Page 14 sur 20

une image, un commentaire

Publié : 18 mai 2016, 20:59
par nostradamus--dans--le--bus
tuco a écrit :
_tontonStou a écrit :[img:33dp4ywc]http://medias.lequipe.fr/img-photo-jpg/ ... /81ab3.jpg[/img:33dp4ywc]

.

pas de caque, pas de lunette, une casquette et un des plus beaux maillots de l'histoire récente. Avec en plus les jambes de feu de lucho :venerer:
C' est clair qu' avec un casque et des lunettes la photo ne serait pas aussi belle.

Il faudrait laisser le choix aux coureurs d' enlever casque et lunettes quand l' étape se termine au sommet comme cela avait été testé il y a quelques années.

une image, un commentaire

Publié : 18 mai 2016, 21:07
par Transju27
tuco a écrit :
veji2 a écrit :
_AlbatorConterdo a écrit :[img width=550]https://unmondedepapiers.files.wordpres ... m_2549.jpg[/img]
Tour de France 1987, le 1er que je suis pratiquement en intégralité...Après la retraite du Blaireau , l'accident de chasse de Lemond, ou la méforme de Fignon, il apparait très ouvert. 4 coureurs toutefois commencent à se détacher une fois le long CLM (87 km ! ) et les premières étapes de montagne passées :
-Charly Mottet (notamment grâce à une échappée en 1ère semaine)
- Pedro Delgado, (revanchard après avoir abandonné en 1986 , le décès de son père survenant pendant l'épreuve)
- Stephen Roche , le plus régulier, et à qui tout réussira cette année ( Tour- Giro- CDM)
et donc, Jean- François Bernard...."Jeff" le magnifique, Jeff le successeur désigné d'Hinault , oint par le Blaireau lui-même, Jeff qui s'était déjà révélé l'année précédente sur ce même Tour va étaler toute sa classe sur ce CLM en côte .
Le vaillant Martial Gayant tient pendant un bon moment le meilleur temps provisoire, même les petits grimpeurs comme Wilches n'arrivent pas à l'approcher.
Puis les cadors arrivent...les Colombiens Herrera et Parra améliorent enfin le temps de Gayant, pendant que les 7 Eleven d'Hampsten et d'Alcala s'effondrent...les temps intermédiaires de Jeff s'affichent alors : il va plus vite que les rouleurs sur le plat et devance largement ses adversaires directs. N'est il pas parti trop vite ?...Non, car Jeff est grand, Jeff est immense, il ne cède pas, au contraire, là où tous semblent s'écraser sur l'impitoyable pente du Mont Chauve, lui garde la pédale légère...Aérien, il file vers la victoire et le maillot jaune.
Herrera est repoussé à 1'39", Delgado à 1'51", Roche à 2'19", Mottet à 3'58".... :banane: :venerer:
La France tient son nouveau champion. Hinault n' aura pas attendu pas longtemps son successeur.... :triste:
Dur Jeff on y a cru en effet, je ne m'en souviens pas trop ce n'est qu'à partir de 89 que j'ai vraiment suivi le cyclisme, mais mon grand-père était un grand fan de Jeff et y croyait dur comme fer.


moi j'étais pas fan, déjà, même sans connaitre mondrian, je haïssait ce maillot d'une laideur... et puis délit de "sale" gueule, j'aimais pas le look rocker de jeff, je préférais la tête de gentil garçon de mottet
Sauf que dans le Ventoux, Jeff ne porte pas le maillot "Mondrian" de la Vie Claire, mais le maillot du combiné du Tour, qui je le concède était laid !

une image, un commentaire

Publié : 18 mai 2016, 21:10
par Miki69
marcella a écrit :
Miki69 a écrit :[attachment=859:jktj46qq]michele-bartoli-plouay-compte-enormement-pour-moi0.jpg[/attachment:jktj46qq]


Il a regagné ça aussi, je l'avais vu en direct j'étais rempli de joie, imaginant qu'il allait à nouveau pouvoir jouer de son démarrage imparable.

En Bretagne, jJ'aurais préféré le voir lever les bras deux mois plus tard.

