Giro 2021 - Samedi 22 mai, 14e étape : Cittadella - Monte Zoncolan (205 km)

[Calisto631]

Bon peut être pas 1'30 en effet, mais je le vois reprendre une 30aine de secondes

[biquet]

J'aimerais que Yates mette Bernal en difficulté (je m'en fous du vainqueur, j'aime bien les 2), mais j'ai vraiment la sensation que Bernal court au mm, malgré sa supériorité. Excepté sur le secteur en terre ou il a empoigné le manche pour distancer Evenepoel, Bernal n'a pas produit d'effort prolongé. Il a contré Vlasov vers Sestola et la fin de Montalcino, il a suivi Yates sur le Zoncolan, et ses attaques sur San Giacomo et San Felice se situaient sur le dernier ou l'avant dernier km. Bref, il fait du JRodriguez ou du Sosa, pas du Herrera ou du Fuente.

Et c'est logique. A partir du moment ou la menace Evenepoel est écartée , il joue sur du velours, il est en gestion totale. Comme le disait Bradounet, les colombiens ne sont pas du genre à verser dans le sentiment ou le panache gratuit. Sauf maladie, chute ou fringale, Bernal me parait se diriger sereinement vers la victoire.

[Calisto631]

Ouais enfin Bernal il a quand même systématiquement bougé ou provoquer des mouvements de courses.
Après quel est l'intérêt de faire d'attaquer à 50 km de l'arrivée en rose ? C'est aux autres de faire le job. Ineos a suffisamment bien joué pour placer Bernal là où il est, remonter petit à petit ses adversaires que ce soit Vlasov ou Evenepoel. Maintenant aux autres de jouer, je peux pas leur reprocher d'être dans le défense cette dernière semaine, ce sont aux autres de se bouger

[Fusagasuga2]

Biquet on ne peut pas dire non plus que le parcours était idéal pour les grandes manoeuvres. Sauf sur l'étape des Strade où Bernal a clairement été au rendez vous.
Pour le spectacle c'est un peu le problème. Bernal a fait le trou avant même les grandes étapes où on aurait pu espérer qu'il soit obligé de tenter un coup façon Iseran 2019.

[tiblanc]

A mon sens, vous êtes nombreux à surestimer Yates. Je persiste et je signe sur le fait que pour moi, l'homme clé de cette deuxième phase sera Daniel Martinez. Considérer que Bernal va se contenter de gérer son avance sans entamer de grandes manœuvres, c'est mal connaitre le bonhomme.
Sur les deux étapes ci-dessous, j'imagine bien INEOS faire un gros écrémage pour permettre à Bernal de s'assurer le Giro et faire monter Martinez sur le podium.
16ème étape : Sacile - Cortina d'Ampezzo

20ème étape : Verbiana - Valle Spluga Alpe Motta


Avec ce qu'on a vu hier, il ne fait plus de doute qu'on garde Dan Martinez à l'affut en cas de défaillance de Bernal mais surtout pour faire monter deux INEOS sur le podium à Milan.
Je vais être honnête, Yates je n'y crois pas du tout, il a bien géré son affaire mais je le vois plafonner sur une des étapes que j'ai mentionné plus haut.
Par contre, je ne vois pas comment Yates fera pour reprendre 1min30 sur 30 km à Bernal, à la rigueur 30 secondes ... On sera en fin de Giro, la fraicheur primera et Yates n'est pas un spécialiste non plus. Sur le prologue, on a bien vu qu'ils se valaient dans cet exercice.

[Tremiti]

Bernal domine facilement la concurrence mais je n'en ferais pas pour un coureur capable de rivaliser avec les deux Slovènes.

J'aurais aimé voir ce qu'aurait donné Landa, lui qui est une valeur étalon et qui vaut quoiqu'il arrive top 5 en haute montagne et en GT, quelque soit la concurrence.

En montagne pour moi aucun doute ce Bernal là aurait été capable de donner beaucoup de fil à retordre aux 2 Slovènes. (Concernant Landa quand je vois comme Bernal est revenu dessus en deux temps trois mouvements lors de le première étape de montagne aucun doute qu'il l'aurait mangé comme les autres).

Après est ce qu'il serait capable de s'imposer contre eux au général dans une course comportant un ou deux clm plat ça c'est évidemment bien moins sûr.
Mais son niveau est en ce moment énorme et quand je lis qu'il a souffert derrière Yates et pris "que 10 secondes" je suis tout de même bien perplexe face à cette analyse.

Non mais d'accord avec toi : relativiser la force de Bernal c'est juste de la mauvaise foi.
Il est super fort et je rappelle qu'un super Yates c'est juste derrière Pogacar sur une arrivée au sommet, donc calmons-nous.

Je trouve au contraire super de voir Bernal, un vrai coursier en plus, pouvoir venir se frotter aux deux slovènes l'année prochaine. Et je rappelle qu'on n'a pas encore eu d'étapes de montagne renversante jusqu'ici...

[MannyManolo]

Bernal a montré lors de son premier Gt en 2018 qu'il avait des grandes facultés de récupération et était clairement plus à l'aise sur des grandes étapes de montagne comme au col de portet.
Hormis son année 2020 où l'on sait pourquoi il a sous performé, il a toujours était impressionnant en montagne.

