74e Critérium du Dauphiné du 5 au 12 juin 2022
Créée par Georges Cazeneuve, la course est organisée par le journal Le Dauphiné libéré puis depuis 2010 par Amaury Sport Organisation et se déroulant principalement dans les Alpes autour du Dauphiné.
Quelques-uns des plus grands noms du cyclisme ont inscrit leurs noms au palmarès : Louison Bobet, Jacques Anquetil, Raymond Poulidor, Luis Ocaña, Eddy Merckx, Bernard Thévenet, Bernard Hinault, Luis Herrera, Charly Mottet, Miguel Indurain et plus récemment Alexandre Vinokourov, Alejandro Valverde et Christopher Froome.
La course est réputée pour sa difficulté liée au parcours montagneux et l'ascension de grands cols et d'arrivées en altitude, en raison de son placement géographique. C'est la préparation idéale des favoris du Tour de France.
Les derniers vainqueurs:
2021: 1er Richie Porte, 2e Lutsenko, 3e Thomas
2020: Daniel Felipe Martínez
2019: Jakob Fuglsang
2018: Geraint Thomas
2017: Jakob Fuglsang
2016: Chris Froome
2015: Chris Froome
2014: Andrew Talansky
2013: Chris Froome
2012: Bradley Wiggins
Les équipes:
Les favoris:
Selon WielerFlits
**** Primož Roglič
*** Wilco Kelderman, Jonas Vingegaard
** Enric Mas, Ben O’Connor, Damiano Caruso
* Juan Ayuso, Jack Haig, David Gaudu, Jan Hirt
O'Connor: "C’est le moment d’aller chercher un podium sur une grande épreuve du World Tour. Ce serait un premier accomplissement et je sais qu’il est désormais possible pour moi d’aller gagner ce type de courses. J’ai des idées en tête, mais par exemple je ne suis pas certain qu’il soit nécessaire de se précipiter sur l’étape de Sancy : elle est certes difficile, mais la dernière montée n’est pas assez raide pour faire de grosses différences. En revanche, le rendez-vous du chrono sera primordial. Je n’en ai pas fait beaucoup cette année et je suis impatient de voir où je me situe dans ce domaine. Je crois que l’époque où les grimpeurs étaient forcément de mauvais rouleurs est révolue et donc que je peux aussi être performant en contre-la-montre".
Gaudu: "J’aborde le Dauphiné avec un peu plus de sérénité après la Mercan’Tour, les jambes tournaient vraiment bien. L’objectif principal est de peaufiner la forme en vue du Tour de France même si j’ai forcément le classement général en tête. Nous avons une très belle équipe et je pense que chacun de nous peut tirer son épingle du jeu sur une étape. C’est un Dauphiné qui s’annonce très ouvert, à nous d’en profiter".
Froome: "Ça fait du bien de revenir sur le Dauphiné ! J'ai d'excellents souvenirs de cette course - avec six victoires d'étape et des victoires au classement général en 2013, 2015 et 2016. Malheureusement, j'ai aussi eu ma part de mauvais souvenirs avec ma grosse chute en 2019 et j'espère enfin mettre cela derrière moi cette année. J'ai fait de gros progrès au niveau de ma forme au cours des deux derniers mois, et j'espère continuer à m'appuyer dessus pour me mettre dans la meilleure position possible pour juillet"
Meintjes: "ma confiance a beaucoup augmenté grâce à mes bonnes sensations en montée et aux chiffres que j'ai pu pousser. Le Dauphiné est une épreuve que je connais assez bien. . Je connais la finale de la dernière étape, car en 2017 j'ai terminé troisième derrière Jakob Fuglsang et Dan Martin en tant que dernier rescapé de l'échappée précoce. Le contre-la-montre sera également décisif, et à l'issue de la troisième étape il faudra éviter de perdre du temps sur l'arrivée explosive à Chastreix-Sancy. Les autres étapes ne s'annoncent pas très difficiles sur le papier et on ne s'attend pas à beaucoup de vent. Dès l'étape d'ouverture, on verra si les équipes du sprinteur seront suffisamment organisées pour contrôler toutes les tentatives d'échappée. Différents jeunes talents font partie de notre roster la semaine prochaine, je vais les encourager à courir offensivement et à saisir les opportunités. Nous avons aussi différentes cartes à jouer pour le classement général. Je me sens vraiment bien, mais j'ai aussi vu mes coéquipiers atteindre un très haut niveau sur le Tour d'Italie et donc si nécessaire je suis prêt à courir en soutien de Jan, ce serait bien s'il pouvait profiter de sa bonne forme dans ce Dauphiné. Nous sommes colocataires cette semaine, mais aussi à côté des courses nous passons parfois du temps ensemble, par exemple à l'entraînement quand nous sommes tous les deux chez nous en Andorre".
Le parcours:

Dimanche 05 juin
Une étape de plus de 190 kilomètres à travers le département de l'Ardèche. Les coureurs suivent en grande partie le Rhône. Au départ de La Voulte-sur Rhône, ils passent par des routes très vallonnées, et par le Col de Leyrisse (9,9 km à 4,2%) et la Côte des Baraques (3,3 km à 6,6%), jusqu'à un circuit local autour du petit commune de Beauchastel, à une dizaine de kilomètres au sud-ouest de la ville de Valence.
Ce circuit est programmé une fois et demie et compte la Côte du Chambon de Bavas (4,7 km à 5,2%) et le Col du Moulin à Vent (3,4 km à 4,8%). Une fois en haut de la dernière pente, il reste encore une bonne trentaine de kilomètres jusqu'à l'arrivée. Si le parcours de cette étape d'ouverture est très vallonné, le final longeant le Rhône est quasiment plat. La question est donc de savoir si nous aurons un sprint massif.

