tuco a écrit : 16 avr. 2019, 00:30
SU-PER.
Super.
Top, les gars, top !
vos coms sont teeelllement intéressants
(et après on va encore dire a) que je suis agressif, b) que je ne lis pas les réponses, mais aa) j'ai bien des raisons de l'être bb) vu l'intéret des réponses..., du pinaillage sur un point de détail/une insulte/un smiley méprisant/ un "ridicule" lapidaire, alors que je trouve le concept de ce topic intéressant. Bref, je suis là de tout ça. )
(arrête de te répandre, Jeff. MMouis, Jacques, ok, mais bon... Moi j'aime bien ce forum, ça fait 16 putain d'années que j'y viens, j'aime bien lire les interventions des uns et des autres, certains sur la technique,d'autre sur l'histoire, d'autre pour les bons mots, d'autres pour la façon dont ils racontent les courses, mais ça loupe pas : chaque fois que je dis ce que je pense, c'est tourné en ridicule, ou ignoré, j'en ai marre).
(tiens, un exemple, Bradounet dit que c'est ridicule de donner des vélos lestés à des pros aors que le lambda en acheterait de plus légers. L'argument se tient. Mais si un jour tout le monde se met au vélo électrique, on fait quoi ? Un tour de France sur vélo électrique ? Non, bien sûr. Preuve donc qu'on peut lester les vélos. C'est un point de vue qui se tient, non ? Et bien NON, car soit il sera ignoré, soit il y aura un smiley, soit il y aura une phrase lapidaire. Et pourtant, il est faut de croire que 10/15 mecs se départagent à coup de secondes en montagne, c'est juste pas possible qu'ils soient au même niveau, comme les romains dans Astérix aux JO. La vérité (hem...) c'est que le vélo en étape de montagne est devenu trop facile. Trop facile relativement, bien sûr. Les coureurs diront qu'ils sont épuisés, blabla, mais mettez les sur des étapes de 1926, 300 bornes sur des chemins pierro-boueux, avec un vélo de trouzmille kilo, là ils seraient VRAIMENT fatigués. La vitesse moyenne ne fait pas tout. Donc, l'état impec des routes, le kilométrage de juniors de Prudhomme -sans lequel Yates n'aurait pas gagné la vuelta), la négation de l'essence du cyclisme pro (sa popularité face à la souffrance des géants de la route, une souffrance qui n'est pas un aspect du sadisme du spectateur ou téléspectateur mais au contraire l'échelle de l'admiration de celui-ci aux coureurs, et c'est Là qu'est la source de la popularité de ce sport, QUE LES COURSIERS EN CHIENT. L'intéret des coursiers est apparemment diamétralement opposé au désir des spectateurs. Apparemment,car on oublie que si le cyclisme fut toujours pro, contrairemnt au rugby ou au foot, c'est que l'INTERET DES SPECTATEURS AMENE DE L'ARGENT. Il est donc ridicule de donner des raisons de business pour refuser le lestage.
Pourquoi ce lestage, d'ailleurs. Et bien, ça, combiné à la limitation des développements, rend l'effort plus dur, sur le plat ou en montagne, donc la vitesse est plus lente, la résistance moins grande. Donc l'effet d'aspiration est mathématiquement diminué. Donc l'importance des équipiers -qui sont forts, mais seront toujours par définition moins fort que les leaders- est diminuée. Donc l'attaque de loin peut payer. On le voit sur les pavés, ou l'état de la route compense la technicité des vélos. On peut voir des attaques de loin, des défaillances, de la tactique entre gros. Au lieu de quoi, sur le Tour, tout se joue sur des bordures, les chutes ou les CLM mais plus DU TOUT en montagne.
Et quand bien même ce ne serait pas un vélo commercialisé directement, si Eugène Trucmuche gagne le tour sur un vélo Fonzi, la marque Fonzi y trouvera son compte. Dans le commerce, les vélos fonzi, plus légers, avec plus de développements, se vendront. Le consommateur ne va pas se dire "ah ben non, j'achète pas, c'est pas le vélo de Trucmuche).
Bon, avec tout ça, je suis sorti de mon sujet qui était, en gros, que le vélo n'a pas suivi une ligne tendancielle à la baisse de la spéctacularité à la chiantitude, mais que ça a été tantot l'un, tantôt l'autre. De même pour le dopage.
Celui-ci n'est grave que dans trois cas a) quand il met la vie du coursier en danger (1954, 1960, années 2000, b) quand il existe différents niveaux de dopage (début des 90'), c) quand il permet à des ânes de devenir chevaux de course (1996,1999-2005).
Par contre, comme Anquetil ou Pélissier le disaient, si tout le monde prend la même chose, "parce que c'est trop dur sinon" (argument que ne pourra nier personne) et que ça n'est pas trop risqué (si on étudie la longévité des champions, elle est égale à la moyenne selon les époques, une étude d'il y a quelques années l'avait montré -non,je ne me souviens plus de la source) ou est le problème ? Où est la triche ? Je suis persuadé que les coureurs 2019 se chargent moins que les coureurs 2007, qui eux même se chargeaient moins que les coureurs 1996. Et comme par hasard, parallèlement, on assiste à un petit retour aux années 80, avec moins de spécialisme, plus d'exploits en partant de loin, bref, plus de magie.
N'est-ce pas ce que nous souhaitons tous, à un Coalize près ( :p ) ?