Il a progressé de façon incroyable dans son jump lors des attaques et sur son niveau concernant les étapes de moyennes montagnes ou vallonnés.

Tout est possible dans le cyclisme mais je serai surpris de voir un coureur rattrapper son temps perdu sur les étapes décisives.

[Calisto631]

Pas d'accord sur le fait qu'on joue la carte Dani Martinez. Tant que Bernal ne sera pas définitivement à l'abri, alors ce sera la priorité absolue.
Martinez doit reprendre 2 minutes à Caruso et Vlasov, cela j'y crois pas un instant.
Yates monte clairement en puissance, il a été très décevant lors de la première semaine sur des tracés qui lui étaient assez favorable. Sur l'étape des Strade il a quand même progressé dans la hierarchie avant de mettre les autres à 30 secondes sur le Zoncolan. Le problème de Yates, c'est qu'il a du mal à maintenir son état de forme au top sur 3 semaines. Contrairement à d'habitude, il s'est concentré sur la fin. C'est le seul coureur que je pense capable de mettre Bernal en difficulté.
Les Caruso, Vlasov ou Ciccone, ils signent les yeux fermés pour un podium. Carthy, ça doit être pas loin de la vérité non plus.

[biquet]

En montagne pour moi aucun doute ce Bernal là aurait été capable de donner beaucoup de fil à retordre aux 2 Slovènes. (Concernant Landa quand je vois comme Bernal est revenu dessus en deux temps trois mouvements lors de le première étape de montagne aucun doute qu'il l'aurait mangé comme les autres).

Après est ce qu'il serait capable de s'imposer contre eux au général dans une course comportant un ou deux clm plat ça c'est évidemment bien moins sûr.
Mais son niveau est en ce moment énorme et quand je lis qu'il a souffert derrière Yates et pris "que 10 secondes" je suis tout de même bien perplexe face à cette analyse.

Non mais d'accord avec toi : relativiser la force de Bernal c'est juste de la mauvaise foi.
Il est super fort et je rappelle qu'un super Yates c'est juste derrière Pogacar sur une arrivée au sommet, donc calmons-nous.

Je trouve au contraire super de voir Bernal, un vrai coursier en plus, pouvoir venir se frotter aux deux slovènes l'année prochaine. Et je rappelle qu'on n'a pas encore eu d'étapes de montagne renversante jusqu'ici...

Non, c pas du tout de la mauvaise foi. Je suis d'accord avec Velomen, perso. Bernal est trés fort, mais je le considère, peut-être à tort, comme légèrement moins fort que les 2 slovènes, excepté en trés haute altitude. J'attends toujours qu'Egan achève une course par étapes devant Roglic. C'est peut-être de l'erreur d'analyse, mais pas de la mauvaise foi. Et ce d'autant moins qu'entre les 2 slovènes et Bernal, je préfère trés largement Bernal. Je partage complètement le point de vue de Velomen...pour le moment. Mais ça peut changer si le colombien se met définitivement à l'abri demain en réalisant un grand numéro dans le Passo Giau.

[biquet]

Biquet on ne peut pas dire non plus que le parcours était idéal pour les grandes manoeuvres. Sauf sur l'étape des Strade où Bernal a clairement été au rendez vous.
Pour le spectacle c'est un peu le problème. Bernal a fait le trou avant même les grandes étapes où on aurait pu espérer qu'il soit obligé de tenter un coup façon Iseran 2019.

Je parle pas de grandes manoeuvres, je sais bien que le terrain ne s'y prêtait absolument pas, mais simplement d'attaquer et distancer ses adversaires avant le dernier ou l'avant-dernier km d'une ascension finale. Bernal, c le gars que je crois capable d'en poser une à 3 ou 4 km du sommet et sortir tout le monde de la roue. Je pensais qu'il allait attaquer pratiquement dès les premières trés fortes pentes du Zoncolan, hier , vers les 3 bornes.

[PuncheurFou]

Le niveau de Bardet est décevant , il régresse depuis son pic 2017/2018, il n à que 30 ans pourtant... Sur ce giro il semble loin du niveau d un gars qui a fait podium sur le tour de France, c est décevant !

Je trouve que l'âge est un critère moins important que le nombre d'années avec une vie de professionnel. Et sur ce plan Bardet (comme Pinot d'ailleurs) écume les routes depuis un long moment.
Il n'atteindra probablement plus son niveau d'antan, mais je ne l'enterre pas pour autant. Il semble frustré par sa forme.
D'ailleurs je note que toute son équipe est transparente. Fail de préparation chez DSM ?

C'est une réflexion que je me pose aussi. En effet, Sagan a été performant très jeune et semble sur le déclin a à peine 30-31 ans.

A coté il y a bien sûr des exceptions comme Valverde, qui arrivent à rester constant (on peut aussi citer Philippe Gilbert qui restait performant jusqu'à l'année dernière). Peut-être parce que ces coureurs gèrent autrement leur carrière (ils sont plus réguliers sans en faire trop sur une courte période).