gros braquet et nombreuses relances en danseuse, il est survolté.
Il passe en tête au sommet (et au classement de la montagne par cette occasion); avec maintenant 1'49 sur Conti et Robeet et 3'04 sur le peloton maillot jaune où ça a temporisé dans cette ascension, Chiappucci fait les points devant Chozas et Konyshev (un peu moins à l'aise dans les cols).
Claveyrolat poursuit sur son rythme dans les faux-plats avant Megève. Conti est maintenant seul, naviguant à 2 minutes derrière, il se bat très bien lui aussi. Robeet a été repris.
Dans le peloton maillot jaune, Bauer est isolé et semble vraiment dans le dur, seul Hampsten l'accompagne, il n'y a pas de patron et encore moins d'équipe faisant la loi. C'est donc un peu le bordel.
Avant la montée finale du Bettex, on assiste à un grand nombre d'attaques :
- d'abord Konyshev (encore lui), peu avant Megève,
- puis Montoya (Postobon), Mora (Kelme), Dhaenens (PDM), Cornillet (Z) et Pascal Simon (Castorama) sortent à leur tour, vite rejoints par Winterberg (Helvetia) toujours 9ème du CG.
- Le soviétique encore devant les attend, il sont donc 7.
- puis encore un contre de 7 hommes se forme, plus intéressant avec un des favoris Mottet (RMO), Uwe Ampler (PDM) le 7ème du CG, mais aussi Delion (Helvetia), Biondi (Histor), Gorospe (Banesto), Nulens (Panasonic) et Boyer (Z).
- Les 2 groupes se rejoignent et on a donc 14 hommes intercalés avec 2 Z (préparant le terrain pour Pensec?).
Mottet et Ampler devant, les Z se mettent à rouler dans le peloton.
Au pied du Bettex (8 km d'ascension), Claveyrolat à 2'25 d'avance sur Conti, 2'45 sur le groupe Mottet et près de 4 minutes sur le peloton des favoris

L'étape devient franchement intéressante.
Dans la montée finale, Claveyrolat bute un peu, il est moins aérien, mais il a une telle avance que la victoire d'étape ne peut plus lui échapper.
Conti est repris par le groupe de contre-attaque qui a explosé sous l'impulsion de Mottet. Ils ne sont plus que 7 : Mottet, Ampler, Montoya, Delion, Winterberg, Boyer et Conti, donc.
Dans le peloton, les Z d'abord, puis surtout les PDM ensuite haussent terriblement le rythme, ça explose et Bauer, en souffrance toute la journée, lâche une bonne fois pour toute, suivi par Indurain et Roche un peu plus loin.
Dans les derniers km, il n'y a plus de suspence pour Claveyrolat qui file vers la victoire. Mottet, son coéquipier, et Ampler ne sont plus que 2 en contre.
Chez les favoris, Delgado bouge


En effet le français, galavanisé par la défaillance de Bauer, se sent des ailes, il va chercher le maillot jaune, le jour de ses 27 ans. Enfin pas longtemps, car il est vite obligé de laissé partir Delgado et Lejaretta. Il sera même repis par le groupe Lemond-Alcala-Bugno.

À l'arrivée, victoire d'étape et maillot à pois pour Claveyrolat, qui est devenu ce jour "l'Aigle de Vizille"

2ème et 3ème à 1'54 :
Ampler qui devient très dangeureux pour le général et Mottet, qui fait oublier sa contre-performance du chrono.
à 2'10 le groupe Delgado-Lejaretta qui était revenu sur Boyer, Winterberg et Montoya.
à 2'30, juste derrière Conti (beau guerrier aujourd'hui), le groupe des favoris avec Pensec (qui prend le jaune!), Lemond, Breukink, Bugno, Alcala, Criquiélion, Kelly, Rooks, mais aussi Chiappucci!
Les perdants :
- Roche à 3'10, inquiétant pour l'irlandais, qui a déjà foiré son chrono.
- Bauer à 4'07
- Jeff Bernard et Luc Leblanc à 10'07, dans un grupetto
Très belle journée pour le cyclisme français, qui était un peu palot depuis le début du Tour

Etape et 2 maillots distinctifs.
CLASSEMENTS :
ETAPE :
1. Thierry Claveyrolat (Fra) en 3h24'31" (moy : 34.764 km/h)
2. Uwe Ampler (Rda) à 1'54"
3. Charly Mottet (Fra)
4. Reynel Montoya (Col) à 2'10"
5. Marino Lejarreta (Esp)
6. Eric Boyer (Fra)
7. Pedro Delgado (Esp)
8. Guido Winterberg (Sui) à 2'11"
9. Roberto Conti (Ita) à 2'24"
10. Greg LeMond (Usa) à 2'29"
11. Steven Rooks (Hol)
12. Miguel Indurain (Esp)
13. Raul Alcala (Mex)
14. Claude Criquielion (Bel)
15. Sean Kelly (Irl)
16. Ronan Pensec (Fra)
17. Pello Ruiz-Cabestany (Esp)
18. Laurent Biondi (Fra)
19. Erik Breukink (Hol)
20. Claudio Chiappucci (Ita)
21. William Palacio (Col)
22. Nelson Rodriguez (Col)
23. Fabrice Philipot (Fra)
24. Gianni Bugno (Ita)
25. Gilles Delion (Fra)
26. Andrew Hampsten (Usa)
27. Fabio Parra (Col) à 2'39"
28. Pascal Simon (Fra) à 2'46"
29. Miguel Martinez-Torres (Esp) à 3'07"
30. Anselmo Fuerte (Esp)
31. Stephen Roche (Irl) à 3'10"
GENERAL

