El_Pistolero_07 a écrit : 14 mars 2018, 08:22
JFKs a écrit : 13 mars 2018, 19:49
On en revient à la question fondamentale: quelle est la cause du problème? Est-il prouvé que c'est le nombre de coureurs par équipe le problème?
La mesure est-elle pour le moment efficace?
Ben moi je vois quand même un exemple qui prouve que c'est une bonne mesure. Sur Paris Nice, Soler, attaquant de la dernière journée l'emporte avec 4 secondes d'avance sur l'ex maillot jaune S. Yates. C'est quand même pas déconnant de se dire qu'avec un équipier de plus Yates pouvait gagner Paris-Nice. Un peu à l'image d'Henao l'année dernière. Du coup, je me dis que ce genre d'exemple peut donner des idées à d'autres coureurs.
Et quand sur Tirenno, on voit les équipiers de la Bora ne rien reprendre à Yates (Adam cette fois) ne serait ce pas dût à une plus grande fatigue de leur part ?
Je réponds directement au message de manière franche mais je détail ensuite:
Sur Paris Nice ça fait maintenant 3 ans qu'on voit le même scénario de courses, vouloir lier à la réduction du nombre de coureur me semble quand même pas réellement objectif.
Sur TA, j'espère que ça ne surprend personne de voir A Yates creuser puis résister au train de Oss sur un profil où il faut savoir grimper.
Personnellement penser que réduire le nombre de coureur par équipe sur les courses à étapes va créer plus de mouvement de courses c'est une erreur.
Déjà la phrase se sont les coureurs qui font la course est toujours la base d'un scénario d'une course, et avoir 7 équipiers ou 6 ne change rien à cette base.
Par exemple, si Alaphillipe met la mine sur la première étape de Paris-Nice qu'il a été capable de mettre sur la 3ème étape, je suis sur que Démare ne gagne pas l'étape (d'ailleurs ce n'est pas les équipiers de Démarre qui vont chercher Vuillermoz sur son attaque sur cette étape puisqu'ils en étaient pas capable sauf Molard mais qui n'a pas été mis à contribution par rapport à une réponse plus haut).
A partir de ce point initial, est-ce que la réduction du nombre d'équipier va changer la façon de courir des professionnels, personnellement je ne crois pas. Aujourd'hui, la vrai influence sur la façon de courrir vient des DS on le sait, quand Vaugters met le feu sur la 2ème étape des Pyrennées en 2013, c'est pas lié à une capacité de défense de l'équipe du leader (sous-entendu le fait qu'il y ait beaucoup d'équipiers au départ de la course).
Je parle de ce point précis car c'est ce genre de stratégie qu'on ne voit plus aujourd'hui, car le vélo est devenu avant tout un sport de gestion des efforts et que tant que les coureurs ne sont plus dans une situation de ne pas à passer au lendemain, nous ne verront (quasiment) jamais de situation débridée. Et c'est la raison pour laquelle on voit depuis 3ans une étape dernière étape de Paris-Nice débridée, c'est parce que les coureurs n'ont pas à penser au lendemain et qu'ils peuvent se permettre de jouer leur va tout dans une étape qui est tracé de manière propice à favoriser les attaquants, et le fait qu'il y ai 7 ou 8 équipiers ne changent rien à cette situation.
Alors oui il est possible que la réduction d'un équipier va favoriser les échappées matinales (principalement sur un GT, car sur une épreuve d'une semaine je n'y crois pas trop, et je parle d'échappée matinale ce qui correspond pas du tout à une victoire comme celle de Hivert ou Molard sur Paris Nice des situations qu'on voyait très régulièrement ces dernières années dans le WT) qui augmenteront leur chance de victoire, mais est-ce vraiment ça le spectacle pour vous?
Voir Cousin gagné plutôt qu'un sprint à 50 c'est un peu la même chose pour moi niveau spectacle, sachant que ce genre de victoire on avait aussi l'occasion de le voir avec des équipes de 8 (comme celle de De Gendt sur le Dauphiné l'année dernière).
Ne pas oublier que le coureur qui sera en moins sur une course n'est pas forcément un coureur défensif, ça peut aussi être un leader de rechange, un grimpeur dans une équipe de sprinteur ou un baroudeur pur et dur.
Après je n'évoquerais l'aspect aléatoire d'abandons multiples dans une équipe qui devient beaucoup plus impactant avec les équipes réduites.
Par contre la réduction des équipiers dans les classiques ne peut être qu'une bonne chose, car aujourd'hui on ne voit quasiment jamais de situations de courses favorisant les attaquants sauf conditions climatiques catastrophiques (même sur les flandriennes pour moi).