D'accord sur l'histoire des pics de forme décalés et ne permettant pas une lecture réelle et fluide du niveau des 3 monstres au cours de l'année.
Il faut aussi considérer le niveau intrinsèque des 3 coureurs selon les courses auquelles ils prennent part :
- Allaphilippe est le puncheur ultime: à son meilleur, il est quasiment imprenable sur des côtes du type de la flèche Wallonne mais il possède une résistance sur des courses très longues et surtout pluvieuses inférieure aux 2 autres.
- MVDP a une capacité d'accélération sur des monts de type Flandres énorme, la plus grande force d'accélération du peloton. Et je ne parle pas de sa résistance en cas d'effort violent...Par contre, ce n'est pas un grimpeur : il n'est pas encore focalisé sur ce type d'effort et préfére se concentrer sur les classiques et le cyclo-cross, un choix judicieux. Il est le seul type qui pourrait être champion du monde dans 3 disciplines différentes.

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-WVA est celui qui m'intrigue le plus: il paraît être une fusion d'Alaphillipe et de Van der Poel. Il possède toutes les qualités à la fois : sprinteur, grimpeur, classicman, puncheur, clm,...Je crois qu'il participe à la stratégie de l'équipe et nettoye les vélos après les étapes. Un homme à tout faire mais pour redevenir sérieux, multiplier les capacités ne va-t-il pas diluer son talent sur trop de courses, face à des coureurs du même talent mais davantage concentrés sur des objectifs précis ?
Voilà pourquoi les prochains jours de vélo s'annoncent excitants avec ces 3, qui malgré leur talent les rapprochant, entretiennent de réelles différences d'approche et de mentalité.
Soulignons enfin le rôle des équipes dans la faculté de ces géants à performer:
- Quick Step est une pure spécialiste des classiques et possède de nombreuses cartes pour permettre à l'équipe de gagner, sans leur meilleur coureur obligatoirement
-Jumbo ne possède qu'un leader unique et une équipe plus fragile en terme d'équipiers pour les classiques.
- Alpecin est plus faible en général que les 2 World tour mais certains coéquipiers de Van der Poel sont solides. De plus, je le demande si le directeur sportif ne laisse pas carte blanche au leader pour le déroulé de la course quand je vois les envolés à plusieurs dizaines de kilomètres de l'arrivée ou des attaques à contre-temps.