1. Ronan Pensec (Fra) en 42h46'04"
2. Claudio Chiappucci (Ita) à 50"
3. Steve Bauer (Can) à 1'21"
4. Frans Maassen (Hol) à 2'27"
5. Raul Alcala (Mex) à 7'02"
6. Uwe Ampler (Rda) à 9'22"
7. Guido Winterberg (Sui) à 9'51"
8. Greg LeMond (Usa) à 9'52"
9. Sean Kelly (Irl) à 9'58"
10. Erik Breukink (Hol) à 10'15"
11. Pello Ruiz-Cabestany (Esp) à 10'18"
12. Miguel Indurain (Esp) à 10'44"
13. Steven Rooks (Hol) à 11'07"
14. Pedro Delgado (Esp) à 11'13"
15. Gianni Bugno (Ita) à 11'27"
16. Claude Criquiélion (Bel) à 11'30"
17. Charly Mottet (Fra) à 11'34"
18. Martino Lejarreta (Esp) à 11'40"
19. Eric Boyer (Fra) à 12'19"
20. Bruno Cornillet (Fra) à 12'58"
21. Fabrice Philipot (Fra) à 13'03"
22. Stephen Roche (Irl) à 13'08"
23. Guy Nulens (Bel) à 13'24"
24. Eduardo Chozas (Esp) à 13'31"
25. Gilles Delion (Fra) à 13'39"
26. Andrew Hampsten (Usa) à 13'53"
27. Anselmo Fuerte (Esp) à 13'57"
28. Pascal Lino (Fra) à 14'05"
29. Rudi Dhaenens (Bel) à 14'31"
30. Miguel Martinez-Torres (Esp) à 14'38"
POINTS : Ludwig
MONTAGNE :
1. Thierry Claveyrolat (Fra) 132 pts
2. Claudio Chiappucci (Ita) 70
3. Dimitri Konyshev (Urs) 63
4. Roberto Conti (Ita) 47
5. Eduardo Chozas (Esp) 36
Re: Tour 1990
Pensec, il n'a pas fait énormément de choses sorti de ce Tour de France non ?
Et Claveyrolat, c'était quoi son niveau ? Une sorte de Gaudu ou Barguil ?
Et Claveyrolat, c'était quoi son niveau ? Une sorte de Gaudu ou Barguil ?
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Re: Tour 1990
Pensec c'est surtout sur le général des GT qu'il a disparu à partir de 91 à 28 ans seulement (comme beaucoup d'ailleurs avec l'émergence de nouvelles pratiques mais est ce la cas pour Pensec?). Avant il avait été 2 fois dans le top 10 du Tour en 86 et 88 donc c'était pas une surprise au final de le retrouver à ce niveau en 90. Il est quand même resté un très bon coursier après (victoire à Plouay en 92, 2ème au Dauphiné 94 et 4ème de PN...).-Vélomen- a écrit : 30 déc. 2020, 14:38 Pensec, il n'a pas fait énormément de choses sorti de ce Tour de France non ?
Et Claveyrolat, c'était quoi son niveau ? Une sorte de Gaudu ou Barguil ?
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Re: Tour 1990
Thierry Claveyrolat manquait de caisse sur un GT, il pouvait cocher une étape ça et là, mais était plus à l'aise sur les courses d'un jour et d'une semaine.
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Re: Tour 1990
Merci du conseil marcella. J'utilise Google Chrome, sans doute y a-t-il une démarche équivalente à effectuer, je vais cherchermarcella a écrit : 28 déc. 2020, 18:28 Levrai-dufaux est tu sous Firefox ?
Si oui, il faut que tu autorises ton navigateur à voir certains liens pour les images apparaissent.
C'est la même chose avec les liens venant de Twitter.

