Forum de l'actualité du cyclisme professionnel et amateur. Tour de France, Tour d'Italie, Tour d'Espagne, réagissez sur le 1er forum du vélo en direct !
Bloqueur de publicités détecté : Notre site web est possible grâce à l'affichage de publicités en ligne à nos visiteurs. Veuillez envisager de nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicités sur notre site.
Le forum pour discuter du cyclisme et du cyclisme uniquement, entre passionnés . Actualité, transferts, débats, analyses et courses de vélo en direct. Toute les infos sur le forum des fans de la petite reine.
dolipr4ne a écrit : 12 déc. 2024, 19:24
Jicébé, Remco, juste une derniere fois, pour essayer: etes-vous capables d’émettre une seule petite critique, une seule petite retenue quant à ce qu’a pu faire/dire parfois Lefevere?
Et l'ami, comme tu le disais plus haut, la mauvaise foi me semble pas mal partagé tout de même Même s'il est clair que Jicébé apprécie l'oeuvre de Lefevere il y a plus d'une fois mis des bémols quand il sortait vraiment de la route.
Pour etre tout à fait sincère, et c’etait le sens de ma derniere tentative, je jure que je n’en ai aucun souvenir. J’ai meme en tete des épisodes où Jicébé s’évertuait à décrédibiliser le messager (par exemple en disant qu’il ne méritait meme pas d’être lu au seul titre que celui-ci écorchait le nom de Lefevere) sans jamais s’exprimer sur les propos scandaleux que le messager relayait. Ça confinait tellement à l’absurde, parfois….
Ceci dit, vu à quel point le conflit a été exacerbé particulièrement à ce sujet entre Jicébé et moi, et vu que tu m’affirmes le contraire de ce que je pense, il est tout à fait possible que je me plante.
Désolé donc pour ce petit procès d’intention qui se voulait plus comme une sorte de « Allez, lâche un petit truc à la partie adverse, histoire de finir l’histoire tranquille, maintenant que the big sujet de discorde disparait de lui-meme…. » C’était sans doute un peu vain et je sais que Jicébé m’en veut assez pour ne pas lâcher ce petit truc, encore moins en cette circonstance.
Allez, une bonne retraite au Pat’!
Il en aura fait écrire des lignes sur ce forum!
Doli, Lefevere va continuer ses chroniques pour le Het Niewsblad et restera quand même au codir du Wolfpack. Je pense qu'il donnera encore de quoi parler ici.
Foré va aussi donner du grain à moudre ici car en tant que manager de la plus iconique des équipes belges, les médias seront braqués sur lui.
Ce qui suit n'intéressera sans doute pas ceux qui n'ont pas connu/vécu cette période, mais, tant pis, je tenais absolument à rendre un petit hommage à mon idole Rik Van Looy (l'Empereur d'Herentals), décédé hier, via la colonne dans Het Nieuwsblad de ce jour de son chef de la cellule cyclisme.
Sorry pour le pavé, mais Rik le valait bien.
«C’est Rik, ici. » Une conversation téléphonique avec Rik Van Looy, on ne l’oublie pas vite. C’était il y a quelques années pendant mes vacances d’hiver, ma femme était assise dans la voiture à côté de moi, l’appareil était sur speaker et sur son visage se lisait une seule interrogation : ‘Rik ? Quel Rik ?’ Quel était précisément le sujet de l’appel, je ne m’en souviens plus. Était-ce pour régulariser pour lui son abonnement au journal ? Quelque chose à voir avec le Grand Prix Rik Van Looy pour lequel il se consacrait corps et âme ? Ce dont je me rappelle bien est ma réprobation silencieuse ce soir-là à l’adresse de ma femme. Qu’elle n’y connaisse rien ou très peu au vélo, passe encore. Mais de Rik on ne demandait pas le nom, on savait d’office de qui il s’agissait. C’est aussi ce que Rik lui-même pensait.
La prise de contact s’était déroulée à pas feutrés. Il était déjà largement octogénaire, moi un journaliste cycliste de même pas cinquante ans. Des décennies durant, Rik Van Looy avait évité presque tout contact avec les media. Plus envie, assez d’interviews données dans sa vie, il préférait vivre ses dernières années, aux côtés de sa femme Nini, en toute tranquillité dans sa villa à Herentals – ‘son’ Herentals. Jusqu’à ce que ce coup de téléphone impromptu arrive. Un familier de Rik Van Looy. Ne pourrais-je pas – je suis après tout aussi originaire d’Herentals – intervenir en faveur du GP Rik Van Looy ? Un peu d’aide d’un journaliste était la bienvenue. En échange, Rik voulait bien donner une interview.
