Le topic des baroudeurs

[Racemousse]

Passionnant Sucre.

Juste une question : Tu effectues le classement comment? Tu possède un barème, c'est en fonction des km passés en échappée, ou c'est davantage basé sur un ensemble d'impressions personnelles ?

[Le sucre sportif]

Merci Racemousse !
Le classement n'est pas très facile à faire : j'ai un classement du nombre d'échappées en WT, et du nombre de kms échappés pour chaque GT. Donc j'ai pris les 2-3 premiers de chaque GT, ceux qui ont fait plus de 5 échappées dans l'année en WT et à cela j'ai ajouté ceux qui ont gagné 2 étapes en WT dans l'année. Après j'ai repêché des coureurs comme Rossetto qui m'avait fait grosse impression

L'an prochain, maintenant que je sais comment recenser plus efficacement les échappées je devrais faire un truc un peu plus solide, parce que parmi les 25 qui remplissent les critères, pas facile parfois de classer. C'est donc surtout aux nombres de fois échappés et au nombre de victoire : là on arrive aux abords du top 10 : ceux qui ont gagné au moins 2 fois en WT, ou alors qui ont fait des grosses perfs/ce sont beaucoup échappé/gagné des maillots distinctifs

De toute façon c'est pas possible de classer/comparer des victoires, c'est plus une excuse pour parler de tous ces coureurs

[Le sucre sportif]

11ème Benjamin King (29 ans, Dimension Data )

- 7 échappées en WT
- 2 victoires (Etapes 4 et 9 de la Vuelta)

Voilà un grimpeur étatsunien qui a fait la plupart de sa carrière à la Radioshack puis à la Cannondale. Depuis 2017, il est à la Dimension Data et a brillé en remportant une étape du Tour de Californie en 2016 et du Critérium International en 2015. C’est donc un chasseur d’étape 

Sa saison 2018 est orienté vers le doublé Giro/Vuelta. Il débute en Algarve et s’échappe dès la seconde étape avec des gros rouleurs. Il attaque avec Pöstlberger dans le final mais sont repris à l’entame de la montée vers Foia. Après un CLM individuel intéressant, il repart à l’attaque le lendemain avec Gilbert et Teuns notamment et en profite pour accentuer son avance au classement de la montagne qu’il remportera. Malheureusement, ils sont repris dans les 4 derniers kms par le peloton

Il continue sa saison à Paris-Nice où il est discret, mais cherche à s’accrocher le plus possible pour se tester. Il terminera régulièrement ses étapes autour de la 30-40ème place. Après un court passage en Belgique pour garder le rythme, on le retrouve au Pays Basque à l’attaque lors de l’étape 3, sur un profil plutôt plat mais il sera peu à son avantage, rapidement repris par le peloton tandis que De Gendt et Juul Jensen persévéreront


Ici échappé en Algarve

Il entame en ma son premier Giro de l’année, et après les premières étapes montagneuse en Sicile, il a du champs pour prendre les échappées On le retrouve lors de l’étape de Gualdo Tadino, au lendemain de la journée de repos. L’échappée se constitue assez vite dans la première montée avec 17 hommes en tête mais derrière, Chavès craque. Le peloton se met alors à accélérer pour l’éliminer et l’échappée se fera reprendre après 80kms de course . Il réalisera tout de même une 11ème place au sprint sur cette étape qu’il avait certainement cochée, preuve que la forme est là ! Il sera dans les 50 premiers sur les étapes de montagne, et terminera également le Giro en anonyme 44ème

En reprise, il finit 5ème de son championnat national, puis enchaîne avec le Tour d’Autriche puis le Tour de Burgos pendant l’été. Il se montre à l’attaque sur la dernière étape du Tour de Burgos en compagnie de son coéquipier Van Zyl. Dans un final en côte, il se montre le plus à l’aise de l’échappée Avec Diego Rosa et Madrazo puis il se relève à 7kms de l’arrivée, voyant le peloton à ses trousses pour se mettre aux services de son leader Anton