En tout cas, cela ne me prive pas de voir le regretté Claveyrolat et son énorme braquet

Difficile de le comparer aux grimpeurs français actuels. Parmi ceux qui lui ont succédé, seul Virenque s'en rapproche à mes yeux, en raison des chevauchées qu'il a effectuées. Claveyrolat appartient clairement à la caste des grands grimpeurs-baroudeurs. Mais, s'ils étaient l'un et l'autre des grimpeurs endurants, Claveyrolat n'avait pas la caisse de Virenque pour jouer le général sur un Grand Tour.
En 1989, Claveyrolat avait effectué une belle échappée lors des Championnats du monde de Chambéry. Il s'était retrouvé seul en tête avec Konyshev dans le dernier tour et si Fignon n'avait pas ramené les autres favoris, il aurait peut-être pu rêver du titre mondial à domicile.
Au sujet de Pensec, ce n'est pas vraiment une surprise de le retrouver là sur cette étape. Comme le rappelle Damien, il avait quand même fini 6e du Tour à 23 ans. On peut d'ailleurs noter qu'il prend le maillot jaune le jour de son anniversaire, cela a du lui donner des ailes au point de suivre la roue de Delgado. Logiquement, on peut s'attendre à ce qu'il concède un peu de temps sur les meilleurs le lendemain à l'Alpe d'Huez en revanche...
Re: Tour 1990
Donc Indurain qui avait lâché en même temps que Roche a réussi à recoller au groupe favoris Lemond - Bugno ...
C'est bien pour lui. Le double tenant du titre sur Paris-Nice faisait-il peur à quelqu'un pour le général ? Ou était-il considéré comme un bon coureur qui ferait un fond de top 15, au mieux ?
C'est bien pour lui. Le double tenant du titre sur Paris-Nice faisait-il peur à quelqu'un pour le général ? Ou était-il considéré comme un bon coureur qui ferait un fond de top 15, au mieux ?
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Re: Tour 1990
En 1990, enfin, au départ de ce TdF, il est encore considéré comme un (très bon) équipier pour Delgado.fred30 a écrit : 30 déc. 2020, 18:06 Donc Indurain qui avait lâché en même temps que Roche a réussi à recoller au groupe favoris Lemond - Bugno ...
C'est bien pour lui. Le double tenant du titre sur Paris-Nice faisait-il peur à quelqu'un pour le général ? Ou était-il considéré comme un bon coureur qui ferait un fond de top 15, au mieux ?
On commencera à changer d'avis sur lui dans...pas très longtemps (désolé pour le spoil

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Re: Tour 1990
Entièrement d'accord avec Albator. Selon moi, Indurain était alors perçu comme un éternel espoir, trop irrégulier en montagne pour briller sur le Tour. Au départ du Tour 90, il est clair qu'il est le gregario de Delgado. A la fin de l'épreuve, l'analyse sera effectivement un peu différente 

Re: Tour 1990
Difficile d'en être bien sûr. Il n'y a pas beaucoup de preuves comme quoi il est été lâché à un moment. N'a t'il pas été confondu avec un équipier? Il suffit parfois qu'un journaliste ou un reporter dise une connerie, dont personne n'a été témoin, pour que ça reste pour toujoursfred30 a écrit : 30 déc. 2020, 18:06 Donc Indurain qui avait lâché en même temps que Roche a réussi à recoller au groupe favoris Lemond - Bugno ...

Et je rejoins les autres, Indurain n'était en aucun cas vu comme un leader au départ. La hiérarchie était très respectée dans cette équipe, et surtout par Indurain, ce grand timide.
Re: Tour 1990
D'accord avec vous sur Pinpin et Indurain.
J'aimais bien l'Aigle de Vizille. Un coureur vraiment attachant.
J'aimerai bien voir U. Ampler revêtir la tunique jaune.
Je suis sûr qu'avant la fin de la décennie un petit homme gris remportera un GT.
C'est marrant mais je ne me souvenais plus que P. Simon avait fini sa carrière chez Guimard.
J'aimais bien l'Aigle de Vizille. Un coureur vraiment attachant.
J'aimerai bien voir U. Ampler revêtir la tunique jaune.
Je suis sûr qu'avant la fin de la décennie un petit homme gris remportera un GT.
C'est marrant mais je ne me souvenais plus que P. Simon avait fini sa carrière chez Guimard.
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Re: Tour 1990
Claveyrolat et son 44 à l'avant, vrai coureur
Demain, premier vrai test pour les leaders, avec l'Alpe d'Huez. On va voir si Delgado va tenter de loin ou attendre la dernière montée


Demain, premier vrai test pour les leaders, avec l'Alpe d'Huez. On va voir si Delgado va tenter de loin ou attendre la dernière montée

Re: Tour 1990
Je suis dégoûté...
j'avais fini le résumé de la 11ème étape
tout est au trou, car je n'étais plus connecté, c'est vraiment très chiant

j'avais fini le résumé de la 11ème étape
tout est au trou, car je n'étais plus connecté, c'est vraiment très chiant



Re: Tour 1990
Tes résumés d'étape sont courts, donc ça va ! 

Re: Tour 1990
11ème étape
St-GERVAIS - L'ALPE D'HUEZ
mercredi 11 juillet 1990
182,5 km.
C'est l'étape reine de ce Tour avec la Madeleine, le Glandon et la montée finale vers l'Alpe.