Après près d’un quart de siècle comme journaliste sportif, on n’est plus vite impressionnable. Mais pas ce jour-là. Nerveux comme un débutant, je l’attendais au restaurant près de l’embranchement de l’autoroute vers Herentals. Je n’avais jamais vu moi-même Rik courir. A ma naissance, son incomparable palmarès était déjà depuis longtemps un fait. Mais son double titre mondial, encore le seul coureur à avoir gagné toutes les classiques, ses duels mythiques avec d’abord Van Steenbergen et plus tard Merckx, son allure impériale : aussi tout qui était beaucoup trop jeune pour l’avoir vécu en personne, ne pouvait qu’être impressionné, d’autant plus quelqu’un originaire de Campine et dans le milieu cycliste – et j’étais les deux.
Rik n’a pas déçu cet après-midi-là. A pas hésitants était-il rentré dans le restaurant. L’allure d’un homme d’un âge certain. Mais une fois installé, on reconnaissait de nouveau la vedette incomparable qu’il avait dû être dans les années en noir et blanc 50 et 60. Van Aert, Evenepoel, Pogacar : devant une imposante gaufre à la crème fraîche, Rik sautait à la vitesse de l’éclair de sujet en sujet. La langue facile, l’esprit en éveil. Encore toujours, le charisme éclaboussait de lui. Je vois encore la serveuse cligner de l’œil quand seulement des heures plus tard Van Looy conclut l’interview. Son shift de l’heure de midi était bien largement terminé. « Mais pour notre Empereur j’ai patienté avec plaisir », m’a-t-elle dit en catimini – elle était aussi d’Herentals.
Depuis, Rik me téléphonait de temps en temps. Parfois pour cet abonnement : « Mais qu’ils se rassurent, ils ne doivent pas me le donner pour rien. » Parfois pour son Grand Prix : « La gazette ne pourrait-elle pas sponsoriser pour trois ans ? » Une seule fois pour un numéro de téléphone : « Maintenant, j’ai dû égarer le numéro de Rik Van Linden, vous ne l’auriez pas? » Ces petites conversations se déroulaient toujours selon le même processus. Amical, mais concis et allant droit au fait. Seulement quand sa demande urgente était rencontrée, on parlait de choses et d’autres. Un chef jusqu’au dernier jour. Il conduisait, tu suivais.
Il y a précisément un an j’étais de nouveau à table avec Rik. Son nonantième (90ième) anniversaire approchait, et donc il voulait encore bien faire un plaisir à ‘la gazette’. Cette fois avec, avant la gaufre, un morceau de faisan avec des croquettes. Et ce fut de nouveau une interview comme seules les plus grandes personnalités peuvent en donner. De plein d’anecdotes, parsema-t-il sa vie et sa carrière, de façon aiguisée analysa-t-il le cyclisme d’aujourd’hui, ému revint-il sur ses dernières années - le décès de sa Nini, ‘notre mamy’, lui pesait. De nouveau, le restaurant fit des heures supplémentaires et de nouveau après l’événement, j’ai pu, remué par sa franchise et son esprit vif, avoir à l’esprit une seule chose : c’est vrai ce qu’ils disent, les grands champions le sont pour la vie.
Rik Van Looy ne fit pas beaucoup allusion durant cet après-midi à son âge avancé. Ni à l’inévitable qui l’attendrait un jour. Des funérailles ? « Je n’y vais jamais. » La tombe de ‘notre mamy’ ? « Je préfère plutôt brûler un petit cierge à la maison. » Aussi ses 90 ans entamés, Rik profitait encore pleinement de la vie. Il y avait ses enfants et ses petits-enfants, il y avait son Grand Prix, il y avait beaucoup de football et de cyclisme à la TV. A son propre grand départ, il refusait de penser. « Tant que je peux discuter comme aujourd’hui avec vous, ça va bien continuer, non ? », rigola-t-il encore cet après-midi, et je le voyais ainsi devenir centenaire. Non donc. Salut, Rik."
Merci pour le partage.
Parmi ceux qui n'ont pas connu / vécu cette période, comme tu dis Jicébé, il y a quand même un petit paquet de gens qui ont lu un tas d'ouvrages sur cet âge d'or du cyclisme. Et Rik Van Looy y a grandement contribué !
