Tour 1990

[gradouble]

3ème étape
Lundi 2 juillet 1990,
FUTURO...
Non, on arrête
POITIERS - NANTES,
228 km, une côte de 4ème catégorie, le Mont des Alouettes.


Le temps change...
en effet, à quelques km du départ le vent et la bruine font leur apparition.
Le début d'étape est donc très animé.
Il y a des bordures en début de course; on retrouve Lemond, Roche et Bauer dans le premier éventail; les PDM et les Banesto piégés roulent et tout rentre dans l'ordre. Fignon mal placé et victime d'une crevaison mettra 30 bornes à rentrer.

Encore quelques mouvements de courses, mais c'est un peloton groupé qui est arrêté par une manif d'agriculteur au km 85. Après une déviation neutralisée de quelques km; c'est Giannetti (Helvetia) et Bagot (RMO) qui relancent la course; vite repris.

Puis 12 coureurs sortent et font un léger trou; dont Jeff Bernard, Andy Hampsten, Phil Anderson, Jérôme Simon, Konyshev et le colombien Hernandez, qui passera en tête devant le russe au mont des Alouettes (4ème cat).
Coureurs dangereux devant (Bernard, Hampsten), le peloton ne laisse pas de champ, il sont tous repris, après encore plus de 30 bornes de poursuite.
L'étape se déroule sans temps mort sous un temps de plus en plus mauvais. C'est une vraie pluie qui tombe maintenant.

Grosse chute à l'arrière à environ 50 km de l'arrivée, avec Fignon. C'est un peu la confusion; et il semble que se soit à ce moment là que Moreno Argentin passe à l'attaque, seul.

Argentin est néophyte sur le Tour, à 30 ans. Il a déjà cependant gagné 3 LBL, un Lombardie, un championnat du Monde et le Ronde et la Flèche Wallonne cette année. Il a un caractère un peu "spécial", taciturne, peu abordable, ombrageux, il est en froid avec la presse italienne et boycotte le Giro depuis quelques temps.

Personne ne roule derrière lui car les victimes de la chute sont attendus. Tout le monde rentre, dont Fignon (sale journée pour lui); mais environ la moitié du peloton ne sait même pas que Moreno Argentin est devant

Ce dernier poursuit son baroud solitaire sous la flotte, en mode guerrier.

Un beau contre, à la couleur "flandrienne", se forme à quelques km de l'arrivée avec Museeuw, Nijdam, Louviot, Weltz, Moreno, Baffi, Planckaert, Peeters, Vanderaerden, Rodriguez et Goessens. Ils sont repris avant la flamme rouge.
C'est là que Lavainne fait le coup du kilomètre et résiste au peloton jusqu'à la ligne lui permettant de lever les bras

Or, petit détail, Moreno Argentin a déjà franchi la ligne depuis 2 minutes 30



Ludwig est 2ème du sprint du peloton après avoir remporté un sprint inter en début de course. Il s'affirme comme le plus sérieux candidat pour le maillot vert.

Classement de l'étape :
1. Moreno Argentin (Ita) en 5h46'13" (moy : 40.379 km/h)
2. Christophe Lavainne (Fra) à 2'29"
3. Uwe Raab (Rda)
4. Olaf Ludwig (Rda)
5. Johan Capiot (Bel)
6. Sean Kelly (Irl)
7. Jelle Nijdam (Hol)
8. Soren Lilholt (Dan)
9. Asiate Saitov (Urs)
10. Marc Sergeant (Bel)

CG, pas de changement, hormis bien sûr la 5ème place d'Argentin, derrière "les 4 du Futuroscope":
1. Steve Bauer (Can) en 10h09'55"
2. Frans Maassen (Hol) à 8"
3. Ronan Pensec (Fra) à 26"
4. Claudio Chiappucci (Ita) à 50"
5. Mauro Argentin (Ita) à 8'23"
6. Raul Alcala (Mex) à 9'47"
7. Viatceslav Ekimov (Urs) à 9'49"
8. Steven Rooks (Hol) à 10'01"
9. Sean Kelly (Irl)
10. Eric Van Lancker (Bel) à 10'03"

Chiappucci garde la maillot à pois, mais Maassen cède le maillot vert à Olaf Ludwig.

[marcella]

C'est surtout les oreillettes qui empêchent ce genre de coup.
Sans parler de la frilosité de certaines équipes.

J'attendais mieux des rouleurs soviétiques sur un CLM par équipes.
Il devait encore se croire à l'échauffement car 45 km ne correspondaient même pas à l'aller d'un championnat du monde.

[gradouble]

4ème étape
NANTES - LE MONT ST MICHEL
203 km
Mardi 3 juillet 1990

Il fait beau et doux, pas trop chaud et un peu venteux (les gens portent des pulls et des jeans mal coupés dans le public; et puis la Bretagne et la Normandie à l'époque, ça passait pas souvent les 20°).

