(je ne parle que des amateurs/juniors/cadets)
On parlait du manque de sprinteurs en Espagne, je ne crois pas non plus au changement. À côté de
Marc Brustenga (1999), qui sera un mélange de sprinteur / classiques je pense, le meilleur sprinteur U23 actuellement est
David Martín (1999). Comme tous les sprinteurs espagnols, il passe plutôt bien les bosses. Il pourrait passer pro avec la Eolo mais je sens qu'on se dirige tout droit vers un sprinteur de seconde zone. Une petite pièce sur
Javier Serrano (2001), frère de Gonzalo, mais il a le même profil que son frère donc ce n'est pas un vrai sprinteur. Je suis curieux de voir
Iker Bonillo (2003) chez Bardiani en 2022. C'est le meilleur sprinteur junior en Espagne mais pour moi il est bien trop jeune pour passer pro'. C'est Garzelli qui l'a placé chez Bardiani (il est installé dans la communauté valencienne et Bonillo est de cette C.A). Autre futur U23 à suivre, c'est le Madrilène
Rubén Sánchez. Je pense que c'est le junior le plus rapide en Espagne avec Bonillo mais, ayant fait du CX et VTT, il est doté d'une solide explosivité et d'un très bon punch pour s'imposer au sommet de raidars. Peut aussi suivre les grimpeurs sur de courtes ascensions (entre 5-10min d'effort). Sa version basque avec
Haimar Etxeberria (2003) qui m'a fait une très belle impression sur la Coupe des Nations en Hongrie et sur la Course de la Paix face à une belle concurrence. En plus d'être très rapide, de bien passer les bosses, il est très bon sur les courts contre-la-montre. Dans cette catégorie, je peux aussi citer
Roberto Alonso et
Marc Terrasa (plus axé sur la piste). Aussi de 2003. Plus jeune, il y a
Sergio Serrano (2005) qui a remporté un bon paquet de victoires chez les cadets. Cette année, il était dans l'équipe de Garzelli.
On ne peut pas non plus dire qu'il y a des grands rouleurs en devenir. Il n'y a pas de vrai spécialiste, les coureurs qui s'imposent sur les CLMs sont plus des coureurs complets et leur talent suffit presque. Néanmoins, chez les cadets,
Alem Herráiz (2005), champion d'Espagne de la discipline et vainqueur de tous les CLMs dans cette catégorie, semble l'être.
Si, il y a des purs grimpeurs mais c'est pas forcément facile de s'exprimer sur ce terrain en Espagne. La faute à des courses où l'on retrouve peu de longs cols. À mon goût. Fernando Tercero (2001) vient donc de finir 2e de la Ronde de l'Isard. On a parlé. C'est aussi le cas pour l'Asturien
Sinuhé Fernández (2000) et le Catalan
Álex Martín (2000).
Pablo García Francés (2001) fait aussi partie de ces purs grimpeurs tout comme son coéquipier, et l'une des révélations de cette année,
Julen Arriolabengoa (2001). Je continue avec un Basque mais plus vieux :
Asier Etxeberria (1998) qui a remporté la Subida a Gorla cette année. Et un petit gabarit avec
Unai Esparza (2000). Même s'il n'y avait pas tout le monde, le classement général de la Vuelta a Salamanca montre bien qui sont les vrais grimpeurs (il y avait un col de 10km à 7% de moyenne dans le final de la deuxième étape) : derrière Rangel et le Colombien Zea, on retrouve tout simplement Tercero, Arriolabengoa, Fernández, Martín et Esparza. Pour l'année prochaine, j'aurais aussi tendance à surveiller les 2002
Jorge Gutiérrez et
Pablo Carrascosa,s'il se remet de sa grosse blessure, les deux meilleurs juniors derrière Ayuso en 2020.
