pierrefromalsace a écrit : 20 mars 2018, 19:15
damienleflahute a écrit : 20 mars 2018, 19:08
Ça me surprend un peu quand même l'histoire du dopage à l'Epo de Planckaert alors qu'ici même on nous rabâche que c'est les italiens qui en ont été les premiers utilisateurs en 90 et 91.
Pour le reste le vrai-dufaux a tout dit.
C'est plutôt les Hollandais les précurseurs non ? Planckaert courait chez Panasonic justement. Les Italiens ça commence en 91-92, les Français en 1994.
Les deux points de vue sont sans doute compatibles : les hollandais sont surement les premiers à avoir eu recours à l'EPO, mais ce sont les italiens qui, avec Conconi et ses disciples Ferrari et Cecchini, en ont rapidement acquis une meilleure maîtrise à mon avis (en témoigne "l'indigestion" PDM sur le Tour 91).
Le gêne de l'EPO a été isolé seulement en 1985, ce qui exclu Moser (dont le recours aux transfusions sanguines est en revanche bien connu). L'EPO est commercialisé à partir de 88 ou bien 89.
Rooks avait déclaré que lui et Theunisse avaient eu recours à l'EPO sur le Tour 89 (mais j'ai quand même un doute à ce sujet). D'ailleurs, l'un des médecins de l'équipe PDM était Rijkaert, qui fut ensuite le médecin de la Festina entre 1993 et 1998 (le "docteur Punto"

).
Côté italien, je pense que c'est Bugno sur le Giro 1990 qui est le premier à en bénéficier, ainsi que Moreno Argentin qui connaît une vraie renaissance cette année-là.
Et comme le rappelle Gino Bartali, de très nombreux cyclistes (j'avais en tête une vingtaine) ont perdu la vie au cours des saisons 1990 et 1991 en présentant des symptômes associés à des effets secondaires d'une prise d'EPO non maîtrisée.
Enfin sur Planckaert, ça m'a fait tiqué moi aussi, et en me renseignant un peu, il apparaît que son témoignage est un peu contradictoire. C'est lui-même qui est passé aux aveux au sujet de l'EPO. Mais d'un côté, il dit l'avoir utilisé seulement en 1991 (année où il n'obtient pas de grands résultats) pour lutter contre des douleurs au dos et, de l'autre, il dit l'avoir essayé "avec succès" comme rapporté par Nopik (et donc on peut penser à ce Paris Roubaix gagné d'un souffle en 1990). Quoi qu'il en soit, il n'a pu y avoir recours en 1988, c'est une certitude (renforcée par le fait que l'équipe ADR peinait déjà à verser ses salaires à leurs coureurs, alors les imaginer financer du dopage de pointe, cela paraît peu probable !)