veji2 a écrit : ↑05 déc. 2022, 12:16
C'est la question clef, peut être que Pineau a fait semblant de juste chercher à grandir alors qu'en fait le sponsor était déjà partant, que l'équipe était en danger et qu'il a tenté de la sauver en ayant une stratégie de bluff par le haut, auquel cas ça n'a pas marché, mais à la limite il est moins critiquable. Mais si en revanche ce sont en grande partie ses plans qui finissent par faire s'écrouler l'équipe, là c'est plus grave !
Non, je ne crois pas que la question clef soit de déterminer s'il est responsable ou non de l'échec. C'est peut-être la question clef sur Twitter, ou pour les gens qui aiment le sel et le sang, mais si on pose les choses, c'est différent. Il y a échec, c'est vrai, il y a probablement de multiples raisons à ça, c'est vrai, Pineau en tant que responsable de l'équipe a forcément une grande part de responsabilité, c'est vrai, mais les erreurs ça arrive, même celles qui portent à de grosses conséquences, et j'imagine qu'en tant que dirigeant il est prêt à assumer ça (enfin, il n'en a pas trop le choix). C'est important d'expliquer l'échec - et j'espère que ça se fera quand les parties prenantes pourront s'exprimer publiquement et librement), mais c'est pas une raison pour enfoncer quiconque.
En revanche, là où on peut être "salé", c'est sur les décisions (ne pas libérer les coureurs avant le 2 décembre par ex.) et la communication de Pineau tout au long du parcours. Le résultat, il est ce qu'il est, mais le chemin, il aurait pu être plus respectueux (des coureurs, du monde du vélo, des fans...) / moins aveuglé (par l'espoir de voir son projet réussir et en niant les risques d'échec et les décisions d'équilibrage de ces risques qui s'imposaient) / ... ou pas. C'est là, je trouve, la/les question(s) clef(s) si vraiment on veut juger les actions de ce manager d'équipe, qui a peut-être été mauvais, mais qui dans le fond n'est qu'un homme, il ne faut pas l'oublier, bien sûr.