- 24 mai 2018, 00:29
#2826577
(edit pardon je n'avais pas vu les messages intercalés du coup j'ai relancé "à rallonge"... désolé)
En fait "tout au sommet en 2014" c'est fondé sur quoi ? le Tour qui serait "un des plus faibles du 21e siècle" ?
c'est un peu contradictoire non ?
(et c'est contestable d'ailleurs, à part l'élimination de Froome et Contador je ne vois pas bien... ça ne fait pas tout du niveau d'un Tour... On a des Valverde, TVG, Mollema... à des places dans la hiérarchie qui sont similaires à d'autres éditions, par exemple)
Enfin bon depuis lors de l'eau a coulé sous les ponts, et à mon sens Pinot est à un niveau global moyen très proche des plus forts de sa génération : Dumoulin, Aru, Quintana, Bardet, Chaves, Zakarin, Landa...
Avec toutes les nuances et pincettes que réclament des comparaisons délicates, mais si on prend une vision large depuis deux ans disons.
Dans la même génération (à un an près disons) sont au moins un cran en-dessous Majka, Jungels, Meintjes, Barguil, Bennett, Dennis, Formolo, Keldermann, Polanc, Konrad, Bilbao...
pareil pour des raisons diverses, à ce jour seulement pour certains, etc.
Par rapport à tous ces coureurs j'ai du mal à voir lesquels l'ont indéniablement dépassé en progressant plus depuis 2014, voire 2015 allez.
Seul Quintana était au-dessus et l'est sans doute encore mais n'a pas plus progressé que ça.
Dumoulin était vraiment en-dessous (je parle des classements généraux) et l'a battu l'année dernière, et c'est sans doute lui qui a le plus progressé.
Les autres je ne vois pas.
Chez les "un poil plus jeunes", cherchons qui a vraiment explosé avec une progression fulgurante :
- les Yates ont deux ans de moins, il y a le boom Simon là et il y a encore un point d'interrogation.
- Roglic un an de plus mais on peut le considérer comme un plus jeune coureur, ça y est il décolle pour de bon... à voir sur trois semaines maintenant
- Bernal bien sûr, pareil à suivre mais assez peu de doute que ça va faire très mal
- MA Lopez ? à confirmer encore pour la constance...
... et sinon ?
L'argument de la progression-régression est loin d'être évident pour moi.
Le glissement dans la hiérarchie est une inquiétude compréhensible mais qui n'est pas si évidente si on regarde de près.
Et des journées comme hier (ou comme Bormio...) ne doivent pas occulter les questions de niveau, même si elles entrent en ligne de compte.
Alors ok, il y a les résultats, le palmarès, il est proche mais n'y arrive pas...
Mais le fait qu'il ne l'ait pas traduit au palmarès par une grande victoire (un grand tour, un monument, même une course par étapes WT d'une semaine) c'est pareil, ça compte dans le jugement, mais ça ne doit pas être un cliquet binaire pour évaluer son niveau global et sa progression.
La marge qui manque est toute petite selon certains, ça peut se combler, il suffit de pas grand-chose...
ou malgré tout immense et impossible à réduire pour d'autres, ç
ça dépend sans doute des perspectives, des tempéraments et des goûts aussi.
Chacun pourra affiner ou amender son jugement ce week-end, à la fin de cette saison, ou de la prochaine...
S'il en est toujours au même point ou s'il a crevé le plafond de verre sur lequel beaucoup le voient buter, on pourra le situer vraiment.
En attendant l'étiqueter en régression relative au beau milieu d'une troisième semaine d'un Giro relevé où il joue encore le podium qui était son objectif de départ, à la veille d'une dernière séquence montagneuse qui peut faire plus de dégâts que l'ensemble de la course jusqu'ici, c'est assez injuste.