Athanaze a écrit :C'était vraiment très chaud cette préparation de sprint, les vues d'hélico étaient parlantes
Quasi impossible aux équipes de bien s'organiser, sans parler des ronds point
Katusha, DE ou Cofidis on mis en route beaucoup trop tôt aussi, à corriger
C'était intéressant d'ailleurs d'écouter Jalabert comparer cette image au déroulement des sprints de son époque.
En gros, mes souvenirs sont peut être déformés avec le temps, mais j'ai l'impression que dans les années 90, les "trains" apparaissent mais il y avait un seul train qui allongeait tout le peloton, et derrière ça frottait entre sprinteurs pour se placer (Jalabert parlait de la Saeco de Cipollini mais même quand il n'était pas là, c'est ce schéma que j'ai en tête).
Dans les années 2000, j'ai l'impression qu'on avait des matches entre différentes équipes de sprinteurs pour imposer leur train, mais globalement il n'y avait que 2-3 équipes qui prenaient les choses en main. Je me souviens on opposait d'ailleurs les sprinteurs avec train à ceux qui se débrouillaient seuls comme McEwen.
Aujourd'hui, chaque équipe de sprinteurs a son train, et ça fait un nombre de coureurs invraisemblables à frotter dans les 5-10 derniers kms. Et même pire, depuis 5-6 ans les trains d'équipes de leader viennent aussi frotter pour ne pas prendre de cassures ou de chutes...
J'ai l'impression que cette évolution change vachement les qualités prépondérantes d'un sprinteur. Pour schématiser, le sprint ne se résume plus à des matches entre bolides sur quelques centaines de mètres mais à des duels d'équipes sur des kilomètres. Et donc les plus rapides (Kittel) ne gagnent pas à tous les coups.
Je me demande si l'impression de densité qu'on peut ressentir face à la génération actuelle de sprinteur ne vient pas simplement du fait que la vitesse pure est aujourd'hui nettement moins importante pour gagner un sprint que dans les 90 ou 2000 :hmm: