Du 8 au 30 mai
Tour d'Italie 2021
Après une expérience inédite en octobre l'an dernier, pandémie de Covid oblige, le Tour d'Italie retrouve sa période de prédilection, le mois de mai, un printemps où les murs et les cols poussent comme des bourgeons pour dessiner le plus difficile des trois grands Tours. De Turin à Milan, cette édition 2021 ne regardera le Mezzogiorno que de loin – le peloton ne descendra même pas jusqu'à la hauteur de Naples – mais fera deux incursions à l'étranger, en Suisse et, plus rare, en Slovénie. Il s'attardera surtout un long moment dans les Apennins, l'épine dorsale de la Botte, avant bien sûr les Dolomites, les Alpes occidentales, et un chrono final de trente bornes qui pèsera lourd. La liste des favoris est alléchante, avec entre autres d'anciens vainqueurs de grands Tours de tout âge (Nibali, Bernal, Yates) et le prodige belge Remco Evenepoel, dont l'on ne sait quoi attendre.
PARCOURS
Samedi 8 mai - 1e étape
Turin - Turin (8,6 km, CLM individuel)
Tout commence par un quasi-prologue (600 mètres de trop pour l'être) dans les rues de Turin, la première capitale de l'Italie unifiée. Le départ sera royal, devant le palais des Savoie et le palais Madame, et la suite sera un condensé touristique de la cité piémontaise, à travers un parcours pour spécialistes, fait de grandes lignes droites, la plupart du temps sur les berges du Pô. Bref, une visite guidée et de premiers petits écarts.
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Dimanche 9 mai - 2e étape
Stupinigi - Novare (179 km)
Démarrage en douceur dans la plaine du Pô. Un kilométrage moyen, une petite côte de 4e catégorie pour se mettre en jambes, et surtout beaucoup de plat. A Novare, le sprint est inévitable au bout de la ligne droite finale de 1.500 mètres.
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Lundi 10 mai - 3e étape
Biella - Canale (190 km)
C'est là que les ennuis commencent… Difficile de prédire l'issue de cette étape parsemée, dans le final, de plusieurs bosses (assez roulantes) qui excluent un sprint massif. Mais un sprint de petit peloton ? Tout dépendra sans doute de ce qui se passera dans la dernière côte du jour, à Guarene, 2,6 km à 7,1% (pointe à 15%) et sommet à quinze bornes du but. Ça ressemble quand même à un beau tremplin vers le maillot rose.
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Mardi 11 mai - 4e étape
Plaisance - Sestola (187 km)
La descente vers le sud commence et voilà déjà la moyenne montagne. Peu de pentes redoutables à se mettre sous la dent, mais aucun replat dans les 100 derniers kilomètres, ce qui donne une étape exigeante, difficile à contrôler, propice aux baroudeurs. Le final devrait même voir les favoris à l'ouvrage : Si les 2.500 derniers mètres sont en replat, ils sont précédés d'un vrai petit mur, le Colle Passerino (4,3 km à 9,9%, max 16%), où l'on cherchera forcément à savoir où en sont les autres.
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Mercredi 12 mai - 5e étape
Modène - Cattolica (177 km)
Pas grand chose à dire sur cette étape, qui suit l'antique tracé de la via Emilia, à part qu'on va se faire pas mal chier et les coureurs aussi : le parcours consiste en une ligne droite ininterrompue de presque 180 bornes. Le sprint massif est absolument inévitable, il faudra juste se méfier des quelques virages serrés dans les rues de Cattolica à l'arrivée.
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Jeudi 13 mai - 6e étape
Grotte di Frasassi - Ascoli Piceno-San Giacomo (160 km)
Le Giro débute une forte séquence apennine avec une étape assez difficile, qui verra le peloton franchir les 1.500 mètres d'altitude. Ce sera à l'occasion d'une double ascension en milieu de parcours qui essorera déjà le peloton (10,4 km à 7,4% pour la Forca di Gualdo), mais l'on guettera surtout l'ascension finale vers le village de San Giacomo. Pas très pentue (6,1% de moyenne), elle est néanmoins bien longue (15,5 km), ce qui devrait faire son office, d'autant que les pourcentages augmentent en haut (7-8% dans les cinq dernières bornes).
