pour 1910 (en laissant tomber les pécores), ça donne
1 LAPIZE
2 FABER à 29'
3 GARRIGOU à 1h36'
4 VAN HOUWAERT à 3h58'
5 CRUPELANDT à 8h43'
6 CORNET à 17h15'
mais à 2 étapes de la fin, Lapize n'avait que 3' d'avance, et le jour d'avant, c'est Faber qui n'avait que 7' d'avance
ETAPE 12 : BORDEAUX - NANTES
391 KM. 25 JUILLET 1910
A Marans où un chien se jette sur le peloton, projetant à terre Trousselier et Faber. Si « Trou-trou » se relève immédiatement, il n’en va pas de même pour le leader du général qui souffre non seulement de contusions aux bras et aux jambes mais qui se relève surtout avec un vélo en fort mauvais état : le guidon est cassé. Il ne reste plus que l’axe de la pédale gauche. Tant pis. Il faut vite remonter sur la machine, pédaler sur l’axe et prendre son guidon par le milieu.
A Fontenay-le-Comte (km 271), Faber, en pleurs, ne compte que 2’ de retard sur ses adversaires. Ses soigneurs effectuent alors une réparation de fortune mais ils n’ont pas de guidon de rechange. « Le Géant de Colombes » doit attendre La-Roche-sur-Yon (km 327) pour enfin remplacer son guidon défaillant. Il lui reste 64 km à parcourir, seul, le moral en berne, avant de se classer 10ème de l’étape
Et l'étape suivante :
ETAPE 13 : NANTES - BREST
321 KM. 27 JUILLET 1910
- Lapize en difficulté
De Nantes à Lorient (km 164), il ne se passe rien. C’est, selon A. Steinès du journal « L’Auto », la première moitié de course « la plus monotone et la plus endormante que nous ayons encore eue dans le Tour de France cette année ». Il faut attendre un incident pour que la lutte s’engage : 7 km avant Quimper, Lapize (2ème du général) crève. Aussitôt, le leader de l’épreuve, Faber, part à toute allure, emmenant avec lui le peloton. A Quimper (km 228), Lapize accuse 7’30’’ de retard. Sous la pluie qui tombe à verse et qui ne cessera plus de la journée, « le Frisé » comble son handicap en 40 km. A Port-Launay, il a rejoint le groupe de tête.
- Renversement de situation
C’est alors que Lapize s’aperçoit que Faber ne s’est pas encore remis de sa chute de l’avant-veille. Le Luxembourgeois, à la peine, ne peut suivre le rythme imposé par « Tatave ». Il doit bientôt le laisser filer pour terminer, démoralisé, à la 9ème place de l’étape.
Quant à Lapize, une nouvelle crevaison l’arrête juste avant Landerneau. Garrigou en profite pour se sauver et remporter l’étape en solitaire. Lapize, 4ème, s’empare de la 1ère place du général,
Pour un cyclisme réactionnaire