ETAPE 13 : CABEZON DE LA SAL – ANGLIRU
202.7 km

Toujours plus à l’ouest ! C’est l’heure de l’Angliru. Dixième ascension depuis 1999 et la victoire de José-Maria Jimenez ! L’ascension redoutée aux pourcentages aberrants est devenue emblématique des Asturies. Peut-être trop, au goût de certains qui le voient comme un épouvantail autant pour les coureurs que pour les autres montées (nombreuses) de la région qui n’ont pas la visibilité de leur encombrant voisin.
Pour le reste de la présentation, j’ai placé des micros dans l’amphithéâtre du peloton. Je m’efface donc devant l’enregistrement que j’ai récupéré pour vous. Si vous êtes attentifs au discours du professeur comme à ceux auxquels il s’adresse, vous aurez toutes les infos nécessaires : parcours, favoris, météo…
C’est bon ? Tout le monde est là ? Ils sont où, les sprinteurs ? Ramenez-moi ces feignasses, là ! (brouhaha dans les gradins) Je sais, je sais … Je comprends que vous traîniez les pieds, mais bon le vélo c’est pas que des pointes à 65 à l’heure en se faisant des chatouilles sur les coudes !
Avant toute chose, sachez qu’il y a deux montées répertoriées avant l’Angliru. Certes, l’avant-dernière est ponctuée de bonus au sommet. Mais les écarts potentiels sur le monstre Angliru sont tels que la course n’a aucune raison de se décanter avant. Tu vois, Jasper ! Pas de raison de t’inquiéter pour les délais, on les augmentera si nécessaire. Comment, Elia ? En randonnée ? ...


« On pourrait passer par là, on souffrirait moins ! »
Oui, mais non, messieurs ! Il vous faut obliquer à l’intérieur des terres à hauteur de Ribadesella / Ribeseya afin d’aller trouver les difficultés. C’est papy Escartin qui a décidé, ok ! Vous allez pas nous l’énerver, hein ? Déjà qu’il était vilain sur un vélo, vous ne pouvez pas le contrarier dans sa nouvelle vie ! Soyez corrects !
Donc, dans un premier temps l’Alto de la Mozqueta : un col de 1ère catégorie, de 6,3 km à 8,4 %.

Monsieur le poissonnier, une question ?
- Euh … ben… je sais pas. On fait comment pour attaquer avec une pente pareille ?
- Pourquoi, ça t’intéresse vraiment ?
- …
- Joao ?
- Oui, c’était juste pour savoir : ça doit être impossible de trouver son rythme avec ces pourcentages ?
- Ca dépend de ton braquet. Mais pense à redresser un peu le buste pour prendre de l’air, hein, sinon tu auras les pec’ sur le bitume.
- Me too, je voudwais wouler en tête et faire des écarrrts. Can I ?
- Bien sûr mon p’tit aussie ! T’as bien gagné une étape qui passait par le Stelvio, alors pourquoi pas ici. En plus ça se finit au sommet, donc … pas besoin d’enfiler ton imper ! C’est cool, hein ?
- Yes, sir !
- Ah ! et monsieur avec les genoux écartés, là-bas !
- Ja ?
- Puisque tu es raillé pour « descendre comme une chèvre », au moins sur ce versant tu es sur ton terrain ! Ce sont tes congénères qui ont tracé la route ! Alors on compte sur toi pour mettre un peu d’animation, ok ?
- Verstanden, kein problem !