Le temps est à l'été, le ciel est au grand bleu et la montagne est magnifique.
Il s'agit de la première étape de l'histoire du Tour diffusée en intégralité.
Les Banesto de Delgado sont très attendus.
Le départ est calme, les RMO font (un peu) la descente de St-Gervais.
Le premier attaquant est un Banesto, Martinez-Oliver qui part seul peu avant le début de la Madeleine, il aura jusqu'à 2'50" d'avance avant d'être repris par le peloton à mi-pente; en effet son équipe la Banesto a mis en place un tempo soutenu.
Derrière on note de nombreuses défaillances;
Jean-François Bernard abandonne; Roche est lâché, tout comme Steve Bauer, maillot jaune pendant 9 jours, et dont on n'entendra, désormais, plus parlé sur ce Tour.
Ils ne sont plus que 45, environ, dans le peloton maillot jaune qui arrive groupé au sommet du col de la Madeleine.
Claveyrolat, bien lancé par Mottet, fait le sprint du GPM et file dans la descente. Indurain le suit
Est-ce un plan?
En effet, Indurain excellent descendeur poursuit son effort et passe en trombe Claveyrolat qui ne parvient pas à le suivre. L'espagnol attendra ce dernier au pied du Glandon.
Il sont donc échappés ensemble.
Leur avance monte doucement pour atteindre les 3 minutes à mi-col.

Derrière dans le peloton maillot jaune, il ne se passe pas grand chose dans ce col, les Z maintiennent un tempo moyen. Toujours 45 coureurs dans ce groupe. Personne ne revient, et personne ne lâche.

Vers le sommet du col, à l'avant, Indurain semble montrer des signes de faiblesse, Claveyrolat, qui est pourtant moins fringant que la veille, l'attend 2-3 fois, mais finit par s'en aller sans trop forcer. Indurain le retarde, plan ou défaillance? Le français passera en tête au sommet du Glandon, renforçant encore son maillot à pois, déjà bien solide.
Indurain est à 1'35 et le peloton à 3'30.
Chozas attaque dans la descente.
Le moment clé de cette étape a lieu dans la petite côte située dans la descente du Glandon (dans son dernier tiers, et qui fait si mal aux pattes aux nombreux cyclistes amateurs qui s'y aventurent
); à ce moment là Claveyrolat est toujours devant, Chozas passe un Indurain au ralenti; ce dernier est en point de mire du peloton; et c'est à ce moment là que Delgado place une attaque très franche pour rejoindre son coéquipier, seuls Bugno et Lemond réagissent et prennent la roue de l'espagnol.
Soudain Miguel Indurain retrouve toute sa force, c'était donc bien un plan
Il emmène tout ce beau monde à fond dans ce qu'il reste de la descente et dans l'horrible vallée de la Romanche, vent de face. Il est impressionnant de puissance, seul Bugno lui prend un relais de temps en temps, Delgado reste à l'abris de son fidèle Miguel et Lemond a la très bonne excuse de Pensec à l'arrière pour ne pas rouler.
Chozas et Claveyrolat sont repris par les 4 de cette échappée royale

Derrière fort logiquement, ce sont les PDM qui roulent et se mettent en tête du groupe maillot jaune fort d'encore une trentaine d'hommes.
Ce sont Sean Kelly (la star) et Uwe Ampler, pourtant encore 6ème du CG, qui se sacrifient pour leurs leaders Alcala et Breukink. Et là aussi, avec ces 2 très gros rouleurs, ça n'amuse pas la galerie.
C'est un superbe combat à distance : Indurain vs Kelly + Ampler,
et c'est l'espagnol qui l'emporte, en effet l'écart ne fait que grimper. Jusqu'à 2'30" au pied de l'Alpe d'Huez au Bourg d'Oisans.
Indurain s'écarte et c'est Delgado qui prend alors le manche, dès les premières pentes de l'Alpe d'Huez, afin d'essayer de finir le travail; sur un rythme très soutenu afin de faire exploser ses rivaux. Mais Lemond et Bugno restent impassibles dans sa roue. Par contre Chozas, puis Claveyrolat sont lâchés.

