Toujours pour critiquer la méthode Vayer, il fait sa moyenne sur des efforts de durées différentes. Je me rappelle d'un échange avec lui sur Twitter où il indiquait qu'il extrapolait les valeurs quand les efforts étaient trop courts (et ou trop longs) pour additionner des perfs du même ordre. Il disait qu'on était proche de la réalité parce qu'on savait définir la baisse de la perf en fonction du temps qui passe. À voir si c'est bien confirmé par le principal intéressé, mais ça fait très doigt mouillé.
Vraiment, quand on fait des calculs à peu près avec des méthodes à peu près, je ne sais pas ce qu'on peut en tirer au bout.
Et pour les habituels trolls, ça ne remet absolument pas en cause les calculs de watts faits par des spécialistes (et notamment Portoleau, Vayer ne calcule rien lui-même). À chaque fois que ces calculs sont comparés aux données de capteurs (fiables, parce qu'il y a des marques et modèles pourris), c'est toujours extrêmement proche.
Mesurer les watts : méthodes d'estimation et facteurs à prendre en compte
Modérateur : Modos VCN
Re: Mesurer les watts : méthodes d'estimation et facteurs à prendre en compte
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Re: Mesurer les watts : méthodes d'estimation et facteurs à prendre en compte
Je suis d'accord avec toutes tes réserves Alex.
Néanmoins, les chiffres confirment tant l'impression visuelle que les propos des autres coureurs.
Les chiffres de cette année sont juste stratosphériques malgré le reniflage de cul. Amstrong serait battu, assez largement...
Mon petit doigt me dit que vu que le tdf peut se jouer aujourd'hui, les chiffres de watt sur le chrono vont être extraterrestres...
Néanmoins, les chiffres confirment tant l'impression visuelle que les propos des autres coureurs.
Les chiffres de cette année sont juste stratosphériques malgré le reniflage de cul. Amstrong serait battu, assez largement...
Mon petit doigt me dit que vu que le tdf peut se jouer aujourd'hui, les chiffres de watt sur le chrono vont être extraterrestres...
Re: Mesurer les watts : méthodes d'estimation et facteurs à prendre en compte
En fait, même les W/kg sont discutables. Plus tu es léger et plus le vélo constitue une part importante du poids global. Si 2 coureurs sortent les mêmes valeurs de W/kg, le coureur le plus lourd est censé être plus rapide. D'un autre côté, il est difficile de dire qu'il y a une parfaite corrélation entre le poids et la puissance développée. Sortir les mêmes watts étalons, ça permet une comparaison entre les coureurs mais en puissance absolue, le coureur léger n'a pas besoin de sortir réellement cette valeur de puissance. Quand on parle de 450 W étalons, ça afficherait 450 W sur le capteur d'un coureur de 70 kg. Sur le capteur d'un coureur de 60 kg, la valeur est plus basse. Quelle loi physiologique dit qu'il y a une linéarité liée au poids de corps ?On3 a écrit : 18 juil. 2023, 15:55Pas ultra fan de la méthode Vayer, faire une moyenne des grands cols du Tour, ça limite la lecture possible à mon sens.
Dans le sens où si ça s'observe, si une étape est faite en dedans, etc. la moyenne sera assez vite faussée. Ou dit autrement, pour que ça soit vraiment parlant, faudrait partir du principe qu'on a fait la course dans tous les cols pris dans la méthode.
J'imagine qu'on me répondra que c'est déjà ce que fait Vayer. Mais je crois aussi savoir qu'il en laisse de côté (car pas possible à calculer, effort trop court, etc).
Bref à mon sens on tire une moyenne (qui vaut déjà ce que ça vaut d'un pur point de vue mathématiques) d'un truc bancal. À la fin, ça me semble compliqué d'en tirer des conclusions solides donc.
Je préfère largement les courbes (w/kg en ordonnées et durée en abscisses) telles que proposées -par exemple- par Iguane sur ce topic. Ca permet facilement de cartographier l'évolution d'un coureur (ou des perfs des cadors) et de se rendre compte de la perf individuelle col par col et ce tout au long de la saison si possible.