Lundi 06 juin
Etape difficile en moyenne montagne. Après une cinquantaine de kilomètres c'est l'heure de la première ascension catégorisée de la journée, la Côte de Désaignes (5 km à 4,3%), suivie presque immédiatement par la Côte de Saint-Agrève (5,6 km à 4,7%). Après une longue descente et un passage par Le Cheylard, les coureurs graviront les flancs du Col de Mézilhac (11,6 km à 4,1%) jusqu'au point culminant de la journée. Sur la montagne volcanique Le Gerbier de Jonc, les coureurs seront à 1 417 mètres d'altitude. Les coureurs terminent un peu plus bas, après une phase intermédiaire roulante d'une quinzaine de kilomètres, une courte descente et la Côte de Rohac (1,2 km à 5,9%), à Brives-Charensac. La dernière montée est à neuf kilomètres de l'arrivée.

Mardi 07 juin
Avec une arrivée en montée et 2700 mètres de dénivelé entre le lieu de départ et d'arrivée, cela promet d'être une journée intéressante et surtout épuisante. Ça va monter dès le départ à Saint-Paulien, bien qu'il n'y ait que trois sprints de montagne au programme. Le premier sprint de montagne suit au sommet de la Côte de Saint-Vert (3,5 km à 6,5%) après une quarantaine de kilomètres.
Après une phase d'ouverture vallonnée, un intermède un peu plus plat suit, avec le sprint intermédiaire à Issoire en route, mais les routes recommencent à grimper au bout d'un moment. Après 130 kilomètres en selle, les coureurs sont au sommet de la Côte de Besse-en-Chandesse (1,2 km à 6%). Le final est terrible avec six kilomètres (6,2 km à 5,6 %, avec des pointes jusqu'à 8 %) à parcourir, puis la montée finale vers Chastreix-Sancy.

Mercredi 08 juin
L'organisation a élaboré un contre-la-montre d'un peu plus de trente kilomètres dans les environs de la commune de Montbrison, située sur la rivière Vizézy. C'est un chrono pour les purs spécialistes, car le parcours emprunte des routes plus plates en direction du château de La Bastie d'Urfé, où se situe l'arrivée de ce contre-la-montre.

Jeudi 09 juin
Une étape à ne pas sous-estimer de Thizy-les-Bourgs à Chaintré. La première côte de la journée, le Col des Ecorbans (4,2 km à 5,6%), suit assez rapidement après le départ. C'est la première d'un total de quatre pistes classées. Puis les coureurs traverseront le sommet de la Côte de Dun (4,9 km à 6,8%), pour entamer la vraie finale par une étape intermédiaire en pente. Dans les trente derniers kilomètres, deux autres ascensions de 4e catégorie suivent: le Col du Bois Clair (2,7 km à 3,7%) et la Côte de Mont-Brison (1,8 km à 4,8%) puis treize kilomètres plus plats.

vendredi 10 juin
Une étape de transition vers Gap. Le parcours se prête aux attaques. Ce n'est peut-être pas assez difficile pour les purs grimpeurs de faire la différence, mais le vainqueur devra avoir de bonnes jambes avec la Côte de Sainte-Eulalie-en-Royans (2 km à 4,4%), la Côte de Grands Goulets (5,8 km à 4,7%), le Col du Rousset (6,6 km à 5%) et le Col de Cabre (9,1 km à 4,6%). Pas de repos cependant même après le Col de Cabre car ce n'est pas du tout plat sur le chemin vers Gap.

Samedi 11 juin
Un parcours d'un peu moins de 135 kilomètres à travers les Alpes. Dès le départ il faut grimper vers le sommet du mythique Galibier. Plus d'une vingtaine de kilomètres de montée à 5,1%!
Après une descente secondaire longue et ultra-rapide et le côté court et doux du Col du Télégraphe voici Le Col de la Croix de Fer qui se dresse, une autre ascension emblématique des Alpes, longue de près de trente kilomètres et s'élevant à 5,2% de moyenne. Cependant, le Col de la Croix de Fer est très irrégulier, tout comme la descente vers la montée finale (5,7 km à 7,2%) vers le village de ski de Vaujany. Dans les quatre derniers kilomètres, les pourcentages ne descendent plus en dessous de 9 %. Du lourd!

Dimanche 12 juin
On imagine un scénario comme en 2017, lors de la dernière arrivée de la course au Plateau de Solaison. C'est le jour où Jakob Fuglsang a réussi à remporter la victoire au classement général après une course folle en faisant sortir Richie Porte du maillot de leader. Même maintenant, le parcours invite à attaquer, peut-être de loin. Dans la phase initiale, il est important d'être en alerte. On commence tout de suite par le Col de Plainpalais (8,8 km à 6,5%), suivi assez rapidement par le Col de Leschaux (7,9 km à 4,5%). Ensuite, il faut attendre la troisième montée de la journée. Après le sprint intermédiaire au Grand-Bornand, les pilotes s'élanceront du Col de la Colombière (11,8 km à 5,8%). La Colombière peut être un tremplin pour les audacieux. Au sommet, il reste encore 38 kilomètres jusqu'à l'arrivée.
La montée finale vers le Plateau de Solaison débute à un peu moins de douze kilomètres de l'arrivée. C'est une ascension très difficile, surtout après les efforts de la semaine. La montée a une pente moyenne de 9,2%. Dans les premiers kilomètres, les pourcentages tombent à peine en dessous des deux chiffres et après cela, ils continuent de fluctuer autour de 8-10 %. Dans le dernier kilomètre, la route s'aplatit un peu, mais les dégâts seront déjà fait.

Les maillots distinctifs:
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Sur les huit étapes au programme du Dauphiné, un signal quotidien de deux heures sera produit.
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