Merci
Je partage un article du niewsblad sur le retour dans les labourés du nouvel Empereur d'Herentals, son altesse Wout Van Aert:
Sa saison de cross est plus limitée que jamais avec six courses de cyclo-cross et Wout van Aert l’a décidé lui-même. « L’élaboration de son programme est un processus que nous entreprenons ensemble chaque année », explique Jan Boven, directeur sportif de Visma-Lease a Bike, qui s’implique auprès des coureurs de cyclo-cross depuis des années. « Wout lui-même a beaucoup à dire à ce sujet, mais aussi l’apport du coach de performance Mathieu Heijboer (entraîneur de Van Aert depuis 2023, ndlr) est grand. Cela nous a semblé être la meilleure option.
Depuis mercredi, Van Aert est de retour en Belgique après avoir passé une semaine à Oliva, en Espagne, pour le camp d’entraînement de l’équipe première avec Visma-Lease a Bike en préparation de la nouvelle saison sur route. Notre compatriote a réalisé de solides séances d’entraînement, avec une balade monstre de 195 kilomètres et plus de 3 000 altimètres avec tous les grimpeurs de l’équipe le dernier jour. Entre les deux, il a également fait ses courses à un rythme soutenu.
Ses chiffres Strava suggèrent déjà que Van Aert est prêt à plonger sur le terrain lundi à Mol. Mais est-ce vraiment le cas ? Fin novembre, par exemple, il avait encore des problèmes au genou lorsqu’il marchait. « Maintenant, cela ne le dérange plus », assure Boven. "Il n’a pas non plus eu qu’un retard de course - sa blessure a ralenti sa construction globale. Le cyclisme s’est bien passé avant la course, mais maintenant il est en pleine forme, sinon il ne commencerait pas sa saison de cross.
Nous ne savons pas si ce sera suffisant pour se battre pour la victoire. Pour Wout lui-même, la distance qui le sépare des autres coureurs de cyclo-cross reste également un point d’interrogation. Nous savons qu’il est en forme, mais nous avons aussi vu l’année dernière que « être en forme » a parfois différentes dimensions. Ensuite, Mathieu (Van der Poel, ndlr) était juste bien meilleur que les autres.
Après Mol (lundi 23 décembre), Van Aert roulera également à Loenhout (27 décembre), Gullegem (4 janvier), Termonde (5 janvier), Benidorm (19 janvier) et Maasmechelen (25 janvier). À peine une semaine plus tard, les Championnats du monde de Liévin sont au programme. Ici et là, il y a eu des spéculations ces dernières semaines sur une éventuelle participation de Van Aert, mais Boven exclut cette possibilité. « La Coupe du monde n’est pas une option », affirme-t-il clairement. C’est d’ailleurs ce que Van Aert a lui-même communiqué au tout nouveau sélectionneur national belge Angelo De Clercq.
Tout son hiver sera donc dominé par les classiques printanières sur route et plus particulièrement le Tour des Flandres (6 avril) et Paris-Roubaix (13 avril). Van Aert n’annoncera officiellement son programme sur route que lors de la présentation de l’équipe en Espagne le 14 janvier, mais ce n’est un secret pour personne qu’il aimerait copier l’approche de l’année dernière. Ensuite, Van Aert, avec ses trois compagnons pour les classiques – Tiesj Benoot, Jan Tratnik et Per Strand Hagenes – a effectué pour la première fois un stage d’entraînement en altitude de trois semaines en mars, entre le week-end d’ouverture et les classiques les plus importantes. En raison de sa lourde chute à Dwars door Vlaanderen, Van Aert n’a jamais été en mesure de profiter de l’effet (prétendument fantastique) de ce camp d’entraînement en altitude.
Jicebe si tú pouvais trouver les reportajes
Des discutions de Rik II avec Merckx et Rik I taiseux animees par par De Bruyne. Ou celle de Merckx et Maertens idem de bruyne.apres le mondial 73.
Des petites pepites de la VRT
Van looy aimait la Vuelta 18 victoires, 14 jours de líder, 2 fois 3e du general et abandona sur chute en 58 et 64 alors qu il etait líder
Sa fameuse garde Rouge et quand Eddy arrive dans son equipe il voít de suite le danger. Ils lui feront la vie dure pendant 1 an et demi. Merckx devra partir chez Peugeot
Normal Van Looy ne voulait pas perdre son poids de n 1 mondial.