Le début d'étape est tranquillou, il n'y a pas la télé avant les 60 derniers km de course, les coureurs en profitent pour se promener.
Francis Moreau (Histor) est le 1er attaquant de la journée, il est vite repris. Quelques escarmouches, ensuite, qui ne donnent rien.
Au km 100, une petite côte de 4ème catégorie ; Chiappucci le porteur du maillot à pois (et toujours 4ème au CG) remporte le sprint au sommet devant Konyshev et Claveyrolat. Ce sont, clairement, les 3 coureurs les plus intéressés par ce classement.
Puis ça re-glandouille en attendant la télé.

A noter que Bauer, le maillot jaune, fait le sprint intermédiaire, battu par le seul maillot vert, Olaf Ludwig, ce qui lui permet d'augmenter son avance au CG.

Gérard Rué, coéquipier de Fignon, s'en va dire bonjour à la famille, il a le temps à 60 km seulement de l'arrivée.
Tandis que son leader, sur lequel, on se pose de plus en plus de questions, traine toujours à l'arrière du peloton. Le contraste avec Lemond, qui lui est toujours à l'avant de ce dernier, interpelle.

Prise d'antenne! Soren Lilholt, coureur danois, coéquipier de Stephen Roche chez Histor, place une grosse attaque dans un faux-plat montant, il fait vite un trou de 30 secondes; c'est un dur, un bouffeur de vent, qui a gagné le GPE3 cette année (il me fait penser à Valgren).


Il réalise un fort beau numéro, car il résiste plus de 30 bornes au peloton bien emmené par les équipes de sprinteurs, enfin la Panasonic surtout, qui enfin arrive à s'organiser.
En effet cette dernière, ainsi que les autres équipes de sprinteurs, ont été durement critiquées depuis le début du Tour, car incapables de s'organiser correctement et de rouler sur les échappés (les 4 du premier jour reste en travers de la gorge de nombreux suiveurs, dont Nanar Hinault) et voilà le résultat aujourd'hui, maintenant on se plaint du contraire; le Monde à l'envers que je vous dis .

Toutefois un contre de 2 coureurs sort derrière le danois, profitant d'une temporisation du peloton, Pulido le colombien accompagné de Steinmann le suisse; seul ce dernier parviendra à rejoindre Lilholt.
Mais pour un bref instant, car les Panasonic ont embrayé sévère derrière pour Ludwig. Les fuyards sont repris.

Tournant de l'étape au propre comme au figuré à 11-12 km de l'arrivée, virage à angle droit, avec un léger rétrécissement et un changement de sens du vent en suivant (logique), petit accrochage et le peloton se scinde en 3 morceaux.

Delgado, Bugno, Fignon (bien sûr) sont piégés, mais aussi Lejarreta, Parra, Millar, Bernard, Hampsten, Breukink et Giovannetti (1er de la Vuelta et 3ème du Giro).

Le sprint se préparant la Panasonic ne débranche pas.
Le 2ème peloton sous l'impulsion d'Indurain, roulant pour Delgado, se casse en 2 à son tour, ça bordure. Fignon est dans le 3ème groupe maintenant!

Devant, face au Mont St Michel, Ludwig se retrouve en tête au 500 mètres, c'est beaucoup trop tôt car le vent est de face; il bute et c'est Musseuw qui le passe pour remporter l'étape devant Bontempi. Ludwig est 3ème, déception pour son équipe qui a roulé les 50 derniers km.

Lemond, Mottet, Rooks, Bauer et Pensec sont les seuls leaders classés dans le même temps que le vainqueur.
Roche prend une petite cassure de 7 secondes sur la ligne.
Delgado, Breukink, Hampsten et Bugno limitent très bien, ils ne prennent que 21 secondes (merci Indurain).
Jeff Bernard 33"
Un peu plus grave pour Fignon, bien qu'emmené par Riis, qui perd 44 secondes, tout comme Lejarreta, Parra, Millar et Giovannetti.
Ça commence à sentir le roussi pour le français, clairement quelque chose ne va pas. Que des galères 2 jours d'affilé. Il n'est pas normal pour lui de courir derrière et d'être soumis à tous les aléas de la course




classement de l'étape :
1. Johan Museeuw (Bel) en 5h23'33" (moy : 37.644 km/h)
2. Guido Bontempi (Ita)
3. Olaf Ludwig (Rda)
4. Davis Phinney (Usa)
5. Adriano Baffi (Ita)
6. Johan Capiot (Bel)
7. Sean Kelly (Irl)
8. Jean-Paul Van Poppel (Hol)
9. Etienne De Wilde (Bel)
10. Martin Schalkers (Hol)

