Avec la présence de van der Poel sur Paris-Roubaix, maintenant, si t'es un mauvais vireur sur les pavés, c'est presque impossible de rivaliser à la pédale peu importe ton moteur. On l'a vu l'an dernier notamment avec Ganna et Kueng piétinés par le Néerlandais dans les derniers secteurs techniques où ça tourne à angle droit.Delgato a écrit : ↑03 avr. 2024, 11:57Je pense aussi, même si ça reste le favori.Bradounet_ a écrit : ↑03 avr. 2024, 11:02Ne pensez-vous pas que van der Pouliche a quelque peu trop tapé dedans dimanche en fin de course ?
Il a admit avoir ressenti à la fin comme un début de défaillance type Harrogate.
Parmi ses plus sérieux adversaires (hormis Philipsen) le duo Pedersen/Milan (ce dernier je me souviens tu en avais parlé en bien pour cette course à l'époque ), Politt en forme et 2e en 2019, Sheffield qui devrait lui aussi être mieux sur le plat.
Kung il a la poisse et au sprint c'est mort il faudrait un miracle
Il y a ton chouchou Tarling même si il est encore un peu tendre.
Laporte incertain mais peut-être au départ finalement.
Lampaert sur la montante à l'approche de sa course fétiche mais j'y crois moyen.
Dommage l'absence de Ganna, de Van Aert, et peut-être de Mohoric qui a déclaré hier qu'il ne se sentait toujours pas au mieux depuis sa grosse chute sur le Ronde
Donc pour Milan, c'est la grande inconnue de ce coté là, mais avec son explosivité, il pourrait compenser sur la relance. En tout cas, il avait plus que rivaliser sur le Ploegsteerts de Gand-Wevelgem face à van der Poel en chasse.
Quant à Tarling, il faut savoir qu'il a un volume d'entrainement très réduit (je ne sais pas si c'est de son vœu ou de celui d'Ineos), enfin, il semble avoir à peu près le même genre de programme qu'un Jay Vine, beaucoup d'intensité, presque aucune longue sortie. C'est pourquoi, en début de saison, sur des courses encore pas courues à un rythme d'enfer, il arrive même à rivaliser avec les meilleurs grimpeurs comme sur le Gran Camino, juste parce qu'il peut garder toute sa puissance pour la fin d'une course. Sur des courses de 250 km, c'est impossible pour lui de rivaliser avec les cadors à la pédale encore même sur le plat, le déficit à l'entrainement est trop important.
Deuxième élément : il manque cruellement de puissance anaérobie je trouve, et cela se voyait déjà chez les juniors sur ses résultats en poursuite individuelle comparé à ses résultats en contre-la-montre sur route. On l'a encore vu sur A Travers la Flandre, où sa zone de confort est la gestion linéaire des profils de course. Les secteurs sur PR sont attaqués au sprint, on est sur 500 W de moyenne généralement pour un gros gabarit, avec des séquences à plus de 700 W à tenir assez longtemps. Et ça demande de belles qualités anaérobies en plus d'une faculté à savoir se mettre dans le rouge et à récupérer à intervalles rapprochés. Être excellent rouleur ne suffit pas. Je me demande même si un jour Tarling jouera la victoire sur PR. Inconnue aussi sur sa technique sur les pavés (13e et 20e sur deux éditions juniors mais peut-être avait-il eu des pépins ?). Avec Tarling, on est plus sur un profil Tony Martin/Indurain que Pippo Ganna.
Tarling doit absolument anticiper assez loin de l'arrivée, là ça peut être intéressant pour lui si on ne le prend pas au sérieux.
Politt, bof bof, ça n'a jamais été de la classe des cadors mais plus des seconds couteaux, il fait 3e à Oudenaarde parce qu'il a couru pour faire un top15 au départ à lisser son effort dans les bergs quand d'autres jouaient la victoire comme Jorgenson.
Moi, je vois Lazkano comme rival numéro 1 de van der Poel. Si on se remet en tête le Stationberg sur l'E3, ce qui ressemble le plus près à un secteur roubaisien, on a vu les cadors qui avaient résisté à la charge bisontine de van der Poel (non van der Poel n'est pas de Besançon mais t'as capté) : van Aert la tete rentrée dans les épaules et Lazkano quelques mètres plus loin.
Pedersen, il va lui falloir courir comme un leader, il a trop tendance à anticiper et à trop en faire.
Laporte pourquoi pas, après tout un Hayman avait martyrisé Boonen après avoir préparé Paris-Roubaix sur une échelle dans son garage.