Pour moi, ça pose plein de problèmes. Le premier auquel tu fais allusion et auquel tout spectateur attentif pense immédiatement n'a pas sa place sur ce _taupique. N'empêche que j'en suis réduit depuis trente ans à apprécier les courses non pour les "performances", impossibles à savourer, mais pour les paysages et les stratégies. Pour les paysages, entre la pluie, les bourrasques de vent et la retransmission, sans méchanceté pour mes nouveaux amis espagnols, on n'est pas gâté. Pour les stratégies, ça m'amène au point suivant.Iguane a écrit : 28 août 2023, 18:38Faut arrêter avec ça. [...] Là ils sont équipiers, ils se sacrifient, et font de meilleurs résultats que sur la moitié des courses où ils ont été leader par le passé. [...] la manière couplée au résultat est juste too much et déjà plus difficilement explicable. [...] C'est très fort. Bien plus que ce que l'on peut raisonnablement espérer en fait.Poloniumm a écrit : 28 août 2023, 18:20 Bon après quand on voit les noms, y a pas trop de surprise non plus, mais c'est sur que c'est pas ce qu'on veut voir
Le deuxième problème, donc, c'est la concentration des "talents". Laissons l'homme-médecine de côté et interrogeons les lois du marché, la main invisible et la concurrence libre et non faussée. Il faut de la régulation. On me parlera des équipes nationales de jadis, de la Bianchi ou de La Vie Claire, avec Jeff Bernard, Bauer et Rüttimann comme porte-flingues de Hinault et Lemond (je soutenais évidemment les Irlandais puis le pauvre Zimmermann), moi j'ai surtout l'impression de revivre à chaque fois le printemps Gewiss, l'étape de Mende de la Once ou les Festina '97. Mais ça me renvoie encore au point précédent. Admettons donc que Kelderman, Kuss, Vine ou Soler aient le niveau des meilleurs leaders "indépendants". Et confions-leur des équipes. Plafond salarial, plafond de points UCI, plafond palmarès, trouvons un moyen de ventiler les "talents". Vous avez vu comme moi (j'étais moitié attentif) qu'au moment de l'attaque d'Ayuso, il y a quatre petits hommes jaunes qui frétillent immédiatement, dont trois qui rentrent sur lui... Je me fous de savoir si Ayuso-le-mutant méritait mieux, mais je me demande si ça a encore du sens.
Le troisième problème, c'est le "spectacle" que ça donne. Je regarde le truc en anglais sur un streaming pourri, Kämna a une minute d'avance. Je me retourne, je reviens sur l'écran, Caruso est repris, Kämna a 30 secondes. Je me lève pour prendre un verre d'eau, Kuss reprend Kämna. Je délire ou la minute a été avalée en deux minutes ? Pareil pour le sprint au sommet. J'en viens à demander à tous les coureurs qui ne sont pas dans ces armadas à ratonner, ratonner et ratonner, jusqu'à ce qu'on leur fasse charité quand ils tendent la sébile.