Derrière, Kelly et Ampler s'écartent également, mais Alcala n'embraye pas
et c'est donc Chiappucci qui roule
Le rythme est soutenu, les masques tombent, des favoris s'écroulent...
d'abord Mottet, suivi de Rooks et...d'Alcala
Grosse surprise pour beaucoup qui voyait déjà le mexicain l'emporter à Paris; la "hype" n'aura pas duré bien longtemps.
Et c'est alors, que les Z (enfin Millar seul en fait, avec Pensec dans sa roue) haussent le rythme afin d'éliminer définitivement Alcala.
Très vite ils ne sont plus que 10 dans le groupe : Millar et Pensec (Z), le colombien Rondon (coéquipier de Delgado, Banesto), Parra (3ème en 88, colombien de la Kelme), Hampsten (7-Eleven), Breukink (PDM), Criquiélion (Lotto), Chozas (Once, qui a été repris), Philippot (Castorama) et Chiappucci (Carrera) qu'on oublie et qui s'accroche.
Toutefois les 2 derniers cités vont lâcher peu avant la mi-pente, l'italien n'explose pas, il gère et maintient un écart qui ne sera jamais supérieur à 50 secondes avec Pensec.
Devant Delgado, qui n'aura pas réussi à se débarrasser de ses 2 sangsues, commence à franchement fléchir. Bugno et Lemond ne passent toujours pas, ils ralentissent, et d'ailleurs Claveyrolat revient sur eux.
À 5 km du sommet, le groupe Pensec (qui fait une superbe ascension) revient à 45 secondes!
C'est là que Rondon essaye de "faire le jump" pour aller aider son leader devant, mais son compatriote Parra le suit, tout comme Breukink qui bouge enfin.
Ce dernier semble très fort, il passe les 2 colombiens et fonce à toute allure sur le groupe de tête et revient facilement, il se place alors d'entrée en tête de groupe et impose un rythme infernal.

Cela est fatal à Delgado qui lâche à 3 km du sommet. Fail de la Banesto (toute ressemblance avec une équipe actuelle est fortuite
).
Il est repris par son coéquipier Rondon qui va le tracter jusqu'au sommet, tandis que Parra (très fort aujourd'hui) est parti à l'avant et revient sur Claveyrolat qui, ne cessant de faire l'élastique, a fini par encore lâcher prise de la tête de course.
Hamsten et Criquiélion attaquent à leur tour et laissent derrière eux les Z (Millar et Pensec); l'américain reviendra sur Delgado, tandis que le champion de Belgique sera revu par les 2 sus-cités.
Les Z sont héroïques aujourd'hui, Pensec fait une très bonne opération.

Devant Breukink, Lemond et Bugno arrivent dans les replats du dernier km, le sprint se pépare et c'est là que Claveyrolat ayant utilisé Parra comme rampe de lancement revient encore une fois
, il en manquera un peu au colombien pour re-coller tout à fait.
Lemond prend le dernier virage sur l'extérieur, en prenant tout les risques pour arriver en tête sur la dernière ligne droite et manquant de peu de se vautrer. Il donne tout pour l'emporter et on est tous persuadé que ça va le faire; mais c'était sans compter sur les qualités de sprinteur encore méconnues de Bugno, très bon en sprint court. Ce dernier surgit dans les tous derniers mètres pour passer l'américain!
L'italien l'emporte de quelques centimètres

Breukink est 3ème, Claveyrolat 4ème et Parra 5ème.
Le groupe Delgado, Hampsten, Rondon à 40" de retard,
le groupe Pensec, Criquiélion, Millar (un peu décroché), 47"
Chiappucci est 13ème à 1'23", dans l'anonymat, personne ne fait attention à lui , mais il n'a perdu que 36 secondes sur Pensec et a fait une belle fin d'ascencion.
Derrière c'est l'hécatombe :
Rooks prend 5 minutes, Alcala près de 6', Ampler 7', Mottet 10', Bauer près de 22' et Roche 24'
On n'a d'yeux que pour Pensec
, certains le voient déjà sur la plus haute marche à Paris, c'est l'enflammade so french, il a en effet plus de 9 minutes d'avance sur les gros favoris...
...mais Chiappucci n'est qu'à 1'26"

