kentinmania_ a écrit :Tuco. a écrit :Daniel_H a écrit :
30.000 euros: le prix réservé au vainqueur
dire que c'est 100 fois moins qu'un masters de golf af-mur: af-mur: af-mur:
Mais les mecs qui l'emportent à Roubaix ont probablement des salaires qui dépassent le million par an. Hors sponsoring/publicité/primes.
Oui il ne faut pas faire d'amalgame : les cyclistes de Paris-Roubaix ont un salaire chaque mois, un tennismen non un golfeur n'a pas besoin de salaire déjà ig:
A part quelques dizaines de joueurs/joueuses qui ont des revenus publicitaires qui leur permeteraient de vivre même sans jouer les autres doivent performer pour en vivre et un premier tour en GC .
le Top 10 masculin a gagné la moitié du prize money attribué au top 100
Un article de 2012 :
[quote:188q0wsp]Un constat d'abord: sur les 1800 joueurs et 1400 joueuses professionnels, environ 10% seulement vivent de leur métier et au-delà de la 200e place mondiale, et même avant pour les filles, on perd de l'argent.
"La hiérarchie est très violente, brutale", résume Patrice Hagelauer, Directeur technique national de la Fédération française et ancien entraîneur de Yannick Noah. En haut de la pyramide, on nage dans l'opulence.
En 2012, le N.1 mondial Novak Djokovic a gagné 9,7 millions d'euros et son homologue de la WTA, Victoria Azarenka, 6 millions. On peut multiplier ces gains par quatre grâce aux sponsors, aux garanties offertes par les tournois et aux exhibitions. Une autre planète pour l'écrasante majorité des joueurs qui doivent, eux, se contenter des miettes, d'autant que les marques ne misent pratiquement plus que sur les têtes d'affiche.
"Un joueur hors du Top 20 n'a souvent d'autre revenu que son "prize money", ses gains en tournoi, note l'Ukrainien Sergiy Stakhovsky, 103e mondial.
Les joueurs classés entre la 90e et la 100e place ont gagné en moyenne 202.970 euros brut en "prize money" en 2012. Pour un 150e mondial, ça tombe à 75.000 euros par an. Le 200e mondial a gagné 20.780 euros. De ces montants, il faut déduire les taxes et les impôts, jusqu'à 30%, les frais de déplacement, énormes pour un sport qui se joue sur cinq continents, la nourriture, l'hôtel parfois, et, pour ceux qui peuvent se le permettre, un entraîneur qu'il faut payer, héberger et faire voyager.
Sans l'aide d'une fédération, d'un mécène ou de la famille, cela devient vite très tendu. Et nécessite par exemple de prolonger la saison avec des matches par équipes en France, en Allemagne ou en Suisse. "C'est avec ça que je finance ma tournée en Australie", explique le Français Marc Gicquel, 152e mondial.
200 euros sur son compte
"Pour pouvoir mettre un peu d'argent de côté, il faut être dans le Top 50, y rester un certain temps et faire attention", calcule l'ancien joueur français Arnaud Di Pasquale. On est loin de la Ferrari. Comparé à d'autres sports, c'est cruel. En foot, le 100e mondial est une star. En basket il joue en NBA. En golf, le 144e mondial a gagné 1 million de dollars cette année et il vaut mieux être à ce niveau en handball qu'en tennis.
"Le 100e footballeur... en Ukraine gagne plus que moi", résume Stakhovsky. Privé de salaire fixe, le joueur de tennis ne dépend que de ses résultats. Et quand la blessure s'en mêle, les comptes basculent vite dans le rouge. "Tu peux être 30e mondial et ne pas gagner un radis", note l'entraîneur Ronan Lafaix qui a labouré le circuit avec le Français Stéphane Robert, monté jusqu'au 61e rang en 2010, en faisant chambre commune sur les tournois.
Claire Feuerstein, 130e mondiale, a gagné 71.317 euros en 2012. Une fois déduit les impôts et les frais, il ne reste plus rien et la Française a dû emprunter de l'argent en juin pour continuer. Il lui restait 200 euros sur son compte. "C'est à se demander s'il ne faut pas être fils ou fille de bonne famille pour passer pro", s'émeut Di Pasquale.