Ici sur la Vuelta, lâchant Lluis Mas Bonet

Profitant de sa bonne forme, on le retrouve à l’attaque lors de l’étape 4 de la Vuelta menant à la Sierra de la Alfaguara, en Andalousie. Il se retrouve dans un groupe de 8 coureurs avec Wallays, Rolland et Maté . Ils prennent une belle avance et Ben King se retrouve maillot rouge virtuel une grande partie de l’étape, il est alors à la lutte avec Gastauer pour aller chercher le maillot porté par Kwiatkowski et donc la victoire d’étape, lui qui est un honnête grimpeur. Dans les 20 derniers kilomètres, Rolland et King attaque mais sont repris. Puis King contre Wallays en compagnie de Stalnov et prennent un peu d’avance Rolland se retrouve avec Wallays en chasse patate dans les 10 derniers kms. L’avance avec le peloton s’amenuise et il semble compliqué qu’il prenne le maillot rouge mais il peut encore chercher l’étape Tandis que Rolland revient un peu tard sur le duo, King négocie parfaitement le sprint pour s’imposer



Etant devenu trop dangereux au général, il prend le soin de perdre du temps sur une étape de plaine inoffensive avant de repartir à l’attaque lors de la neuvième étape menant à la Covatilla, avec les habituels Teuns, De Gendt, Maté, Mollema. King n’est qu’à 6’ de Molard au général mais l’écart monte jusqu’à 9’ aux 30kms C’est alors que la sky reprend le contrôle pour baisser l’écart. De Gendt attaque à 20kms de l’arrivée et ils ne sont plus que 7 à l’avant. C’est Mas qui contre, emmenant King dans sa roue. Dans la montée pavée de Candelario, il lâche son adversaire et s’en va seul à 18kms du but  Il prend rapidement 1’ d’avance sur le reste de l’échappée, à l’entame de l’ascension finale. Derrière, Mollema attaque, bouche 30’’ mais coince à 20’’ de l’américain A la flamme rouge, Mollema craque et Ben King s’en va conquérir un deuxième succès en deux échappées sur cette Vuelta 



Au cours de cette seconde semaine de la Vuelta, il va s’échapper un jour sur 2, mais en ayant moins de réussite. Il ira chercher un nouveau top 10 à l’arrivée à La Camperona puis rentrera dans le rang pendant la 3ème semaine. Il va tout de même chercher une 24ème place au général final, grâce à une belle constance dans les étapes décisives Il termine sa saison aux championnats du monde qu’il s'applique à finir, bien que terminant parmi les derniers.

Ben King est donc un très bon grimpeur, qui sait bien rouler sur le plat. Un profil à la Pierre Rolland qui a permis de donner de belles émotions à son équipe particulièrement en manque de résultats cette saison. Il continuera avec l’équipe africaine l’an prochain

[Iguane]

C'était magnifique le duel face à Mollema dans les longues lignes droites de la Covatilla.

[Le sucre sportif]

10ème Magnus Cort Nielsen (25 ans, Astana, Danois)

3 échappées en WT
2 victoires (Etape 15 du Tour de France ; Etape 5 du BinckBankTour)

Le jeune coureur danois est excellent au sprint ainsi que sur les classiques. Il s’était révélé très tôt dans la structure continentale danoise Cult remportant de nombreuses courses dont 3 étapes du tour du Danmark entre 2013 et 2014 . Il signe ainsi chez Orica, où il restera 4 ans, remportant notamment 2 étapes de la Vuelta en 2016 au sprint dont l’arrivée à Madrid. Pour sa première année au sein de l’équipe Kazakhe, il a pour objectif de performer sur les classiques en début de saison puis visera un bon Tour de France en juillet

Il débute sa saison à Dubaï où il est le leader de la formation Astana très en vue avec une seconde place au sprint puis une nouvelle seconde place sur l’étape reine de Hatta Dam, pour puncheurs. Il prend ainsi la seconde place du général et le maillot de meilleur jeune. Il poursuit au Tour d’Oman, étant régulièrement dans le top 10 des sprints avec surtout une belle victoire en réglant un groupe d’une vingtaine de coureurs au sprint



Il est plus transparent sur les premières flandriennes même s’il voit son équipier Valgren s’imposer sur l’Omloop. Après Paris-Nice où il fait 2 tops 10 sur les sprints, on le retrouve sur la Clasicissima dans un rôle d’outsider. Il se fait discret dans le groupe de favoris, basculant au sommet du Poggio autour de la vingtième place, et réussissant à accrocher un bon top 10 au final, bien que semblant émoussé/enfermé pendant son sprint