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Vendredi 14 mai - 7e étape
Notaresco - Termoli (181 km)
Retour sur la côte adriatique pour une étape un peu plus tranquille. Dans ce coin-là, les organisateurs du Tour d'Italie s'amusent parfois à saler le parcours en tournant à plusieurs reprises le dos à la mer, ce qui est chaque fois l'occasion d'affronter la pente. Ils sont cette fois restés assez sages et c'est un sprint qui couronnera le vainqueur à Termoli, même en présence d'un micro-raidard à deux kilomètres de l'arrivée.
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Samedi 15 mai - 8e étape
Foggia - Guardia Sanframondi (170 km)
Apennins, suite. Cette 8e étape est moins difficile que celle de l'avant-veille, les cols et côtes proposés s'avérant plus roulants. Mais le final en bosse sera à ne pas sous-estimer : 2,5 km à 7,5%, puis 500 derniers mètres à 4,5%, de quoi forcément donner des idées à certains.
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Dimanche 16 mai - 9e étape
Castel di Sangro - Rocca di Cambio-Campo Felice (158 km)
Apennins encore, pour une journée courte mais intense. Cinq difficultés sont répertoriées en seulement 158 kilomètres, ce qui est beaucoup, même si là aussi, les pentes ne s'avèrent pas très difficiles, ce qui devrait limiter les dégâts – et le spectacle. Celui-ci devrait attendre les tous derniers kilomètres, dans la montée finale de Rocca di Cambio : 6,5 km d'ascension à 5,8% de moyenne, les 1.500 derniers mètres tapant même les 8-10% sur une route non-asphaltée.
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Lundi 17 mai - 10e étape
L'Aquila - Foligno (139 km)
A défaut de se reposer tout de suite – le jour de repos attendra le mardi – voilà une dixième étape en dix jours, pas la plus difficile heureusement, et même la plus courte de toute l'épreuve (hors chronos) avec seulement 139 bornes au compteur. Le parcours n'est pas tout plat, mais c'était compliqué de faire mieux en traversant ainsi les Abruzzes puis l'Ombrie, et le final est suffisamment peinard pour rendre le sprint presque inévitable à Foligno. Il faudra s'y méfier des 1.500 derniers mètres, assez pourris.
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Mardi 18 mai - Repos
Mercredi 19 mai - 11e étape
Pérouse - Montalcino (162 km)
C'est l'étape que tout le monde attend en espérant une journée aussi dantesque qu'en 2010. Plus vues depuis dix ans sur le Giro, les strade bianche, ces fameux chemins de poussière qui font la renommée de la classique du même nom, reviennent par la grande porte avec une onzième étape très dure qui en propose quatre secteurs, pour un total de 35 kilomètres non-asphaltés. Le tout agrémenté de nombreuses côtes et descentes difficiles – pas un mètre de plat dans les cinquante dernières bornes – et d'un final ardu vers Montalcino, aux routes étroites, sinueuses et parfois très pentues. Il ne reste plus qu'à espérer que le spectacle cycliste soit à la hauteur de celui des lieux.
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Jeudi 20 mai - 12e étape
Sienne - Bagno di Romagna (212 km)
De la plus belle place d'Italie, le Campo de Sienne où les Strade bianche s'achèvent chaque année, les coureurs s'élanceront vers le Nord, les collines du Chianti, Florence, puis à nouveau les Apennins, pour une longue journée (212 km) de plus. Pas de pentes excessives ici, mais de longs cols (17 km pour la Consuma, 15 km pour la Calla) usants et une côte finale dont il faudra se méfier. Ses onze bornes à 5% de moyenne cachent en fait un bon raidard (3 km à 9,5%, max 14%) juste avant dix derniers kilomètres de descente et plaine. Si l'étape de la veille a laissé des traces, il peut y avoir de gros dégâts.