Quand Merckx attaquait il lui prenait la roue et quand Eddy lui demandait un relais il lui disait tu n es pas le plus grand tu n as pas besoin de mon aide
Jack Palance il l appelait pour son gout a manger du riz avec du sirop.Et un peu son appsrence
Une petite dernière sur Patrick Lefevere, le futur ex-boss du Wolfpack.
Wielerfits retranscrit ici une itw de Lefevere accordée au Het Nieuwsblad :
Patrick Lefevere (69 ans) quittera son poste de CEO de Soudal Quick-Step le 31 décembre 2024. En tant que membre honoraire du conseil d’administration, Lefevere restera impliqué dans l’équipe et la nouvelle direction, mais à quoi ressemblera exactement cette implication ? Lors d’une conversation avec Het Nieuwsblad, le flaman de l'Ouest explique.
Lefevere a fondé Quick-Step-Davitamon en 2003, qui est depuis devenu Soudal Quick-Step. Après plus de vingt ans, il passe le relais à Jürgen Foré, qui était déjà directeur opérationnel de l’équipe l’année dernière. Il l’a partagé avec l’équipe lors d’un camp d’entraînement à Calpe. « J’ai eu une réaction très chaleureuse quand j’ai dit aux coureurs », a déclaré Lefevere. « Ils ont tous dit que j’allais continuer à venir. Peut-être, mais pas de la manière dont certains s’y attendent.
« Je ne vais pas me promener sur les lignes de côté comme un gars pathétique ou saluer tout le monde au début. Jürgen me demande conseil, mais je ne vais pas rester comme une sorte de parrain et dire aux mécaniciens ou aux gardiens comment c’était mieux avant. Ensuite, je le plaquais sans le ballon, et ce n’est pas mon style. Me succéder n’est pas un cadeau, et je suis heureux de me retirer.
est ce que fait Lefevere après une année 2024 avec plusieurs moments forts pour Soudal Quick-Step. Remco Evenepoel, en particulier, a donné à l’équipe les succès nécessaires. « J’ai toujours essayé de ne pas construire une équipe autour d’un seul coureur, mais vous ne pouvez pas ignorer le fait qu’il est actuellement l’homme de l’équipe que nous essayons de soutenir de toutes les manières possibles. »
« Je ne pense pas que nous devrions être inférieurs à qui que ce soit. Je dis cela en toute modestie, je n’ai pas le cou épais. Les Néerlandais sont de meilleurs spécialistes du marketing et le mettent dans un emballage plus agréable.
Malgré sa retraite, Patrick Lefevere reprendra sa colonne hebdomadaire dans Het Nieuwsblad dès ce prochain samedi 1er mars, jour de la reprise du cyclisme en Belgique.
Vu qu'il est retiré des affaires, il pourra, selon ses propres dires, avoir (vraiment) l'esprit "critique": ça promet!
Je me permettrai donc d'être de nouveau le scrupuleux traducteur de service.
Plus que sept fois dormir!
jicébé a écrit : 22 févr. 2025, 10:21
BREAKING NEWS !!!!
Malgré sa retraite, Patrick Lefevere reprendra sa colonne hebdomadaire dans Het Nieuwsblad dès ce prochain samedi 1er mars, jour de la reprise du cyclisme en Belgique.
Vu qu'il est retiré des affaires, il pourra, selon ses propres dires, avoir (vraiment) l'esprit "critique": ça promet!
Je me permettrai donc d'être de nouveau le scrupuleux traducteur de service.
Plus que sept fois dormir!
Le topic c'est vu de Belgique, pas vu de Pat'. Quand il était encore dans le milieu, malgré ses propos souvent très limites, ça pouvait se défendre de les partager ici. Même si la ligne édito de ce topic qui consistait de ne quasi colporter que sa parole, sans quasi jamais proposer de nous fournir des éclairages d'autres acteurs belges du cyclisme, était déjà pour ma part, assez frustrant. Mais maintenant qu'il a pris sa retraite, c'est peut être l'occasion idéale pour nous partager la voix d'autres belges plus intéressant
Dreki a écrit : 24 févr. 2025, 18:14
Le topic c'est vu de Belgique, pas vu de Pat'. Quand il était encore dans le milieu, malgré ses propos souvent très limites, ça pouvait se défendre de les partager ici. Même si la ligne édito de ce topic qui consistait de ne quasi colporter que sa parole, sans quasi jamais proposer de nous fournir des éclairages d'autres acteurs belges du cyclisme, était déjà pour ma part, assez frustrant. Mais maintenant qu'il a pris sa retraite, c'est peut être l'occasion idéale pour nous partager la voix d'autres belges plus intéressant
D'accord avec toi.
