SnakePlissken a écrit : 27 juil. 2022, 12:06
En fait ce qui serait intéressant, ce n'est pas de comparer les temps de montées entre machin et bidule, mais pour une fois de prendre les choses à l'envers. Imaginer ce que l'on sait aujourd'hui, et tout ce que l'on a appris aujourd'hui avec la préparation pointue, sur la nutrition, les stages en altitude, le matériel, les tenues, sur la récupération qui sauve de l'énergie pour les étapes suivantes, sur les routes. Au passage j'ai revu la montée de Mende dernièrement, parce que j'ai adoré le duel entre Bettiol et Matthews, et bien à la télé c'est dingue l'impression comme la route semble être un billard, tellement c'est lisse.
Donc, pour une fois, tu donnes toutes ces choses aux chaudrons des années 90. Qui sait si grâce à ça, ils ne monteraient pas un col 1 ou 2 minutes plus vite. Si c'était le cas, ça calmerait bien l'intérêt de faire ces comparaisons sur les temps de montées.
Aujourd'hui il y a trop de différences, ce n'est pas seulement dopage lourd vs dopage supposé, parce qu'il y a des données à côté qui font que ce n'est pas le même cyclisme. Si on a pas d'idée précise sur ce que pouvaient faire les coureurs de cette époque, avec ces différentes données, ça perd quand même un peu de son intérêt, parce que la précision n'y est pas du tout.
Voilà ce que j'avais dit il y a quelques jours, et perso je trouve ça intéressant comme sujet, mais étrangement ça n'avait fait réagir personne, pas même ceux qui à chaque performance comparent les temps de montée avec les coureurs d'autrefois.
J'ai envie de ressortir le post en question, parce que j'aimerais vraiment approfondir le sujet. Certes d'un côté, il y a les chaudrons, d'ailleurs je vais faire plus simple, je vais copier coller le post des deux messages précédents à celui ci, avec Iguane, pour que ce soit vraiment juste.
Iguane a écrit : ↑
mer. juil. 27, 2022 5:23 am
Et comparer les temps de montée des coureurs d'il y a 25-30 ans, chargés à l'EPO, aux amphétamines, aux corticoides, aux hormones de croissance et à tout ce que la pharmacopée compte d'antalgiques et d'excitants, avec les supposés coureurs propres d'aujourd'hui, est-ce que ça a beaucoup de valeur ?
Comme on arrive à des choses comparables au final, je me dis que ça vaut le coup de surveiller.
Puis :
C'est sûr que si on a aucune idée de ce que représentent toutes les améliorations qu'il y a eues, et ce que ça représente en terme de pourcentage dans une performance, par rapport au passé, on pourra crier au loup jusqu'à la fin des temps sans vouloir plus creuser que ça.
Si ça apporte quelque chose de négligeable par rapport à une autre époque, très bien, mais la différence pourrait aussi être énorme.
(...)
Alors je me répète, aujourd'hui ce n'est pas le même cyclisme qu'il y a 25-30 ans, simplement parce que les conditions ne sont pas les mêmes, et les à côtés également. Il y a certes le dopage lourd d'un côté, mais de l'autre il y a tout ce qui est dit plus haut, au niveau de la préparation, de la récupération, de la nutrition, des routes, du matériel, des tenues. Du coup on pourrait très bien imaginer que si les chaudrons d'antan avaient ces mêmes conditions, ils pourraient éventuellement monter un col 1 ou 2 minutes plus vite. Bien sûr je dis ça arbitrairement, parce que j'en sais rien de ce que ça apporte en temps. Mais tout ça pour dire que ce serait autant de gains dont disposent aujourd'hui les coureurs par rapport à autrefois. Du coup j'en reviens sur la pertinence de comparer deux cyclismes différents.
Tant qu'on ne saura pas exactement si les améliorations depuis 30 ans sont négligeables, ou au contraire significatives, dans une performance, pour moi ça n'aura que peu de sens de comparer les temps de montées.