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Vendredi 21 mai - 13e étape
Ravenne - Vérone (198 km)
Pas épargnés depuis le jour de repos, en sursis avant l'entrée dans les Alpes, les coureurs du Giro s'offrent un petit répit dans la plaine du Pô, à l'aval du fleuve cette fois. Difficile de tracer plus plat que cette 13e étape à moins de sortir sa règle ! Non loin du fameux amphithéâtre romain, le sprint massif est inévitable du côté de chez Roméo et Juliette.
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Samedi 22 mai - 14e étape
Cittadella - Monte Zoncolan (205 km)
Il fait partie de ces noms qu'il suffit de prononcer pour faire frémir tous les suiveurs cyclistes, et donner des cauchemars à n'importe quel pro. Tout au bout d'une étape dont les 190 premiers kilomètres ne sont qu'un prétexte, il se dresse, aussi fier qu'effrayant, le Monte Zoncolan. Mais il y a une astuce pour cette édition 2021 : ce n'est pas le terrible versant d'Ovario qui est grimpé cette année, mais celui de Sutrio, que l'on n'avait plus vu sur le Giro depuis la première apparition du monstre, en 2003. Bon, ça reste très difficile : neuf kilomètres à 8,3%, un court replat puis trois dernières bornes à 13%, dont 500 mètres à 20% entre la flamme rouge et l'arrivée ! Forcément décisif…
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Dimanche 23 mai - 15e étape
Grado - Gorizia (147 km)
Entre deux étapes alpestres, court intermède avec ce profil aux allures de classiques comme le Giro aime en proposer en deuxième moitié d'épreuve. Un circuit italo-slovène – une incursion assez rare dans ce pays frontalier pour le souligner – avec une courte bosse sera répété plusieurs fois, mais c'est surtout l'incursion finale à Nova Gorica, avec sa bosse de 600 mètres à 8% (max 14%), à seulement trois bornes de la ligne, qui devrait empêcher un sprint vraiment massif. Un ticket pour les baroudeurs, du coup ?
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Lundi 24 mai - 16e étape
Sacile - Cortina d'Ampezzo (212 km)
212 kilomètres, 5.500 mètres de dénivelé positif, trois monstres dans les cent dernières bornes : voilà probablement l'étape reine de ce Giro 2021. La première moitié est relativement tranquille, mais ce sont trois monstres des Dolomites qui s'enchaînent ensuite : le Fedaia (14 km à 7,6%, les 5.500 derniers mètres à 11%), le Pordoi (12 km à 6,8%) et le Giau (10 km à 9,3%). Combien seront-ils, au sommet de ce dernier, à basculer dans l'ultime descente vers Cortina d'Ampezzo ? Et surtout, dans quel état… Un jour pour marquer le Tour d'Italie de son empreinte.
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Mardi 25 mai - Repos
Mercredi 26 mai - 17e étape
Canazei - Sega di Ala (193 km)
130 kilomètres peu difficiles pour se remettre en jambes après le jour de repos et entretenir l'illusion que la troisième semaine ne sera qu'une formalité, puis deux cols qui s'enchaînent coup sur coup. D'abord le San Valentino (15 km à 7,8%) puis la montée finale vers Sega di Ala, qui va salement ramener les coureurs à la réalité : onze bornes et bien le double de lacets en tout, dont les six premiers à 10,4% de moyenne, et plus haut 1.500 mètres qui oscillent entre 13 et 16% … Vraiment pas une partie de plaisir.
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Jeudi 27 mai - 18e étape
Rovereto - Stradella (231 km)
L'étape classique de milieu de troisième semaine, bien longue, bien plate, mais nécessaire pour passer des Alpes orientales aux Alpes occidentales. 231 kilomètres qui risquent de sembler interminables, même si le final a été un peu corsé par un circuit parsemé de trois bosses. La dernière présente deux bornes à 6% jusqu'au sprint intermédiaire de Broni, et son sommet n'est qu'à six kilomètres du but, ce qui devrait compliquer la tenue d'un sprint massif. Au point de favoriser une échappée au long cours ?
