
Une nouvelle saison pour la Green Team, qui, à défaut d'être une machine à gagner comme le Wolfpack (oui, j'ose la comparaison), a acquis un grand capital sympathie auprès des suiveurs. La bande à Reverberi continue son bonhomme de chemin, entre coups d'éclat et affaires de dopage, depuis maintenant 43 ans. L'accent est mis sur la formation ces dernières années, avec une équipe U23 directement incorporée à la PCT. L'occasion de confronter encore plus vite les jeunes italiens prometteurs au _déclin
L'objectif cette année sera de rentrer dans top30 UCI pour sécuriser son invitation sur le Giro l'année prochaine. Cette année, il ne devrait pas y avoir de soucis pour être sur la grande boucle italienne, et on verra sûrement des maillots verts à l'écran ! L'objectif du top30 sera soumis à des bonnes perfs à cette occasion, et à une régularité toute l'année sur la myriade de courses italiennes et les nombreuses courses exotiques auxquelles l'équipe a l'habitude de participer pour marquer des points UCI. Malgré tout, la tâche s'annonce ardue avec le départ des meilleurs éléments à l'intersaison.
Départs :
- Pozzovivo: Le Dottore prend enfin sa retraite à 42 ans, après une dernière année probante
- Gabburo: Non prolongé malgré une victoire d'étape sur le Tour d'Istanbul. N'a pas encore retrouvé d'équipe...
- Tonelli: Part chez les rivaux de Polti après une saison réussie (victoire d'étape à la Communitat Valencian + 4° du CG)

- Pellizzari: Direction BORA pour le jeune prodige. Sera-t-il l'élu qui fera reculer le _déclin ? La prophétie dit bien que celui que le prochain Italien à gagner le Giro sera passé par la Bardiani
- Zoccarato: Encore un transfuge chez Polti, et une perte significative pour la Green Team. Vainqueur du GPM du Tour d'Autriche + champion d'Italie gravel l'année dernière
- Lucca: Pas de nouvelles sur sa prochaine équipe, mais n'aura pas laissé un souvenir impérissable de son passage pendant 2 ans
Arrivées:
- Filippo Cettolin: Arrive tout droit des juniors, après une saison plein de places d'honneur. Semble être bon rouleur (podium aux championnats d'Italie CLM juniors). A voir, il n'a que 18 ans, et a signé pour 4 ans.
- Santiago Ferraro: Un autre ex-junior, qui a aussi signé pour 4 ans. Auteur d'une belle saison 2024, avec 4 victoires
- Andrea Montagner: Même schéma que les 2 précédents. Semble au-dessus, avec 7 victoires et quelques résultats hors-Italie
- Mattia Stenico: Encore un junior, 3 ans de contrat pour lui. Moins de victoires, mais plus souvent placé (2° du championnat d'Italie CLM juniors, 3° au Lombardie juniors)
- Santiago Herreño: Et voilà que la Bardiani copie la feu Androni en allant chercher des Colombiens pour pallier au _déclin

- Edward Cruz: pareil que le précédent, ex-junior, 2 ans de contrat. Sensiblement meilleur que le précédent: 13° de la Vuelta del Provenir

Reste de l'effectif :
- Federico Biagini: Une victoire sur le Tour du Val d'Aoste pour sa 1° saison chez Bardiani pour ce coureur de 21 ans. Semble plutôt puncheur.
- Luca Colnaghi: Saison 2024 assez transparente pour ce petit sprinteur qui passe bien les bosses. Peut ramener des points sur les sprints de début de saison où les autres ne sont pas encore en forme.
- Lorenzo Conforti : Une saison 2024 assez prometteuse pour ce jeune sprinteur de 20 ans, avec 2 podiums d'étapes sur le Baby Giro. Attendez-vous donc à être déçus en 2025 !
- Luca Covilli: Pilier de la Green Team qui a quand même terminé 18° du Giro

- Filippo Fiorelli: Sa joute avec les Polti sur les Intergiri du dernier Tour d'Italie a marqué les esprits. Nul doute qu'on devrait l'y revoir à son avantage. Prendra-t-il sa revanche sur Pietrobon, son nemesis ?
- Filippo Magli: Une fin d'année 2024 en trombe, avec un podium au CG sur le Tour du Hainan et un autre sur le Gran Piemonte. On compte sur lui pour les points UCI
- Martin Marcellusi: Baroudeur infatigable, n'a pas été très en réussite en 2024 (4° d'une des plus belles classiques de l'année quand même, Paris-Camembert). On attend qu'il score plus en 2025
- Alessio Martinelli: Déjà 23 ans pour cet espoir italien, qui devrait rejoindre la célèbre caste des espoirs déchus. Une belle collection de DNF en 2024, on est loin de sa 6° place au Baby Giro de 2023 !
- Luca Paletti: Saison prometteuse pour ce jeune italien de 20 ans. Un podium d'étape sur le Baby Giro, top 10 sur le CG de l'Alpes Isère Tour, top 20 sur le Tour de Turquie. Devrait concrétiser ces promesses l'année prochaine avant de décevoir, si on suit le schéma classique
- Alessandro Pinarello: Avec un nom pareil, étonnant qu'il n'ait pas signé chez FDJ ! Top10 au Baby Giro cette année, ce bon grimpeur devra confirmer cette année au plus haut niveau et être plus régulier. On est toutefois sur du 3° choix derrière Pellizzari et Piganzoli, qui sont de la même génération
- Mattia Pinazzi: Assez bon sprinteur. Il va falloir scorer des points UCI en 2025
- Vicente Rojas: 4° du Tour du Val d'Aoste + 8° de l'Alpes Isère Tour en 2024 pour le Chilien de la bande. A voir sur le calendrier pro en 2025
- Matteo Scalco: 10° du Tour de l'Avenir, un bon grimpeur en devenir donc, à seulement 20 ans. On devrait le revoir sur le calendrier espoirs en 2025, une saison à la Pellizzari 2023 avec quelques perfs sur le calendrier pro serait prometteuse. Encore 1 ou 2 ans de promesses avant le _déclin
- Manuele Tarozzi: 2 victoires en baroudeur en 2024, il voyage bien. Sera un élément décisif pour aller chercher les points UCI
- Alex Tolio: Saison complètement anonyme pour ce grimpeur. Va falloir hausser son niveau pour aller chercher des fonds de top20 et marquer des points !
- Filippo Turconi: Difficile passage au niveau espoirs pour ce grimpeur/puncheur. A voir en 2025, mais il n'a que 19 ans, il a encore le temps de décevoir.
- Enrico Zanoncello: le sprinteur régulier de l'équipe, qui a levé les bras sur une étape du Tour des Abruzzes. Est attendu au même niveau en 2025.
En résumé, pour espérer le Giro 2026 va falloir une saison pleine des sprinteurs Zanoncello, Pinazzi, Magli et Colnaghi, de la réussite pour les baroudeurs Tarozzi et Marcellusi, et une confirmation au plus haut niveau pour Rojas, Scalco ou Paletti, voire un réveil de Pinarello. Mais Fiorelli est désormais le porte-étendard de la Green Team, le seul capable de jouer des résultats majeurs.
Au vu de cet état des lieux, c'est donc pas gagné du tout



Pour finir, sur l'aspect technique, on reste sur du matos italien, avec des vélos De Rosa équipés en Campa. Pour le coup, le manque de perfs ne viendra pas des vélos, le déclin n'a pas encore frappé les marques de cycles italiennes