Ca ne répond pas à ta question sur les chiffres à partager. Peut-être qu'Iguane aura ça sous le coude ?
Dis autrement, ça signifie qu'une coureur de 70 kg qui sort 410 W dans une montée, ça passe. Si un coureur de 60 kg affiche aussi 410 W sur son capteur (il va plus vite évidemment), ça devient suspect. Au nom de quoi ?
Re: Mesurer les watts : méthodes d'estimation et facteurs à prendre en compte
La réflexion est intéressante, et je n'ai jamais vu quelqu'un capable d'amener une réponse. Ce qui ne veut pas dire que la réponse n'existe pas.
Néanmoins, faut bien reconnaître qu'on observe quand même une belle corrélation entre le poids et la puissance. Dans un monde sans artifice extérieur (et notamment sans EPO ou dérivés), les gros ne volent pas dans les cols (car plus tu es lourd, plus le nombre de watts que tu dois sortir pour concurrencer les grimpeurs devient irréaliste), et les crevettes se prennent des branlées sur les chronos plats (car le poids n'a plus beaucoup d'importance sur une telle configuration, seul le wattage compte).
Heureusement que le cyclisme pro vient régulièrement défier ces limites.
Edit : Tout ça pour dire que le fameux watt-étalon ne me choque pas, car les exemples que l'on a semblent tous aller dans le même sens. Et pour les "anomalies", elles sont plus ou moins toutes tombées.
Néanmoins, faut bien reconnaître qu'on observe quand même une belle corrélation entre le poids et la puissance. Dans un monde sans artifice extérieur (et notamment sans EPO ou dérivés), les gros ne volent pas dans les cols (car plus tu es lourd, plus le nombre de watts que tu dois sortir pour concurrencer les grimpeurs devient irréaliste), et les crevettes se prennent des branlées sur les chronos plats (car le poids n'a plus beaucoup d'importance sur une telle configuration, seul le wattage compte).
Heureusement que le cyclisme pro vient régulièrement défier ces limites.

Edit : Tout ça pour dire que le fameux watt-étalon ne me choque pas, car les exemples que l'on a semblent tous aller dans le même sens. Et pour les "anomalies", elles sont plus ou moins toutes tombées.

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Re: Mesurer les watts : méthodes d'estimation et facteurs à prendre en compte
J'ai quand même tendance à penser que si l'effort dure longtemps (pas forcément sur un CLM de 30'), les plus petits gabarits seront surement avantagés sur la production d'énergie. Ils ont besoin d'en produire moins à rendement égal et il n'y a pas de différence significative sur l'absorption des glucides à l'effort selon le gabarit, ils auront besoin de moins d'apports en oxygène (l'une des raisons pour laquelle, l'EPO a surement aidé fortement les gros gabarits en montagne).On3 a écrit : 19 juil. 2023, 11:02 La réflexion est intéressante, et je n'ai jamais vu quelqu'un capable d'amener une réponse. Ce qui ne veut pas dire que la réponse n'existe pas.
Néanmoins, faut bien reconnaître qu'on observe quand même une belle corrélation entre le poids et la puissance. Dans un monde sans artifice extérieur (et notamment sans EPO ou dérivés), les gros ne volent pas dans les cols (car plus tu es lourd, plus le nombre de watts que tu dois sortir pour concurrencer les grimpeurs devient irréaliste), et les crevettes se prennent des branlées sur les chronos plats (car le poids n'a plus beaucoup d'importance sur une telle configuration, seul le wattage compte).
Heureusement que le cyclisme pro vient régulièrement défier ces limites.
Edit : Tout ça pour dire que le fameux watt-étalon ne me choque pas, car les exemples que l'on a semblent tous aller dans le même sens. Et pour les "anomalies", elles sont plus ou moins toutes tombées.![]()
Sur les performances observées sur ce TDF, le problème, c'est surtout que le niveau global est très très bon et qu'en même temps, 2 coureurs puis un ont une domination écrasante. Exemple, hier, les valeurs de puissance estimées de Ciccone sur la côte de Domancy (8,3 W/kg, il me semble), c'est excessivement élevé sur cette durée et malgré ça, un mec sort quasiment la même valeur au milieu d'un effort qui est 4 fois plus long. Si on parle un peu de zones d'entrainement sur un modèles à 7 zones, ça donne quasiment 1 zone de différence entre les 2. En gros, ça signifie que les très bons grimpeurs de ce TDF sont capables de produire durant 5 à 8' la puissance que Vingegaard peut sortir durant 30-40', c'est assez vertigineux.