Chez les juniors, pas de grands cols mais je peux faire un name dropping des vrais grimpeurs :
Abel Rosado (2004),
Samuel Fernández Garcia (2003),
Jaume Guardeño (2003),
Antonio González (2003),
Unai Zubeldia (2003),
Unax Iztueta (2003) pour ne citer qu'eux. Encore plus difficile de les distinguer chez les cadets mais c'est bien parti avec les deux poids mouches
Adrià Pericas (2006), qui est tout aussi capable de faire de grosses différences sur le plat en Catalogne, et le Basque
Marco Martín Cuevas (2006) qui a toujours fait du sport en compétition (course à pied, natation) et, pour le coup, la haute montagne a l'air d'être son domaine. Meilleur cadet 1 sur l'étape reine de la Vuelta al Besaya. Via les vidéos que j'ai vu, il avait l'air d'avoir lâché tout le monde dans la principale difficulté avant de se faire reprendre ensuite.
Il y a beaucoup de coureurs que je considère comme complets car je n'arrive tout simplement pas à cerner leur profil. Et ce sont souvent les meilleurs espoirs. Par exemple
Igor Arrieta (2002), qui a l'air d'être fait pour les courses à étapes. Idem ou classiques pour
Iván Romeo (2003) ? Tout ce que je sais c'est qu'il a montré que c'était le meilleur junior en Espagne cette année. Pareil pour
Pau Miquel (2000) qui est le vainqueur de la Coupe d'Espagne.
Iván Cobo (2000) a beau avoir un profil de pur grimpeur, j'ai aussi l'impression qu'il marche sur tous les terrains. Aussi bon grimpeur que sprinteur. On a les Basques de la Laboral Kutxa
Unai Iribar (1999),
Xabier Berasategi(2000),
Xabier Isasa (2001) et
Enekoitz Azparren (2002), frère de Xabier Mikel, qui sont très complets sur le circuit amateur. On semble plus se diriger vers la moyenne montagne avec eux mais c'est à confirmer. Chez Lizarte, on a aussi
Mikel Retegi (2001) et
Unai Aznar (2002). Toujours en Navarre, il y a le petit-frère d'Unai,
Hugo Aznar (2003), qui a terminé 2e sur les deux épreuves du championnat d'Espagne. Il sera intéressant de voir la destination de l'ex-triathlète
Marcel Camprubi (2001) en 2022. Très gros numéro sur le championnat d'Espagne. En parlant de championnat d'Espagne, je ne peux pas oublier
Rafael Martínez (2004), vainqueur chez les cadets, qui a l'air de très bien se débrouiller partout. Je ne serais pas surpris s'il est l'un des meilleurs J1 en 2022. Puisqu'il est aussi dans la structure MMR, je cite pour finir
Samuel Fernández Heres (2003) qui a fait le show à plusieurs reprises dans les Asturies et en Cantabrie, avec son homonyme et coéquipier Samuel Fernández Garcia.
Sinon, pour information, ce n'est pas Iván Romeo qui s'est imposé le plus de fois chez les juniors cette année mais c'est
Nicolas Alustiza (2003) sur le circuit basque. Difficile de le classer ici, il n'a jamais été sélectionné avec l'Espagne et jamais pris dans les différents stages au cours de la saison. Plusieurs jeunes d'un bon niveau passent "en dehors des radars" sur les circuits qui sont parallèles au circuit principal.
Il est évident que des jeunes peuvent s'ajouter à cette liste et certains que je n'ai pas cité (volontairement) vont sans doute exploser un jour ou l'autre. Mais je n'allais pas faire un abécédaire de tous les coureurs. C'est déjà beaucoup.
Je peux prendre l'exemple de Julen Arriolabengoa. Pas un coureur qui dominait chez les juniors, même s'il avait gagné 2/3 courses, et pourtant il semble vraiment se révéler chez les espoirs.
Côté étrangers, les plus intéressants en 2020 sont pour moi le Brésilien
Vinicius Rangel (2001), les Britanniques
Calum Johnston (1998),
Dylan Westley (2001) et
Toby Perry (2000), le Colombien
Luis Daniel Zea (1999), et enfin l'Uruguayen
(Guillermo) T(h)omas Silva (du 30 décembre 2001) qui aura fait de très bons résultats de mars à octobre.