CG :
1. Steve Bauer (Can) en 15h33'24"
2. Ronan Pensec (Fra) à 30"
3. Frans Maassen (Hol) à 33"
4. Claudio Chiappucci (Ita) à 1'01"
5. Mauro Argentin (Ita) à 8'27"
6. Raul Alcala (Mex) à 9'58"
7. Steven Rooks (Hol) à 10'05"
8. Sean Kelly (Irl) m.t
9. Eric Van Lancker (Bel) à 10'14"
10. Alan Peiper (Aus) m.t
11. Guy Nulens (Bel) m.t
12. Guido Winterberg (Sui) à 10'15"
13. Marc Sergeant (Bel) à 10'17"
14. Rudy Dhaenens (Bel) à 10'18"
15. Pello Ruiz-Cabestany (Esp) à 10'19"
16. Uwe Raab (All) à 10'20"
17. Viatceslav Ekimov (Urs) à 10'21"
18. Uwe Ampler (Rda) à 10'23"
19. Stephen Roche (Irl) à 10'27"
20. Martin Earley (Irl) à 10'31"
21. Erik Breukink (Hol) à 10'31"
22. Soren Lilholt (Dan) à 10'33"
23. Thierry Marie (Fra) à 10'34"
24. Greg LeMond (Usa) à 10'37"
25. Etienne De Wilde (Bel) à 10'37"
26. Paul Haghedooren (Bel) à 10'40"
27. Eric Vanderaerden (Bel) à 10'44"
28. Gert Jakobs (Hol) à 10'46"
29. Brian Holm (Dan) à 10'47"
30. Jos Van Aert (Hol) à 10'48"

Maillot à pois : Chiappucci
Maillot vert : Ludwig

[gradouble]

Une autre "petite" pour la route, demain je n'aurais pas le temps.

Donc 5ème étape
AVRANCHES - ROUEN
Mercredi 4 juillet 1990
301 km
et sous la pluie

Pour agrémenter cette trèèèèèèèèèès longue étape, on a 8 sprints-bonif, 7 côtes de 4èmes catégorie et une de 3ème catégorie à 15 km de l'arrivée (il est à noter que beaucoup plus de côtes étaient répertoriées à l'époque, parfois juste des faux-plat montant d'un kilomètre , s^rement pour animer un peu la première semaine).

Assez tôt dans course se forme une échappée de 7 coureurs avec Skibby (TVM), Manders (Helvetia), Lauritzen (7-Eleven), Cornillet (Z), Tolhoek (Buckler), Colotti (RMO) et Perrini (Carrera).
Ils raflent quelques sprints et leur avance monte jusqu'à 5 minutes.

Il fait effectivement un temps dégueulasse, parfait pour 8 heures de vélo

Derrière, les Toshiba sont punis. Ils roulent. L'échappée est reprise au km 100.
On arrive au ravito et c'est là que se produit l'évènement de la journée; Fignon abandonne. Il a mal au mollet, séquelle de sa chute au Giro, la douleur s'est réveillée. Voilà pourquoi il rame depuis le début du Tour, il en a plein le cul, et jette l'éponge.

On apprendra également l'abandon d'un outsider potentiel, Marco Giovannetti le vainqueur sortant de la Vuelta et 3ème du dernier Giro, qui a du se demander ce qu'il était venu foutre dans cette galère.

Par la suite, malgré un parcours un brin vallonné, il ne se passe pas grand chose, la pluie refroidit tout le monde. Les 3 larrons, Chiappucci, Konyshev et Claveyrolat se battent pour les nombreux points du maillot à pois distribués aujourd'hui.

À 100 bornes de l'arrivée, le hollandais Gerrit Solleveld de Buckler part seul. Konyshev est en contre un moment, mais est repris.
Il a déjà gagné une étape du Tour en 1985, un Tour Med en 87 et Gand-Wevelgem en 89. Encore un terrible tireur de bouts droits, un guerrier qui ne craint pas les mauvaises conditions.


Le peloton renonce.

Nombreuses chutes toutefois en raison de la pluie et de la fatigue. Pas de favoris piégés, mais environ 60 coureurs arriveront loin, dont Moreno Argentin, Pascal Richard, Robert Millar.

On note juste un petit coup de panache de Pensec dans la côte des Essarts à 15 bornes de l'arrivée. Mais il est vite repris.

Solleveld l'emporte avec 4 minutes 30 d'avance sur le peloton
Museeuw et DeWilde font 2 et 3 très légèrement détaché du peloton, que règle Ludwig.

Demain pas d'étape car c'est le transfert en train vers Sarrebourg dans l'Est. Les coureurs pourront récupérer de cette étape qui a durement entamé les organismes, dont les conséquences invisibles pour le moment, ressortiront dans le proche avenir, permettant la sélection naturelle des coureurs les plus costauds


Classement de l'étape :
1. Gerrit Solleveld (Hol) en 7h43'07" (moy : 38.996 km/h)
2. Johan Museeuw (Bel) à 4'27"
3. Etienne De Wilde (Bel)
4. Olaf Ludwig (Rda) à 4'30"
5. Eric Vanderaerden (Bel)
6. Adriano Baffi (Ita)
7. Davis Phinney (Usa)
8. Sean Kelly (Irl)
9. Soren Lilholt (Dan)
10. Adri Van der Poel (Hol)

