Nico2938 a écrit : 23 juin 2019, 09:01
Thor8_one a écrit : 23 juin 2019, 07:41
Du coup ce n est pas bizarre ? Car il dit la même chose non ?
Romain est très sérieux, ce n'est pas une nouveauté. En revanche, c'est dur à interpréter comme un frein à ses performances s'il le vit bien. Vivre à 100 % pour son sport, c'est limitatif si tu le vis comme une contrainte.
Sans oublier aussi que la vraie valeur d'un sportif se mesure vis à vis de sa propre excellence. On a évoqué Betancur par exemple et bien avec la rigueur d'un Bardet, ce serait peut être l'un des plus grands coureurs de l'histoire.
J'aime bien une citation, "Sans travail, le talent n'est qu'un vilain défaut". Bardet, on est certain d'une chose. A la fin de sa carrière, il aura approché le 100 % de son potentiel. Peut être qu'il ne sera jamais vainqueur d'un GT mais il sera plus méritant à mes yeux que ceux qui gâchent leurs talents.
Après, on colle souvent à Bardet l'image du bûcheur invétéré ce qui est vrai, mais c'est loin d’être le seul parmi les grands leaders, c'est même une caractéristique commune chez eux et nécessaire. Les Porte, Valverde, Froome, Contador sont connus pour être des tarés à l'entrainement tout au long de l'année. Un Van der Poel aussi doué soit-il est quelqu'un de très sérieux et vit à 100% pour son sport. On a pareil en athlé en fond, les meilleurs sont ceux aussi qui se mettent les plus grosses charges de travail à l'entrainement. C'est rare que cela soit décorrelé au top niveau mondial dans les sports d'endurance (on ne parle pas des footballeurs qui sortent en boite tous les deux jours).
Un Thibaut Pinot doit surement aussi exploiter 100% de son potentiel, il ne faut pas croire et il a tout une structure autour de lui depuis ses 18 ans pour l'aider à le faire.
J'ai été surpris d'apprendre et de constater à certaines occasions que la plupart des coureurs du WT n'avaient pas vraiment une vie de moine et se permettaient beaucoup d'écarts et on trouve même des cyclistes amateurs bien plus sérieux tout au long de l'année, par contre à l'approche des objectifs (3 semaines/1 mois), là, ils ont la faculté de passer en mode commando ce que ne pourrait pas faire un coureur amateur.
Mais chez les grands leaders, là, c'est une autre histoire, ils forment un groupe distinct, ils ont tout un suivi, une toute autre attention de la part de l'équipe pour qu'ils soient focalisés plusieurs mois à l'avance sur un objectif afin qu'ils ne se dispersent pas.
Et c'est pourquoi aussi certains coureurs préfèrent rester de simple équipiers dans une grosse structure plutôt que de passer leader dans une équipe de moindre niveau car ils savent qu'ils auront moins de liberté au jour le jour et plus de pression.