Bon je vais essayer de répondre rapidement. Déjà une chose importante est que je n'ai jamais dit que le sytème de salary cap était facilement faisable. Bien au contraire et je le dis un peu plus haut. Je dis juste que cette histoire de fiscalité c'est un faux problème qui peut être très facilement résolu.JFKs a écrit :En NBA et NHL, on parle quand même d'une ligue nord-américaine qui regroupe 2 pays, voire 1 et demi dans le basket. 2 pays très proches culturellement et économiquement. Avec des sports avant tout destinés au marché nord-américain (bien sûr les images sont vendues ailleurs, c'est cool, mais il s'agit juste de vendre les droits TV et un peu de merchandising), mais c'est vraiment avec un public ciblé. Pas comme en vélo qui est un sport ratisse très large. Les investisseurs US visent le public US et canadien. Tu intègres une équipe française en NBA, ils en auront rien à foutre, à part peut-être une multionationale genre Coca-Cola.BlackMamba24 a écrit : Je vois pas en quoi des nationalités différentes est un problème.
Pour la devise, on en choisit une commune à tout le circuit. Toronto, pour reprendre l'exemple de la NBA, n'est pas aux Etats-Unis et n'a pas la même devise, ce qui ne les empêche pas de faire partie du système.
Imagine un salary cap en vélo. Si toutes les franchises sont sous législation d'un pays, ça va poser plein de problèmes et pas que pour des raisons fiscales. Salary cap, mais aussi un salaire minimum? Ce dernier sera bien différent selon que les équipes sont officiellement situées en France, Suisse ou Hongrie. Idem pour un salair maximum. Comparaison n'est pas raison, mais Sagan, chez lui, doit être hyper riche. A Monaco il est dans la classe moyenne. Je vois mal la FDJ et les 2 Lotto investir dans des équipes juridiquement situées en Suisse, à l'étranger. Même un sponsor français lambda devra politiquement être habile pour faire accepter dans l'opinion publique qu'il sponsorise une structure étrangère, même s'il y a plein de Français dedans.
Un système franchisé, c'est aussi un système qui peut se révéler problématique. Quel intérêt pour Cofidis de sponsoriser les Mighty Drugs si le nom de la franchise est tel que des Nibali ou Sagan veulent y être alors que le sponsor veut surtout des Français? A part les Kazakh emperors, qui s'en sortent partout, plein de structures devront trouver des sponsors différents, des sponsors plus globaux.
Pour ton premier paragraphe, je vois pas bien le rapport avec la fiscalité...
Dans tous les cas, je ne vois pas en quoi le public visé est un problème. La preuve, la NFL, et à un degré moindre la NBA, envisage sérieusement de créer des franchises en Europe. Cela est rendue possible parce que le système de franchise et de ligue fermée fait qu'on est pas dépendant des sponsors. Et justement en cyclisme on ne cesse de nous rabattre que les sponsors sont de plus en plus rare et qu'ils sont souvent d'un calibre moindre qu'auparavant.
Dans ton 3ème paragraphe tu parles de Cofidis qui sponsoriserait une franchise. Or le but des franchises c'est de se détacher du sponsoring. Les LA Lakers ne sont pas sponsorisés par Coca ou autre. Chaque franchise aurait sa structure et orienterait sa politique de recrutement comme il le souhaite.
Je ne comprends pas trop ce que tu veux dire par le cyclisme est un sport qui ratisse très large. Tu parles de quoi ? Du public visé ? Des ventes de droits TVs ?
Concernant le problème que tu soulèves dans ton 2ème paragraphe. Dans ma vision des choses, la FDJ resterait basé juridiquement en France, tout comme les 2 Lotto ou les autres équipes. Juste le gérant de la ligue imposerait une devise commune et un salary cap commun. Fiscalement parlant je ne sais pas si c'est possible de payer ses salariés dans une devise autre que celle de son Etat. Donc je ne sais pas si ce que je propose est légalement possible mais c'est comme ça que je m'envisageais.
Ensuite pour les problèmes de différences de fiscalité et de droit du travail, là oui on rencontre un problème majeur. et je ne m'y connais pas suffisamment pour proposer une solution.
Tout ça pour dire que ceci n'est pas le coeur du problème. Le seul et vrai obstacle à l'instauration d'un salary cap, c'est la multitude d'acteurs et d'intérêts divergents. Le reste peut être résolu avec un peu de bonne volonté.