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Vendredi 28 mai - 19e étape
Abbiategrasso - Alpe di Mera (176 km)
Moyennement dessiné, cet avant-dernier rendez-vous avec la haute montagne, qui devrait se résumer à une course de côte malgré la montée de Mottarone (10,2 km à 8%) et le passo della Colma (7,5 km à 6,4%). Les lacets d'Alpe di Mera s'étalent sur 9,7 kilomètres pour une pente moyenne à 9%, et c'est dans la deuxième moitié que c'est le plus difficile (5 km à 10,5%, max 14%), ce qui devrait laisser les favoris un par un ou presque sur la pente.
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Samedi 29 mai - 20e étape
Verbania - Alpe Motta (164 km)
A la veille du chrono final de Milan, la dernière bataille des grimpeurs passe par la Suisse. Un détour bienvenu, via 80 bornes de plaine, pour un enchaînement assassin en fin de troisième semaine. Il faudra d'abord survivre au San Bernardino, 23,7 interminables kilomètres à 6,2% de moyenne (dont vingt kilomètres à plutôt 7-8%), pour aller défier le Splügenpass (8,9 km à 7,3%) qui s'enchaîne sans répit avec la montée finale. Alpe Motta, c'est 7,3 km à 7,6% de moyenne, mais plutôt du 8-9% tout le temps si on fait abstraction d'un replat d'un kilomètre à mi-pente. La seule bonne nouvelle dans tout ça pour les coureurs, c'est qu'après, c'est fini…
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Dimanche 30 mai - 21e étape
Senago - Milan (30,3 km, CLM individuel)
Trente kilomètres face à la montre pour terminer, c'est de quoi sérieusement modifier l'allure du classement général final quand même. Il ne faudra pas avoir de coup de mou entre Senago et Milan, sur un parcours très urbain, un brin technique parfois mais globalement fait de grandes lignes droites où la puissance des grosses cuisses s'exprimera à plein, notamment dans le dernier tiers. La cathédrale de Milan, sur la ligne d'arrivée, attendra de pied ferme le maillot rose.
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FAVORIS
Simon Yates • Depuis son tonitruant Giro 2018 ponctué par une défaillance XXL, le Britannique a remporté une Vuelta puis joué au yo-yo. Impressionnant sur le dernier Tour des Alpes, va-t-il tenir cette forme, qui en fait un candidat évident au rose ?
Egan Bernal • Le vainqueur du Tour 2019 serait devenu un has been en un an et demi ? Difficile à croire, surtout porté par le collectif Ineos… L'inconnue : ses problèmes de dos, qui semblent le poursuivre depuis l'été dernier.
Mikel Landa • Devenu hyper régulier sur les grands Tours, le Basque en reste toujours a un seul podium en carrière, sur le Giro justement (3e en 2015). Il revient pour faire au moins aussi bien.
Vincenzo Nibali • Sa régularité sur les grands Tours (qu'il a tous remportés) est proverbiale, mais le Sicilien a maintenant 36 ans, et il revient d'une fracture du poignet. Dur de l'imaginer en rose, mais le podium, sait-on jamais…
Remco Evenepoel • Le prodige belge n'a jamais disputé le moindre grand Tour, et il n'a plus accroché un dossard depuis le 15 août 2020. Aucun être humain ne peut prétendre remporter le Giro dans ces circonstances. Mais Evenepoel est-il humain ?
Jai Hindley • Inattendu deuxième l'an dernier, l'Australien revient pour prouver que ce n'était pas qu'un mirage. Evidemment, c'est maintenant que le plus dur commence, d'autant que son début de saison n'a pas impressionné.
Hugh Carthy • Monté sur le podium de la Vuelta l'an dernier, le Britannique a semble-t-il passé un cap sur trois semaines. De quoi viser encore plus haut ?
Aleksandr Vlasov • Onzième de la Vuelta l'an dernier, le Russe découvre le Giro. Ses talents de grimpeur pourraient y faire des merveilles…
Dan Martin • Quatrième de la Vuelta l'an dernier, l'Irlandais refait parler de lui. Du coup, il vient pour essayer de se réconcilier avec le Giro, qui ne lui a jamais réussi.
