mc-enroe31 a écrit : 24 janv. 2023, 13:53
Nopik a écrit : 24 janv. 2023, 13:50
Mais bien sûr
La preuve que non :
Nairo aurait du attaquer l'UCI au civil, il aurait gagné.
Heras l'avait fait et je ne vais pas dire qu'Heras était un chevalier blanc mais les procédures et les relevés d'échantillons obéissent à des règles et je suis sur que si Heras avait porté l'affaire devant le TAS après son contrôle positif à la Vuelta en 2005, il aurait perdu.
Il a porté l'affaire devant la Cour Suprême de Castille et Léon, il a gagné. La Fédération Espagnole de cyclisme a fait appel et elle a perdu devant la Cour Suprême Espagnole.
Là Nairo aurait du aller au civil et le texte de l'UCI n'étant pas accrédité par l'AMA, il aurait gagné.
Je ne pense pas qu'on puisse comparer les deux affaires si facilement.
Heras s'en est sorti, grâce à un vice de procédure dans le traitement de ses échantillons récoltés. Collecte, traçage et stockage qui ne devaient pas être en totale conformité avec les standards requis dans les règlement de l'AMA.
Le tramadol a le même statut que l'alcool dans d'autres fédérations (automobile, tir à l'arc, motonautisme).
Avant 2018, la positivé à l'alcool donnait même lieu à une suspension dans ces fédérations en accord avec le règlement de l'AMA mais depuis, son statut est totalement identique à celui du tramadol au regard de l'AMA, il a été retiré de la liste des substances interdites de l'AMA. Par contre, il figure toujours dans la liste des substances interdites dans le règlement fédéraux de ces disciplines, c'est un transfert de responsabilité. Par cette manœuvre, l'AMA souhaitait mettre davantage l'accent sur le caractère préventif pour une meilleure prise de conscience collective plutôt que faire du répressif pur et dur. On sortait ainsi du cadre du dopage.
Les échantillons étant toujours récoltés par l'ITA et analysés dans un labo accrédité par l'AMA à Genève et grâce une méthode validée par l'agence. Coté protocole, c'est toujours blindé pour le tramadol.
En participant au Tour de France, Nairo Quintana s'est donc engagé à y respecter le règlement sportif de l'épreuve qui reste sous l'égide de l'UCI. En étant déclaré positif au tramadol, il s'est pris une sanction uniquement sportive comme s'il avait jeté un bidon au visage d'un coureur ou s'était assis sur le tube horizontal de son vélo, comportement dangereux pouvant nuire à l'intégrité physique de ses adversaires (l'AMA n'a donc plus son mot à dire tant qu'on n'est pas dans le suspensif, ce n'est plus considéré comme du dopage, on est dans le domaine du préventif) . Et ça, je ne vois pas comment on peut contester un tel déclassement même au civil.