CLASSEMENTS :
ETAPE :
1. Gianni Bugno (Ita) en 5h37'51" (moy : 32.410 km/h)
2. Greg LeMond (Usa)
3. Erik Breukink (Hol) à 1"
4. Thierry Claveyrolat (Fra) à 4"
5. Fabio Parra (Col) à 6"
6. Abelardo Rondon (Col) à 40"
7. Andrew Hampsten (Usa)
8. Pedro Delgado (Esp)
9. Claude Criquielion (Bel) à 47"
10. Ronan Pensec (Fra) à 48"
11. Robert Millar (Gbr) à 56"
12. Eduardo Chozas (Esp) à 1'09"
13. Claudio Chiappucci (Ita) à 1'26"
14. Anselmo Fuerte (Esp)
15. Fabrice Philipot (Fra) à 1'34"
16. Roberto Conti (Ita) à 2'02"
17. Jorg Muller (Suii) à 2'25"
18. Gilles Delion (Fra) à 2'29"
19. Johan Bruyneel (Bel) à 3'24"
20. Eric Boyer (Fra) à 3'33"
...
30. Raul Alcala (Mex) à 5'41"
...
35. Uwe Ampler (Rda) à 7'58"
...
37. Charly Mottet (Fra) à 10'00"
...
62. Steve Bauer (Can) à 21'45"
...
80. Stephen Roche (Irl) à 24'13"
...
GENERAL
1. Ronan Pensec (Fra) en 48h24'43"
2. Claudio Chiappucci (Ita) à 1'28"
3. Greg LeMond (Usa) à 9'04"
4. Erik Breukink (Hol) à 9'28"
5. Gianni Bugno (Ita) à 10'39"
6. Pedro Delgado (Esp) à 11'05"
7. Claude Criquielion (Bel) à 11'29"
8. Raul Alcala (Mex) à 11'55"
9. Andrew Hampsten (Usa) à 13'45"
10. Fabrice Philipot (Fra) à 13'49"
11. Eduardo Chozas (Esp) à 13'52"
12. Pello Ruiz-Cabestany (Esp) à 13'53"
13. Marino Lejarreta (Esp) à 14'25"
14. Anselmo Fuerte (Esp) à 14'35"
15. Thierry Claveyrolat (Fra) à 14'48"
16. Eric Boyer (Fra) à 15'04"
17. Gilles Delion (Fra) à 15'20"
18. Steven Rooks (Hol) à 15'22"
19. Fabio Parra (Col) à 15'46"
20. Sean Kelly (Irl) à 16'25"
21. Uwe Ampler (Rda) à 16'32"
22. Jorg Müller (Sui) à 16'53"
23. Bruno Cornillet (Fra) à 18'13"
24. William Palacio (Col) à 18'50"
25. Niki Rüttimann (Sui) à 20'24"
26. Jérôme Simon (Fra) à 20'27"
27. Robert Millar (Gbr) à 20'40"
28. Charly Mottet (Fra) à 20'46"
29. Johan Bruyneel (Bel) à 20'48"
30. Abelardo Rondon (Col) à 21'47"
...
POINTS :
1. Olaf Ludwig (Rda) 198 pts
2. Johan Museeuw (Bel) 157
3. Sean Kelly (Irl) 95
MONTAGNE:
1. Thierry Claveyrolat (Fra) 228 pts
2. Claudio Chiappucci (Ita) 96
3. Roberto Conti (Ita) 87
4. Dimitri Konyshev (Urs) 63
5. Miguel Indurain (Esp) 62
St-GERVAIS - L'ALPE D'HUEZ
mercredi 11 juillet 1990
182,5 km.
C'est l'étape reine de ce Tour avec la Madeleine, le Glandon et la montée finale vers l'Alpe.

Le temps est à l'été, le ciel est au grand bleu et la montagne est magnifique.
Il s'agit de la première étape de l'histoire du Tour diffusée en intégralité.
Les Banesto de Delgado sont très attendus.
Le départ est calme, les RMO font (un peu) la descente de St-Gervais.
Le premier attaquant est un Banesto, Martinez-Oliver qui part seul peu avant le début de la Madeleine, il aura jusqu'à 2'50" d'avance avant d'être repris par le peloton à mi-pente; en effet son équipe la Banesto a mis en place un tempo soutenu.
Derrière on note de nombreuses défaillances;
Jean-François Bernard abandonne; Roche est lâché, tout comme Steve Bauer, maillot jaune pendant 9 jours, et dont on n'entendra, désormais, plus parlé sur ce Tour.
Ils ne sont plus que 45, environ, dans le peloton maillot jaune qui arrive groupé au sommet du col de la Madeleine.
Claveyrolat, bien lancé par Mottet, fait le sprint du GPM et file dans la descente. Indurain le suit

En effet, Indurain excellent descendeur poursuit son effort et passe en trombe Claveyrolat qui ne parvient pas à le suivre. L'espagnol attendra ce dernier au pied du Glandon.
Il sont donc échappés ensemble.
Leur avance monte doucement pour atteindre les 3 minutes à mi-col.

Derrière dans le peloton maillot jaune, il ne se passe pas grand chose dans ce col, les Z maintiennent un tempo moyen. Toujours 45 coureurs dans ce groupe. Personne ne revient, et personne ne lâche.

Vers le sommet du col, à l'avant, Indurain semble montrer des signes de faiblesse, Claveyrolat, qui est pourtant moins fringant que la veille, l'attend 2-3 fois, mais finit par s'en aller sans trop forcer. Indurain le retarde, plan ou défaillance? Le français passera en tête au sommet du Glandon, renforçant encore son maillot à pois, déjà bien solide.
Indurain est à 1'35 et le peloton à 3'30.
Chozas attaque dans la descente.
Le moment clé de cette étape a lieu dans la petite côte située dans la descente du Glandon (dans son dernier tiers, et qui fait si mal aux pattes aux nombreux cyclistes amateurs qui s'y aventurent

Soudain Miguel Indurain retrouve toute sa force, c'était donc bien un plan

Il emmène tout ce beau monde à fond dans ce qu'il reste de la descente et dans l'horrible vallée de la Romanche, vent de face. Il est impressionnant de puissance, seul Bugno lui prend un relais de temps en temps, Delgado reste à l'abris de son fidèle Miguel et Lemond a la très bonne excuse de Pensec à l'arrière pour ne pas rouler.
Chozas et Claveyrolat sont repris par les 4 de cette échappée royale