[img:jktj46qq]https://mvistatic.com/of-photos/2008/07 ... x_640_.jpg[/img:jktj46qq]

Ah les Mondiaux, une énorme frustration !

une image, un commentaire

Publié : 18 mai 2016, 21:28
par marcella
Sauf que dans le Ventoux, Jeff ne porte pas le maillot "Mondrian" de la Vie Claire, mais le maillot du combiné du Tour, qui je le concède était laid !
C'est vrai qu'il était laid ce maillot.

une image, un commentaire

Publié : 18 mai 2016, 21:45
par MiguelDelgado2
Transju27 a écrit :
tuco a écrit :
veji2 a écrit :
_AlbatorConterdo a écrit :[img width=550]https://unmondedepapiers.files.wordpres ... m_2549.jpg[/img]
Tour de France 1987, le 1er que je suis pratiquement en intégralité...Après la retraite du Blaireau , l'accident de chasse de Lemond, ou la méforme de Fignon, il apparait très ouvert. 4 coureurs toutefois commencent à se détacher une fois le long CLM (87 km ! ) et les premières étapes de montagne passées :
-Charly Mottet (notamment grâce à une échappée en 1ère semaine)
- Pedro Delgado, (revanchard après avoir abandonné en 1986 , le décès de son père survenant pendant l'épreuve)
- Stephen Roche , le plus régulier, et à qui tout réussira cette année ( Tour- Giro- CDM)
et donc, Jean- François Bernard...."Jeff" le magnifique, Jeff le successeur désigné d'Hinault , oint par le Blaireau lui-même, Jeff qui s'était déjà révélé l'année précédente sur ce même Tour va étaler toute sa classe sur ce CLM en côte .
Le vaillant Martial Gayant tient pendant un bon moment le meilleur temps provisoire, même les petits grimpeurs comme Wilches n'arrivent pas à l'approcher.
Puis les cadors arrivent...les Colombiens Herrera et Parra améliorent enfin le temps de Gayant, pendant que les 7 Eleven d'Hampsten et d'Alcala s'effondrent...les temps intermédiaires de Jeff s'affichent alors : il va plus vite que les rouleurs sur le plat et devance largement ses adversaires directs. N'est il pas parti trop vite ?...Non, car Jeff est grand, Jeff est immense, il ne cède pas, au contraire, là où tous semblent s'écraser sur l'impitoyable pente du Mont Chauve, lui garde la pédale légère...Aérien, il file vers la victoire et le maillot jaune.
Herrera est repoussé à 1'39", Delgado à 1'51", Roche à 2'19", Mottet à 3'58".... :banane: :venerer:
La France tient son nouveau champion. Hinault n' aura pas attendu pas longtemps son successeur.... :triste:
Dur Jeff on y a cru en effet, je ne m'en souviens pas trop ce n'est qu'à partir de 89 que j'ai vraiment suivi le cyclisme, mais mon grand-père était un grand fan de Jeff et y croyait dur comme fer.


moi j'étais pas fan, déjà, même sans connaitre mondrian, je haïssait ce maillot d'une laideur... et puis délit de "sale" gueule, j'aimais pas le look rocker de jeff, je préférais la tête de gentil garçon de mottet
Sauf que dans le Ventoux, Jeff ne porte pas le maillot "Mondrian" de la Vie Claire, mais le maillot du combiné du Tour, qui je le concède était laid !
Tout pareil ! J'ai suivi ce Tour de A à Z, j'avais 11 ans.
Juste petite erreur historique, c'est la maman de Perico qui est décédée pendant le Tour 86. Celui-ci avait abandonné dans la Croix de Fer.

J'avais posté il y a quelques temps une vidéo du journal du Tour de cette étape :

https://www.youtube.com/watch?v=gIc7OLKS8Os

J'en ai encore des frissons en la regardant :rock:
C'était des super résumés d'étape ça ! Avec la musique de Top Gun ! La grande époque !

une image, un commentaire

Publié : 19 mai 2016, 02:51
par nostradamus--dans--le--bus
Merci pour ce journal du Tour, c' est cool de voir des images de cet exploit de jeff bernard.

On dit qu' il a été battu car son directeur sportif était un intellectuel qui faisait tache dans le cyclisme et que les autres équipes se sont alliés contre Bernard. Est ce une légende ou est ce vrai ??

Je n' ai pas vécu ce Tour de France en direct.

une image, un commentaire

Publié : 19 mai 2016, 06:34
par MiguelDelgado2
nostradamus--dans--le--bus a écrit :Merci pour ce journal du Tour, c' est cool de voir des images de cet exploit de jeff bernard.

On dit qu' il a été battu car son directeur sportif était un intellectuel qui faisait tache dans le cyclisme et que les autres équipes se sont alliés contre Bernard. Est ce une légende ou est ce vrai ??

