Parlons des cols : Profils, difficulté, retours d'expérience
Re: Parlons des cols : Profils, difficulté, retours d'expérience
Merida ? Semi rigide ?
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Re: Parlons des cols : Profils, difficulté, retours d'expérience
Oui toujours le même destrier. Les derniers km étaient assez éprouvants (heureusement que la pente est plutôt douce). Faut pas mal se concentrer pour choisir le meilleur chemin, c'est usant, surtout à cette altitude, mais rien d'insurmontable non plus. Ça reste une route très accessible pour atteindre les 3000m. Je ne pense pas qu'il y en ait une plus "facile" dans les Alpes.ComtéPoire a écrit : 08 sept. 2025, 13:40
Toujours sur ton mérida? Pas trop difficile avec cette caillasse?
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Re: Parlons des cols : Profils, difficulté, retours d'expérience
Yep, le Big Nine. J'aime bien, c'est confort et ça avance (même sur l'asphalte).
Re: Parlons des cols : Profils, difficulté, retours d'expérience
Oui, il est bien adapté pour ce type de parcours ;)Racemousse a écrit : 08 sept. 2025, 15:09Yep, le Big Nine. J'aime bien, c'est confort et ça avance (même sur l'asphalte).
Re: Parlons des cols : Profils, difficulté, retours d'expérience
Oui, j'ai fait un seul 3000, l'été dernier : le Pic Blanc vers l'Alpe d'Huez à pied. En vélo il y a peut-être moyen de prendre la piste 4x4 mais bien trop raide sur la fin et trop de neige également.Racemousse a écrit : 08 sept. 2025, 15:01Oui toujours le même destrier. Les derniers km étaient assez éprouvants (heureusement que la pente est plutôt douce). Faut pas mal se concentrer pour choisir le meilleur chemin, c'est usant, surtout à cette altitude, mais rien d'insurmontable non plus. Ça reste une route très accessible pour atteindre les 3000m. Je ne pense pas qu'il y en ait une plus "facile" dans les Alpes.ComtéPoire a écrit : 08 sept. 2025, 13:40
Toujours sur ton mérida? Pas trop difficile avec cette caillasse?
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Re: Parlons des cols : Profils, difficulté, retours d'expérience
magnifique tes photos de ce col du sommeiller et ton récit
Je suis surpris qu'en montant à 3000m il n'y ait pas un pet de neige
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Re: Parlons des cols : Profils, difficulté, retours d'expérience
A ce propos, la vue du moribond glacier du Sommeiller m'avait plongé dans une humeur un brin nostalgique. Il y a comme une tristesse insondable à la vue de ces masses de glace qui fondent bien plus sûrement que lentement. Un siècle va passer, peut-être deux, et il n'en restera que des traces...
Mais bon, nous sommes aujourd'hui, je suis en Suisse, et aujourd'hui en Suisse il y en a encore !
Dimanche, j'ai donc enfourché mon VTT, direction le glacier d'Aletsch (de loin le plus grand des Alpes).
Départ de Lax au petit matin pour 16km d'ascension et près de 1400m de dénivelé. Après trois premiers kilomètres sur le bitume je passe sur une route en terre battue, mais un vrai billard où, petite curiosité et grand luxe, chaque lacet est asphalté ! Les onze premiers km sont à 10,5% de moyenne, c'est rude, mais très réguliers. Je sors peu à peu de la forêt, la vue est splendide, la route semble me mener au-dessus des sommets enneigés, dont plusieurs dépassent pourtant les 4000m, où le mythique Cervin n'apparait que comme un petit pic presque insignifiant (à peine visible sur la photo).

Après une douzaine de kilomètre passé dans une solitude totale, la petite station de Fiescheralp apparait soudain à la sortie d'un virage.

Pas de voitures, elles sont interdites ici, la station est desservie par des télécabines qui amènent quelques poignées randonneurs avec lesquels je vais devoir partager la route. Pas grave, en ce dimanche d'octobre, malgré un temps radieux, l'influence est minime.
La pente, elle, se radoucit, devient irrégulière. La piste redescend, remonte puis, brutalement, s'enfonce dans la montagne. Une galerie rectiligne, étroite, longue d'un kilomètre. Sentiment étrange dans ce couloir obscure et humide, l'impression que la route qui me faisait tutoyer les sommets, cette route quasi-céleste, me plonge soudain au cœur de profondeurs chtoniennes.
(prise à l'entrée du tunnel, la photo rend mal la faible luminosité intérieur, en dépit d'un maigre éclairage)

Sortie. Retour au soleil, au chaud (relatif, la température avoisine les 5°, une fine pellicule de glace s'est formé sur les flaques, elle se brise sous les roues de mon vélo, le bruit est un régal). J'atteins un lac, le Märjelensee. C'est la fin de la route.
J'emprunte un petit sentier caillouteux, par moment sur mon VTT, le plus souvent debout à côté. Après une dizaine de minutes, j’aperçois le but de mon périple, le voilà, ce fameux glacier !

