dolipr4ne a écrit : 18 oct. 2020, 16:45
Mais du coup, tu veux dire que la montagne faisait plus de dégats par rapport à ce qu’elle en fait aujourd’hui, n’est-ce pas?
Mais faisait-elle plus de dégats que les CLM? Car c’est le postulat de départ d’allezlasse (à moins qu’il voulait dire la meme chose que toi).
En tout cas, je te crois sur parole au niveau des ecarts en montagne. Je suis le premier à croire qu’il ne peut en etre autrement aujourd’hui, et j’arrive meme à me réjouir du peu de bagarres quand il y en a, puisque je considere que tout est fait, malheureusement, pour reduire les offensives en montagne (armadas, trains d’enfer, oreillettes, srm...).
Comme allezlasse, je voulais dire que les étapes de montagne faisaient beaucoup plus de dégâts que les contre-la-montre. Ce n'est nullement un fantasme et il n'y a pas besoin de remonter aux chevauchées de Bartali ou Coppi pour s'en convaincre : regarde les étapes de montagne sur le Tour de France dans les années 1970 ou 1980 et constate les écarts qu'elles provoquaient entre les favoris. C'était incomparable avec le contre-la-montre. Par exemple, sur le Tour 1977 puisqu'on parlait de Thévenet : sur l'arrivée à l'Alpe d'Huez, le 5e est à 4'40, le 10e à plus de 10 minutes. Sur le chrono de Dijon quelques jours plus tard, long de 50 km, le 5e est à 47 secondes, le 10e à 3'59. Et on peut multiplier de type d'exemples à l'infini. Bien sûr, on peut aussi trouver des étapes de montagne où il n'y a pas de telles différences mais, globalement, elles engendraient des écarts bien plus importants qu'en chrono.
Les rares contre-la-montre a avoir provoqué de très, très gros écarts sont les premiers disputés sur le Tour de France, du milieu des années 30 à l'immédiate après-guerre. De par leur longueur largement supérieure à 100 km, ce sont les seuls à avoir parfois provoqué des écarts proches de certaines étapes de montagne. Mais, pour les standards de l'époque, ces écarts étaient encore inférieurs à ceux générés par la montagne sur l'ensemble d'un Tour. Dès les années 1950, leur longueur est ensuite largement rabotée.