Je n' ai pas vécu ce Tour de France en direct.
Ce Tour a basculé le lendemain de l'étape du Ventoux pour Jeff Bernard lorsqu'il fut victime d'une crevaison puis d'un saut de chaine dans le Vercors. A ce moment là, Les Système U se mettent à rouler et Jeff se retrouve esseulé dans un groupe à 2'30 (Son équipe était très faible cette année là). Puis les autres (Delgado, Herrea, Roche) se mettent à embrayer également.
C'est surtout une rivalité franco-française qui a condamné Jeff Bernard.
Après, il faut admettre qu'il a nettement décliné dans les étapes alpestres (La Plagne, l'Alpe d'Huez puis réaction à Morzine).

une image, un commentaire

Publié : 19 mai 2016, 09:21
par El_Pistolero_07
Image

Fuente De 2012 ou l'histoire d'une amitié !
Paolo Tiralongo n'a couru qu'une année avec Contador, mais il est resté entre eux une solide amitié. Si bien qu'en 2011 lorsque leurs chemins se séparèrent, Tiralongo déclara \"Lorsque je suis sur une course, Alberto peut considérer qu'il a un équipier supplémentaire ! Si je peux le remonter dans le peloton, je le ferais !\"
Au Giro, à Macugnaga, Tiralongo est en tête et voit fondre sur lui le peloton. Après des attaques de Purito et Gadret, Contador sort, reprend l'italien, lui dit de se mettre dans sa roue et (au risque de voir revenir les autres prétendants au maillot rose) lui laisse la victoire ! Quel beau geste !

Un an plus tard, après une procession Sky sur le TDF, tout le monde a les yeux braqués sur la Vuelta et le retour du Pistolero ! Cependant, Purito Rodriguez semble intouchable. Sauf en ce jour, où dans le col de la Holz, Contador place un démarrage terrible, reprend les échappées, où figure 2 Saxo et Tiralongo. L'écart va grimper et au pied de l'ultime ascension il ne restera qu'un homme pour épauler Alberto....

Tiralongo bien sur ! Malheureusement pour lui, l'étape ne lui reviendra pas car voyant le retour de Valverde, Contador comprit qu'il devait y'aller seul pour pouvoir lui résister.
Impressionnant de lucidité, Contador laisse Valverde revenir très prés avant de ne rien perdre dans le dernier km. Un modèle de gestion, une étape énorme, Rodriguez dépossédé de son bien et Contador triomphant !
Image

Image

Image

une image, un commentaire

Publié : 19 mai 2016, 09:48
par On3
Le gars n'a pas compris le principe du topic. :elephant:

Sinon, étape de légende. Pour beaucoup d'amateurs de cyclisme, Contador est devenu un champion ce jour là.

Edit : L'un des meilleurs moments de cette étape, c'est le fameux \"full gaz!\" de Contador à ses équipiers. Il sort dans un vulgaire faux-plat au milieu de nulle part. Purito ne comprend pas. Il demande à ses équipiers d'accélérer mais c'est une mine qu'a mis le Pistolero.

Pendant de longues secondes, on sent qu'il hésite à y aller lui-même, et finalement préfère demander à Losada et Vicioso (?) de faire un tempo derrière Alberto. Terrible erreur, car voyant l'écart grandir, je pense que c'est dans la tête que Purito cède, bien avant d'avoir les jambes vides ...

Quand Valverde comprend qu'ils ne reviendront jamais, il crucifie à son tour le pauvre Petit cigare.

Edit 2 : Alberto Contador fut terriblement humain ce jour là. On est bien loin de la grosse machine qui éclate Armstrong 2010 à Verbier par exemple. Les derniers kilomètres sont très durs après ce raid de plusieurs dizaines de km, et on voit Valverde fondre sur lui. On n'est pas loin de vivre un terrible renversement de situation.

Loin d'être au top sur cette Vuelta, il finira sur les rotules lors de la dernière étape de montagne où il est laissé sur place par ses deux compatriotes et rivaux. Heureusement, plus de peur que de mal.

une image, un commentaire

Publié : 19 mai 2016, 10:39
par veji2
On1 a écrit :Le gars n'a pas compris le principe du topic. :elephant:

Sinon, étape de légende. Pour beaucoup d'amateurs de cyclisme, Contador est devenu un champion ce jour là.

Edit : L'un des meilleurs moments de cette étape, c'est le fameux "full gaz!" de Contador à ses équipiers. Il sort dans un vulgaire faux-plat au milieu de nulle part. Purito ne comprend pas. Il demande à ses équipiers d'accélérer mais c'est une mine qu'a mis le Pistolero.

Pendant de longues secondes, on sent qu'il hésite à y aller lui-même, et finalement préfère demander à Losada et Vicioso (?) de faire un tempo derrière Alberto. Terrible erreur, car voyant l'écart grandir, je pense que c'est dans la tête que Purito cède, bien avant d'avoir les jambes vides ...

Quand Valverde comprend qu'ils ne reviendront jamais, il crucifie à son tour le pauvre [i:3pywxz45]Petit cigare[/i:3pywxz45].

