ulysse1 a écrit : 08 nov. 2018, 11:36
c' est certain qu' on peut trouver des gens qui les citent , mais globalement dans mes souvenirs , assez précis , cela commençait toujours par gaul et bahamontes , qui étaient d' ailleurs les deux premiers pas seulement pour l' ordre chronologique , alors que coppi était un grimpeur probablement encore plus phénoménal , mais il n' était pas que grimpeur ( à un échelon nettement en-dessous ocana peut être placé parmi les rouleurs grimpeurs , ou plutôt les grimpeurs rouleurs ) ;
en fait c' est pour le plaisir d' en discuter , c' est un débat sans fin car sans vérité absolue
Disons que Gaul, et surtout Bahamontès, sont parvenus à remporter le Tour malgré des lacunes évidentes dans le reste de leur jeu. C'est pour cette raison qu'ils sont cités en premier. Coppi était un coureur complet, excellent pistard, rouleur d'exception (dans ses Tour de Lombardie victorieux, son avance était souvent minime au Ghisallo et colossale à l'arrivée), et l'ensemble de ses qualités lui permettaient de réaliser de longs raids en montagne. Car à l'époque, il ne suffisait pas de grimper pour pouvoir réaliser des numéros, les arrivées au sommet étant extrêmement rares.
Un Bahamontès n'était pratiquement QUE grimpeur, bien qu'il ait progressé dans d'autres domaines en fin de carrière. Les écarts que pouvaient réaliser le tolédan sur une ascension étaient phénoménaux (voir le chrono du Puy de Dôme), mais il pouvait reperdre tout son avantage dans le versant descendant, souvent par choix (et par peur, dans les premières années). En 1963, par exemple, lors de l'étape arrivant à Luchon, il passe au sommet avec plus de 3' d'avance sur le groupe d'Anquetil. Mais Raoul Rémy lui a demandé de se relever, car la course empruntait un long détour pour retrouver le pied du Portillon avant d'arriver à Luchon. Un Coppi dans la même situation simplement avec 2' d'avance, il va au bout. En 64, Federico possédait pratiquement 7' d'avance sur le groupe Anquetil-Poulidor, en haut d'Aubisque, au terme d'une chevauchée fantastique par les 4 cols. Et ceci en ayant perdu la majorité de son avance dans chaque descente précédente (Peyresourde, Aspin, Tourmalet ). En additionnant les temps d'escalade des 4 cols, le Picador avait du reprendre une douzaine de minutes sur ses adversaires !!
Coppi était peut-être le meilleur montagnard de l'histoire, mais il y a une différence entre le montagnard et le pur grimpeur. Beaucoup de coureurs (Altig, Poulidor, Anquetil) ont dit qu'ils n'avaient jamais vu un coureur grimper aussi vite que Bahamontès.