dolipr4ne a écrit : 11 nov. 2020, 13:11
Moi quand je hais et que j’ai des arguments pour alimenter ma haine, je reste constant.
Et si je veux bien encore le voir sur la route, ce sera pour s’y faire humilier.
Sérieux, comment peut-on exprimer de la haine pour un type qui était à "ça" de réussir sa carrière de marathonien et qui pour ne rien gâcher avait un charisme nettement supérieur à celui d'un paillasson ? (peut-être qu'il en valait 3 ou 4)
D'accord, c'est pas très gentil pour les paillassons, surtout pour ceux qui payent simplement toute l'arrogance dont ils ont fait preuve durant quasiment 10 ans en toute impunité et avec la protection des instances, et que l'on retrouve dans les archives de Saint-Maclou sous la côte
_N A.
Maintenant, à tous ceux qui ont de la peine et qui seraient tentés de verser leur petite larmichette face au spectacle pathétique qu'Il (oui, Lui, le seul, l'unique) nous a offert sur la dernière Vuelta (pauvres choux

), posez-vous 3 minutes et arrêtez de déprimer : rappelez-vous avec ferveur comment Il nous a enchanté sur le TDF, systématiquement, année après année, toujours remettant son ouvrage sur le métier... Non, impossible d'être triste, d'autant moins qu'Il nous a légué un héritage inestimable : plein de gentils petits clones qui ont grandi dans son sillage et qui seront opérationnels de nombreuses années encore !
Quoi qu'il en soit, Notre pur héros de l'effort véritable, chantre du panache et humble convoyeur de la légende, laissera une trace sacrément indélébile dans l'histoire du TDF, à l'image de son mentor,
_non attribué n°1. Peut-être même que n°1 et n°2 pourront se faire l'accolade sur les palmarès lorsque l'UCI cessera de s'aveugler et décidera ENFIN de reconnaître Ses exploits à leur juste valeur et d'illuminer nos vies par cet achèvement ultime. Ne désespérez pas, mes frères !
Lui qui aura eu la sagesse de partir en dodelinant de la tête, Lui qui s'est élevé dans les cieux grâce à son pédalier triangulaire, le voilà qui a rejoint le vent, le rien, le néant.
Notre héros évanoui (jusqu'au jour prochain de son retour parmi nous, car qui peut croire le plus peut croire le moins), à peine peut-on désormais humer sur son dernier passage une fragrance délicate, évanescente odeur évoquant une époque bénie où l'amour fou qu'il avait su nouer avec son public s'exprimait parfois grâce à des récipients remplis de liquides précieux rendant hommage à la couleur de son maillot.
Quelques mécréants (ne les écoutons-pas !) lancent de vaines polémiques : une fois sa batterie à plat, comment ce hubot du cyclisme arrivera-t-il à pisser tout seul ?
Si la déchéance du héros rattrapé par le déambulateur vous afflige, soyez forts mes frères, et donnez plutôt votre compassion aux plus faibles, aux plus démunis. Tournez-vous vers les cas les plus désespérés. Par exemple, pourquoi ne pas inonder d'amour ce méchant petit roquet atteint de torticolis et contraint de remuer frénétiquement ses petites pattes dans la roue de hamster d'une animalerie pour soi-disant moudre du café, en attendant, pauvre petite bête, qu'un enchanteur ne la délivre et l'emmène goûter aux délices du Ventoux et de la Pierre St-Martin... ? Vous feriez un heureux, prenez-en conscience. L'amour, mes frères, l'amour ! C'est ça, le gain marginal ! Pillez les animaleries, dévalisez les usines slovènes, libérez des labos anglo-saxons toutes ces pauvres créatures en moule-burnes, faites une razzia sur adopteuncycliste.com !!!
Voilà pour une petite parenthèse d'amour et de bienveillance.
C'est pas compliqué quand même, de rendre hommage comme il se doit aux forçats de la ventoline !
