- 13 mai 2024, 16:00
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Vingegaard sur le TdF pas à 100% pourrait être battu par des stratégies d'équipe et c'est ce qui va rendre la course assez intéressante.
Le collectif UAE est impressionnant (Ayuso, A.Yates, Almeida, Sivakov, Soler), si tout ce beau monde se met au pas, il ne faudra pas que Jonas ait un seul moment d'inattention ou de faiblesse.
La Bora ne sera pas en reste non plus autour de Roglic (Hindley, Vlasov + Martinez ou Lipowitz)
Dans tout ça, il y a Evenepoel et son pauvre Landa qui fera un peu tiep.
Du coté du KusskussKlan, heureusement, Van Aert sera sur le TdF même s'il est dit qu'il aura toutes les libertés pour sa prépa olympique, c'est un gars profondément altruiste et il saura être décisif pour son leader, sinon je pense que c'était presque perdu pour Vingegaard, on sait à quel point il a été essentiel dans ses victoires. Mais Matteo Jorgenson pourrait aussi remplir son rôle.
Bref, ça va être une belle bataille entre armadas et on peut espérer de beaux coups tactiques/gambit/traquenards/guet-apens.
ASO a aussi eu la bonne idée de faire des premiers jours de course les plus durs de ces 40 dernières années, le coureur qui ressortira le moins amoché/rincé de sa prépa (Vingegaard, Evenepoel, Roglic des chutes du Pays-Basque et Pogacar du Giro) voudra forcément exploiter le terrain mais je me dis aussi qu'aucun leader entamera le TdF avec des certitudes et comme Roglic en 2020, ils chercheront alors tous à repousser l'échéance de la première grande explication et à se neutraliser, le temps que la forme redevienne optimale.
Quelle stratégie pour Pogacar ? Surfer sur la forme du Giro et démarrer tambour battant pour faire tout de suite un écart puis profiter de son armada ensuite pour gérer l'avance ? Ou démarrer prudemment et éviter de débarquer sur le TdF trop en forme et en se lançant dans des raids dès la première semaine, une forme qu'il ne pourrait tenir 3 semaines avec un Giro dans les pattes ?
Et Evenepoel, j'ai bien peur que, bien qu'il soit dans une excellente forme, il aborde la course craintif comme le Giro l'an passé, ne cherchant pas à faire des écarts en première semaine par peur de se faire mieux punir par les monstres en 3e semaine en haute montagne.
Paul Lapeira, qui es-tu ?