Sur les classiques pavées, il réalise de solides performances avec des tops 20 sur à travers les Flandres et le Ronde, mais doit abandonner Paris-Roubaix. En reprise en mai au Yorkshire, il s’impose devant Van Avermaet lors d’une arrivée difficile pour puncheur Sur le tour de Belgique, il chute lors de la première étape mais parvient à s’accrocher sur les 3 dernières pour aller chercher un top 20 au CG. Au tour de Suisse, le voilà de nouveau réalisant des tops 10 sur les sprints semi-massifs des premières étapes puis rentre dans le rang



Le voilà au départ de son premier Tour de France Il va être très discret lors des deux premières semaines, n’ayant pas la pointe de vitesse pour rivaliser avec les cadors du sprint, attendant des étapes plus accidentées pour montrer l’étendue de son talent. Lors de la 13ème étape menant vers Valence, il prend part au sprint et profite de l’abandon de quelques sprinteurs pour aller chercher un top 10, ce qui peut sembler insuffisant au vu de ses ambitions. Il décide donc deux jours plus tard, il part pour sa première échappée, entre Millau et Carcassonne dans un groupe d’une trentaine de coureurs

Dans le Pic de Nore, il se montre très offensif et ne subit pas la montée, rivalisant avec Pozzovivo et Majka pour aller chercher Grellier et Bernard partis seuls à l’avant . Il passe finalement au sommet 30’’ derrière Majka mais en compagnie de Mollema et lâchant le reste de l’échappée. Il y a finalement regroupement en tête avec 8 coureurs dont son équipier Valgren et il est le plus rapide de ce groupe Il pourrait décider de se reposer sur le travail de son équipier pour jouer le sprint mais attaque à 8kms de l’arrivée ! Il est contré par Mollema et Izagirre qu’il parvient à suivre et voilà que le trio s’envole vers la victoire, profitant des stratégies et des querelles des poursuivants, battus. Malgré une tentative d’Izagirre, l’entente est bonne et il se place en tête sous la flamme rouge pour lancer le sprint, et s’imposer remportant certainement la plus belle victoire de sa jeune carrière 



On le retrouvera de nouveau à l’attaque à l’étape suivante mais sans succès. Il se repose ensuite de nouveau sur ses qualités de sprinteur passant bien les bosses pour faire deux nouveaux top 20 à Pau et aux Champs Elysées.

Sa saison n’est cependant pas terminée ! Il poursuit avec le Binck Bank Tour, et après un départ poussif, il s’échappe lors de l’étape 5 en compagnie de Gougeard, Van Den Berg et Rickaert . On leur laisse peu d’avance mais dans les 50 derniers kms, une chute intervient dans le peloton et voilà que l’écart augmente à 2’45’’ aux 40kms et que le coup devient jouable  Derrière le peloton a dû mal à s’organiser à cause de la chute, et ils gardent 1’46’’ aux 10kms. Il faut dire que les jours précédents, les baroudeurs et ceux qui ont tentés le coup du km étaient à la fête. Rickaert crève et chute dans le final et laisse les 3 autres se disputer la victoire. De façon assez surprenante, et sachant que le peloton était battu, l’entente reste bonne à l’avant, personne ne tente de s’échapper pour s’affranchir du sprint de Cort Nielsen. Il s’impose donc en toute logique, sa deuxième victoire en trois échappées cette saison 



Il termine sa saison sur quelques classiques WT (Plouay, Québec) mais la forme ne semble plus être là On le retrouvera l’an prochain de nouveau chez Astana, avec une année supplémentaire d’expérience, on peut s’attendre à ce qu’il fasse de grosses performances sur les classiques pavées, MSR, et les classiques canadiennes. Sa pointe de vitesse est intéressante mais pas suffisante pour s’imposer lors des grands rendez-vous. Il faudra donc qu’il continue d’être offensif pour briller de nouveau sur le WT 

Vous l'aurez compris, fini le romantisme du héros qui a presque gagné, place aux baroudeurs-winners pour ce top 10

[Le sucre sportif]

Je me rend compte qu'en corrigeant mon classement, j'ai complètement oublié de parler du plus invisible des baroudeurs

Quelquepart entre la 15ème et la 20ème place : Carlos Verona (26 ans, Mitchelton-Scott )

- 7 échappées WT
- Maillot à pois du tour du Pays Basque

Il est le Z des baroudeurs, celui qui s’échappe toujours mais qu’on ne remarque pas Le grimpeur espagnol, encore jeune, ayant commencé chez Burgos puis vite parti en 2013 à la Quick Step puis être parti en cours d’année 2016 dans la structure australienne, à un bon niveau, lui qui a fait un top 10 au CG du tour de Catalogne l’an passé