Derrière fort logiquement, ce sont les PDM qui roulent et se mettent en tête du groupe maillot jaune fort d'encore une trentaine d'hommes.
Ce sont Sean Kelly (la star) et Uwe Ampler, pourtant encore 6ème du CG, qui se sacrifient pour leurs leaders Alcala et Breukink. Et là aussi, avec ces 2 très gros rouleurs, ça n'amuse pas la galerie.
C'est un superbe combat à distance : Indurain vs Kelly + Ampler,
et c'est l'espagnol qui l'emporte, en effet l'écart ne fait que grimper. Jusqu'à 2'30" au pied de l'Alpe d'Huez au Bourg d'Oisans.
Indurain s'écarte et c'est Delgado qui prend alors le manche, dès les premières pentes de l'Alpe d'Huez, afin d'essayer de finir le travail; sur un rythme très soutenu afin de faire exploser ses rivaux. Mais Lemond et Bugno restent impassibles dans sa roue. Par contre Chozas, puis Claveyrolat sont lâchés.

Derrière, Kelly et Ampler s'écartent également, mais Alcala n'embraye pas

et c'est donc Chiappucci qui roule

Le rythme est soutenu, les masques tombent, des favoris s'écroulent...
d'abord Mottet, suivi de Rooks et...d'Alcala

Grosse surprise pour beaucoup qui voyait déjà le mexicain l'emporter à Paris; la "hype" n'aura pas duré bien longtemps.
Et c'est alors, que les Z (enfin Millar seul en fait, avec Pensec dans sa roue) haussent le rythme afin d'éliminer définitivement Alcala.
Très vite ils ne sont plus que 10 dans le groupe : Millar et Pensec (Z), le colombien Rondon (coéquipier de Delgado, Banesto), Parra (3ème en 88, colombien de la Kelme), Hampsten (7-Eleven), Breukink (PDM), Criquiélion (Lotto), Chozas (Once, qui a été repris), Philippot (Castorama) et Chiappucci (Carrera) qu'on oublie et qui s'accroche.
Toutefois les 2 derniers cités vont lâcher peu avant la mi-pente, l'italien n'explose pas, il gère et maintient un écart qui ne sera jamais supérieur à 50 secondes avec Pensec.
Devant Delgado, qui n'aura pas réussi à se débarrasser de ses 2 sangsues, commence à franchement fléchir. Bugno et Lemond ne passent toujours pas, ils ralentissent, et d'ailleurs Claveyrolat revient sur eux.
À 5 km du sommet, le groupe Pensec (qui fait une superbe ascension) revient à 45 secondes!
C'est là que Rondon essaye de "faire le jump" pour aller aider son leader devant, mais son compatriote Parra le suit, tout comme Breukink qui bouge enfin.
Ce dernier semble très fort, il passe les 2 colombiens et fonce à toute allure sur le groupe de tête et revient facilement, il se place alors d'entrée en tête de groupe et impose un rythme infernal.

Cela est fatal à Delgado qui lâche à 3 km du sommet. Fail de la Banesto (toute ressemblance avec une équipe actuelle est fortuite

Il est repris par son coéquipier Rondon qui va le tracter jusqu'au sommet, tandis que Parra (très fort aujourd'hui) est parti à l'avant et revient sur Claveyrolat qui, ne cessant de faire l'élastique, a fini par encore lâcher prise de la tête de course.
Hamsten et Criquiélion attaquent à leur tour et laissent derrière eux les Z (Millar et Pensec); l'américain reviendra sur Delgado, tandis que le champion de Belgique sera revu par les 2 sus-cités.
Les Z sont héroïques aujourd'hui, Pensec fait une très bonne opération.

Devant Breukink, Lemond et Bugno arrivent dans les replats du dernier km, le sprint se pépare et c'est là que Claveyrolat ayant utilisé Parra comme rampe de lancement revient encore une fois

Lemond prend le dernier virage sur l'extérieur, en prenant tout les risques pour arriver en tête sur la dernière ligne droite et manquant de peu de se vautrer. Il donne tout pour l'emporter et on est tous persuadé que ça va le faire; mais c'était sans compter sur les qualités de sprinteur encore méconnues de Bugno, très bon en sprint court. Ce dernier surgit dans les tous derniers mètres pour passer l'américain!
L'italien l'emporte de quelques centimètres


Breukink est 3ème, Claveyrolat 4ème et Parra 5ème.
Le groupe Delgado, Hampsten, Rondon à 40" de retard,
le groupe Pensec, Criquiélion, Millar (un peu décroché), 47"
Chiappucci est 13ème à 1'23", dans l'anonymat, personne ne fait attention à lui , mais il n'a perdu que 36 secondes sur Pensec et a fait une belle fin d'ascencion.
Derrière c'est l'hécatombe :
Rooks prend 5 minutes, Alcala près de 6', Ampler 7', Mottet 10', Bauer près de 22' et Roche 24'

