Van Empel, c'est clairement dans la tête. Elle n'a pas moins de qualités intrinsèques qu'une Pieterse pour passer sur la route, mais elle ne me semble pas capable de se focaliser à l'année sur une saison complète sur route : d'abord concernant l'entrainement et la préparation, et ensuite simplement sur la durée d'une course pendant plusieurs heures. Elle a reconnu par le passé qu'elle avait besoin de couper, de s'échapper du cyclisme, de fuir la pression permanente. Elle est fragile, là où Pieterse semble "dure". Toutes proportions gardées, elle me semble avoir un profil mental à la Adrien Costa. Le CX lui convient alors parfaitement : saison ramassée, efforts courts. J'avancerais même l'hypothèse qu'elle ne s'épanouit pas véritablement sur la "route" : la course en peloton, le vie en groupe. C'est un univers, fait de temps longs et partagés, tellement différent du monde intense et "ego-centré" du CX.MajorK03 a écrit : 22 mars 2025, 00:26C'était surtout par rapport à leurs résultats respectifs sur route que je disais ça. Car là où van Empel a un léger avantage sur Pieterse en CX, sur route c'est un monde qui les sépare. Ce que fait Pieterse est exceptionnel en terme de polyvalence (au-dessus de ce que faisait PFP à l'époque pour moi vu la concurrence actuelle) donc c'est dur de se comparer à elle, mais van Empel a quand même montré des capacités intéressantes qu'elle n'arrive pas à confirmer.nico210 a écrit : 21 mars 2025, 20:58
Après, c'est Van Empel la triple championne du monde, pas Pieterse, qui si elle se debrouille très bien dans les 3 disciplines, tombe la plupart du temps sur plus forte qu'elle.
C'est plus dur de se satisfaire du cross apparemment, mais je suppose que ce n'est pas la raison principale de son coup de pompe.
Et pourtant van Empel a sacrifié le VTT dans l'optique d'être performante sur route et en CX, mais force est de constater qu'il y a un truc qui coince quelque part. Est-ce que c'est dans la tête ou dans les jambes je ne sais pas, mais j'espère que cette pause sera salutaire pour elle.
Son salut pourrait résider dans une orientation Van Der Poel : des objectifs réduits et clairement identifiés pour un faible nombre de jours de course. Mais cela pose deux problèmes :
- cela ne renforcerait-il pas la pression et l'attente à l'approche des objectifs ? Opérer au coup par coup peut pourtant lui permettre de se régénérer et de trouver la motivation. Ce qui pose ensuite la question de ses objectifs. Qui est-elle ? Pieterse s'est clairement illustré d'abord (par la grâce du calendrier) comme une flandrienne avant de prouver qu'elle pouvait faire bonne figure sur tous les terrains. Van Empel me parait moins flandrienne et plus ardennaise/puncheuse (mais cette distinction est-elle opérante en cyclisme féminin ?).
- trouvera-t-elle une équipe qui accepterait de lui laisser carte blanche et de l'entourer dans la poursuite de ces/ses objectifs ? Alpecin s'est construite autour et pour (voire par) VDP. Y a-t-il un sponsor ambitieux et courageux pour une telle entreprise dans le contexte moins clinquant du cyclisme féminin et pour une "marque" moins clinquante que le tampon Van der Poel ?