TEAM ARKEA-SAMSIC
Les hommes d’Emmanuel Hubert ont fait le job lors de la saison 2021 : 17ème au classement UCI, elle est dans les temps pour terminer dans les 18 meilleures équipes au classement cumulé 2020-2022 UCI. Elle a aussi terminé deuxième meilleure Conti Pro derrière les stratosphériques coureurs d’Alpecin : combiné à l’arrêt de Qhubeka et donc d’un retour à un World Tour à 18, Arkea-Samsic pourra bénéficier d’invitations automatiques à l’ensemble du calendrier Wolrd Tour. Sur 2021, l’équipe a glané 10 victoires dont 3 courses à étapes (Tour des Asturies, Tour du Limousin et Tour Poitou-Charentes) et 4 classiques (Tro-Bro Léon, Tour de Vendée, Trofeo Andratx et Classic Loire-Atlantique). Néanmoins, le trident de leaders d’Arkea (Quintana-Barguil-Bouhanni) n’a pas le rendement que l’on pourrait attendre, ce sont du coup des garçons comme Swift ou Welten qui ont bien tenu la baraque. Pour info, et parce qu’il est souvent question de points UCI avec Arkéa, voici les meilleurs scoreurs UCI de 2021 (pénalités éventuelles de l’UCI non prises en compte) :
1- Quintana : 827 pts
2- Barguil : 804 pts
3- Swift : 710 pts
4- Welten : 623 pts
5- Bouhanni : 495 pts
6- Gesbert : 358 pts
7- Capiot : 355 pts
8- McLay : 301 pts
9- Louvel : 295 pts
10- Delaplace : 272 pts
Cette course aux points sera une nouvelle fois le leitmotiv de l’équipe cette saison. Fort d’un effectif de 30 coureurs, on devrait la retrouver plusieurs fois sur un maximum de fronts possibles tout au long de la saison. Et elle aura suffisamment de talents pour briller sur tous les terrains, avec un bémol sur les Flandriennes même si des garçons comme Russo, Capiot ou Hofstetter peuvent réaliser quelques coups.
On enregistre 3 départs (Welten, Rosa et Boudat) pour 6 arrivées.
Les recrues :
Hugo Hofstetter : l’ancien vainqueur de la Coupe de France (2018 sous les couleurs de la Cofidis) pose ses valises en Bretagne après 2 saisons en WT chez Israël Start-Up Nation. Venu pour compenser les départs de Welten et Boudat dans un rôle de sprinteur n°2, c’est un joli recrutement d’Emmanuel Hubert. En effet Hofstetter est un sprinteur régulier capable d’être un gros pourvoyeur de points cette saison et qui peut aussi être intéressant sur les Flandriennes (vainqueur du Samyn en 2020, top 20 de Paris-Roubaix en 2019 et 24ème du Tour des Flandres l’an passé).
Nicolas Edet : l’expérimenté grimpeur vient renforcer un pôle montagne qui manque parfois de consistance pour épauler ses leaders. Ancien vainqueur du Tour du Limousin, Edet sort d’une saison compliquée chez Cofidis mais Arkea semble être la destination idéale pour se relancer sur ses dernières années. Il sera un équipier utile et pourra sans doute jouer sa carte sur des échappées en montagne.
Simon Guglielmi : pas renouvelé par la Groupama-FDJ, Guglielmi a trouvé un point de chute en Bretagne. Assez complet et encore jeune (24 ans), il sera sans doute utile à la formation d’Emmanuel Hubert aussi bien en tant qu’équipier que pour jouer sa carte sur certaines Coupes de France.
Michel Ries : le jeune grimpeur Luxembourgeois (23 ans) vient lui aussi renforcer le pôle montagne. Plutôt prometteur en espoir (2 top 10 au Tour de l’Avenir, top 10 du Baby Giro, 11ème du Tour de l’Ain à seulement 20 ans), il a eu du mal à confirmer les espoirs placés chez Trek-Segafredo avec pour seul résultat remarquable une 7ème place au Ventoux-Challenge l’an passé. Mais il n’est pas encore trop tard pour le relancer et le voir s’épanouir sous ses nouvelles couleurs.
Kevin Vauquelin : le solide rouleur espoir (champion de France du chrono espoir en titre) passe pro à seulement 20 ans. Mais il a montré l’an passé qu’il n’a pas froid aux yeux, avec notamment son numéro en stagiaire à Binche-Chimay-Binche l’an passé où il était sorti seul en fin de course avant de résister un bon moment au peloton. Il ne serait pas surprenant de le voir à son avantage dès cette saison, notamment sur certaines semi-classiques belges.
Alessandro Verre : encore un jeune espoir (20 ans) et encore un grimpeur (6ème du dernier Baby Giro). Une belle pioche pour Emmanuel Hubert, on sera curieux de voir les progrès en montagne du jeune italien.
Les coureurs à suivre :
Evidemment les 3 leaders qui seront sans doute revanchard. Nairo Quintana d’abord, certes il fut régulier mais souvent en second rideau entre la 6 et la 15ème place et l’équipe attend autre chose de sa tête de gondole. Nacer Bouhanni a montré un gros niveau sur le Tour de France mais il n’a pas levé les bras de la saison, comme pour Quintana, l’équipe attend bien mieux de lui. Warren Barguil quant à lui s’en un peu mieux sorti que ses deux coéquipiers (vainqueur du Tour du Limousin, 2ème du GP de Wallonie, 5ème de la Flèche Wallonne) mais il a aussi un sentiment de revanche suite à son Tour de France raté.
On suivra aussi attentivement Connor Swift après sa grosse saison 2021 (vainqueur du Tro Bro Léon et du Tour Poitou-Charentes, 5ème de la Bretagne Classic). Elie Gesbert semble plutôt bien revenir après sa grosse chute de 2020 (une étape du Tour d’Algarve et 5ème du CG, 5ème du GP Miguel Indurain et du Tour de la Communauté de Valence, 6ème de la Route d’Occitanie), cette année pourrait lui permettre de franchir un nouveau palier. Amaury Capiot devrait continuer à collectionner les places d’honneur et chercher de précieux points pour l’équipe. Dan McLay lui sera toujours là pour remplacer Bouhanni au pied levé dans les sprints suivant les circonstances de courses. Il sera aussi intéressant de voir Miguel Eduardo Florez après une année 2021 gâché par une blessure sur la première partie de saison, le grimpeur colombien a les moyens de sortir quelques jolis résultats. Notons aussi Clément Russo qui a montré un visage intéressant sur certaines Flandriennes et semi-classiques.
Enfin, l’équipe dispose de plusieurs jeunes coureurs qui ont laissé entrevoir de belles promesses l’an passé. Mathis Louvel d’abord, 22 ans, vainqueur du Tour de Castilla Léon l’an passé et collectionnant pas mal de places d’honneur, il dispose d’une palette large qui pourrait lui permettre d’aller chercher de nouveaux succès. Alan Riou ensuite, 24 ans, vainqueur lui aussi l’an passé (Classic Loire Atlantique) grâce à une bonne petite pointe de vitesse et des qualités de puncheur intéressantes. Et enfin Thibault Guernalec, 24 ans, le solide rouleur breton peut jouer sa carte sur des courses à étapes lorsqu’un clm est déterminant, à l’image de son Tour d’Algarve l’an passé (6ème).