Thor8_one a écrit : 03 avr. 2023, 19:25
Mitrae a écrit : 03 avr. 2023, 19:10
Faudrait que tu lises un peu ce que dit JP De Mondenard sur les médecins de la performance.
Remarque qu'on est toujours en plein dedans hein. Le médecin de la Bahrein qui donne des myorelaxants destinés à des patients atteints de scléroses en plaques : c'est pas interdit =====> on a le droit !
Spoiler, non on a pas le droit, en fait, cf la définition même du dopage. Mais le monde est ainsi fait...
Pourquoi tu n'as pas le droit ? Légalement tu peux où tu ne peux pas ?
Dans ce cas pourquoi exerce t il toujours ?
Je répète ce que j'avais écrit ya kek temps parce que c'est à ça que je me référais
"En fait il y a deux questions distinctes, car il y a deux acceptions du terme "dopage" :
1 - utiliser des produits ou des méthodes pour augmenter artificiellement la performance ;
2 - contrevenir aux règles anti-dopage.
Si on s'en tient au 2, les dopés sont très rares... Et la lutte anti-dopage ne se basant que sur cette 2e définition pour des problèmes de légalisme évidents, ça ne fait pas avancer beaucoup.
En réalité, tous les sportifs sont dopés selon la 1ere définition. Prendre un produit uniquement pour améliorer la performance, c'est du dopage, que ce produit soit autorisé (caféine par exemple) ou non (amphétamines), les effets recherchés sont les mêmes.
La question qui permet de qualifier le dopage selon la 1ere définition c'est : prendrait-on ce produit ou utiliserait-on cette méthode si cela n'améliorait pas la performance ? Prendrait-on des capsules de caféine ou des cétones pour une journée standard ? Dormirait-on sous une tente à hypoxie ? Nan.
Je pense que le noeud du problème se situe juste là : deux définitions pour un même mot, qui ne recouvrent pas du tout la même réalité.
Bahreïn est une équipe de dopés car ils prennent des médicaments qui traitent des maladies qu'ils n'ont pas. Mais ce n'en sont pas car ce produit n'est pas interdit. Même chose pour les cétones, la caféine, le salbutamol si pas d'excès, les corticos si on a(vait) un mot du docteur, la cocaïne à l'entraînement, etc...
La 1ere définition est beaucoup trop large, car même moi, quand j'adapte mon petit-déj parce que je vais faire 100 km, c'est uniquement parce que je fais cette sortie.
La seconde est beaucoup trop restrictive, et nous force à avoir des œillères énormes."
Et je vais rajouter un truc. Si un des critères c'est l'innocuité, je suis persuadé qu'on peut faire confiance au Dr Ferrari lorsqu'il dit que l'EPO n'est "pas plus dangereux que ça ; boire 10 litres de jus d'orange c'est aussi dangereux".
Si on va jusqu'au bout de la logique, une petite lichette d'EPO de temps en temps sous strict contrôle médical pour remonter de quelques points l'hématocrite ce ne sera
sans doute pas spécialement dangereux. En tout cas sans doute moins que se taper une descente de col à 95/h à 1m de celui qui précède par exemple. Ou que se taper des shots de caféine en pleine course.
Donc même ce critère de dangerosité n'est pas suffisant.
