levrai-dufaux a écrit : 12 mars 2019, 17:42
En revanche, clairement, voir Bernal faire exploser les coureurs derrière lui sur son relais (le moment où ils se retrouvent à 5 devant), c'est troublant et ça laisse un goût amer.
De fait, c'est plutôt Bernal que la Sky qui m'interroge sur ce coup.
Je tiens à rappeler qu'il revenait d'une fracture de la clavicule sur le Tour de Romandie l'an passé. Il n'était donc pas à 100%...
Ensuite, il a survolé le Tour de Californie sans trop qu'on puisse évaluer le niveau de performance en raison d'une opposition assez maigre. Sur le TdF, il chute à deux reprises sur les pavés, pas idéal pour arriver à se livrer à 100% par la suite et malgré ça, il sort un gros TdF au service de Froome. Puis toute sa fin de saison est gâchée par sa terrible chute à San Sebastian.
Donc depuis le Tour de Catalogne 2018, on n'a pas vraiment vu un Bernal à 100% ou pas loin face à une opposition de qualité.
Sur ce Tour de Catalogne, il n'y avait que Valverde pour le devancer, un des meilleurs coureurs de l'histoire sur les courses par étapes de début de saison. Avant cela, il avait remporté Oro y Paz et le chrono des championnats de Colombie. Presque un sans-faute donc.
Bernal cette saison semble avoir décalé son pic de forme à en juger ses résultats en Colombie, où par exemple sur le chrono, il est nettement battu par Martinez, comparé à l'an passé, et moins bon que son coéquipier Sosa sur le Tour Colombia.
Cette semaine, on a peut-être pas encore un Bernal dans sa top top forme mais surement proche de celle du Tour de Catalogne 2018 (bon, ce n'est pas le seul dans le cas sur ce Paris-Nice où un Bardet a très peu couru).
Tout ça pour rappeler qu'on a là un coureur phénoménal, bien en avance sur les temps de passage de Quintana.
Partant de là, est-ce si difficile à croire qu'il puisse s'en sortir un peu mieux qu'un Bardet, bien que 4/5 kg plus lourd ou Quintana, du même poids, dans le vent, là où il limite grandement les efforts au cours de la journée parfaitement guidé par Kwiatkowski et Rowe ?
On parle quand même d'un talent précoce qu'on n'avait plus vu dans un peloton depuis 40 ans et Guiseppe Saronni.