Re: Mesurer les watts : méthodes d'estimation et facteurs à prendre en compte
La méthode du coureur etalon avantage plutôt les coureurs légers.Nico2938 a écrit : 19 juil. 2023, 08:54En fait, même les W/kg sont discutables. Plus tu es léger et plus le vélo constitue une part importante du poids global. Si 2 coureurs sortent les mêmes valeurs de W/kg, le coureur le plus lourd est censé être plus rapide. D'un autre côté, il est difficile de dire qu'il y a une parfaite corrélation entre le poids et la puissance développée. Sortir les mêmes watts étalons, ça permet une comparaison entre les coureurs mais en puissance absolue, le coureur léger n'a pas besoin de sortir réellement cette valeur de puissance. Quand on parle de 450 W étalons, ça afficherait 450 W sur le capteur d'un coureur de 70 kg. Sur le capteur d'un coureur de 60 kg, la valeur est plus basse. Quelle loi physiologique dit qu'il y a une linéarité liée au poids de corps ?On3 a écrit : 18 juil. 2023, 15:55
Pas ultra fan de la méthode Vayer, faire une moyenne des grands cols du Tour, ça limite la lecture possible à mon sens.
Dans le sens où si ça s'observe, si une étape est faite en dedans, etc. la moyenne sera assez vite faussée. Ou dit autrement, pour que ça soit vraiment parlant, faudrait partir du principe qu'on a fait la course dans tous les cols pris dans la méthode.
J'imagine qu'on me répondra que c'est déjà ce que fait Vayer. Mais je crois aussi savoir qu'il en laisse de côté (car pas possible à calculer, effort trop court, etc).
Bref à mon sens on tire une moyenne (qui vaut déjà ce que ça vaut d'un pur point de vue mathématiques) d'un truc bancal. À la fin, ça me semble compliqué d'en tirer des conclusions solides donc.
Je préfère largement les courbes (w/kg en ordonnées et durée en abscisses) telles que proposées -par exemple- par Iguane sur ce topic. Ca permet facilement de cartographier l'évolution d'un coureur (ou des perfs des cadors) et de se rendre compte de la perf individuelle col par col et ce tout au long de la saison si possible.
Ca ne répond pas à ta question sur les chiffres à partager. Peut-être qu'Iguane aura ça sous le coude ?
Dis autrement, ça signifie qu'une coureur de 70 kg qui sort 410 W dans une montée, ça passe. Si un coureur de 60 kg affiche aussi 410 W sur son capteur (il va plus vite évidemment), ça devient suspect. Au nom de quoi ?
Si on raisonne en watts/kg il passe au dessus du radar, si on calcule sa performance avec un coureur fictif de 70 kg il rentre dans la norme. C'est l'inverse en fait. Les watts étalons minimisent le wattage réel en watts/kg. Sauf pour un Van Aert qui est plus lourd.
À titre d'exemple pour aller à la même vitesse de 20 km/h dans une pente à 8%, un coureur de 60 kg doit faire 6,1 watts/kg là ou un coureur de 65 ne fera que 6.
Mais du coup la méthode du coureur etalon je la trouve plutôt sympa par rapport à l'utilisation des watts/kg, pour un mec qu'on décrit comme sensationnaliste à truquer les chiffres pour débusquer les chaudières. Mais bon faut aller au delà des vannes et du discours du mec sur le dopage, tout le monde n'y arrive pas.

Ammattipyoraily calcule avec les vrais poids des coureurs et précise régulièrement en commentaire la marge d'erreur en watts si il y a une erreur d'un kg. Moi j'aime bien ça fait plus réel son calcul.

