Iguane a écrit :Vayer il a pour lui que tous les mecs qui ont passé un tour de France au dessus des 430 watts sur les radars se sont fait choppé ou ont avoué. Sauf Escartin, Luttenberger et Andy Schleck, mais bon, franchement...
Au dessus de 410 watts on trouve du Froome, Wiggins, Quintana, Beloki,
Z, Bardet, Sastre, Bernal, Roglic, Nibali, Pogacar, Gesink, Azevedo... Et Vingegaard qui s'est approché dangereusement des 430 cette année.
Notons que Armstrong s'est retrouvé 3 fois au dessus des 430 watts étalons, 3 fois entre 410 et 430, et 1 fois en dessous de 410 sur ses Tours
victorieux.
Au fait, quelqu'un a posé la question à Vingegaard : ça fait quoi de monter aussi vite qu'Armstrong ? Ou la même à Pogacar avec Pantani ?
C'est simple comme question. Ca devrait être posé. En direct, pour voir la tronche. Personne ose, non?
J'aimerais tellement de temps en temps un Vayer dans vélo-club sur la 2.

Maintenant, mets-toi à la place d'un Gaudu, a priori clean, et imagine qu'un chroniqueur dans le genre lui demande ce que ça fait d'avoir monté plus vite que Froome sur le Tour de France 2015 et ses 410 W de moyenne ?
Qu'est-ce que tu veux répondre d'autre que "venez voir donc comment je m'entraine !" ? Raté, Armstrong avait déjà sorti la même chose. Foutu ! T'es piégé.
Imagine que Vingegaard soit clean aussi, que c'est un méga talent (après tout ce n'est pas non plus impossible de le penser parce que je doute que Gaudu tutoie la perfection athlétique humaine), le mec ne peut même pas se défendre.
Il est déjà condamné en fait. C'est de la culpabilité par association, procédé ordurier.
Les athlètes propres de demain sauront toujours mieux s'entrainer, s'alimenter et seront plus puissants que les athlètes propres d'aujourd'hui et d'hier. C'est le sens de l'histoire du sport.
Un jour, les courbes des athlètes propres croiseront celles des athlètes chargés d'antan, si ce n'est pas déjà actuellement le cas.
Qui pensait qu'un jour un coureur allait passer sous les 4 min au mile, seuil infranchissable d'après la science de l'époque ? Pourtant, on savait s'entrainer qu'on disait ; aujourd'hui, le record du monde est porté à 3min43 et cette marque des 4min, un Jakob Ingebrigtsen l'a explosé a 16 ans. Les méthodes d'entrainement peuvent largement surcompenser le manque de talent. Paavo Nurmi était sans doute infiniment plus doué que ne l'ait un Jimmy Gressier, pourtant niveau chronométrique, on n'est plus sur la même planète (je prend l'exemple de l'athlé parce que le matos a eu moins d'impact sur la perf qu'en vélo, et j'aurais pu prendre en exemple la natation aussi).
Le podium du TdF aura toujours de bonnes chances de n'être constitué que de chaudières, donc le Vayer n'a absolument aucun mérite avec ses seuils arbitraires.
Ce principe de précaution journalistique qui diffuse ici, c'est digne du chat échaudé craint l'eau froide.
Ca veut faire passer son auteur pour un chic type qui a le sens de la mesure, mais qui la perd totalement en s'adonnant tête baissée au développement des plus gros clichés du vélo "un rouleur, ça ne peut pas grimper", "il a du faire une transfusion lors de la journée de repos", "c'est un équipier du maillot jaune qui gagne, c'est indécent, là c'est trop mais je l'aimais bien à la base (la mesure toujours la mesure, important !)"
Du jour au lendemain, tout devient noir. Ils sont tous à mettre dans le même sac.
Je préférais encore l'époque de la langue de bois journalistique, au moins les journalistes/chroniqueurs n'essayaient pas de chercher systématiquement la moindre petite bête pour coller à leur narration/agenda, et ne tentaient pas de se dresser au-dessus de leurs lecteurs en voulant à tout prix leur éclairer leur lanterne. Il y avait une plus grande modestie, on pouvait se douter de ce qu'il se tramait, mais tant qu'on n'avait pas plus d'éléments que des impressions visuelles, on la fermait et on enquêtait avec un minimum de sérieux. A présent, tous les éditos frôlent la diffamation tout simplement.