Ximun a interviewé Cédric Vasseur, programmé sur le site à 16h aujourd'hui.
En attendant je vous mets le passage sur chetout, où il est plutôt direct
Vous avez réalisé un gros mercato donc, mais dans le même temps vous avez par exemple dû vous séparer d'un équipier comme Loic Chetout. Il y a quand même un côté frustrant à voir une carrière professionnel s'achever ainsi prématurément, non?
C'est toujours frustrant et c'est le problème d'un manager d'équipe. J'ai été coureur, je me suis retrouvé dans des situations où les équipes n'ont pas renouvelé mon contrat, je me retrouve aujourd'hui de l'autre côté de la barrière et c'est vrai que chaque année malheureusement on doit faire des choix stratégiques. Alors il y a plein de facteurs qui entrent en jeu, ce ne sont pas simplement les résultats d'une année qui décident si un coureur est gardé ou non dans une équipe, c'est aussi une évolution naturelle. Je ne suis pas le seul à décider, j'ai le dernier mot, mais je pense que dans l'optique d'accéder au World Tour il fallait forcément avoir des coureurs capables de travailler World Tour, de faire des tempos à l'avant.
Concernant Loic, on a eu des expériences où on a été déçu de le voir décramponné d'une échappée alors que personne ne se faisait lâcher. Ce n'est pas synonyme de World Tour. A un moment donné il faut considérer qu'un effectif doit évoluer, parce que si on travaille en permanence sur le côté sentimental, ça aurait un impact négatif sur la performance. On sentait quand même que Cofidis avait besoin d'un coup de booste avec des coureurs ayant déjà cotoyé le World Tour. C'est dommage pour ceux qui n'ont pas été gardé, il n'y a pas eu que Loic Chetout, et ça fait partie de la vie d'une équipe cycliste, les contrats sont courts, un an, deux ans, très exceptionnellement trois ans. Après, un bon coureur retrouve toujours du boulot.