trevorphilips a écrit : 24 juil. 2025, 00:05
papou06 a écrit : 22 juil. 2025, 18:03
L'évolution de la nutrition en course sur les discipline de fond, elle est quand même assez largement documentée il me semble. C'est loin de tout expliquer, notamment pour les ovnis de devant.
Mais j'ai du mal à imaginer des équipes comme Arkea ou Total avoir accès à des méthodes extrêmement coûteuses et révolutionnaires. Pour autant, Vauquelin et Jegat sont montés plus vite auj que Froome en 2013 ou Schleck en 2009.
On ne peut pas résumer ça qu'au dopage à mon avis, ça me semble être légèrement facile et paresseux intellectuellement.
ah ouais, la fameuse évolution de la nutrition. Elle ne doit être réservée qu'à quelques coureurs alors (bien que de + en + nombreux). Les mecs ont inventé la roue y'a 5 ans
d'un autre côté on nous sortait le même discours (mais inverse) y'a 10 ans en nous disant que le top, pour avoir le + de jus en fin d'étape, c'était de s'entraîner en mangeant le moins possible pour forcer le corps à utiliser/à brûler au max les lipides (pour préserver les glucides). C'était la méthode t explication sky. Maintenant faut bouffer un max, en entraînement et en course. Entre temps il y a eu les fameux cétones, qui permettaient aussi, soi-disant, d'épargner les réserves de glucides.
Avec le temps, la méthode anthropophagique sky est devenue plus que has been, on se dit que c'est du flan et même contre-productif. Les cétones sont tout juste considérés comme un supplément, guère mieux (voire moins bien que la caféine ou la vitamine c). Et les glucides, je vous laisse deviner ce qu'on en pensera dans 10 ans (et à ce propos, manger bcp de glucides, stratégie ô combien complexe, a déjà été testée par le passé, dingue non ?)
En ce qui concerne cette étape, c'était une montée sèche : les coureurs du peloton avaient leur réserve de glycogène plus que suffisante. Pour un clm c'est la même chose, mais on nous dira que c'est à l'entrainement que les progrès se font (par contre bizarrement les progrès spectaculaires ne sont que pour certains, et plutôt pour la nouvelle génération)
Quelques coureurs ?
Tous les coureurs explosent leurs records.
Sur le ventoux, même Onley fait un temps proche de Mayo. Vauquelin et Jegat sont allés plus vite que Froome 2013. Non, il n’y a pas juste quelques coureurs qui ont découvert un produit magique. Tout le peloton va beaucoup plus vite qu’il y a quelques années. Soit il y a un dopage massif façon EPO des années 90, avec un truc accessible à tout le monde. Soit faut admettre qu’il y a bien eu une révolution quelque part qui permet une augmentation générale des perfs. Je n’essaie pas de justifier les perds de Pogacar et Vingegaard, qui tournent peut-être à autre chose (seul le temps le dira sûrement). Mais il y a bien une augmentation massive et générale des perfs depuis quelques années, qui va bien au-delà de quelques coureurs.
Voilà l’extrait du blog de Woods lors de la victoire de Yates. Woods qui a d’ailleurs eu des problèmes de digestion sur cette étape, à cause de quoi il a été distancé de l’échappée. Et ce n’est pas vraiment le coureur le plus suspect du peloton :
« The stress of racing doesn’t just kill your legs; it can also wreak havoc on your guts, especially in this era of heavy doses of carbohydrates.
In 2017, I would regularly race on 30–40 g of carbohydrate per hour. In many ways, it was awful and you finished most days cross-eyed, but it was definitely easier on your stomach. Instead of having to digest upwards of 120 g per hour, your gut would more often be screaming for any morsel of food. Hunger flatting was a terrible experience, but over time, you learned to manage it, push through it, and even squeeze out some superlative performances.
I definitely don’t want to go back to those days, but racing under-fueled was far more of a mental game, and I actually enjoyed that aspect.
One of my favorite former teammates, Alex Howes, said to me when messaging after yesterday’s stage, “[carbs are] definitely part of the reason why the young guns can come from juniors and go straight to the top. They don’t need 10 years of bonking before they’re in the game.” It was a line I saw fully displayed a few hours earlier.
[…]
In a pre-high-carb era, the speed at which we rode would have been unsustainable, but instead, we just pushed harder on the pedals and pushed down the gels.«
Et oui quand il y a des évolutions ou des nouvelles découvertes, effectivement ça ringardise les méthodes précédentes, c’est vieux comme le monde, dans toutes les disciplines.