Il n'y a personne. Je savoure l'instant. Du mal à imaginer que cette mer de glace aura disparu dans un siècle. Mais quelle importance ? En ce moment, je me sens bien.

Mais bon, nous sommes aujourd'hui, je suis en Suisse, et aujourd'hui en Suisse il y en a encore !
Dimanche, j'ai donc enfourché mon VTT, direction le glacier d'Aletsch (de loin le plus grand des Alpes).
Départ de Lax au petit matin pour 16km d'ascension et près de 1400m de dénivelé. Après trois premiers kilomètres sur le bitume je passe sur une route en terre battue, mais un vrai billard où, petite curiosité et grand luxe, chaque lacet est asphalté ! Les onze premiers km sont à 10,5% de moyenne, c'est rude, mais très réguliers. Je sors peu à peu de la forêt, la vue est splendide, la route semble me mener au-dessus des sommets enneigés, dont plusieurs dépassent pourtant les 4000m, où le mythique Cervin n'apparait que comme un petit pic presque insignifiant (à peine visible sur la photo).

Après une douzaine de kilomètre passé dans une solitude totale, la petite station de Fiescheralp apparait soudain à la sortie d'un virage.

Pas de voitures, elles sont interdites ici, la station est desservie par des télécabines qui amènent quelques poignées randonneurs avec lesquels je vais devoir partager la route. Pas grave, en ce dimanche d'octobre, malgré un temps radieux, l'influence est minime.
La pente, elle, se radoucit, devient irrégulière. La piste redescend, remonte puis, brutalement, s'enfonce dans la montagne. Une galerie rectiligne, étroite, longue d'un kilomètre. Sentiment étrange dans ce couloir obscure et humide, l'impression que la route qui me faisait tutoyer les sommets, cette route quasi-céleste, me plonge soudain au cœur de profondeurs chtoniennes.
(prise à l'entrée du tunnel, la photo rend mal la faible luminosité intérieur, en dépit d'un maigre éclairage)

Sortie. Retour au soleil, au chaud (relatif, la température avoisine les 5°, une fine pellicule de glace s'est formé sur les flaques, elle se brise sous les roues de mon vélo, le bruit est un régal). J'atteins un lac, le Märjelensee. C'est la fin de la route.
J'emprunte un petit sentier caillouteux, par moment sur mon VTT, le plus souvent debout à côté. Après une dizaine de minutes, j’aperçois le but de mon périple, le voilà, ce fameux glacier !

Il n'y a personne. Je savoure l'instant. Du mal à imaginer que cette mer de glace aura disparu dans un siècle. Mais quelle importance ? En ce moment, je me sens bien.

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Re: Parlons des cols : Profils, difficulté, retours d'expérience
Incroyable ces photos, ces récits et ces montées!
Merci beaucoup racemousse!
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Re: Parlons des cols : Profils, difficulté, retours d'expérience
Merci Racemousse. Tes sorties sont impressionnante, encore merci de les partages avec nous.
Re: Parlons des cols : Profils, difficulté, retours d'expérience
Oui... Encore un immense merci Racemousse pour ces récits et ces photos qui me font rêver aux randonnées qui étaient les miennes il y a vingt ans... Qu'est-ce que c'est bon de revivre ces émotions et ces bonheurs restés gravés à jamais en moi !
Tu ne peux imaginer le bonheur que ça m'apporte 
Petit retraité de la MichaelKael C° 
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Re: Parlons des cols : Profils, difficulté, retours d'expérience
Tiens pour te donner des souvenirs, j'ai fais la boucle des 10 cols dans le Vercors en juin, en partant de Chabeuil : https://www.strava.com/activities/14922280122/
Pilote de C15 mutin
Mon Strava : https://www.strava.com/athletes/6038754
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Re: Parlons des cols : Profils, difficulté, retours d'expérience
Merci beaucoup, vos retours me touchent les gars. Content de partager un peu de mes périples avec vous. 
Re: Parlons des cols : Profils, difficulté, retours d'expérience
Tu le sais : mon parcours préféré c'était d'aller chercher le col de la Chau par le Tourniol, la Bataille et la Portette pour descendre à StJean par le Cari et remonter par le col de la Croix, la Bataille et refaire le Tourniol pour rentrer !El_Pistolero_07 a écrit : 14 oct. 2025, 19:36 Tiens pour te donner des souvenirs, j'ai fais la boucle des 10 cols dans le Vercors en juin, en partant de Chabeuil : https://www.strava.com/activities/14922280122/
Petit retraité de la MichaelKael C° 
Re: Parlons des cols : Profils, difficulté, retours d'expérience
magnifique en effet
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Re: Parlons des cols : Profils, difficulté, retours d'expérience
Avant l'arrivée de l'hiver, la météo m'a offert une dernière faveur avec de douces températures en montagne (une dizaine de degrés à 2000m). Je ne pouvais pas laisser passer ça !
Jeudi passé, je file vers la gare : train direction Grindelwald, objectif Männlichen. C'est une ascension que je connais plutôt bien, j'en avais déjà parlé sur ce forum il y a quelques années.
Le Männlichen donc, c'est 14km à plus de 9% de moyenne dans un décor d'une beauté irréelle. Le tout sur une route parfaitement asphaltée, mais interdite au trafic motorisé (excepté les paysans locaux et les employés de remontées mécanique).
L'ascension est un cul-de-sac qui mène jusqu'à plus de 2200m d'altitude où se trouve l'arrivée des télécabines d'où jaillit un rebutant flot de touristes... sauf qu'en novembre, les installations sont arrêtées (pour révision) et ces flemmards de touristes bien loin d'ici.
Les deux premiers km sont tranquilles, puis la pente se redresse, je passe rapidement en vêtement court (assez fou, à mi-novembre en haute montagne). Pas d'arrêt photo, allé si, juste un, à moins de 4 kilomètre du sommet, où l'herbe séchée fait bientôt place à la neige :
Pas de neige sur la route, presque toujours exposée au soleil, à l'exception d'un rare passage ombragé où une fine couche de glace m'oblige à descendre de mon vélo sur une dizaine de mètre. J'ai la forme en cette fin de saison, mais je suis tout de même soulagé d'atteindre le sommet.
Le sommet ?
Simplement magique. Il n'y a personne (ou presque, j'entends juste un ou deux employés s'afférer dans un local). Je laisse mon vélo, poursuit à pied pour mieux admirer le paysage. Plus besoin de mots :