C'est vrai que le contenu du topic a souvent été phagocyté par les colonnes de Lefevere, bien que j'ai essayé de poster d'autres témoignages quand ils me paraissaient intéressants.
Le/mon problème est que l'autre quotidien que le Nieuwsblad que je suis est Le Soir dont le spécialiste cyclisme est tout aussi peu apprécié sur ce forum que Pat', non pas vraiment à cause de propos limites, mais de ce que je pense (et pas que moi) être une forme d'incompétence et d'omerta doublée d'un langage ampoulé.
Je vais donc essayer de faire passer d'autres témoignages/articles/propos télévisés s'ils apportent de la valeur ajoutée tout en me permettant de ne pas passer sous silence les édito de Lefevere sous prétexte qu'ils mécontentent certains ici.
En outre, le topic n'est pas celui de jicébé, tout autre Belge du forum a bien entendu le droit d'apporter ses propres sources, mais je constate néanmoins que quand je ne l'alimente pas, il est relégué bien loin dans l'ordre des topics par faute de posteurs.
Je partage ici une interview de Jürgen Foré, le nouvel homme fort du Wolfpack, pour le Het Niewsblad:
Au milieu de la conversation, Jürgen Foré (54 ans) ouvre son ordinateur portable. La présentation PowerPoint apparaît à l’écran avec laquelle le PDG de Soudal-Quick Step tente de convaincre les coureurs de choisir « The Wolfpack ». « Il s’agit bien sûr de la volonté de gagner », dit-il dans un bureau de la formation de service à Wevelgem. "Que nous devons avancer en groupe contre des coureurs forts individuellement. Mais il s’agit aussi de donner des opportunités aux jeunes, avec l’aide d’hommes expérimentés. Le fait que Paul soit « le petit » pour Tim, et que Paul à son tour l’appelle « papa », en dit long. Nous sommes hyper-professionnels, mais aussi hyper-attentionnés les uns des autres.
Foré parle de la relation entre Paul Magnier, un brillant français de 20 ans, et le leader Tim Merlier, qui a gardé les meubles pour Soudal-Quick Step lors du printemps classique de la saison dernière. Juste à ce moment-là, presque tout le peloton du Tour de l’Algarve est envoyé dans la mauvaise direction et les coureurs apparaissent à l’arrivée à l’arrière des spectateurs. Cela n’entraîne pas d’accidents, mais souligne une fois de plus le danger de la course.
« Il faut vraiment penser différemment la sécurité », explique Foré, lui-même ancien coureur qui a gagné plus de cinquante fois dans la catégorie jeunesse. « Ces dernières années, l’accent a été mis uniquement sur le fait d’être plus léger et plus rapide, et le monde du cyclisme est conservateur. Tout le monde pointe toujours l’autre. Cependant, la sécurité doit devenir une priorité, car elle empêche les sponsors de se lancer dans ce sport.
Le remarquez-vous dans les négociations ?
« L’année dernière, nous nous sommes entretenus avec sept entreprises. Nous avons longuement négocié avec l’un d’entre eux, et le problème de sécurité s’est avéré être un véritable obstacle. Ce n’était pas la seule raison, le contexte économique a également joué un rôle. Mais leur logo sur des shorts ou des pulls déchirés, ils n’étaient pas fans de ça de toute façon.
Le modèle économique du cyclisme n’est-il pas de toute façon trop dépendant du sponsoring ?
« Ce sera toujours un élément important. En dehors de cela, d’autres sources de revenus seraient utiles. Nous sommes le seul sport dans lequel les organisateurs ne rémunèrent pas les acteurs pour leurs performances (à l’exception du prix en argent, ndlr). Prenez les droits de diffusion : il y a sûrement quelque chose à dire pour donner une part du gâteau aux équipes, si nous pouvons agrandir ce gâteau ? Cela conduirait à plus de stabilité. Aujourd’hui, presque toutes les équipes cyclistes sont des entreprises sans trésor de guerre. Année après année, en tant qu’entreprise, vous vivez à la limite.