Edit 2 : [b:3pywxz45]Alberto Contador fut terriblement humain ce jour là. On est bien loin de la grosse machine qui éclate Armstrong 2010 à Verbier par exemple. Les derniers kilomètres sont très durs après ce raid de plusieurs dizaines de km, et on voit Valverde fondre sur lui. On n'est pas loin de vivre un terrible renversement de situation.[/b:3pywxz45]

Loin d'être au top sur cette Vuelta, il finira sur les rotules lors de la dernière étape de montagne où il est laissé sur place par ses deux compatriotes et rivaux. Heureusement, plus de peur que de mal.
C'est ça qui fait que TDF2011/Vueltat2012 ont changé ma perception de Contador : sur le Tour il tente, se bat, attaque et perd avec ses moyens mais en faisant étalage de l'orgueil du Champion, et sur la Vuelta c'est pareil mais il gagne grâce à son sens tactique mais aussi grâce à ce fameux orgueil du Champion. Et tout ça en étant loin du ridicule de ses années 2007-2009 aux ascensions Armstrongiennes... A mon coeur défendant je suis tombé un peu amoureux de lui (cyclistiquement) sur ces deux courses... Et pourtant je ne voulais pas mais le coeur a des raisons que la raison ignore...

une image, un commentaire

Publié : 19 mai 2016, 11:42
par On3
Image

Je reviens sur ce Tour 2003, déjà évoqué plus haut pas d'autres.

Il y a tellement d'images marquantes qu'on pourrait en faire une dizaine de posts. Et c'est peut-être ce que je ferai. :jap:

Première arrivée en altitude, le mythique Alpe d'Huez. Jusqu'à présent, impossible de dire qui sera deuxième dernière Armstrong. Ça fait 4 ans que l'Américain gagne sans partage. Il sait que s'il remporte un 5ème Tour, il rentrera à jamais dans l'histoire, rejoignant les plus grands.

Alors plusieurs semaines avant, les médias en font des tonnes, on nous rappelle combien les précédents champions ont eu du mal (ou pas !) à remporter leur fameux 5ème Tour.

Et puis, il y a ce Dauphiné qui a mis le doute. Millar et, surtout, Mayo l'ont mis plus en difficulté que jamais. Serait-ce le déclin ? L'histoire refuserait-elle de voir Armstrong rejoindre les plus grands ? J'ai presque envie d'y croire, il y a des signes annonciateurs, et je suis un grand rêveur !
Néanmoins, ça commence mal, sur la première semaine Hamilton est salement amoché mais il continue malgré une triple-fracture de la clavicule ( :blink: ), et le troisième américain, Leipheimer, prétendant à un top 10, doit se retirer sur chute (la même qui amoche Tyler, si je ne m'abuse).
Armstrong a vraiment le bras long pour crucifier les félons. B)



Sur les toutes premières pentes de l'Alpe, le train bleu est en ordre, et on voit Beltran (le petit nouveau de l'année) prendre la tête et taper un véritable sprint dans les tous premiers pourcentages. :blink: :blink: :blink:
À la base, c'était la photo que je cherchais, mais il n'y a rien.

Derrière, Armstrong le rappelle à l'ordre (le plus discrètement possible), il n'y a quasiment personne dans la roue, les favoris sont éparpillés (certains comme Hamilton étaient particulièrement mal placés).
On comprend que Beltran a fait n'importe quoi et que même le Boss doit reprendre son souffle.

Ça rentre de derrière après cette alerte. Et puis, on attend, on attend indéfiniment l'attaque de Lance. La fameuse, comme dans toutes les premières arrivées au sommet des précédents Tours.
Il ne se passe rien. Les autres favoris commencent à bouger. Beloki balance un pétard mouillé et compte jusqu'à 30\" d'avance, puis il se relève pour attendre le groupe. Il n'a pas l'habitude de ne pas sucer la roue de Lance, il est perdu. :elephant:

Devant ma télé, je me rappelle très bien qu'on exulte avec mon frère. Après un Tour 2002 lamentable et extrêmement frustrant, la donne a changé : Il n'en est pas capable ! Il n'a pas le niveau cette année ! Les autres favoris sont dans la roue, Mayo sort et même Vino qu'on n'attendait pas à pareille fête. Zubeldia est présent, son prologue aurait du mettre la puce à l'oreille.
Seule déception au tableau, Ullrich ne répond pas présent, comme souvent lors de la première arrivée en altitude ...

