Super_Cuvet a écrit :angelsbdesign a écrit :Mais c'est comme ça le cyclisme d'aujourd'hui : ça ne se pratique plus sous la neige, par vent de tempête, etc.
Pour avoir atteint un jour le sommet du Ballon d'Alsace par fort vent, je peux te dire que c'est extrêmement dangereux. Et dans le Ballon, ce sont les 1 500 dernier mètres qui sont exposés, pas les 6 derniers km. Je n'ai pas honte de dire que ce jour là, je ne suis pas allé jusqu'au sommet et j'ai fait demi-tour. Ce jour-là, on n'était que 3 et on avait peut qu'un coup de vent nous déporte vers l'autre bien qu'on était éloignés.
Je n'ose imaginer ce que a peut donner sur le Ventoux... On parle de 100 km/h, pas d'une petite brise.
Un jour alors que je roulais vers Carpentras en vacances, je m'étais dit que j'irai bien rallonger ma sortie pour aller remonter le Ventoux quand même, ce n'était pas prévu à ma sortie initialement, j'étais en cuissard court et en maillot léger. c'était en fin juillet.
Alors que je montais dans la forêt, le temps s'est très vite couvert annonçant une belle tempête montagnarde à venir.
Là, n'étant pas du tout équipé et connaissant le vent déjà fort qu'il y a à l'Observatoire en temps normal, je n'étais pas très confiant mais je n'avais pas fait tous ces km pour rebrousser chemin dès le Chalet Reynard.
Le vent me faisait zigzaguer sur la route et me glaçait au plus profond de ma chair, je commençais à trembler et avais énormément de mal à tenir le guidon face au vent.
J'ai bien dû m'arrêter une dizaine de fois pour me recroqueviller derrière le buisson que je trouvais pour m'abriter.
J'ai dû ensuite me résoudre à contre-coeur à faire demi-tour à 3 km du sommet, et c'est bien la première fois que je lâchais dans la tête pour poser pied à terre et que je ne terminais pas un col.
Je commençai à paniquer car j'étais vraiment dans l'impossibilité de descendre étant transi de froid, n'arrêtant pas de trembler, impossible de tenir le guidon et batterie du portable déchargée, il n'y avait plus personne sur la route non plus.
J'ai finalement descendu le premier kilomètre en chaussettes en courant pour me réchauffer avec le vélo à côté et ai pu remonter sur le vélo où mes tremblements me faisaient craindre la chute à chaque virage.
Comme initialement mes délais pour rentrer avant le coucher du soleil étaient short, j'ai ensuite fait les derniers 50 km de ma sortie dans le noir presque total sur une nationale n'ayant bien sûr pas prévu d'éclairage. Ajouté à cela l'accueil chaleureux à l'arrivée dû à mon absence de nouvelles et à mon retard. :fouet:
Une de mes pires galères sur le vélo ce jour là.
Bref, tout ça pour dire qu'il ne faut pas rigoler avec le vent du Ventoux.