Cette année, il ne participe à aucun GT mais va enchaîner les courses d’une semaine WT, ainsi que les ardennaises. Après des débuts difficiles à Murcie et aux strade Bianche, il s’élance pour le tour de Catalogne qui lui avait réussi l’an passé Il joue de nouveau le classement général en étant très régulier dans les étapes difficiles, parvenant à aller chercher un top 20 au CG Une semaine plus tard, il affronte la Movistar sur le GP Miguel Indurain, où à 40kms de l’arrivée, Movistar durcit la course pour placer 4 coureurs parmis les 16 de tête, dont Valverde Verona est vigilant et profite des attaques de son équipier Power pour rester au chaud. A 11kms de l’arrivée, Valverde attaque et seul Verona parvient à suivre le Murcian Il tiendra 6kms pour se faire lâcher et assurer une belle 2ème place derrière l’imbatido


Ici au tour du Pays Basque

Au Tour du Pays Basque, il se sait pas au niveau pour rivaliser avec les meilleurs à la régulière et va ainsi s’échapper dès la seconde étape, dans un groupe de 10 avec du beau monde (De Marchi, Woods, Caruso …) mais sans succès Il repart à l’attaque lors de l’étape 5 avec 14 coureurs, et parvient à s’isoler en tête de course mais sera repris dans les 20 derniers kms. Il termine tout de même 4ème de l’étape et surtout revient à 8 longueurs de Mark Padun pour le maillot à pois Il réussit à nouveau à s’échapper lors de la dernière étape et engrange les points qui lui manquait pour s’imposer aux GPM. Dans le final, il se retrouve avec Enric Mas, De Gendt et Mühlberger mais va craquer, allant cher une 14ème place et un nouveau top 20 au CG sur une course par étape d’une semaine



Il poursuit sa saison sur les ardennaises et réalise une belle flèche brabançonne, se retrouvant dans le groupe de tête dans le final initié par Vanendert mais ne pourra rien faire lorsque Wellens partira seul à l’avant pour la gagne. Il termine à une honorable 14ème place. Il continue sur l’Amstel et Liège en étant plus en retrait. Il continue à aller de l’avant au Romandie, après avoir perdu toute illusion au général après l’étape de Sion, en s’échappant sur la dernière étape plate avec Gougeard notamment. Mais ils se font reprendre dans les 20 derniers kms

Il continue sa saison au tour des Fjords où il s’échappe dès la première étape pour prendre des points au GPM mais l’étape se termine au sprint. Il semble s’échapper le lendemain pour prendre le maillot au norvégien Evensen. Il est présent dans le peloton de 50 coureurs qui se disputent la victoire, qui revient à son équipier Albasini. Le lendemain il reprend encore des points au GPM, mais est lâché dans le final qui voit Albasini s’imposer au général

Après un tour des Fjords offensif avec un nouveau maillot à pois dans son escarcelle, il est plus discret sur le Dauphiné, où il fera de nouveau son échappée habituelle, cette fois-ci entre Grenoble et Valmorel, avec de nouveaux ses camarades de fugue préférés, De Gendt et Gougeard mais aussi Cataldo qui s’en va seul tenter de chercher la gagne dans la dernière ascension, sous les yeux impuissant de Verona, qui ne parvient pas à réagir


Ici sur le Tour de Pologne

Après 6 semaines de repos, il reprend à la classique d’Ordiziako où il participe au doublé de ses équipiers Power et Yates, pendant qu’il règle un peloton pour la 17ème place Il retrouve le WT une semaine plus tard en Pologne, et comme de coutume il s’échappe sur les dernières étapes, tout d’abord sur une étape promise aux favoris, mais où l’échappée n’ira pas bien loin, puis le lendemain, également une étape remportée par les favoris et en particulier son équipier Simon Yates. Peut-être a-t-il à nouveau joué un rôle d’équipier une fois repris dans le final

Après avoir été bien offensif sur les courses par étapes, il termine sa saison par des classiques. A Plouay comme au Canada, il reste dans le top 50 tel un métronome puis se rend en Italie où sa fortune est moindre : il ne pèse pas sur la course et abandonne aux tours d’Emilie et à Milan-Turin. Il termine le Lombardie à une anecdotique 82ème place.