Au sommet, Armstrong s'arrache pour aller chercher des bonifs et remporter le sprint \"des battus\". On a l'impression que les autres sont encore sous le choc et ne lui disputent pas vraiment cette place.
Ullrich perd près d'1'30\" mais on se dit qu'ils sont nombreux à pouvoir renverser le Boss cette année, Beloki -plus fort que jamais- semble le prétendant légitime.

une image, un commentaire

Publié : 19 mai 2016, 12:13
par El_Pistolero_07
Bah je commente principalement la photo du duo !
Mais j'ai pas pu résister à mettre d'autres photos de cette étape :pamafote:

une image, un commentaire

Publié : 19 mai 2016, 16:18
par dolipr4ne
Pour Fuente De, j'ai toujours considéré que Purito, et encore plus son DS, avaient commis une faute professionnelle hallucinante.

Ok, c'est facile de dire ça quand on connait le résultat, mais à partir du moment où deux Saxo étaient partis dans l'échappée, Purito aurait dû marquer le Pistolero à la culotte et ne jamais le lâcher des yeux. Comment ont-ils pu le laisser partir sur une montée faiblarde en pourcentage?
Et puis, c'est pas comme s'il n'avait pas déjà subi une immense déception en perdant le Giro face à Hesjedal...

D'ailleurs, je pense qu'on n'a jamais entendu ou lu d'interviews des Katusha suite à cette terrible désillusion.

Mais quel bonheur qu'ils soient passés à travers ce jour-là, j'ai vécu l'une des courses de ma vie! :coeur:

une image, un commentaire

Publié : 19 mai 2016, 17:06
par levrai-dufaux
Image

Tour 1996, première étape de montagne, mythique étape des Arcs. Bien avant que Luc Leblanc ne triomphe sous le soleil, bien avant qu'Indurain ne connaisse une énorme défaillance, la terrible détresse de Stephane Heulot, porteur du maillot jaune depuis quelques jours, contraint à l'abandon dans des conditions apocalyptiques.

Le seul abandon d'un maillot jaune que j'ai voulu lutter jusqu'aux bouts de ses forces pour rester en course, posant plusieurs fois pied à terre, écroulé sur son vélo, puis repartant coûte que coûte pour finalement rendre les armes...

EDIT : bon ben j'aurais essayé de poster une photo sur le forum, mais j'ai encore quelques progrès à faire... :boulet:

une image, un commentaire

Publié : 19 mai 2016, 17:11
par _AlbatorConterdo
Je t'ai trouvé la même image \"non protégée\" ;)

une image, un commentaire

Publié : 19 mai 2016, 17:23
par levrai-dufaux
Merci Albator ! :)

une image, un commentaire

Publié : 19 mai 2016, 20:07
par nostradamus--dans--le--bus
On1 a écrit :[img:fog14ses]https://upload.wikimedia.org/wikipedia/ ... ramed).jpg[/img:fog14ses]

Je reviens sur ce Tour 2003, déjà évoqué plus haut pas d'autres.

Il y a tellement d'images marquantes qu'on pourrait en faire une dizaine de posts. Et c'est peut-être ce que je ferai. :jap:

Première arrivée en altitude, le mythique Alpe d'Huez. Jusqu'à présent, impossible de dire qui sera deuxième dernière Armstrong. Ça fait 4 ans que l'Américain gagne sans partage. Il sait que s'il remporte un 5ème Tour, il rentrera à jamais dans l'histoire, rejoignant les plus grands.

Alors plusieurs semaines avant, les médias en font des tonnes, on nous rappelle combien les précédents champions ont eu du mal (ou pas !) à remporter leur fameux 5ème Tour.

Et puis, il y a ce Dauphiné qui a mis le doute. Millar et, surtout, Mayo l'ont mis plus en difficulté que jamais. Serait-ce le déclin ? L'histoire refuserait-elle de voir Armstrong rejoindre les plus grands ? J'ai presque envie d'y croire, il y a des signes annonciateurs, et je suis un grand rêveur !
Néanmoins, ça commence mal, sur la première semaine Hamilton est salement amoché mais il continue malgré une triple-fracture de la clavicule ( :blink: ), et le troisième américain, Leipheimer, prétendant à un top 10, doit se retirer sur chute (la même qui amoche Tyler, si je ne m'abuse).
Armstrong a vraiment le bras long pour crucifier les félons. B)



Sur les toutes premières pentes de l'Alpe, le train bleu est en ordre, et on voit Beltran (le petit nouveau de l'année) prendre la tête et taper un véritable sprint dans les tous premiers pourcentages. :blink: :blink: :blink:
À la base, c'était la photo que je cherchais, mais il n'y a rien.