CG , Argentin disparait de la 5ème place, remplacé par Solleveld
1. Steve Bauer (Can) en 23h20'57"
2. Ronan Pensec (Fra) à 34"
3. Frans Maassen (Hol) à 37"
4. Claudio Chiappucci (Ita) à 1'05"
5. Gerrit Solleveld (Hol) à 7'26"
6. Raul Alcala (Mex) à 10'02"
7. Sean Kelly (Irl) à 10'03"
8. Steven Rooks (Hol) à 10'09"
9. Alan Peiper (Aus) à 10'16"
10. Guy Nulens (Bel) à 10'18"
11. Guido Winterberg (Sui) à 10'19"
12. Marc Sergeant (Bel) à 10'21"
13. Rudy Dhaenens (Bel) à 10'22"
14. Pello Ruiz-Cabestany à 10'23"
15. Viatceslav Ekimov (Urs) à 10'25"
16. Uwe Ampler (Rda) à 10'27"
17. Etienne De Wilde (Bel) à 10'30"
18. Stephen Roche (Irl) à 10'31"
19. Martin Earley (Irl) à 10'35"
20. Erik Breukink (Hol) m.t
21. Soren Lilholt (Dan) à 10'37"
22. Olaf Ludwig (Rda) à 10'39"
23. Greg LeMond (Usa) à 10'41"
24. Eric Vanderaerden (Bel) à 10'48"
25. Brian Holm (Dan) à 10'51"
26. Jos Van Aert (Hol) à 10'52"
27. Eduardo Chozas (Esp) à 10'58"
28. Melchor Mauri (Esp) à 10'59"
29. Dag-Otto Lauritzen (Nor) à 11'02"
30. Gérard Rué (Fra) à 11'04"

Maillot vert, Classement par points :
1. Olaf Ludwig (Rda) 129 pts
2. Johan Museeuw (Bel) 80
3. Sean Kelly (Irl) 74
4. Davis Phinney (Usa) 71
5. Adriano Baffi (Ita) 57

Classement de la montagne :
1. Claudio Chiappucci (Ita) 30 pts
2. Dimitri Konyshev (Urs) 23
3. Gerrit Solleveld (Hol) 20
4. Thierry Claveyrolat (Fra) 20
5. Dag-Otto Lauritzen (Nor) 5

[fred30]

Merci pour ton travail, Gradouble ! Plaisant à suivre ;-)

Ce début de Tour était assez intéressant finalement. Certes des étapes plates, mais aussi plus d'imprévu que ce que l'on connaît aujourd'hui. La victoire d'Argentin par exemple, mort de rire !

En effet pour Fignon, quelque chose a l'air de clocher. On en saura plus dans quelques jours.

Edit : ah ben tu as publié l'étape suivante pendant que j'écrivais. On a donc le fin mot de l'histoire pour Fignon.
Sinon une étape de 301 km, tout va bien !

Edit bis : sur la photo, on remarque que le vainqueur a le changement de vitesses au cadre. Je pensais que c'était l'époque où le changement aux cocottes se démocratisait. Il a fallu attendre un peu plus, finalement

[El_Pistolero_07]

C'est plutôt milieu des années 90 les cocottes automatiques. Pantani avait encore les vitesses au cadre en 95 je crois.

[marcella]

C'est bien ça.
Les pédales automatiques sont par contre arrivées bien avant avec le Blaireau mais n'avaient encore été adoptées par tous dans le peloton.
L'on voit d'ailleurs sur la photo d'Il Furbo qu'il avait des cale-pieds.

[CPTmatros]

Un régal de te lire. Content d'avoir lancé d'autres initiatives !

[gradouble]

6ème étape
SARREBOURG - VITTEL
vendredi 6 juillet 1990
202 km

On est donc passé dans l'est de la France, après la journée de transfert, et on va descendre vers les Alpes.
Moreno Argentin est non-partant après sa chute de la dernière étape.

Le temps est encore frais, très venteux et très gris, avec des averses éparses.

La première moitié de l'étape est tranquille. Pas d'échappée. Yvon Madiot abandonne (séquelle de chute).

2 GPM de 4ème catégorie en début de course, remportés tous les 2 par Konyshev devant Claveyrolat, ce qui permet au soviétique de prendre le maillot à pois à Chiappucci qui est moins fort en sprint. Car en effet, il faut voir la gueule de ces côtes qui n'ont de côtes que le nom, il s'agit en réalité de sprints en faux-plat montant, ce qui favorise grandement Konyshev.

Au km 100 (mi-parcours), ça se réveille enfin.

Bugno, le vainqueur du Giro, très discret depuis le début, s'ennuie. Pendant quelques kilomètres il se place en tête du peloton en mode chrono, vent de trois-quarts et met tout le monde dans le rouge, en file indienne.
À partir, de là, ça ne va plus débrancher
Multiples attaques, des chutes, de la bordure, des pluies...

Une échappée royale se forme à 50 bornes de l'arrivée avec Mottet , son coéquipier Vermotte, Vanderaerden, Ruiz-Cabestany, Lilholt (encore lui), Jakobs, Rooks et Lemond
Ce dernier prend des énormes relais et semble en grande forme.

Le peloton avec les PDM, les Banesto, et Bauer le maillot jaune en personne, réagit et tout rentre dans l'ordre.
Enfin à part que le peloton est en plusieurs morceaux en raison du vent et des chutes. Pensec, toujours 2ème du CG a chuté, il est piégé, mais il parvient à rentrer en raison d'une accalmie.