Naichaca je sais pas il a un délire avec l'altitude je crois me souvenir dans sa méthode mais j'ai l'impression il calcule toujours les mecs avec 30 km/h de vent de face

J'ai pas compris la question sur les courbes, j'ai pas trop de courbes sur les cols, moi je fais des tableurs excels avec les fichiers strava et les données puissance moyenne sur les courses entieres, par rapport à la question du rythme des compétitions qui m'intéresse et m'interpelle. Sur les cols j'ai pas grand chose, des fois je recalcule pour le fun, j'utilise strava pour les infos et windfinder pour le vent, et cet outil en ligne gratuit, tout le monde peut le faire en se renseignant un peu, je pense certains utilisent déjà :
http://sportech.online.fr/sptc_idx.php? ... r_esy.html
Pourisseur. 

Re: Mesurer les watts : méthodes d'estimation et facteurs à prendre en compte
C'est complexe d'interprétation. De manière générale, on produit plus de puissance si on est plus lourd mais ce n'est pas linéaire. Oui, un coureur léger doit produire plus de W/kg qu'un coureur plus lourd pour se déplacer à la même vitesse ce que je dis au début et en effet, les watts étalons lissent ça. En revanche, ce que j'explique ensuite, c'est que la puissance à produire est plus faible si le coureur est plus léger. Hors les limites physiologiques, elles viennent de la capacité à apporter suffisamment d'oxygène. Pourquoi un coureur de 60 kg ne pourrait pas sortir les mêmes valeurs de production de puissance métabolique qu'un coureur de 65 kg ? C'est basé sur quelle loi physiologique. Quand les coureurs sont de même classe, il est évident qu'on va observer les plus hauts Vo2 "absolus" chez les coureurs les plus lourds.Iguane a écrit : 20 juil. 2023, 02:42La méthode du coureur etalon avantage plutôt les coureurs légers.Nico2938 a écrit : 19 juil. 2023, 08:54
En fait, même les W/kg sont discutables. Plus tu es léger et plus le vélo constitue une part importante du poids global. Si 2 coureurs sortent les mêmes valeurs de W/kg, le coureur le plus lourd est censé être plus rapide. D'un autre côté, il est difficile de dire qu'il y a une parfaite corrélation entre le poids et la puissance développée. Sortir les mêmes watts étalons, ça permet une comparaison entre les coureurs mais en puissance absolue, le coureur léger n'a pas besoin de sortir réellement cette valeur de puissance. Quand on parle de 450 W étalons, ça afficherait 450 W sur le capteur d'un coureur de 70 kg. Sur le capteur d'un coureur de 60 kg, la valeur est plus basse. Quelle loi physiologique dit qu'il y a une linéarité liée au poids de corps ?
Dis autrement, ça signifie qu'une coureur de 70 kg qui sort 410 W dans une montée, ça passe. Si un coureur de 60 kg affiche aussi 410 W sur son capteur (il va plus vite évidemment), ça devient suspect. Au nom de quoi ?
Si on raisonne en watts/kg il passe au dessus du radar, si on calcule sa performance avec un coureur fictif de 70 kg il rentre dans la norme. C'est l'inverse en fait. Les watts étalons minimisent le wattage réel en watts/kg. Sauf pour un Van Aert qui est plus lourd.
À titre d'exemple pour aller à la même vitesse de 20 km/h dans une pente à 8%, un coureur de 60 kg doit faire 6,1 watts/kg là ou un coureur de 65 ne fera que 6.