Derrière, Armstrong le rappelle à l'ordre (le plus discrètement possible), il n'y a quasiment personne dans la roue, les favoris sont éparpillés (certains comme Hamilton étaient particulièrement mal placés).
On comprend que Beltran a fait n'importe quoi et que même le Boss doit reprendre son souffle.

Ça rentre de derrière après cette alerte. Et puis, on attend, on attend indéfiniment l'attaque de Lance. La fameuse, comme dans toutes les premières arrivées au sommet des précédents Tours.
Il ne se passe rien. Les autres favoris commencent à bouger. Beloki balance un pétard mouillé et compte jusqu'à 30" d'avance, puis il se relève pour attendre le groupe. Il n'a pas l'habitude de ne pas sucer la roue de Lance, il est perdu. :elephant:

Devant ma télé, je me rappelle très bien qu'on exulte avec mon frère. Après un Tour 2002 lamentable et extrêmement frustrant, la donne a changé : [i:fog14ses]Il n'en est pas capable ! Il n'a pas le niveau cette année ![/i:fog14ses] Les autres favoris sont dans la roue, Mayo sort et même Vino qu'on n'attendait pas à pareille fête. Zubeldia est présent, son prologue aurait du mettre la puce à l'oreille.
Seule déception au tableau, Ullrich ne répond pas présent, comme souvent lors de la première arrivée en altitude ...

Au sommet, Armstrong s'arrache pour aller chercher des bonifs et remporter le sprint "des battus". On a l'impression que les autres sont encore sous le choc et ne lui disputent pas vraiment cette place.
Ullrich perd près d'1'30" mais on se dit qu'ils sont nombreux à pouvoir renverser le Boss cette année, Beloki -plus fort que jamais- semble le prétendant légitime.
Le début de l' ascension était terrible je m' attendais à une démonstration de l' américain suite au sprint de Beltran.

Puis j ai compté kilometre par kilomètre en me disant " il attaque pas il attaque pas !!" . Plus les kilometres passaient plus l' espoir montait, puis il y eu l' attaque de Mayo qui creusait vite, et oui Armstrong était pas bien c' était confirmé et meme Hamilton osait l' attaquer !!

Malgré la perte de temps d' Ullrich, ce soir là l' espoir était revenu avec 5 mecs au niveau d' Armstronng ( Zubeldia Beloki Vino Basso Hamilton). L ' espoir a duré 15 jours avec la cerise sur le gateau le retour d' Ullrich ( cap découverte le chrono et l' attaque dans le Tourmalet).

Je pense qu' il perd le Tour sans la pluie du chrono de Nantes et la chute dans la montée de luz ardiden qui a filé un coup d' adrénaline à Armstrong car moi il me semblait pas du tout impérial dans le Tourmalet et au pied de luz ardiden.

On ne saura jamais mais on pourra en débattre encore dans 50 ans !! C' est ça la légende du vélo, c' était le Tour du centenaire en plus ... Et Ulrich avait ce fameux maillot Bianchi.

Comment avez vécu cette ascension de l' alpe d' huez ?? Tout les avis m' intéresse !!

une image, un commentaire

Publié : 19 mai 2016, 22:24
par dolipr4ne
image_2016-05-19-2.jpg

Du haut de ses 190 centimètres dégingandés, Mathew Hayman est un \"vieux\" coureur, qui aura bientôt 38 ans le 20 avril 2016. Il compte 15 années professionnelles derrière lui. Il débute chez Rabobank, puis intègre la Sky en 2010, pour vraisemblablement terminer sa carrière chez Orica Greenedge, qu'il intègre en 2013.

Sa puissance et ses talents de rouleur infatigable lui valurent d'emmener régulièrement les sprints de ses leaders sur les plus grandes courses.
A l'occasion, il endossait lui-même le rôle de sprinteur sur les courses de moindre importance.
Quelques victoires professionnelles à son palmarès, peu marquantes, dont un Tour de Saxe en 2005 et un Paris-Bourges en 2011.
Un équipier honnête, utile, mais sans \"grande envergure\". Une carrière plutôt passée dans l'ombre de ses leaders...

Mais il y a un type de courses qui intéresse plus particulièrement Hayman, et sur lesquelles il peut mettre davantage en valeur ses caractéristiques physiques: les classiques pavées.
Entre 2005 et 2016, il va régulièrement accrocher quelques placettes sur les flandriennes: 6 top10, dont un podium, sur Dwars Door Vlaanderen (À travers la Flandre), 2 top10 sur le Het Nieuwsblad et un podium sur Gent-Wevelgem. Pas mal quand meme pour ce coureur originaire du pays des kangourous et des koalas!
Mais zéro victoire...