Tout est regroupé à 30 km de l'arrivée.
C'est la que le danois Skibby (TVM) attaque, il est rejoint pas Nulens (Panasonic), Fidanza le sprinteur italien (Château d'Ax), puis par Museeuw (Lotto), Nijdam le poursuiteur (Buckler) et enfin Ekimov (Panasonic). Il semble que les Panasonic ne fassent guère confiance à Ludwig sur un sprint massif, ils préfèrent anticiper et tenter des trucs (belle époque)
.

Très belle échappée de routier-sprinteur-flandriens, tout à fait adaptée à la météo de classique de printemps du jour
L'écart monte jusqu'à 50 secondes aux 10 km.
Le peloton n'abdique pas et roule jusqu'au bout.

Devant, ça commence à se regarder, Nijdam et Nulens sortent aux 5 km, mais sont repris. Puis à 2 km de l'arrivée c'est au tour de Skibby et de Fidanza, repris aussi dans le dernier km.
Les 6 sont dans le rouge, et c'est là que Nijdam faisant parler ses talents de poursuiteur, se met en tête aux 300 mètres, manœuvre bien et lance son effort, intense, personne ne parviendra à le remonter, il l'emporte.
Le peloton échoue à 8 secondes.



Déjà vainqueur de 2 étapes en 89, de nombreux prologues (Tour 87), de l'Amstel en 88 et auteur de nombreuses places d'honneur sur les classiques.

La formation néerlandaise Buckler a donc déjà 3 victoires d'étape sur 7 (en comptant le prologue)
Le Tour de cette équipe de chasseurs d'étapes, n'ayant aucune ambition pour le général est donc déjà plus que réussi.

CLASSEMENTS :

ETAPE :
1. Jelle Nijdam (Hol) en 5h23'56" (moy : 37.507 km/h)
2. Jesper Skibby (Dan)
3. Johan Museeuw (Bel)
4. Giovanni Fidanza (Ita)
5. Viatceslav Ekimov (Urs)
6. Guy Nulens (Bel) à 3"
7. Adriano Baffi (Ita) à 8"
8. Olaf Ludwig (Rda)
9. Adri Van der Poel (Hol)
10. Djamolidine Abdoujaparov (Urs)

GENERAL : (pas de changement)
1. Steve Bauer (Can) en 28h45'01"
2. Ronan Pensec (Fra) à 34"
3. Frans Maassen (Hol) à 37"
4. Claudio Chiappucci (Ita) à 1'05"
5. Gerrit Solleveld (Hol) à 7'26"
6. Raul Alcala (Mex) à 10'02"
7. Sean Kelly (Irl) à 10'03"
8. Steven Rooks (Hol) à 10'09"
9. Guy Nulens (Bel) à 10'11"
10. Alan Peiper (Aus) à 10'16"
11. Viatceslav Ekimov (Urs) à 10'17"
12. Guido Winterberg (Sui) à 10'19"
13. Marc Sergeant (Bel) à 10'21"
14. Rudy Dhaenens (Bel) à 10'22"
15. Pello Ruiz-Cabestany (Esp) à 10'23"
16. Uwe Ampler (Rda) à 10'27"
17. Stephen Roche (Irl) à 10'31"
18. Martin Earley (Irl) à 10'35"
19. Erik Breukink (Hol) m.t
20. Olaf Ludwig (Rda) à 10'35"
21. Soren Lilholt (Dan) à 10'37"
22. Greg LeMond (Usa) à 10'41"
23. Eric Vanderaerden (Bel) à 10'48"
24. Brian Holm (Dan) à 10'51"
25. Jos Van Aert (Hol) à 10'52"
26. Johan Museeuw (Bel) à 10'56"
27. Eduardo Chozas (Esp) à 10'58"
28. Melchor Mauri (Esp) à 10'59"
29. Dag-Otto Lauritzen (Nor) à 11'02"
30. Christophe Lavainne (Fra) à 11'04"

POINTS :
1. Olaf Ludwig (Rda) 151 pts
2. Johan Museeuw (Bel) 112
3. Sean Kelly (Irl) 89
4. Davis Phinney (Usa) 85
5. Jelle Nijdam (Hol) 77
6 Adriano Baffi (Ita) 76
7. Giovanni Fidanza (Ita) 71
8. Eric Vanderaerden (Bel) 67
9. Soren Lilholt (Dan) 57
10. Adri Van der Poel (Hol) 56

MONTAGNE :
1. Dimitri Konyshev (Urs) 33 pts
2. Claudio Chiappucci (Ita) 30
3. Thierry Claveyrolat (Fra) 26
4. Gerrit Solleveld (Hol) 20
5. Dag-Otto Lauritzen (Nor) 5

Premier maillot distinctif pour un soviétique

[marcella]

Quel coursier ce Konyshev !
C'est vraiment dommage de ne pas l'avoir vu remporter un championnat du monde.

Il a tout de même ramené un maillot de l'Intergiro.

[gradouble]

7ème étape
Samedi 7 juillet 1990
VITTEL - EPINAL
CLM individuel
61,5 km ( )

Enfin les hommes forts, les grands favoris vont se dévoiler.

Météo toujours fraiche et pluvieuse.
Les derniers partis sont désavantagés par la pluie.

Mal classés au général avant le départ, Indurain, Delgado, Bugno, Bernard, Mottet roulent pas temps sec.