Il a l’occasion de se racheter au tour de Guangxi où il réalise une belle 4ème place lors de l’étape reine arrivant à Mashan Nongla, terminant devant Uran lors de cette arrivée au sommet Il en profite pour aller chercher la 5ème place au général, de quoi terminer sa saison sur une bonne note



En 2019, Verona retrouve une équipe espagnole, en ayant signé à la Movistar pour 2 ans. Le baroudeur invisible, habitué à prendre des relais à Gougeard et De Gendt, ou bien à s’accrocher pour aller chercher un fond de top 20 sur une course d’une semaine risque de se retrouver dans un rôle d’équipe pour ses leaders, avec pourquoi pas une participation à un GT, c’est tout ce qu’on peut lui souhaiter pour ses 2 prochaines saisons 

[wallers]

Le Sucre, j'ai l'impression que tu le laisses aller. Tu pourrais quand même faire l'effort d'être un peu plus précis dans tes comptes-rendus.

>> Il repart à l’attaque lors de l’étape 5 avec 14 coureurs
Et qui étaient les 14 autres ?

>> il s’échappe dès la première étape pour prendre des points au GPM
Combien de points ?

>> une fois repris dans le final
Repris à combien de kilomètres ?

>> il règle un peloton pour la 17ème place
Combien de coureurs dans le peloton ?

[Le sucre sportif]

Le Sucre, j'ai l'impression que tu le laisses aller. Tu pourrais quand même faire l'effort d'être un peu plus précis dans tes comptes-rendus.

>> Il repart à l’attaque lors de l’étape 5 avec 14 coureurs
Et qui étaient les 14 autres ?

06/04 : Etape 5 : (165kms vallonnés) Joan-Joaquin Rojas (Movistar), Pierre Latour (Ag2r), Omar Fraile (Astana), José Herrada (Cofidis), Daniel Tekleheimanot (Cofidis), Mark Padun (Bahrein), Jay McCarthy (Bora), Tosh Van Der Sande (Lotto Soudal), Michael Albasini (Mitchelton), Carlos Verona (Mitchelton), Alex Howes (Education First), Jonathan Castroviejo (Sky), Jai Hindley (Sunweb) et Matteo Bono (UAE).

>> il s’échappe dès la première étape pour prendre des points au GPM
Combien de points ?

https://www.procyclingstats.com/race/to ... tage-1-kom

>> une fois repris dans le final
Repris à combien de kilomètres ?

Conti s'isole à 17kms, il est repris par le peloton à 13kms
https://cyclingpro.net/velopro/course/t ... -commente/

>> il règle un peloton pour la 17ème place
Combien de coureurs dans le peloton ?

32
https://www.procyclingstats.com/race/pr ... ranca/2018



C'est vraiment pas cool pour Verona, j'ai fait le truc à l'arrache en m'apercevant que je l'avais zappé malgré ses 7 échappées WT alors que j'avais parlé de Grellier par exemple, je suis peut être un peu trop centré sur les perf' des français et sur le TDF

[AlbatorConterdo]

On verra une fois qu'on aura les 25 si les Français sont surreprésentés...je serais vigilant.

[Orodreth]

Je trouve que Mosca est trop loin dans le classement.

[Le sucre sportif]

Quand j'ai commencé le classement, je n'avais pas encore fait la rétro de tous (et j'ai pas encore fini) donc le classement peut paraître chaotique, l'idée était surtout de parler de ces différents coureurs

Sinon pour Albator, dans le top 10 il n'y a pas beaucoup de français. Il faut dire que nous sommes maintenant une grande nation du cyclisme, on laisse les échappées aux nations en déclin

[AlbatorConterdo]

Quand j'ai commencé le classement, je n'avais pas encore fait la rétro de tous (et j'ai pas encore fini) donc le classement peut paraître chaotique, l'idée était surtout de parler de ces différents coureurs

Sinon pour Albator, dans le top 10 il n'y a pas beaucoup de français. Il faut dire que nous sommes maintenant une grande nation du cyclisme, on laisse les échappées aux nations en déclin

J' ai d'ailleurs hâte de voir comment seront accueillie les victoires à venir d'Alaph par rapport à celles de Valverde sur le forum. J'ai l'impression que ses échappées sur les 500 derniers mètres seront autrement plus appréciées.

[wallers]

Le Sucre, j'ai l'impression que tu le laisses aller. Tu pourrais quand même faire l'effort d'être un peu plus précis dans tes comptes-rendus.

>> Il repart à l’attaque lors de l’étape 5 avec 14 coureurs
Et qui étaient les 14 autres ?

