Sympa Eurosport : ils se gardent la vraie course sur le player et refilent des ersatz de ssr à toutes les autres chaînes !
Bon alors pour ceux qui n'ont pas cédé aux sirènes
de Alerte à Malibu du player, voici un petit résumé de cette 112ème édition. La vraie course, s'entend.
A 290 km de l'arrivée, MVDP se les gèle sévère malgré ses 3 pulls et ses 12 parkas. Alors pile poil devant la station-service n°18 où dans le passé tant de ruoteurs ont posé les bases de leurs seriotciv, il décide d'attaquer pour se réchauffer !
Ni une ni deux, la Bardiani pousse un gros coup de gueule et met pied à terre pour protester contre ce voleur d'échappée suicide, tous les coureurs de la Androni débrayent à leur ruot, et gagné par la fièvre de la grève, c'est tout le peloton qui s'arrête : certains coureurs vocifèrent contre les horaires de bus mal fagotés qui ne leur permettront pas de rentrer chez eux avant le lendemain, d'autres se plaignent de la nouvelle règle qui réduit drastiquement l'usage des clous, et la plupart réclament des rallonges de table plus longues pour les brunch d'avant course ! Oui, on voit bien que c'est une course italienne.
Tandis que l'organisateur négocie en distribuant son quota de mandales et qu'une pause pipi improvisée s'organise naturellement au milieu d'une belle banlieue industrielle, 3 mécontents reprennent leurs vélos discrètement et filent à l'anglaise, se lançant subrepticement à la poursuite du fuyard ! Mais on a vite reconnu les adeptes des gains marginaux avec changement de vitesse au cadre, le fameux W.A.R. : WVA, Alaf et Remco.
Devant, MVDP qui compte à ce moment-là 35 minutes d'avance fume la pipe et s'étonne en lisant la presse sportive du jour que son exploit ne figure pas encore dans les pages sport.

Derrière, le pot au rose a été découvert, c'est la panique générale et tout le monde remonte en selle en catastrophe. On se retrouve vite avec 512 groupes éparpillés, des cuissards souillés, et des récriminations contre le manque de papier journal : c'est peu dire que ça sent l'odeur du gruppetto, surtout pour ceux qui enquillent sur une 2ème grève contre l'interdiction des poings américains. Désespéré, Tom Dumoulin lâché par ses coéquipiers de la Jumbo Vissemal part à l'abordage en solitaire pour tenter de rejoindre le groupe de chasse d'eau... Erreur fatale, mais quel panache !
A la station-service n°96, MVDP n'a plus que 24 minutes d'avance sur le W.A.R. en fusion tandis que Tommy a déjà ensemencé plusieurs champs, un véritable tracteur ! La voiture balai pointe quant à elle à plus de 2h30 et tous les équipiers de la Jumbo encore vaillants font l'aller-retour auprès de leur DS pour remonter du papier à leur leader. On ne voit que du rose à perte de vue dans cette terrible plaine du Pôpô, heureusement que c'est du papier biodégradable.
En tête de course, MVDP continue de compter les stations-service, mais assailli par l'ennui, il finit par s'arrêter au bistro pour refaire les niveaux. Résultat : au pied de la Cipressa, le W.A.R. est revenu à moins de 10 minutes. La course semble néanmoins gagnée pour MVDP au sommet du Poggio, puisqu'il conserve encore 5 minutes d'avance qu'il met à profit pour s'arrêter à la cabine téléphonique afin de rassurer Poupou. Seulement le numéro ne répond pas, et après de multiples tentatives MVDP réalise que la ligne a été sabotée par ces gougnafiers de la Movistar. C'est ainsi que médusé il voit passer à travers la vitre le W.A.R., qui n'est plus bientôt que le W.A puisque Remco dévisse dans la descente. Nos deux larrons atteignent la flamme rouge, se font des politesses à tour de bras, et c'est alors que le chevalier du Ni surgit de nulle part !!!
Parti en chasse patate à la station service n°78 et revenu du diable vauvert, Ni bat tout ce petit monde au sprint.
Les mauvaises langues disent qu'il se serait accroché à la portière d'une voiture, mais surtout n'en croyez rien, c'est une rumeur balancée par des déclinistes mal lunés.
Classement final de cette 112ème édition :
1 Le chevalier du Ni

les 299 km en 12 heures 43 minutes et des brouettes
2 WVA à 0'00
3 Alaf à 0'00
4 MVDP à 0'06
Comme sur l'édition de 1910, seuls 4 coureurs ont été classés, tous les autres ont pris le mauvais train pour rallier l'arrivée ou ont été abandonnés sous un pont.

Petit conseil aux grincheux de tout poil qui veulent vibrer devant leur télé noir et blanc : abonnez-vous au player, vous verrez toutes les vraies courses ! Enfin, je crois...