- Indurain a le temps de référence en 1h18'29", Bugno est à 23", Delgado à 41" et on note le bonne performance de Jeff Bernard à 1'.
- Mottet prend plus de 2 minutes, il est mal parti et est déçu, les chances de victoire s'éloigne.

- Lemond est le premier des favoris à prendre la pluie, gros braquet, toujours inélégant, il n'est pas impérial, mais bien dans le coup, à 47" d'Indurain sur la ligne; et à 6" de Delgado , surprenant.

- Breukink bien parti, stagne sur la fin, il perd du temps dans les 10 derniers km, 1'16", très bof pour lui
- Roche est bien parti aussi, mais la pluie l'anéantit, panne de jambes et fringale possible dans les 15 derniers km. Il s'effondre et fini à plus de 3 minutes 30 d'Indurain, c'est énorme. La victoire finale dans le Tour est finie pour lui
- On note la belle performance un peu anonyme d'Uwe Ampler, l'allemand de PDM, devant son leader Breukink.

Et là, le coup de tonnerre...
Raùl Alcala, le mexicain de PDM, connu surtout pour ses talents de grimpeur, bien qu'on le sache aussi bon rouleur, fait péter tous les pointages.
1'24" d'avance sur Indurain sur la ligne
Tout le monde est stupéfait, voire abasourdi.
Il a pris la grosse flotte lui aussi, qui plus est
Mais c'est parce qu'il s'est entraîné à 5000 mètres d'altitude, on comprend mieux

Il devient un énorme favori. Déjà 2 top 10 pour lui sur le TDF (87 et 89).
Et vainqueur du Tour de Trump cette année.

Pour terminer les 4 du Futuroscope.
Maassen n'est plus dans le coup.
Chiappucci, toujours non pris au sérieux, fait le meilleur chrono de sa vie, de façon totalement inaperçu. 15ème.

Bauer et Pensec, eux, au contraire, commencent à faire peur à tout le monde. Très bon chrono pour Bauer, 14ème; mais qui rend 17 " à Pensec, l'autre grosse sensation du jour, soit la moitié de son avance.

On commence à s'enflammer, à la mode française, pour le breton Ronan Pensec, excellent chrono pour lui, et connaissant ses qualités de grimpeurs, certains envisagent le meilleur.
Les favoris encore en course pour la victoire finale sont donc Lemond, Delgado, Bugno auxquels on peut rajouter Alcala, et sans oublier Bauer et Pensec qui ont toujours 7 minutes d'avance au CG sur ce dernier.

CLASSEMENTS :
ETAPE :
1. Raul Alcala (Mex) en 1h17'05" (moy : 47.870 km/h)
2. Miguel Indurain (Esp) à 1'24"
3. Gianni Bugno (Ita) à 1'47"
4. Pedro Delgado (Esp) à 2'05"
5. Greg LeMond (Usa) à 2'11"
6. Jean-François Bernard (Fra) à 2'26"
7. Ronan Pensec (Fra) m.t
8. Uwe Ampler (Rda) à 2'30"
9. Tony Rominger (Sui) à 2'32"
10. Gerrit Solleveld (Hol) à 2'40"
11. Claude Criquielion (Bel)
12. Erik Breukink (Hol)
13. Pascal Lance (Fra) à 2'42"
14. Steve Bauer (Can) à 2'43"
15. Claudio Chiappucci (Ita) à 2'49"
...
17. Sean Kelly (Irl) à 2'55"
...
21. Fabio Parra (Col) à 3'21"
...
23. Frans Maassen (Hol)
...
28. Charly Mottet (Fra) à 3'36"
...
32. Steven Rooks (Hol) à 3'58"
...
52. Stephen Roche (Irl) à 4'56"

CLASSEMENT GENERAL
1. Steve Bauer (Can) en 30h04'49"
2. Ronan Pensec (Fra) à 17"
3. Claudio Chiappucci (Ita) à 1'11"
4. Frans Maassen (Hol) à 1'16"
5. Raul Alcala (Mex) à 7'19"
6. Gerrit Solleveld (Hol) à 7'23"
7. Greg LeMond (Usa) à 10'09"
8. Uwe Ampler (Rda) à 10'14"
9. Sean Kelly (Irl) à 10'15"
10. Viatceslav Ekimov (Urs) à 10'26"
11. Erik Breukink (Hol) à 10'32"
12. Pello Ruiz-Cabestany (Esp) à 10'37"
13. Guido Winterberg (Sui) à 10'47"
14. Miguel Indurain (Esp) à 11'01"
15. Gianni Bugno (Ita) à 11'24"
16. Steven Rooks (Hol) m.t
17. Brian Holm (Dan) à 11'30"
18. Claude Criquiélion (Bel) à 11'47"
19. Pedro Delgado (Esp) à 11'49"
20. Dag-Otto Lauritzen (Nor) à 12'11"
21. Martino Lejarreta (Esp ) à 12'16"
22. Tony Rominger (Sui) à 12'20"
23. Sean Yates (Gbr) à 12'22"
24. Charles Mottet (Fra) à 12'26"
25. Johan Museeuw (Bel) à 12'28"
26. Guy Nulens (Bel) à 12'29"
27. Bruno Cornillet (Fra) à 12'37"
28. Eric Vanderaerden (Bel) à 12'38"
29. Stephen Hodge (Aus) à 12'41"
30. Jean-François Bernard (Fra) à 12'42"

POINTS : Ludwig
MONTAGNE : Konyshev

[marcella]

Uwe Ampler avait un bon niveau en chrono.
Il a été champion olympique des 100 km à Séoul.
Son père était également un sacré coursier, même si en RDA ce n'est pas toujours les meilleurs qui l'emportaient.