06/04 : Etape 5 : (165kms vallonnés) Joan-Joaquin Rojas (Movistar), Pierre Latour (Ag2r), Omar Fraile (Astana), José Herrada (Cofidis), Daniel Tekleheimanot (Cofidis), Mark Padun (Bahrein), Jay McCarthy (Bora), Tosh Van Der Sande (Lotto Soudal), Michael Albasini (Mitchelton), Carlos Verona (Mitchelton), Alex Howes (Education First), Jonathan Castroviejo (Sky), Jai Hindley (Sunweb) et Matteo Bono (UAE).

>> il s’échappe dès la première étape pour prendre des points au GPM
Combien de points ?

https://www.procyclingstats.com/race/to ... tage-1-kom

>> une fois repris dans le final
Repris à combien de kilomètres ?

Conti s'isole à 17kms, il est repris par le peloton à 13kms
https://cyclingpro.net/velopro/course/t ... -commente/

>> il règle un peloton pour la 17ème place
Combien de coureurs dans le peloton ?

32
https://www.procyclingstats.com/race/pr ... ranca/2018


...

Merci Le Sucre. Je savais qu'on pouvait compter sur toi.

[Le sucre sportif]

9ème Omar Fraile (28 ans, Astana, )

- 6 échappées WT
- 2 victoires (étape 5 du tour du Pays Basque, étape 14 du Tour de France)

Transfuge de Dimension Data, Omar Fraile est un excellent grimpeur qui a remporté une étape du Giro et fini deuxième d’une autre à la Vuelta en 2017. Son calendrier est tourné autour des ardennaises, du tour de France et de la Vuelta

Il débute sa saison au tour d’Oman puis enchaîne avec Paris-Nice. Il y est discret, son équipier Sanchez ayant le maillot jaune de nombreux jours. Il profite du chaos lors de l’étape autour de Nice pour s’échapper avec Alaphilippe. Il parvient à lâcher son compagnon de fugue à mi-course, et tandis que le peloton n’est pas loin, il est rejoint dans son effort par Soler et De La Cruz qui s’entendent bien. Fraile passe le Col d’Eze en tête, et profite du fait que Soler joue la gagne sur la promenade des anglais pour laisser travailler son compatriote puis lance le sprint mais sera battu par De La Cruz de très peu



Trois semaines plus tard, il est au départ du tour du Pays Basque à domicile, et se retrouve échappé cette fois-ci sur la cinquième étape. Au sein d’un bon groupe de 14 coureurs, l’entente est bonne mais le peloton n’est pas loin. Dans le final, Fraile, Verona et Herrada s'isolent en tête puis Verona y va seul, profitant d'un mur mais est repris à 16kms du but... Ce n'est pas fini pour lui puisqu'il règle le groupe de favoris au sprint devant Roglic le futur vainqueur de l'épreuve



Il réalise un triptyque ardennais constant autour de la 50ème place puis enchaîne deux jours plus tard avec le tour de Romandie. Après le prologue, on retrouve une étape un peu vallonnée qui devrait se terminer par un sprint semi-massif. Il semble attaquer à 1,5kms de l’arrivée derrière Molard tentant de refaire le coup de Paris-Nice mais sont repris. C’est finalement un peloton d’une cinquantaine de coureur qui entre en tête à la flamme rouge avec Colbrelli parmi les sprinteurs rescapés. Omar Fraile se place juste derrière Colbrelli et le déborde aux 500m ! L’Italien est aux bout de ses forces et se résigne peu avant la ligne, belle victoire, cette fois-ci en finisseur



Il reprend la compétition au tour de Suisse où il est discret puis termine à une belle 3ème place de son championnat national, finissant 2ème du sprint derrière Valverde. On le voit à l’avant sur le tour de France à Roubaix, sur les pavés dans un groupe de 5 avec De Gendt notamment puis de 10 dont 3 Direct Energie. Il tiendra jusqu’après Ennevelin, à 35kms de l’arrivée, où il décide de couper son effort pour aider son équipe qui visse en tête de peloton avec Sky, Fuglsang se sentant à l’aise

Il repart à l’avant lors de l’étape menant à Mende où dans le final, il parvient à prendre du champs sur le groupe Alaphilippe pour revenir sur Stuyven puis le déposer dans la montée finale, le voilà déboulant seul en tête pour remporter l’étape qui lui convenait à merveille  Il rentrera dans le rang par la suite et enchaîne avec une clasica San Sebastian en demie-teinte, terminant 24ème.