Pello Bilbao • Même s'il faudra évoluer dans l'ombre de Landa chez Bahrain, le Basque aime le Giro (cinquième l'an dernier, sixième il y a deux ans) et pourrait encore le prouver.
George Bennett • Huitième il y a trois ans, le Néo-Zélandais revient en Italie profiter de largesses rares chez Jumbo dans un rôle de leader. L'occasion de franchir un palier ?
Romain Bardet • Sorti du cocon AG2R, l'Auvergnat va-t-il profiter de sa première participation au Giro pour retrouver le haut du panier ? Il vient en tout cas sans pression – le leader chez DSM est Hindley – et c'est peut-être ce qu'il lui fallait.
João Almeida • En rose quinze jours et finalement quatrième l'an dernier, le Portugais est la solution de rechange chez Deceuninck si Evenepoel s'avère trop juste. Peut-il faire aussi bien, face à une adversité toute autre ?
Emanuel Buchmann • Un peu perdu de vue depuis sa quatrième place du Tour 2019, l'Allemand arrive sur la pointe des pieds sur ce Tour d'Italie. Quel visage y montrera-t-il ?
Pavel Sivakov et Daniel Martinez • Si Bernal n'est pas en mesure d'assumer le leadership chez Ineos, le Franco-Russe et le Colombien pourraient bien reprendre le flambeau.
Marc Soler • Avec un seul top 10 en six grands Tours disputés, l'Espagnol peine encore à confirmer son potentiel. Sa première participation au Giro, avec les clés du camion Movistar, est peut-être l'occasion qu'il lui fallait.
Domenico Pozzovivo • A 38 ans, le vétéran italien est toujours vaillant. Encore onzième l'an dernier, il aura quand même du mal à retrouver un trop 5 qu'il n'a connu que deux fois en quatorze participations.
Davide Formolo • Dans une équipe UAE où les leaders pullulent, l'Italien a l'occasion de faire sa course sur une épreuve qu'il connaît déjà bien. Dixième en 2017 et 2018, la question est de savoir s'il peut maintenant faire mieux.
Giulio Ciccone et Bauke Mollema • Si Nibali s'avère incapable de tenir son rang, l'Italien et le Néerlandais pourraient reprendre le flambeau chez Trek plutôt que de chasser des étapes.
PARTICIPANTS
Ineos Grenadiers
1 Egan Bernal
2 Jonathan Castroviejo
3 Filippo Ganna
4 Daniel Martinez
5 Gianni Moscon
6 Jhonatan Narvaez
7 Salvatore Puccio
8 Pavel Sivakov
AG2R-Citroën
11 Tony Gallopin
12 François Bidard
13 Geoffrey Bouchard
14 Clément Champoussin
15 Alexis Gougeard
16 Lawrence Naesen
17 Andrea Vendrame
18 Lawrence Warbasse
Alpecin-Fenix
21 Tim Merlier
22 Dries de Bondt
23 Jimmy Janssens
24 Alexander Krieger
25 Senne Leysen
26 Oscar Riesebeek
27 Gianni Vermeersch
28 Louis Vervaeke
Androni Giocattoli
31 Jefferson Cepeda
32 Simon Pellaud
33 Andrii Ponomar
34 Simone Ravanelli
35 Eduardo Sepulveda
36 Filippo Tagliani
37 Natnael Tesfazion
38 Nicola Venchiarutti
Astana
41 Aleksandr Vlasov
42 Samuele Battistella
43 Fabio Felline
44 Gorka Izagirre
45 Vadim Pronskiy
46 Luis Leon Sanchez
47 Matteo Sobrero
48 Harold Tejada
Bahrain
51 Mikel Landa
52 Yukiya Arashiro