Il faudrait un jour revenir sur la magie PDM de ces année-là.

[damienleflahute]

Tout le monde s'en fout autant que de son premier maillot, mais le petit damienleflahute était ce jour là, pour la première fois de sa vie, au bord de la route.
Merci encore à toi Gradouble!

[gradouble]

Tout le monde s'en fout autant que de son premier maillot, mais le petit damienleflahute était ce jour là, pour la première fois de sa vie, au bord de la route.
Merci encore à toi Gradouble!

Non, on ne s'en fout pas
Et merci des précisions et des infos à chaque fois Marcella!

[AlbatorConterdo]

Mes réflexions à l'époque :
Je ne sais pas si on peut considérer Bugno comme un favori.
Déjà, le voir à ce niveau sur le Giro, c'était quasi inattendu.
Il dit avoir réussi à soigner son problème d'oreille interne grâce à la musicothérapie, on verra bien.
Mais je le vois mal enchainer sur le TdF sans avoir un jour sans.
Mes favoris sont Lemond, Delgado et désormais Alcala, mais lui aussi accuse un manque de constance sur les GT.
Parmi les 3 échappés survivants, seul Pensec offre des garanties, son problème c'est qu'il est dans la même équipe de Lemond, ça peut donner envie à Z de tenter des coups tactiques néanmoins.
Les 2 autres rescapés, Bauer et Chiappucci, seront vite out.

[levrai-dufaux]

Magnifique boulot gradouble, je viens de lire tous les résumés d'une traite, quel plaisir de se replonger dans ce Tour sous-estimé

A titre personnel, j'adore ce scénario où une échappée prend beaucoup d'avance en début d'épreuve et vient jouer les troubles fêtes au général. Voeckler en 2011, le coup de Pontarlier en 2001, les 4 du Futoroscope en 1990... à ce rythme d'une surprise par décennie, on devrait bientôt voir les prochains se manifester

En te lisant, je me faisais la réflexion que le Tour avait vraiment changé à vitesse grand V au début des années 1990. Et je ne parle pas là de dopage. Si l'on compare avec le Tour 95 raconté par CPT, on réalise à quel point le déroulement des étapes et les stratégies des équipes n'ont absolument plus rien à voir, en particulier sur les étapes de plaine. La plus grande diffusion de la course à la télévision a vraiment eu un énorme impact sur son déroulement (meilleure circulation de l'information, contrôle de la course facilité, développement des échappées publicitaires...). De manière générale, la médiatisation accrue de la course a donné une ampleur nouvelle à certains de ses enjeux.

PS : une petite remarque technique : suis-je le seul à avoir un problème d'affichage des images ? Pour une bonne partie d'entre-elles, je ne vois pas la photo mais simplement le texte "image" affiché à côté d'une petite icône

[gradouble]

Merci pour les retours,
pour les images, oui ça déconne parfois en fonction des "serveurs", pour ma part, je les vois toutes, et je n'ai jamais rien compris.

Continuons par la
8ème étape,
VITTEL - BESANÇON
181,5 km,
Dimanche 8 juillet 1990.


Au départ, à Vittel, il pleut...
une semaine maintenant que le temps est digne d'un mois d'avril, suiveurs et coureurs en ont marre.

Le départ est rapide avec de nombreuses attaques.
Konyshev, vraiment très remuant depuis le début du Tour engrange encore des points pour la "montagne", devant Claveyrolat. Chiappucci semble avoir lâché l'affaire, du moins pour le moment.

Après quelques attaques qui ne donnent rien, c'est finalement le wallon Michel Vermote de la RMO, coéquipier de Mottet, qui fait le premier gros trou au km 50; le peloton coupe son effort.

Et Vermote se retrouve seul devant dans le vent et sous des averses de plus en plus rares.
Il est le "héros du jour", il a plus de 11 minutes d'avance au maximum.
Jour de gloire, en quelque sorte, pour ce fidèle équipier, discret, qui a quand même remporté le circuit de la Sarthe cette année.



Mais le scénario de l'étape aujourd'hui sera bientôt un classique connu sous le nom de "l'échappée-suicide"; les équipes de sprinteurs roulent et l'avance de Vermote fond très vite.
Il est rattrapé à 30 km de l'arrivée, tout le monde le passe, et il est aussitôt lâché et finira dernier avec ...11 minutes de retard.

Konyshev en profite alors pour attaquer (intenable depuis le début du Tour), rejoint par Le Clerc et Edwig Van Hooydonck; très beau trio qui sera néanmoins repris.
Le peloton roule vite. Un sprint classique semble se préparer.

