Ca fait 10 ans que ce fameux vers marin fait le buzz.
2013 - Les Echos : Hémarina met au point un substitut du sang humain.
2014 - BFM TV : Arénicole, le ver marin qui va peut-être bouleverser la médecine.
2014 - Challenges : Sang : cette start-up qui veut révolutionner la médecine.
2014 - L'Express : Ce ver marin est l'avenir de la transplantation.
2014 - Le Point : Biotechnologie: un ver marin aux pouvoirs miraculeux pour la médecine.
2015 - Le Monde : Un ver marin donneur de sang universel ?
2016 - Ouest France : L'arénicole, le ver marin qui sauve des vies.
2016 - Le Parisien : Le ver marin, produit médical miracle ?
2017 - Geo : Une société bretonne élève des millions de vers marins aux vertus médicinales.
2018 - Ouest France : Le sang des vers élevés à Noirmoutier révolutionne la médecine.
2018 - Le Figaro : Franck Zal sauve des vies grâce à des vers marins.
2019 - Notre Temps : Franck Zal, le biologiste qui soigne avec les vers marins.
2020 - Pour la Science : Un ver marin contre la détresse respiratoire.
2020 - Sud Ouest : Le ver marin qui sauve des vies.
2020 - Les Echos : Hemarina propose sa molécule à base de ver marin pour traiter le Covid-19.
2020 - Radio France : Contre le Covid-19, les premiers tests d'hémoglobine du vers marin Arénicole.
NB : L'essai clinique a été arrêté avant même d'avoir commencé, une fois que les autorités médicales ont pris connaissance des résultats négatifs de tests sur des porcs.
2021 - Les Echos : Greffes : Hemarina confirme l'efficacité de son sang artificiel.
2022 - Radio Canada : Un ver marin qui pourrait révolutionner le monde des greffes d’organes.
2022 - Paris Match : L’or rouge - On a trouvé le sang du futur grâce à un ver.
2022 - France 3 : Un produit de conservation des greffons en attente de transplantation à base d'un ver marin.
2023 - Ouest France : Hemarina s'ouvre de nouveaux horizons dans l'hémoglobine d’arénicole (Greffes, pansements, maladies dentaires, maladies génétiques, cancers … ).
Mais ce qui crée le buzz médiatique à chaque fois, c'est surtout la communication très au point de la société Hemarina et de son PDG Franck Zal, ancien du CNRS et qui a beaucoup de relais dans le monde scientifique et médical.
En attendant, la révolution annoncée n'est pas encore tout au fait au rendez-vous, disons du moins qu'elle met du temps à arriver. Hemarina a obtenu en 2022 sa toute première autorisation de mise sur le marché de la part de l'Union Européenne, pour son produit de conservation des greffons. Mais c'est le tout premier produit sur lequel Hemarina a travaillé. Zal avait déjà déposé un brevet en 2000, avant de fonder sa société en 2007 pour le développer, puis de rechercher de nouveaux champs d'application.
Concernant le dopage, on l'avait déjà évoqué (a priori à tort) à l'époque de l'affaire Aderlass et l'article récent de l'Equipe n'est que la reprise de publications faites par d'autres médias ces dernières années et qui disaient plus ou moins la même chose, avec notammment l'anecdote WTF des coureurs cyclistes et des salles de sport qui appelent Hemarina et même Zal en direct pour avoir le produit.
Ce ne sont pas vraiment des enquêtes journalistiques, c'est Zal lui-même qui communique sur le sujet avec des médias et, selon lui, qui a sollicité depuis très longtemps les autorités antidopage pour les informer des capacités de ses produits.
Il y a bien sûr un risque. Mais comme ce sont des produits en cours de développement, dont les bénéfices médicaux sont discutés alors que les risques sont potentiellement élevés, si j'étais apprenti sorcier, j'hésiterais un peu avant de prendre une potion qu'un médecin véreux (sic) aurait préparée dans son arrière cuisine à base d'une hémoglobine qui a une capacité d'oxygénation 40 fois supérieure à celle du sang humain.