Mais du coup la méthode du coureur etalon je la trouve plutôt sympa par rapport à l'utilisation des watts/kg, pour un mec qu'on décrit comme sensationnaliste à truquer les chiffres pour débusquer les chaudières. Mais bon faut aller au delà des vannes et du discours du mec sur le dopage, tout le monde n'y arrive pas.![]()
Ammattipyoraily calcule avec les vrais poids des coureurs et précise régulièrement en commentaire la marge d'erreur en watts si il y a une erreur d'un kg. Moi j'aime bien ça fait plus réel son calcul.![]()
Naichaca je sais pas il a un délire avec l'altitude je crois me souvenir dans sa méthode mais j'ai l'impression il calcule toujours les mecs avec 30 km/h de vent de face
J'ai pas compris la question sur les courbes, j'ai pas trop de courbes sur les cols, moi je fais des tableurs excels avec les fichiers strava et les données puissance moyenne sur les courses entieres, par rapport à la question du rythme des compétitions qui m'intéresse et m'interpelle. Sur les cols j'ai pas grand chose, des fois je recalcule pour le fun, j'utilise strava pour les infos et windfinder pour le vent, et cet outil en ligne gratuit, tout le monde peut le faire en se renseignant un peu, je pense certains utilisent déjà :
http://sportech.online.fr/sptc_idx.php? ... r_esy.html
Vingegaard, par exemple, il semble avoir un rapport poids/puissance qui est démentiel mais même sur ses watts "absolus" (en gros, ça sert sur le plat), il est loin d'être ridicule.
Je vais essayer de trouver les limites de production d'énergie car j'imagine que les masses musculaires mises en jeu ont un rôle.
Re: Mesurer les watts : méthodes d'estimation et facteurs à prendre en compte
Le lieu d'échange se sont les alvéoles pulmonaires donc en terme de gabarit je le dis intuitivement une histoire de volume de cage thoracique doit jouer.Nico2938 a écrit : 20 juil. 2023, 09:06C'est complexe d'interprétation. De manière générale, on produit plus de puissance si on est plus lourd mais ce n'est pas linéaire. Oui, un coureur léger doit produire plus de W/kg qu'un coureur plus lourd pour se déplacer à la même vitesse ce que je dis au début et en effet, les watts étalons lissent ça. En revanche, ce que j'explique ensuite, c'est que la puissance à produire est plus faible si le coureur est plus léger. Hors les limites physiologiques, elles viennent de la capacité à apporter suffisamment d'oxygène. Pourquoi un coureur de 60 kg ne pourrait pas sortir les mêmes valeurs de production de puissance métabolique qu'un coureur de 65 kg ? C'est basé sur quelle loi physiologique. Quand les coureurs sont de même classe, il est évident qu'on va observer les plus hauts Vo2 "absolus" chez les coureurs les plus lourds.Iguane a écrit : 20 juil. 2023, 02:42
La méthode du coureur etalon avantage plutôt les coureurs légers.
Si on raisonne en watts/kg il passe au dessus du radar, si on calcule sa performance avec un coureur fictif de 70 kg il rentre dans la norme. C'est l'inverse en fait. Les watts étalons minimisent le wattage réel en watts/kg. Sauf pour un Van Aert qui est plus lourd.
À titre d'exemple pour aller à la même vitesse de 20 km/h dans une pente à 8%, un coureur de 60 kg doit faire 6,1 watts/kg là ou un coureur de 65 ne fera que 6.
Mais du coup la méthode du coureur etalon je la trouve plutôt sympa par rapport à l'utilisation des watts/kg, pour un mec qu'on décrit comme sensationnaliste à truquer les chiffres pour débusquer les chaudières. Mais bon faut aller au delà des vannes et du discours du mec sur le dopage, tout le monde n'y arrive pas.![]()
Ammattipyoraily calcule avec les vrais poids des coureurs et précise régulièrement en commentaire la marge d'erreur en watts si il y a une erreur d'un kg. Moi j'aime bien ça fait plus réel son calcul.![]()
Naichaca je sais pas il a un délire avec l'altitude je crois me souvenir dans sa méthode mais j'ai l'impression il calcule toujours les mecs avec 30 km/h de vent de face
J'ai pas compris la question sur les courbes, j'ai pas trop de courbes sur les cols, moi je fais des tableurs excels avec les fichiers strava et les données puissance moyenne sur les courses entieres, par rapport à la question du rythme des compétitions qui m'intéresse et m'interpelle. Sur les cols j'ai pas grand chose, des fois je recalcule pour le fun, j'utilise strava pour les infos et windfinder pour le vent, et cet outil en ligne gratuit, tout le monde peut le faire en se renseignant un peu, je pense certains utilisent déjà :
http://sportech.online.fr/sptc_idx.php? ... r_esy.html
Vingegaard, par exemple, il semble avoir un rapport poids/puissance qui est démentiel mais même sur ses watts "absolus" (en gros, ça sert sur le plat), il est loin d'être ridicule.