Mais dans les rues de Besançon, à une poignée de km de l'arrivée, 13 coureurs s'échappent.
Parmis eux, on retrouve les 2 meilleurs sprinteurs de cette édition : Johann Museeuw et Olaf Ludwig, le maillot vert en personne, accompagné de son équipier Van Lancker (vainqueur de LBL cette année pour rappel)
Les sprinteurs n'attendent donc par le sprint massif, on ne comprend plus rien.
D'autant plus qu'ils sont accompagnés par 3 autres spécialistes Kiefel (US, 7-Eleven), Colotti (Fra, RMO), et Kappes (All, Toshiba),
mais aussi Christophe Lavainne (Fra, Castorama), Guido Winterberg (Sui, Helvetia), Massimo Ghirotto (Ita, Carrera), Pascal Lance (Fra, Toshiba), Patrick Jacobs (Bel, TVM), Bruno Cornillet (Fra, Z) et Michel Dernies (Bel, Weinmann).

Le peloton, étant "écimé", tergiverse.
Il est trop tard, les 13 vont au bout.

Et c'est Ludwig pouvant enfin exprimé pleinement sa puissance qui domine Museeuw. Enfin une victoire d'étape pour le maillot vert, et première pour un est-allemand!


Je me demande bien qui est le stagiaire qui a collé les bandes publicitaires FIAT

CLASSEMENTS :
ETAPE :
1. Olaf Ludwig (Rda) en 4h26'53" (moy : 40.804 km/h)
2. Johan Museeuw (Bel)
3. Ron Kiefel (Usa)
4. Jean-Claude Colotti (Fra)
5. Andreas Kappes (All)
6. Christophe Lavainne (Fra)
7. Guido Winterberg (Sui)
8. Massimo Ghirotto (Ita)
9. Pascal Lance (Fra)
10. Patrick Jacobs (Bel)
11. Bruno Cornillet (Fra)
12. Michel Dernies (Bel)
13. Eric Van Lancker (Bel)
14. Adriano Baffi (Ita) à 21"
15. Davis Phinney (Usa)

GENERAL :
1. Steve Bauer (Can) en 34h32'03"
2. Ronan Pensec (Fra) à 17"
3. Claudio Chiappucci (Ita) à 1'07"
4. Frans Maassen (Hol) à 1'16"
5. Raul Alcala (Mex) à 7'19"
6. Gerrit Solleveld (Hol) à 7'23"
7. Greg LeMond (Usa) à 10'09"
8. Uwe Ampler (Rda) à 10'14"
9. Sean Kelly (Irl) à 10'15"
10. Guido Winterberg (Sui) à 10'26"
11. Viatceslav Ekimov (Urs) m.t
12. Erik Breukink (Hol) à 10'32"
13. Pello Ruiz-Cabestany (Esp) à 10'35"
14. Miguel Indurain (Esp) à 11'01"
15. Gianni Bugno (Ita) à 11'24"
16. Steven Rooks (Hol) m.t
17. Brian Holm (Dan) à 11'30"
18. Claude Criquiélion (Bel) à 11'47"
19. Pedro Delgado (Esp) à 11'49"
20. Johan Museeuw (Bel) à 11'55"
21. Dag-Otto Lauritzen (Nor) à 12'11"
22. Bruno Cornillet (Fra) à 12'16"
23. Martino Lejarreta (Esp ) m.t
24. Tony Rominger (Sui) à 12'20"
25. Sean Yates (Gbr) à 12'22"
26. Charles Mottet (Fra) à 12'26"
27. Guy Nulens (Bel) à 12'29"
28. Eric Vanderaerden (Bel) à 12'38"
29. Stephen Hodge (Aus) à 12'41"
30. Jean-François Bernard (Fra) à 12'42"

par points :
1. Olaf Ludwig (Rda) 186 pts
2. Johan Museeuw (Bel) 142
3. Sean Kelly (Irl) 89
4. Adriano Baffi (Ita) 88
5. Jelle Nijdam (Hol) 77

montagne :
1. Dimitri Konyshev (Urs) 39 pts
2. Claudio Chiappucci (Ita) 30
3. Thierry Claveyrolat (Fra) 29
4. Gerrit Solleveld (Hol) 20
5. Eduardo Chozas (Esp) 8

[marcella]

Tout le monde s'en fout autant que de son premier maillot, mais le petit damienleflahute était ce jour là, pour la première fois de sa vie, au bord de la route.
Merci encore à toi Gradouble!

Je pense au contraire que c'est l'info la plus importante de ce étape !

[marcella]

Tout le monde s'en fout autant que de son premier maillot, mais le petit damienleflahute était ce jour là, pour la première fois de sa vie, au bord de la route.
Merci encore à toi Gradouble!

Non, on ne s'en fout pas
Et merci des précisions et des infos à chaque fois Marcella!

De rien.
Avec les , les cyclistes russes et est-allemand m'ont toujours passionnés
Surtout si ils ont brillé sur les épreuves des 100 km, mon épreuve favorite, ou sur la Course de la paix.

[marcella]

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Si oui, il faut que tu autorises ton navigateur à voir certains liens pour les images apparaissent.
C'est la même chose avec les liens venant de Twitter.