En tant que CEO, vous avez pour la première fois une fonction publique sous les feux de la rampe. Est-ce que cela s’ajuste ?
« Vous savez qu’il va être là, et j’essaie de le remplir à ma façon. Que j’ai l’air de peser mes mots plus que Patrick (Lefevere, son prédécesseur, ndlr) ? Il avait son style, j’ai le mien. Je ne pense pas forcément qu’il soit nécessaire d’utiliser les médias pour mettre mes riders sur les nerfs. Ensuite, je préfère les appeler moi-même pour leur dire ce que c’est, même si c’est parfois désagréable. Ce n’est pas que Patrick n’a pas fait ça, appeler les coureurs.
Avez-vous hésité à succéder à Lefevere ?
« Non, en tant qu’associé chez Deloitte, j’ai également géré plus de 120 personnes à un moment donné, donc je suis habitué à cela. C’est aussi quelque chose que j’aime faire. Je voulais un cadre clair. Quelle voie d’avenir voyons-nous pour l’équipe ? Quelle est notre stratégie à long terme ? Comment sécuriser le modèle de revenus ? Et ainsi de suite.
« Je n’ai pas rejoint cette équipe avec une certaine date limite en tête. Lorsque j’ai commencé en tant que COO l’année dernière, j’ai dû trouver ma voie. Vous ne savez pas si ça va cliquer. Je pense que le propriétaire (le Tchèque Zdenek Bakala, ndlr) et Patrick devaient sentir que l’équipe serait également entre de bonnes mains avec une nouvelle personne. Nous avons entamé des discussions à ce sujet à l’été 2024, et cela a pris de l’ampleur depuis août.
Peut-on organiser une équipe cycliste de la même manière qu’une entreprise ? « Dans les deux cas, il s’agit de gérer les talents, où vous donnez beaucoup de responsabilités aux gens, afin qu’ils puissent travailler séparément de vous. Réparti sur nos cinq équipes (en plus d’une équipe masculine et féminine, ainsi que de trois équipes de développement, ndlr), nous employons 88 coureurs et 93 membres du personnel. Nous sommes une PME et une fabrique de talents : regardez comment les vélos ont évolué au fil des ans, nous faisons de la recherche sur la nutrition, nous travaillons avec des universités dans le domaine de l’aérodynamique et de l’entraînement, etc.
Ces dernières années, Soudal-Quick Step est passé d’une équipe de printemps à une équipe autour de Remco Evenepoel. Pouvez-vous encore jouer un rôle important dans les classiques pavés ?
« Absolument. Je pense que c’est un peu mal vu en Flandre. La physionomie du cyclisme a changé. Les Strade Bianche sont une course d’escalade, tout comme le Tour des Flandres. Les meilleurs coureurs sont des coureurs polyvalents qui peuvent gagner des courses d’un jour, des étapes ou des classements dans des courses par étapes et en même temps être une aide importante ailleurs. Mathieu van der Poel est le meneur de course de Jasper Philipsen dans le Tour de France. Dans le passé, votre saison aurait été réussie si vous aviez remporté une classique, mais cela ne fonctionne plus de cette façon.
Vous n’avez pas Van der Poel, Van Aert ou Pogacar. Comment comptez-vous les concurrencer ?
« Malgré les victoires de Tim (Merlier, dans Nokere Koerse and the Scheldeprijs, ndlr) Notre saison classique n’a pas été un succès l’année dernière. Le Tour des Flandres et Paris-Roubaix ont été mauvais, nous n’avons pas participé. Mais nous avons renforcé l’équipe et nous espérons reprendre notre place. On va essayer de choisir les bons moments avec Paul (Magnier, ndlr), je pense que Tim peut aller loin à Roubaix, Dries (Van Gestel, ndlr) va rejoindre.
« Je suis convaincu que si Remco se concentre sur le Tour des Flandres, il peut aussi se battre pour la victoire là-bas. Mais en raison des circonstances, nous avons opté pour une structure différente. Il veut d’abord cocher d’autres objectifs, et nous respectons cela. Je ne cache pas non plus le fait que nous aimerions faire un autre pas dans cette équipe de printemps l’année prochaine, il nous manque encore une dernière pièce.
Est-il financièrement possible de rivaliser avec le Red Bull-Bora Hansgrohes et l’équipe UAE du peloton ? Florian Vermeersch, qui a échangé le Lotto contre les Émirats arabes unis, vous conviendrait également, n’est-ce pas ?