53 Pello Bilbao
54 Damiano Caruso
55 Gino Mäder
56 Matej Mohoric
57 Jan Tratnik
58 Rafael Valls
Bardiani-CSF
61 Giovanni Visconti
62 Enrico Battaglin
63 Giovanni Carboni
64 Filippo Fiorelli
65 Davide Gabburo
66 Umberto Marengo
67 Filippo Zana
68 Samuele Zoccarato
Bora-Hansgrohe
71 Peter Sagan
72 Giovanni Aleotti
73 Cesare Benedetti
74 Maciej Bodnar
75 Emanuel Buchmann
76 Matteo Fabbro
77 Felix Grossschartner
78 Daniel Oss
Cofidis
81 Elia Viviani
82 Natnael Berhane
83 Simone Consonni
84 Nicolas Edet
85 Victor Lafay
86 Rémy Rochas
87 Fabio Sabatini
88 Attilio Viviani
Deceuninck-Quick Step
91 Remco Evenepoel
92 João Almeida
93 Rémi Cavagna
94 Mikkel Honoré
95 Iljo Keisse
96 James Knox
97 Fausto Masnada
98 Pieter Serry
Education First
101 Hugh Carthy
102 Jonathan Caicedo
103 Simon Carr
104 Ruben Guerreiro
105 Jens Keukeleire
106 Julius Van den Berg
107 Alberto Bettiol
109 Tejay van Garderen
Eolo-Kometa
111 Manuel Belletti
112 Vincenzo Albanese
113 Mark Christian
114 Marton Dina
115 Lorenzo Fortunato
116 Francesco Gavazzi
117 Edward Rivasi
118 Samuele Rivi
Groupama-FDJ
121 Rudy Molard
122 Matteo Badilatti
123 Antoine Duchesne
124 Simon Guglielmi
125 Sébastien Reichenbach
126 Romain Seigle
127 Attila Valter
128 Lars van den Berg
Intermarché-Wanty
131 Jan Hirt
132 Quinten Hermans
133 Wesley Kreder
134 Riccardo Minali
135 Andrea Pasqualon
136 Simone Petilli
137 Rein Taaramae
138 Taco van der Hoorn
Israël Start-up Nation
141 Dan Martin
142 Patrick Bevin
143 Matthias Brändle
144 Davide Cimolai
145 Alessandro de Marchi
146 Alex Dowsett
147 Krists Neilands
148 Guy Niv
Jumbo-Visma
151 George Bennett
152 Edoardo Affini
153 Koen Bouwman
154 David Dekker
155 Tobias Foss
156 Dylan Groenewegen
157 Paul Martens
158 Jos van Emden
Lotto-Soudal
161 Caleb Ewan
162 Jasper de Buyst
163 Thomas de Gendt
164 Kobe Goossens
165 Roger Kluge
166 Tomasz Marczynski
167 Stefano Oldani
168 Harm Vanhoucke
Movistar
171 Marc Soler
172 Dario Cataldo
173 Matteo Jorgenson
174 Nelson Oliveira
175 Antonio Pedrero
176 Einer Rubio
177 Albert Torres
178 Davide Villella
BikeExchange
181 Simon Yates
182 Michael Hepburn
183 Christopher Juul Jensen
184 Tanel Kangert
185 Cameron Meyer
186 Mikel Nieve
187 Nicholas Schultz
188 Callum Scotson
Team DSM
191 Jai Hindley
192 Nikias Arndt
193 Romain Bardet
194 Nico Denz
195 Chris Hamilton
196 Max Kanter
197 Nicolas Roche
198 Michael Storer
Qhubeka-Assos
201 Giacomo Nizzolo
202 Victor Campenaerts
203 Kilian Frankiny
204 Bert-Jan Lindeman
205 Domenico Pozzovivo
206 Mauro Schmid
207 Max Walscheid
208 Lukasz Wisniowski
Trek-Segafredo
211 Vincenzo Nibali
212 Gianluca Brambilla
213 Giulio Ciccone
214 Koen de Kort
215 Amanuel Ghebreigzabhier
216 Bauke Mollema
217 Jacopo Mosca
218 Matteo Moschetti
UAE-Team Emirates
221 Davide Formolo
222 Valerio Conti
223 Alessandro Covi
224 Joseph Dombrowski
225 Fernando Gaviria
226 Juan Sebastian Molano
227 Maximiliano Richeze
228 Diego Ulissi