Je vais essayer de trouver les limites de production d'énergie car j'imagine que les masses musculaires mises en jeu ont un rôle.
Après à l'effort dans les cols de mémoire je dirais quand même ce qui limite le corps humain c'est plutôt le traitement des produits de l'effort dans le sang (je pense aux lactates),plutôt que la Vo2. Les mecs utilisent très peu leur vo2max et ce qui limite son utilisation c'est pas la capacité des poumons

Intéressant tes réflexions partage nous tes découvertes ça me rends curieux

Pourisseur. 

Re: Mesurer les watts : méthodes d'estimation et facteurs à prendre en compte
Oui mais la limitation provient de la manière dont on produit l'énergie nécessaire. N'importe quel coureur avec un minimum de pratique cycliste peut produire la puissance de Vingegaard dans la côte de Domancy. La différence de niveau, elle provient du fait que l'un le fait en étant sur une filière dite "aérobie" alors que l'autre va utiliser sa filière "anaérobie lactique". L'une des filières peut durer longtemps quand l'autre s'épuise en quelques dizaines de secondes.Iguane a écrit : 20 juil. 2023, 10:10Le lieu d'échange se sont les alvéoles pulmonaires donc en terme de gabarit je le dis intuitivement une histoire de volume de cage thoracique doit jouer.Nico2938 a écrit : 20 juil. 2023, 09:06
C'est complexe d'interprétation. De manière générale, on produit plus de puissance si on est plus lourd mais ce n'est pas linéaire. Oui, un coureur léger doit produire plus de W/kg qu'un coureur plus lourd pour se déplacer à la même vitesse ce que je dis au début et en effet, les watts étalons lissent ça. En revanche, ce que j'explique ensuite, c'est que la puissance à produire est plus faible si le coureur est plus léger. Hors les limites physiologiques, elles viennent de la capacité à apporter suffisamment d'oxygène. Pourquoi un coureur de 60 kg ne pourrait pas sortir les mêmes valeurs de production de puissance métabolique qu'un coureur de 65 kg ? C'est basé sur quelle loi physiologique. Quand les coureurs sont de même classe, il est évident qu'on va observer les plus hauts Vo2 "absolus" chez les coureurs les plus lourds.
Vingegaard, par exemple, il semble avoir un rapport poids/puissance qui est démentiel mais même sur ses watts "absolus" (en gros, ça sert sur le plat), il est loin d'être ridicule.
Je vais essayer de trouver les limites de production d'énergie car j'imagine que les masses musculaires mises en jeu ont un rôle.
Après à l'effort dans les cols de mémoire je dirais quand même ce qui limite le corps humain c'est plutôt le traitement des produits de l'effort dans le sang (je pense aux lactates),plutôt que la Vo2. Les mecs utilisent très peu leur vo2max et ce qui limite son utilisation c'est pas la capacité des poumons
Intéressant tes réflexions partage nous tes découvertes ça me rends curieux![]()
Le Vo2 mesure la conso d'O2 et cette conso détermine en bonne partie tes capacités de production de puissance dans la durée. D'ailleurs sur un effort comme le CLM de ce TDF, ça serait intéressant de mesurer de connaître la conso de Vingegaard mais elle doit être très proche de son max sur la fin du chrono.
La différence principale, c'est de savoir où se situe le "seuil 2" qui peut varier chez les individus en pourcentage du Vo2max. Si on a 80 de Vo2 max et un seuil 2 à 85% (vraiment pas optimisé), on va consommer 68 au "seuil"2. Maintenant, si un individu à 75 de Vo2max et un "seuil 2" à 95% (très bien optimisé), il sortira 71 de Vo2 au seuil 2. Sur un effort au delà de 8-10', le second individu sera plus performant.