Je reste là une demi-heure. J'aimerais rester là plus longtemps, mais j'ai un train à prendre, une vie à poursuivre, tout ça. Allé, une dernière photo avant la descente.

Et quelle descente ! C'est tout simplement la plus belle que je connaisse (et je commence à en connaitre pas mal). Route étroite mais bon revêtement, très rapide (vu la pente!), technique, super variée : courbes à haute vitesse, lacets serrés, enchainement de virage dignes d'un slalom géant et... route absolument déserte (bon, je garde une petite marge de sécurité au cas je tomberait sur un cycliste ayant l'idée farfelue d'entreprendre pareille ascension en plein mois de novembre, on ne sait jamais avec ces hurluberlus). Mais, en vrai, il y a peu de virages aveugles, donc je peux bien me lâcher, un régal !
Voilà, c'est fini pour la haute montagne pour cette année, vivement la prochaine.
Jeudi passé, je file vers la gare : train direction Grindelwald, objectif Männlichen. C'est une ascension que je connais plutôt bien, j'en avais déjà parlé sur ce forum il y a quelques années.
Le Männlichen donc, c'est 14km à plus de 9% de moyenne dans un décor d'une beauté irréelle. Le tout sur une route parfaitement asphaltée, mais interdite au trafic motorisé (excepté les paysans locaux et les employés de remontées mécanique).
L'ascension est un cul-de-sac qui mène jusqu'à plus de 2200m d'altitude où se trouve l'arrivée des télécabines d'où jaillit un rebutant flot de touristes... sauf qu'en novembre, les installations sont arrêtées (pour révision) et ces flemmards de touristes bien loin d'ici.
Les deux premiers km sont tranquilles, puis la pente se redresse, je passe rapidement en vêtement court (assez fou, à mi-novembre en haute montagne). Pas d'arrêt photo, allé si, juste un, à moins de 4 kilomètre du sommet, où l'herbe séchée fait bientôt place à la neige :

Pas de neige sur la route, presque toujours exposée au soleil, à l'exception d'un rare passage ombragé où une fine couche de glace m'oblige à descendre de mon vélo sur une dizaine de mètre. J'ai la forme en cette fin de saison, mais je suis tout de même soulagé d'atteindre le sommet.
Le sommet ?
Simplement magique. Il n'y a personne (ou presque, j'entends juste un ou deux employés s'afférer dans un local). Je laisse mon vélo, poursuit à pied pour mieux admirer le paysage. Plus besoin de mots :

Je reste là une demi-heure. J'aimerais rester là plus longtemps, mais j'ai un train à prendre, une vie à poursuivre, tout ça. Allé, une dernière photo avant la descente.

Et quelle descente ! C'est tout simplement la plus belle que je connaisse (et je commence à en connaitre pas mal). Route étroite mais bon revêtement, très rapide (vu la pente!), technique, super variée : courbes à haute vitesse, lacets serrés, enchainement de virage dignes d'un slalom géant et... route absolument déserte (bon, je garde une petite marge de sécurité au cas je tomberait sur un cycliste ayant l'idée farfelue d'entreprendre pareille ascension en plein mois de novembre, on ne sait jamais avec ces hurluberlus). Mais, en vrai, il y a peu de virages aveugles, donc je peux bien me lâcher, un régal !
Voilà, c'est fini pour la haute montagne pour cette année, vivement la prochaine.
Re: Parlons des cols : Profils, difficulté, retours d'expérience
Magnifique, ça fait envie. Enfin, jusqu'à ce que je me dessine le profil, 12 derniers kilomètres à 10% de moyenne. Du coup ça fait moins envie
Mais bravo à toi
Et merci pour le partage.
Mais bravo à toi