"Nous lui avons parlé, mais nous avons parlé à son père (en mécanique de la vie quotidienne, ndlr) Transféré. (rires) C’était un peu moins cher. Sérieusement, grâce à nos sponsors, nous avons encore un budget avec lequel nous pouvons construire une équipe compétitive. Il est vrai que nous devons faire des choix intelligents, et nous ne pouvons pas simplement appeler quelques personnes et leur demander : ouvrez à nouveau le portefeuille. Mais je pense que c’est sain de construire une équipe de cette façon.
Y voyez-vous une forme de concurrence déloyale ?
« Cela fausse un peu les proportions. Si vous vous retrouvez dans une enchère pour un certain cavalier, vous pouvez vous demander si le prix est toujours correct. Nous sommes à la recherche de notre propre lieu. Et cela fait partie de notre ADN de développer les jeunes talents. Quelqu’un comme Paul ne pourrait pas être mieux, je pense. On ne va pas le mettre sous pression trop tôt, on va lui donner des chances. Vous ne pouvez pas non plus continuer à accumuler les jeunes talents. Si vous signez avec les Émirats arabes unis pour six ans (comme Pablo Torres, ndlr), vous devez vous poser la question : est-ce que je vais faire le choix des grands tours ou des courses à court terme ? Sera-t-il possible d’aller chercher son propre résultat ?
Comment déterminez-vous ce qu’est un prix correct pour un coureur ?
« L’année dernière, nous avons parlé à peut-être 70 coureurs des équipes masculine et féminine. Ensuite, il s’agit aussi des attentes financières. De plus, vous pouvez vous rabattre sur les coureurs qui sont sur votre liste de paie et les données des années précédentes. De cette façon, vous pouvez estimer ce qui peut ou ne peut pas sembler élevé. Bien que les négociations ne soient jamais seulement une question d’argent, mais aussi de plan sportif et de l’expertise dont vous entourez quelqu’un.
N’est-ce pas ennuyeux que Remco Evenepoel ait été courtisé par d’autres équipes pendant deux années consécutives ?
« Ce n’est pas confortable. Les sponsors ont un accord avec l’équipe, que nous comptons honorer, et il en va de même pour les coureurs. Un contrat est un contrat. Nous voulons terminer le mandat avec Remco, et ensuite nous verrons s’il continue à rouler avec nous en 2027. Je pense qu’il est important d’avoir de la stabilité dans ce domaine également. Sinon, vous avez tendance à aller vers le modèle du football, et c’est une réalité complètement différente.
« Si nos chemins se séparent un jour, nous continuerons d’investir dans les talents. Bien sûr, c’est un coureur de haut niveau et notre leader dans les courses importantes, et nous sommes heureux de pouvoir travailler avec lui depuis des années maintenant. Mais Soudal-Quick Step est aussi plus qu’Evenepoel, tout ne tient pas ou ne tombe pas avec un seul coureur. Cette saison, nous avons déjà gagné six fois avec quatre pilotes différents.
Pensez-vous qu’Evenepoel et l’équipe sont capables de rivaliser avec Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard dans le Tour ?
"Si toutes les conditions sont bonnes, combien de kilomètres le parcours compte-t-il sur le contre-la-montre, combien de montées devez-vous faire, a-t-il eu une préparation sans faille ? – Il est certainement un candidat gagnant valable. Nous en sommes convaincus avec lui. Remco était présent sur le Tour l’été dernier, tout comme toute l’équipe. À l’exception de la balade en gravier jusqu’à Troyes, nous n’avons jamais été gênés. Si je veux avoir un bon feeling, je regarde à nouveau les images de l’avant-dernière étape. Nous avons essayé de mettre la pression sur Vingegaard, mais il était bien meilleur que la veille. J’ai rarement été aussi fier qu’à l’époque.
Est-ce aussi bon que lorsque vous avez conclu une transaction importante en tant qu’associé chez Deloitte ?
« Si vous remportiez un projet dont vous saviez que les gens pouvaient apprendre beaucoup et pour lequel ils pouvaient faire la queue, cela donnait également un sentiment agréable. Mais il fallait le prendre tout aussi bien. Si vous perdiez un fichier, vous n’aviez rien. À cet égard, il peut être comparé au sport, bien que les émotions soient plus grandes ici. Une victoire aspire toute l’équipe.