Quant au Tour des Flandres, sa grande carcasse n'y est pas adaptée, avec cette succession de monts aux pourcentages meurtriers. Il y décrochera tout de même une 13ème place en 2010, dans un groupe réglé par Tyler Farrar (5ème), à 2'35\" de Spartacus.

Mais la course préférée de Mathew Hayman, celle qui le fait rêver, celle pour laquelle il se prépare chaque année avec une ambition toujours plus grande, notamment grâce à l'expérience qu'il y a engrangée, c'est Paris-Roubaix!
Depuis 2002, il n'a manqué aucune édition, et les a toutes terminées!
Ses meilleurs résultats sont une 10ème et une 8ème places, décrochées en 2011 et 2012.

En 2016, Mathew Hayman attaque donc sa 15ème campagne de flandriennes. Comme chaque année, sa préparation est optimale en vue de ces courses pavées, avec en point d'orgue une 15ème participation consécutive à la Reine des Classiques.
Il entame donc sa campagne avec le Het Nieuwsblad le 27 février. Et là...\"c'est le drame\": une chute, qui le contraint non seulement à l'abandon, mais surtout une fracture du radius, qui met pour ainsi dire un terme à ses ambitions sur les flandriennes 2016.

Sauf que Hayman renonce...à renoncer.
Plutôt que de rester au repos à regarder les classiques sur son canapé, Hayman s'impose deux séances par jour d'une heure et demi chacune sur home-trainer, avec le progamme Zwift (course virtuelle) qui lui permet de se concentrer véritablement sur son effort.
Chaque jour, il descend dans son garage et enfourche son home-trainer. Il installe un escabeau pour y poser son bras douloureux, ne pouvant supporter la position normale.

Le 2 avril, soit 5 semaines après sa chute et sa fracture, il est de retour sur la route et s'aligne sur le GP Miguel Indurain.
Huit jours plus tard, il se réjouit de courir son 15ème Paris-Roubaix.
Cette édition réunit tous les monstres flandriens: Boonen, Cancellara, Sagan, Vanmarcke, Kristoff...
Hayman a l'ambition de prendre l'échappée, pensant que c'est là sa seule chance de faire un résultat. Cependant, il n'essaie pas vraiment de sortir du peloton. La seule fois où il essaie de prendre l'échappée...c'est la bonne! (KM 75)
Un groupe de 16 coureurs, avec notamment Chavanel et la révélation flandrienne de l'année, l'espagnol Erviti, entrent dans le premier secteur pavé avec une minute d'avance.

Dans le secteur de Maing (KM 127), l'échappée compte 3'50 d'avance.
Une chute va alors scinder le peloton en deux: Cancellara, Sagan et Kristoff sont piégés. Devant, un petit groupe avec notamment Boonen, Tony Martin, Stannard, Boassen Hagen et Vanmarcke, embraye.
C'est alors le début d'une course-poursuite infernale entre ce petit groupe et le peloton des piégés. L'écart oscillera en permanence entre 30\" et 1'30\", jamais au-delà.

Devant, Hayman se sent bien et enchaîne les secteurs sans problème. Il va même tenter de partir en solitaire au KM 175, mais sa fuite ne durera que quelques minutes.
L'échappée est finalement reprise au KM 190. Erviti et Hayman sont les seuls à pouvoir s'accrocher à ce groupe de costauds, qui compte notamment 4 coureurs de la Sky. La course est fabuleuse, le rythme est effréné, il n'y a aucun temps mort. Et pour cause: le groupe de Sagan et Cancellara est revenu à moins de 40\"!
C'est alors que, quasiment coup sur coup, Puccio, Moscon et Rowe vont au tapis, dans des virages pavés, laissant le dernier Sky, Stannard, aux prises avec ce groupe qui commence à se réduire considérablement.

À 50km de l'arrivée, Cancellara chute dans le secteur de Mons-en-Pévèle, c'est fini pour lui. Sagan, avec le maillot de champion du monde sur le dos, évite la chute, au prix d'une invraisemblable acrobatie!
À l'avant, Rowe est revenu après sa chute et se met au service total de Stannard.
Au fil des kilomètres, le groupe de devant va perdre des éléments un à un, ne laissant plus que 5 coureurs aux avant-postes: Boonen, Stannard, Boasson Hagen, Vanmarcke...et Hayman qui continue de s'accrocher, alors qu'il est devant depuis 160km.

À l'entrée du Carrefour de l'Arbre, Hayman se fait tasser par Stannard à l'extérieur du virage, et perd le contact. Ils ne sont plus que 4 et c'est Vanmarcke qui place une attaque terrible, en prenant de gros risques dans les virages. Vanmarcke écrase les pédales mais ne parvient pas à creuser suffisamment.
Et là, de manière impensable, tel un fantôme, Hayman revient et raccroche le groupe!