D'autant qu'on met aujourd'hui 4,5 ans à entrer dans le Top 100 (4 chez les filles) contre 2,6 (1,4) en 1990 et que la concurrence flambe (34 pays représentés dans le Top 100 masculin). "Le 250e mondial perd de l'argent toutes les semaines. Mais en même temps, lorsqu'il va dans les dîners, les gens deviennent dingues, tranche Lafaix.
Pour eux, c'est une star, un monstre. Le décalage entre l'aura de ces mecs et ce qu'ils gagnent est énorme. La question est: faut-il casser ce rêve? Moi je trouve ça génial tous ces gens qui, finalement, jouent pour rien." [/quote:188q0wsp]
ou encore :
[quote:188q0wsp]Mathilde Johansson s'est exprimée sur le sujet, elle qui a passé le cap symbolique du million de $ en prize money.
Q: Jusque-là vous avez gagné 1.036.193 dollars (795.000 euros) dans votre carrière. Félicitations, vous êtes millionnaire... R: "Merci mais je suis très très loin d'être millionnaire. Cette somme c'est du brut, ce n'est pas ce que j'ai touché. Il faut enlever les impôts, les taxes et les frais. Avec ce qui me reste, je ne peux même pas m'acheter un appartement, alors que je suis dans les cinq meilleurs Françaises depuis quelques années."
Q: Que reste-t-il par exemple en 2012 où vous avez gagné 185.000 euros? R: "J'ai 150.000 euros de frais par an entre les coaches et les déplacements et il faut encore enlever 50.000 euros d'impôts et de TVA. La Fédération française et le Conseil général de Seine-Saint-Denis (département au nord de Paris) m'aident à hauteur respectivement de 30.000 et 13.000 euros. Et je touche environ 10.000 de mon équipementier raquettes, plus quelques bonus en fonction des résultats."
Q: Pas d'autre sponsor, pour les vêtements par exemple? R: "Non. On ne me propose pratiquement rien, quelque chose de très symbolique. Autant porter ce que j'aime, je joue avec mes propres robes."
Q: Qu'est-ce qu'il reste alors au final? R: "50.000 euros, même pas. Et c'est une de mes meilleures années. Ce n'est pas avec ça que je vais pouvoir vivre après, d'autant que j'ai fini ma carrière dans quatre ans. J'arrive à mettre un peu d'argent de côté. Mais pas beaucoup. Il y a des années ou je joue juste pour entrer dans mes frais."
Q: Trouvez-vous cela normal pour une fille qui joue aussi bien au tennis? R: "Je veux bien gagner plus, j'attends les sponsors avec impatience! Après, ma vie n'est pas une galère. J'ai quand même ce que je veux et un train de vie normal. Je ne fais pas attention à ce que je dépense pour manger. En France on a la chance d'avoir des aides. Celui qui était en finale à Bercy (le Polonais Jerzy Janowicz), ses parents ont dû vendre leur maison. Mais plus je m'approche de la fin de ma carrière, plus je vois ce que je n'ai pas mis de côté."
Q: Il y a pourtant beaucoup d'argent dans le tennis... R: "Oui mais tout va aux meilleurs. Les cinq premiers, c'est tout ce qui intéresse les sponsors. Le reste, ça remplit les tableaux. C'est un autre monde dont on est spectateur."
Q: Qui peut se permettre de ne plus jamais travailler après le tennis? R: "Sharapova, Serena Williams, Azarenka ont de quoi être tranquille. Angélique Kerber (N.5 mondiale)? Ca dépend de la carrière qu'elle va faire. Pour l'instant non."
Q: C'est assez brutal comme réalité? R: "Ah oui c'est très brutal. Les gens pensent qu'on est toutes riches parce qu'on passe à la télé. Si tu n'es pas dans les 100 premiers et que tu n'as pas d'argent, c'est même très compliqué. On économise sur tout, on voyage seul, on ne prend pas d'entraîneur et on ne gagne pas d'argent quand même. Après ça dépend où tu places la barre du supportable."
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