levrai-dufaux a écrit : 29 mars 2018, 11:19Il y a toujours eu de la frilosité, mais elle est relative à chaque période.tuco a écrit : 29 mars 2018, 10:46 ça a toujours été le cas, tu sais.
Dans les années 30, on reprochait à un Bartali de ne viser qu'un seul GT (giro ou tour)
dans les années 20, Firmin Lambot était réputé ne faire qu'une course dans l'année.
Dans les années 60, on repprochait à Anquetil de ne pas faire les classiques. Et des tours frileux, il y en a eu bien plus que de grandioses (remember "les nains de la route")
non, là, vraiment, depuis 2 ans, on voit quelque chose d'absolument nouveau, qui date d'après la frilosité, car si la frilosité était en cause on l'aurait vu avant
et notons surtout que mettre puls de CLM ne changerait rien, il n'y aurait PAS d'offensives "pour rattraper le retard", car énergniquement, on perd.
J'ai été marqué par cette image de Pinot sur le giro 17. Je ne me souviens plus du nom de l'étape. Il attaque une fois, deux, trois, quatre, et encore une cinquième accélération. Imagine la perte d'énergie. Et au final, il doit gagner, quoi ? 10 ? 20 secondes sur le groupe.
Dans les années 90, on trouvait frileux que les grimpeurs ne s'attaquent que dans le dernier col (la plupart du temps).
Aujourd'hui, on se dit que c'était de la grosse bagarre relativement à aujourd'hui.
Et on peut avoir ce type de raisonnement pour chaque époque.
Quand j'entends des commentateurs, devenus DS depuis (Vasseur et Pineau pour ne pas les citer), dire qu'une attaque à 3-4 kms du sommet, c'est une attaque de "loin", on se dit qu'on a atteint un point de conservatisme jamais vu dans l'histoire du cyclisme.
mais peut-être le disent-ils car ils savent que c'est suicidaire. Je suis désolé de revenir là dessus mais je reviens à cette inteview de Pinot dans Pédale ou il disait bien qu'en montagne, le phénomène d'aspiration joue très fortement (ce qui veut dire qu'on économise BIEN PLUS d'énergie en restant dans les roues qu'en attaquant surtout de loin et même "à 4 km de l'arrivée". Et pourquoi cette économie d'aspi joue-t'elle plus ? D'une part parce que la grimpette est devenue plus facile (moins dure), et d'autre part parce que cette facilité fait qu'il y a plus d'équipiers qui peuvent suivre (surtout quand, avec un gros budget, une sky peut faire une dream team).
J'aimerais bien voir des attaques de loin mais hélas je ne les pense plus possible dans les configurations actuelles. Dans ces conditions, seules les étapes courtes, comme l'a souvent dit Akaion, sont dynamiques et offrent du mouvement (et encore, l'an passé, c'était des mecs loin au général qui ont attaqué). Les tappones, dans ces conditions techniques décrites au paragraphe précédent, ne donneraient pas grand chose. Ni les "trouvailles" genre col de 40km à 10% de moyenne.
Tout se joue donc dans les CLM, et s'il n'y en avait pas, dans le sprint à 800m de la ligne quand y'a des bonifs. (ou sur chute, bordure de première semaine, incident divers et varié). C'est comme ça.
Dans les conditions techniques actuelles.