La course est déjà fantastique, mais les 6 derniers kilomètres vont être un feu d'artifice absolument ahurissant!
Stannard est le premier à attaquer en partant de l'arrière, mais échoue.
Dans la longue ligne droite qui mène au dernier secteur pavé symbolique de Roubaix, c'est Hayman qui tente son va-tout, rapidement contré par Boasson Hagen. Mais Boonen veille au grain.
Vanmarcke part alors en facteur puis accélère violemment. Boonen revient encore, et contre, mais Boassen Hagen ramène rapidement le groupe.
Les mecs sont morts, ils sont à fond depuis 130km, mais ils trouvent encore les ressources de s'en mettre plein la tête!
Stannard place alors un contre énorme, et il faudra que Boasson Hagen, Vanmarcke et Boonen s'emploient tour à tour pour rejoindre le Britannique. Hayman reste gentiment à l'arrière du groupe.
Stannard repris, Boonen contre immédiatement mais Boasson Hagen part à sa poursuite, suivi de Hayman! Sur le relais, Boassen Hagen perd la roue de Hayman qui part seul à la poursuite de Tommeke. Derrière, Stannard et Vanmarcke semblent avoir abdiqué.
Hayman revient comme une bombe et contre Boonen!
Ce dernier va alors littéralement se dépouiller pour revenir sur l'Australien. Par deux fois, il doit se relever de sa selle pour tenter d'accélérer et reprendre Hayman. Le Belge, à l'agonie, parvient finalement à rentrer. Les 3 autres étant hors-jeu, Boonen n'a alors jamais été aussi près d'une 5ème victoire à Roubaix, ce qui constituerait un record unique.
Il ne reste que quelques hectomètres avant l'entrée du Vélodrome.
Mais.....voilà que Vanmarcke revient sur le duo en entrant sur la piste. Hayman est déjà très content de pouvoir jouer un podium.
Sauf que, à un tour de l'arrivée, personne ne veut emmener, et Boasson Hagen et Stannard font alors leur retour. Ce sera donc un sprint à 5...

Boonen va tout faire pour contrôler et contenir ses adversaires, mais il ne peut empêcher l'attaque de Hayman dans le dernier virage, qui lance le sprint. \"C'est alors que j'ai vu la pancarte qui annonce 200m. Je me suis dit que c'était loin...\", déclarera Hayman. Boonen se retrouve enfermé mais s'extirpe à l'entrée de la dernière ligne droite.
Hayman donne tout ce qu'il a dans ce sprint final, la tête dans le creux de l'aisselle pour voir la roue de Boonen se rapprocher....sans jamais le dépasser.
Avec un vélo d'avance, Hayman lève les bras au ciel!

Beaucoup regretteront que Boonen n'ait pu gagner Paris-Roubaix une 5ème fois. Pour ma part, je venais d'assister à une course légendaire, la plus belle qu'il m'ait jamais été donné de voir!
Mon coeur battait à 100 à l'heure. Mes larmes ont coulé.

Le lendemain, je découvre cette photo d'Hayman dans son garage, et son petit commentaire: \"J'avais un peu honte de cette photo. Entre stupidité et dévouement, la frontière est mince.\"
Comment croire que ce type, dégoûté de sa chute à l'orée de ses courses préférées, s'entrainant dans son garage, accoudé sur un escabeau, pourrait faire une telle course? Qu'il irait chercher, devant sa femme, son fils, ses parents (ayant exceptionnellement fait le voyage depuis l'Australie), son frère (qui bosse tellement qu'il ne se déplace presque jamais), la quête de toute une vie, son Graal, en battant Boonen? C'est impensable.
Cette photo a pour moi définitivement scellé la légende autour de cette fabuleuse édition.

Le surlendemain, je découvre la vidéo d'Orica: les DS, dans leurs voitures, qui prient puis exultent; l'épouse de Hayman, sur le Vélodrome, qui raconte l'arrivée et, emplie d'émotion, secoue le bras de son fils comme un prunier; Hayman, incrédule, qui demande à un de ses équipiers \"Non c'est pas vrai, c'est une session de home trainer, n'est-ce pas?\"....
Mes larmes ont encore coulé.

Même des semaines après, je repense souvent à cette course. Je n'oublierai jamais.

une image, un commentaire

Publié : 19 mai 2016, 22:25
par dolipr4ne
Désolé pour la longueur du post...mais j'étais obligé! ;) :coeur: :coeur: :coeur:

une image, un commentaire

Publié : 19 mai 2016, 22:34
par El_Pistolero_07
Oh non, ne t'excuses pas ! :jap: