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tuco a écrit : 26 mars 2018, 10:08

Grammont a écrit : 26 mars 2018, 08:21 Le parcours est impeccable , il ne faut plus rien bouger à Gand Wevelgem. Malgré la beauté de Cassel, ça ne servait pas à grand chose cette incursion la bas, au détriment du kilométrage de debut de course le long de la mer , où l'on a les bordures en cas de vent d'Ouest.

La fin reste un dernier acte magnifique , 33 km de pure beauté , à la fois cycliste et geographique, avec la traversée d'Ypres.

Cette course est extraordinairement télé-réalisée

GW, surtout quand il y a vent, est peut-être ma course préférée pour plusieurs raisons

-la variété des difficultés (les pavés, les pourcentages, les ribins, et tenir sur le plat)
-le fait que les difficultés soient au milieu de la course et pas à la fin, ce qui entraine quasi inévitablement des attaques de loin.
-les petites routes


Je pense que le TDF devrait s'en inspirer, et peut-être ai-je sous-estimé Pescheux, dont on se moquait tous. Imaginez une étape de montagne avec 3 cols d'entrée, sans temps mort entre chaque (pas facile à trouver, je sais), suivi de 35 km de plat.

OK, ça peut donner une bouillie avec victoire de Trentin, Matthews ou Sagan, mais ça donne aussi l'opportunité de faire vraiment mal et vraiment boulverser la course. Bien plus que la course à l'échalotte du pourcentage zoncolanesque.

Enfin, c'est une hypothèse, mais quoi qu'il en soit, je suis heureux que GW soit passé à 250 km. Sans quoi c'est Viviani, Laporte ou Demare qui l'eussent emporté (rien contre ces coureurs, mais comment résister au charisme d'un Sagan vétu du plus beau maillot du monde ?)

tuco a écrit : 26 mars 2018, 12:57 le vélo est un sport si complexe, tellement de paramètres. Dire que les non-suiveurs croient que c'est juste un truc de bourrin ou c'est juste le muscle le plus fort qui gagne !

les différents paramètres que je vois

-gérer sa forme le long de la saison
-faire attention quand on est malade à quel médicament prendre
-le parcours
-la météo
-la tactique (d'avant course, et parfois improviser)
-la forme
-deviner la forme des autres (ultra difficile !)
-les rivalités et vengeances (telle équipe a pas roulé avec telle autre et se fait payer en retour)

et je dois en oublier plein !

Alexstru a écrit : 26 mars 2018, 14:06 Ce n'est pas le kilométrage qui change la donne. C'est la difficulté. Ajouter 50 km plats au début d'une course ne change rien s'ils sont fait à allure modérée.

Dans le cyclisme moderne, c'est le nombre de kilomètres avec de l'intensité qui compte. C'est pour ça que qParis Roubaix ou le ronde ne sont pas plus facile qu'une étape de montagne alors qu'il n'y a quasi pas de dénivelé. Alors 50 bornes sans intérêt à 30-35 à l'heure, ça n'entame en rien un professionnel.

Alexstru a écrit : 26 mars 2018, 14:06 Ce n'est pas le kilométrage qui change la donne. C'est la difficulté. Ajouter 50 km plats au début d'une course ne change rien s'ils sont fait à allure modérée.

Dans le cyclisme moderne, c'est le nombre de kilomètres avec de l'intensité qui compte. C'est pour ça que qParis Roubaix ou le ronde ne sont pas plus facile qu'une étape de montagne alors qu'il n'y a quasi pas de dénivelé. Alors 50 bornes sans intérêt à 30-35 à l'heure, ça n'entame en rien un professionnel.

Grammont a écrit : 26 mars 2018, 15:02

tuco a écrit : 26 mars 2018, 12:57 le vélo est un sport si complexe, tellement de paramètres. Dire que les non-suiveurs croient que c'est juste un truc de bourrin ou c'est juste le muscle le plus fort qui gagne !

la tete , les nerfs, l'envie de gagner, la peur de gagner, les aspects pavloviens, evidemment l'experience. En fait la diffèrence entre les grands c'est dans la tête , je le pensais enfant , je le pense toujours. Poulidor perd face à Anquetil parce qu'ilest 1000 fois moins pro que lui et qu'il ,ne sait pas se faire mal comme lui. Ocana face à Merckx parce qu'il ne peut pas tuer le père.

albo a écrit : 26 mars 2018, 17:04

Grammont a écrit : 26 mars 2018, 15:02

la tete , les nerfs, l'envie de gagner, la peur de gagner, les aspects pavloviens, evidemment l'experience. En fait la diffèrence entre les grands c'est dans la tête , je le pensais enfant , je le pense toujours. Poulidor perd face à Anquetil parce qu'ilest 1000 fois moins pro que lui et qu'il ,ne sait pas se faire mal comme lui. Ocana face à Merckx parce qu'il ne peut pas tuer le père.

Bah si etre 1000 fois moins pro qu'Anquetil suffit à se forger le palmares de M. Poulidor,
j'aimerais qu'un francais d'aujourd'hui arrete de bosser un peu pour gagner une Vuelta, des Paris Nice, Dauphiné, Fleche Wallone, MSR...

damienleflahute a écrit : 26 mars 2018, 17:15

albo a écrit : 26 mars 2018, 17:04

Bah si etre 1000 fois moins pro qu'Anquetil suffit à se forger le palmares de M. Poulidor,
j'aimerais qu'un francais d'aujourd'hui arrete de bosser un peu pour gagner une Vuelta, des Paris Nice, Dauphiné, Fleche Wallone, MSR...

Surtout qu'Anquetil, il était quand même pas hyper rigoureux dans tous les domaines hein.
C'est dire le niveau de dilettantisme de Poupou.

Transju27 a écrit : 26 mars 2018, 17:32

damienleflahute a écrit : 26 mars 2018, 17:15

Surtout qu'Anquetil, il était quand même pas hyper rigoureux dans tous les domaines hein.
C'est dire le niveau de dilettantisme de Poupou.

J'ai comme l'impression que beaucoup ont une fausse image du vélo d'antan. Croire que les mecs faisaient ça la fleur au fusil avec dilettantisme, c'est quand même mal connaître ce sport. Déjà en régional, il y avait 150 gus au départ tous les dimanches, et pour monter en 1er cat. fallait un sacré niveau. Et en 1ère, fallait être un bon pour être devant, alors pour passer pro, fallait être dans le top national.
Et croyez moi les mecs qui passaient pro, faisaient 30 000 bornes par an.
Alors c'est sûr, ça s'est professionnalisé, tout a progressé et heureusement, mais celui qui ne faisait pas le métier et n'avait pas le niveau était vite éjecté !
Prendre Poulidor pour un dilettante, waouhh, fallait oser ! J'en ai côtoyé quelques uns, qui sont passés pros une saison et on les revoyait l'année d'après et à chaque fois, les mecs n'avaient pas su s'adapter, tellement la marche était haute.
Donc croire que le niveau était faible, au 20ème siècle, c'est méconnaitre le vélo.