On n'a d'yeux que pour Pensec

...mais Chiappucci n'est qu'à 1'26"


CLASSEMENTS :
ETAPE :
1. Gianni Bugno (Ita) en 5h37'51" (moy : 32.410 km/h)
2. Greg LeMond (Usa)
3. Erik Breukink (Hol) à 1"
4. Thierry Claveyrolat (Fra) à 4"
5. Fabio Parra (Col) à 6"
6. Abelardo Rondon (Col) à 40"
7. Andrew Hampsten (Usa)
8. Pedro Delgado (Esp)
9. Claude Criquielion (Bel) à 47"
10. Ronan Pensec (Fra) à 48"
11. Robert Millar (Gbr) à 56"
12. Eduardo Chozas (Esp) à 1'09"
13. Claudio Chiappucci (Ita) à 1'26"
14. Anselmo Fuerte (Esp)
15. Fabrice Philipot (Fra) à 1'34"
16. Roberto Conti (Ita) à 2'02"
17. Jorg Muller (Suii) à 2'25"
18. Gilles Delion (Fra) à 2'29"
19. Johan Bruyneel (Bel) à 3'24"
20. Eric Boyer (Fra) à 3'33"
...
30. Raul Alcala (Mex) à 5'41"
...
35. Uwe Ampler (Rda) à 7'58"
...
37. Charly Mottet (Fra) à 10'00"
...
62. Steve Bauer (Can) à 21'45"
...
80. Stephen Roche (Irl) à 24'13"
...
GENERAL
1. Ronan Pensec (Fra) en 48h24'43"
2. Claudio Chiappucci (Ita) à 1'28"
3. Greg LeMond (Usa) à 9'04"
4. Erik Breukink (Hol) à 9'28"
5. Gianni Bugno (Ita) à 10'39"
6. Pedro Delgado (Esp) à 11'05"
7. Claude Criquielion (Bel) à 11'29"
8. Raul Alcala (Mex) à 11'55"
9. Andrew Hampsten (Usa) à 13'45"
10. Fabrice Philipot (Fra) à 13'49"
11. Eduardo Chozas (Esp) à 13'52"
12. Pello Ruiz-Cabestany (Esp) à 13'53"
13. Marino Lejarreta (Esp) à 14'25"
14. Anselmo Fuerte (Esp) à 14'35"
15. Thierry Claveyrolat (Fra) à 14'48"
16. Eric Boyer (Fra) à 15'04"
17. Gilles Delion (Fra) à 15'20"
18. Steven Rooks (Hol) à 15'22"
19. Fabio Parra (Col) à 15'46"
20. Sean Kelly (Irl) à 16'25"
21. Uwe Ampler (Rda) à 16'32"
22. Jorg Müller (Sui) à 16'53"
23. Bruno Cornillet (Fra) à 18'13"
24. William Palacio (Col) à 18'50"
25. Niki Rüttimann (Sui) à 20'24"
26. Jérôme Simon (Fra) à 20'27"
27. Robert Millar (Gbr) à 20'40"
28. Charly Mottet (Fra) à 20'46"
29. Johan Bruyneel (Bel) à 20'48"
30. Abelardo Rondon (Col) à 21'47"
...
POINTS :
1. Olaf Ludwig (Rda) 198 pts
2. Johan Museeuw (Bel) 157
3. Sean Kelly (Irl) 95
MONTAGNE:
1. Thierry Claveyrolat (Fra) 228 pts
2. Claudio Chiappucci (Ita) 96
3. Roberto Conti (Ita) 87
4. Dimitri Konyshev (Urs) 63
5. Miguel Indurain (Esp) 62
Dernière modification par gradouble le 31 déc. 2020, 22:33, modifié 5 fois.
- El_Pistolero_07
- légende VCN
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- Inscription : 04 août 2014, 08:00
Re: Tour 1990
La banesto s'est elle trompée de leader ?
C'est dommage le plan était pas mal.
C'est dommage le plan était pas mal.
Pilote de C15 mutin
Mon Strava : https://www.strava.com/athletes/6038754
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- AlbatorConterdo
- légende VCN
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Re: Tour 1990
Bon, ça me semble plié, là. Je vois pas comment Pensec pourrait perdre 10' sur les favoris, l'équipe Z semble très forte.
Lemond risque d'être pris au piège du jeu d'équipe, Delgado n'est pas assez fort pour tout renverser de loin, et les autres sont déjà bien contents d'être là.
Lemond risque d'être pris au piège du jeu d'équipe, Delgado n'est pas assez fort pour tout renverser de loin, et les autres sont déjà bien contents d'être là.

Soyons magnanimes : Pour un arrêt de la pratique cycliste professionnelle en Italie
Re: Tour 1990
Vraiment sympa à suivre !
Merci !!

Merci !!