Re: Mesurer les watts : méthodes d'estimation et facteurs à prendre en compte
Article sur les puissances de Vingi au CLM
https://velo.outsideonline.com/road/roa ... e-la-loze/
Pas encore lu en détails, a priori il part des données dispo (pogacar et d'autres) pour calculer la puissance de vingegaard sur les différentes sections
Vingegaard – Start to T2 (Second time check)
Pogačar: 19’ 36” at 49.3 kph
Vingegaard – Climb to Combloux
Time: 13’ 21”
Average Power: ~7.5w/kg
Pogačar: 14’ 38” at ~6.7w/kg
The 26-year-old Dane pushed ~7.5w/kg for over 13 minutes on his time trial bike, which is one of the most incredible performances in cycling history.
Powless – Côte de Domancy
Time: 7’ 20”
Average Power: 430w (6.5w/kg)
Vingegaard: 6’ 47” at ~7.5w/kg
Pogačar: 7’ 21” at ~6.5w/kg
Bref j'ai pas encore lu les détails
https://velo.outsideonline.com/road/roa ... e-la-loze/
Pas encore lu en détails, a priori il part des données dispo (pogacar et d'autres) pour calculer la puissance de vingegaard sur les différentes sections
Vingegaard – Start to T2 (Second time check)
Pogačar: 19’ 36” at 49.3 kph
Vingegaard – Climb to Combloux
Time: 13’ 21”
Average Power: ~7.5w/kg
Pogačar: 14’ 38” at ~6.7w/kg
The 26-year-old Dane pushed ~7.5w/kg for over 13 minutes on his time trial bike, which is one of the most incredible performances in cycling history.
Powless – Côte de Domancy
Time: 7’ 20”
Average Power: 430w (6.5w/kg)
Vingegaard: 6’ 47” at ~7.5w/kg
Pogačar: 7’ 21” at ~6.5w/kg
Bref j'ai pas encore lu les détails
Re: Mesurer les watts : méthodes d'estimation et facteurs à prendre en compte
Le mec de lanternrouge avait calculé entre 7.45 & 7.6 W/kg sur les dernières 13'30", donc c'est aligné, même si y a une forte marge d'erreur à cette vitesse là à cause de l'aérodynamique.
Dans le graph de lanternerouge ça se situe facile dans les 10 meilleures perfs all-time, mêmes si la comparaison a ses limites sans prendre en compte le contexte de chaque course.
(ici l'effet clm l'avantage mais on peut aussi penser qu'il était quand même déjà très elevé niveau watts dans les 20 premières minutes de course).
Bref la perf du siècle en CLM, largement (quelque soit les watts en soi d'ailleurs).
Dans le graph de lanternerouge ça se situe facile dans les 10 meilleures perfs all-time, mêmes si la comparaison a ses limites sans prendre en compte le contexte de chaque course.
(ici l'effet clm l'avantage mais on peut aussi penser qu'il était quand même déjà très elevé niveau watts dans les 20 premières minutes de course).
Bref la perf du siècle en CLM, largement (quelque soit les watts en soi d'ailleurs).
Re: Mesurer les watts : méthodes d'estimation et facteurs à prendre en compte
Quand il dit dans l'article que c'est au dessus de 7,3 sur 13 minutes je pense qu'il a raison.
Dans tous les coureurs cités y'a que Powless qui partage ses watts.
Donc à supposer un capteur de puissance bien étalonné, le calcul de Powless et la comparaison permettent de valider les hypothèses sur le vent et la rugosité de la route.
Tu réinjectes ça dans le calcul pour Vingegaard, et t'as le résultat... Mais à mon sens trop de possibilités d'erreur sur le coef aero,qui est différent pour chaque coureur.
Le seul chiffre sûr pour moi c'est la partie raide de Domancy. Vingegaard fait minimum 7,5 watts/kg là dessus, en vélo de chrono.
Le reste la montée complète des 13 mn....comme ça quand il glisse le au moins 7,3 je le croirais bien. 7,3 ou 7,4 ça me paraît très plausible.
Dans tous les coureurs cités y'a que Powless qui partage ses watts.
Donc à supposer un capteur de puissance bien étalonné, le calcul de Powless et la comparaison permettent de valider les hypothèses sur le vent et la rugosité de la route.