Après trois semaines de repos, il reprend à la Vuelta, où il s’illustre en première semaine sur les arrivées pour sprinteur/puncheur avec un top 10 sur un sprint massif remporté par Bouhanni en étant le poisson pilote de Miguel Angel Lopez lui aussi dans le top 10 Le lendemain, il finit 4ème d'un sprint de 30 coureurs terminant quelques secondes derrière Gallopin Voyant que la victoire le fuit en restant parmi les cadors, il tente sa chance dans les échappées, tout d’abord à l’étape 11 menant à Ribeira Sacra dans un groupe de 20 coureurs mais ne peut suivre le bon coup lorsque Pinot, Haig, Majka, De Marchi et Henao s’isolent en tête à 35kms de la tête. Il termine l’étape en roue libre, la forme ne semble plus être là

Il retente une dernière fois à domicile dans l’étape menant à Balcon de Bizkaia en étant très offensif dès le départ. Il se retrouve dans un groupe de 21 coureurs et en profite pour prendre un bain de foule à domicile. Il fait les sprints jusqu’aux dix derniers kms et la montée finale, où il ne tient pas longtemps mais s’accroche pour aller chercher un top 20, alors qu’il est repris par les leaders



Il termine sa saison en faisant partie de l’équipe championne du monde à Innsbruck, même s’il ne parvient pas à terminer la course, il semble ne pas avoir apprécié le doublé Tour de France-Vuelta, subissant la course après la première semaine On le retrouvera l’an prochain chez Astana pour tenter d’aller chercher d’autres étapes même si sa préparation va être retardée à cause d’un accident de la route avec sa compagne, dont il ressort avec une côte fissurée et des douleurs dorsales, s’en sortant bien mieux que sa compagne qui a subi plusieurs fractures. En espérant le revoir très vite en forme pour de nouvelles échappées 

[Lemond Cello]

Ah Paris-Nice, j'étais tellement déçu, c'était dur dur... Mais après

http://image.noelshack.com/fichiers/201 ... -17-53.png

[dolipr4ne]

Ce topic est vraiment excellent! Encore merci à Sugar de mettre aussi bien en lumiere ces mecs trop souvent dans l’ombre ou injustement raillés.

[Le sucre sportif]

8ème Maximilian Schachmann (24 ans, Quick Step Floors, )

2 échappées sur le WT
2 victoires (Etape 6 du tour de Catalogne, Etape 18 du Giro)

Le coureur berlinois formé à la Giant puis dans l’équipe réserve de la Quick Step est passé pro l’an passé, laissant entrevoir de beaux espoirs sur les contre la montre, et a donc un profil intéressant pour partir seul à l’aventure 

Sa saison 2018 est articulée autour du Giro en début d’année qui sera son premier grand tour, puis de courses par étapes d’une semaine à partir d’août dont son tour national. Pour ses débuts à Dubaï, il travaille pour son sprinteur Viviani. En Algarve seulement 4j après avoir fini la course aux émirats, il fait une bonne prestation sur le CLM pour aller chercher un top 10 au général

On le voit à son avantage sur la classique de l’Ardèche, où il se trouve pendant la montée du Val d’Enfer dans un contre derrière Bardet. Malgré les tentatives de Calmejane et Gaudu reprises par les équipiers de Bardet, il part au kilomètre aller chercher la deuxième place. Il est au porte du top 10 le lendemain dans la Drôme, montrant que la forme arrive

On le retrouve lors du tour de Catalogne. Dans le final difficile vers Camprodon, tandis que De Gendt s’en va vers la victoire, il va chercher un top 10 au sprint. Il fait gruppetto le lendemain à La Molina. Lors de la sixième étape plutôt plate vers Torrefarrera, il s’échappe avec Diego Rubio après une quinzaine de kms de course. Les deux hommes ne prennent pas plus de 3’ d’avance et face à un peloton groupé, cela s’annonce très compliqué D’autant que derrière, cela accélère sous l’effet de bordures à 30kms de l’arrivée. Ils perdent ainsi 2’ en 10kms Mais le duo ne se désunit pas et va alors résister superbement dans les 20 derniers kms pour conserver 20 petites secondes à la flamme rouge. Diego Rubio emmène le sprint et voit Schachmann le déposer, c’est sa première victoire chez les pros 