Tu réinjectes ça dans le calcul pour Vingegaard, et t'as le résultat... Mais à mon sens trop de possibilités d'erreur sur le coef aero,qui est différent pour chaque coureur.
Le seul chiffre sûr pour moi c'est la partie raide de Domancy. Vingegaard fait minimum 7,5 watts/kg là dessus, en vélo de chrono.
Le reste la montée complète des 13 mn....comme ça quand il glisse le au moins 7,3 je le croirais bien. 7,3 ou 7,4 ça me paraît très plausible.
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Re: Mesurer les watts : méthodes d'estimation et facteurs à prendre en compte
c'est énorme
et c'est 1 watt/kg de plus qu'un mec comme pogacar, qui est pourtant hyper fort
et c'est 1 watt/kg de plus qu'un mec comme pogacar, qui est pourtant hyper fort
Re: Mesurer les watts : méthodes d'estimation et facteurs à prendre en compte
Pour avoir une idée, il suffit de mettre plusieurs CX et de retenir une hypothèse très généreuse. Au mieux, il faut à minima cette puissance en se disant qu'il est fort probable que ce soit plus élevé.Iguane a écrit : 22 juil. 2023, 00:27 Quand il dit dans l'article que c'est au dessus de 7,3 sur 13 minutes je pense qu'il a raison.
Dans tous les coureurs cités y'a que Powless qui partage ses watts.
Donc à supposer un capteur de puissance bien étalonné, le calcul de Powless et la comparaison permettent de valider les hypothèses sur le vent et la rugosité de la route.
Tu réinjectes ça dans le calcul pour Vingegaard, et t'as le résultat... Mais à mon sens trop de possibilités d'erreur sur le coef aero,qui est différent pour chaque coureur.
Le seul chiffre sûr pour moi c'est la partie raide de Domancy. Vingegaard fait minimum 7,5 watts/kg là dessus, en vélo de chrono.
Le reste la montée complète des 13 mn....comme ça quand il glisse le au moins 7,3 je le croirais bien. 7,3 ou 7,4 ça me paraît très plausible.
Mais bon, nous avons l'explication. Les autres boivent de la bière pendant qu'à la Jumbo, on fait tout bien.

Re: Mesurer les watts : méthodes d'estimation et facteurs à prendre en compte
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Il y a quand même 50 crevards qui ont retweeté ça alors que c'est après LBL 2020

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Re: Mesurer les watts : méthodes d'estimation et facteurs à prendre en compte
Oui mais c’est bien là preuve que la remarque de Klugge c’est nawak, vu que à mon avis les coureurs Jumbo ont probablement du boire une demi coupe (à minima) de champagne mardi soir.Nopik a écrit : 22 juil. 2023, 09:45 J'aime bien
Il y a quand même 50 crevards qui ont retweeté ça alors que c'est après LBL 2020![]()
Re: Mesurer les watts : méthodes d'estimation et facteurs à prendre en compte
Ben non c'est pas la preuve de quoi que ce soit, tu ne peux pas légitimement comparer le régime alimentaire d'un jour de repos sur une course de 3 semaines, avec celui au soir d'un monument...luckywinner a écrit : 22 juil. 2023, 10:07Oui mais c’est bien là preuve que la remarque de Klugge c’est nawak, vu que à mon avis les coureurs Jumbo ont probablement du boire une demi coupe (à minima) de champagne mardi soir.Nopik a écrit : 22 juil. 2023, 09:45 J'aime bien
Il y a quand même 50 crevards qui ont retweeté ça alors que c'est après LBL 2020![]()
Alors certes il y avait Gent Wevelgem une semaine après... M'enfin c'est pas le lendemain quoi.
(ceci dit ça m'étonnerait pas qu'ils consomment aussi des boissons alcoolisées lors de victoires sur le TDF, ça serait plus pertinent de checker le Tour 2022 - que de se précipiter comme des crevards sur un truc au contexte différent)
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Re: Mesurer les watts : méthodes d'estimation et facteurs à prendre en compte
Plugge dit que l'alcool est un poison et que même le staff ne devrait pas en boire.
Cherche pas, il s'est enterré point de vue crédibilité.
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