Continuant sur sa lancée, il fait un top 10 sur la flèche Wallonne, avant d’être plus en retrait sur LBL. Il débute donc son premier GT en super forme, avec un exercice qu’il apprécie vu ses perf’ de l’an passé, le prologue. Il fait un top 10 dans les rues de Jérusalem, endossant le maillot de meilleur jeune qu’il va chercher à défendre pendant cette première semaine

En bon puncheur, il fait 4 dans le final de Santa Ninfa en Sicile, et le forum se met à rêver : peut-il tenir l’ensemble du Giro et faire un top 10 ? Car le voilà maintenant 6ème au général. Il limite la casse dans les arrivées difficiles comme l’Etna et le Gran Sasso, pointant dans le top 20 après une semaine de course. Il se montre à nouveau à l’aise sur l’arrivée pour puncheur à Osimo avec un nouveau top 10, puis fera un CLM intéressant, 15ème à Rovereto. Bon en CLM et sur les montées courtes, on l’imagine mal briller dans les Alpes … et pourtant il prend l’échappée lors de l’étape menant à Prato Nevoso

Il s’échappe avec son équipier Morkov, puis se forme une échappée à 12 qui prendra un quart d’heure sur le peloton. Ca se joue donc à l’avant, sur une montée finale de plus de 13kms C’est au plus fort de la pente que Plaza, le grimpeur d’Israel Academy tente d’attaquer suivi par Pfingstein, Cattaneo et Schachmann. A mi pente, Schachmann et Cattaneo s’en vont, Pfingstein tente de revenir tout comme Plaza qui gère les à-coup ! On se dirige vers un duel Cattaneo-Schachmann, avec avantage pour l’Allemand qui dispose d’une meilleure vitesse de pointe. Cattaneo tente plusieurs fois d’attaquer mais Schachmann ne fléchit pas, tout comme Plaza qui revient de l’arrière  Finalement Schachmann attaque aux 500m et s’impose en solitaire, c’est sa première victoire en GT, qui l’aura révélé aux yeux des suiveurs



Il coupe entre fin mai et début août, mais réalisera tout de même un bon CLM à son championnat national, puis aux championnats d’Europe où il obtient la médaille de bronze. Il reprend sur le Binck Bank Tour, avec de belles performances sur le CLM (5ème) comme sur les deux dernières étapes difficiles, allant chercher la 4ème place finale

Vient ensuite son tour national, où il compte aller jouer la gagne. Lors de la seconde étape plutôt vallonnée dans la vallée de la Moselle avec un final à Trèves. Après avoir vu le sprinteur de la Bora Ackermann en difficulté, Dumoulin et Schachmann attaquent dans la dernière bosse, dans les 10 derniers kms. Il sont repris par Mohoric et Politt, pour un final royal entre gros rouleurs C’est finalement Schachmann qui s’impose au sprint d’un rien, lui permettant de prendre la tête de son tour national Il n’arrivera cependant pas à contenir Politt et Mohoric qui lui passent devant sur les deux dernières étapes, mais il sort de son tour national avec une nouvelle victoire



Il termine sa saison au tour de Grande Bretagne où il joue les équipiers pour Alaphilippe, et se prépare au CLMPE des mondiaux. Il sera d’ailleurs avec la Quick Step champion du monde par équipes 2018 On le retrouvera ensuite terminer sa saison en Asie entre les hammers series et le tour de Guangxi

On retiendra de la part de Schachmann un 100 % de victoires en échappées matinales, une bonne pointe de vitesse et un bon potentiel que ce soit sur les CLM, et plus précisément les prologues, ainsi que les montées punchy. Il décide de quitter la bande à Lefevere pour aller chez Bora Hansgrohe, où son évolution sera intéressante à suivre, dans un nouvel encadrement

[Orodreth]

3 victoires pour Fraile et non 2.

[Le sucre sportif]

3 victoires pour Fraile et non 2.

Idem pour Schachmann mais je ne compte que les victoires en échappée matinale

[levrai-dufaux]

Pour Schachmann, n'oublions pas que sur la Flèche, il faisait partie d'un contre sorti à une cinquantaine de km de l'arrivée en compagnie de Kangert, Haig et Nibali. Du beau monde !
Eh bien, il s'était montré le plus fort des 4, résistant admirablement dans l'ultime ascension du Mur du Huy pour aller chercher la 8ème place. Alors certes, ce n'était pas une échappée matinale, mais il obtient tout de même son top 10 au terme d'une très belle échappée

Encore merci le sucre pour ces petites rétrospectives !