+1 Charlix, je l'ai déjà souligné l'autre fois dans un cas semblable sur ce topic mais j'ai été bien seul à être d'accord avec moi-même...
Quand on voit la déferlante de haine anti-cycliste, ne leur donnons pas de raisons supplémentaires à nous détester, surtout en mettant sa vie en danger de la sorte.
L'Europe à vélo !
Re: L'Europe à vélo !
Dans le fond vous avez raison (Noé le persécuté...
) mais je ne sais pas si on peut comparer les routes telles qu'on les connait et ce qui se passe dans des contrées aussi exotiques.
Et aussi, quelle est l'alternative.

Et aussi, quelle est l'alternative.
Re: L'Europe à vélo !
Tu ne sais pas que ma vie n'est que tristesse, désolation et persécution

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Re: L'Europe à vélo !
Je suis le premier désolé de ce qui est arrivé Charlix mais c'est ce qui s'est passé. Je ne compte pas me censuré car j'ai fait des erreurs sur ces 9000kms et c'est important de le dire et d'en parler, sans pour autant que je cautionne mon comportement, au contraire, mon récit invite à remettre en question mon voyage, et à montrer ce qu'il faut faire, mais aussi ce qu'il ne faut pas faire. Je ne suis pas le mieux placé pour dire cela mais je désapprouve également ce que j'ai pu faire ce soir là.
Mais comme le dit Nopik, il faut voir ce que c'est que de faire du vélo dans certains pays. On a la chance d'avoir ce qu'il faut pour faire du vélo en France.
Mais comme le dit Nopik, il faut voir ce que c'est que de faire du vélo dans certains pays. On a la chance d'avoir ce qu'il faut pour faire du vélo en France.
Dernière modification par Le sucre sportif le 25 oct. 2017, 17:59, modifié 1 fois.
Re: L'Europe à vélo !
Désolé, j'y suis peut-être allé un peu fort, c'est juste que je trouve ça complètement irresponsable comme comportement, surtout au vu de l'actu récenteLe sucre sportif a écrit : 25 oct. 2017, 17:54 Je suis le premier désolé de ce qui est arrivé Charlix mais c'est ce qui s'est passé. Je ne suis pas le mieux placé pour dire cela mais je désapprouve également ce que j'ai pu faire ce soir là.
Mais comme le dit Nopik, il faut voir ce que c'est que de faire du vélo dans certains pays. On a la chance d'avoir ce qu'il faut pour faire du vélo en France.
Re: L'Europe à vélo !
Je comprends votre position Charlix/Noé mais je crois aussi qu'il faut remettre les choses dans leur contexte.
Derrière son pc en lisant un post, il est facile de prendre le temps d'analyser et effectivement de dire que "c'est pas bien"
Il en est autrement dans une situation délicate avec la fatigue, stressé voir à bout de nerf de prendre une décision uniquement guidée par la raison.
Surtout que ce n’est pas comme si le topic était une apologie des comportements inadmissibles en vélo… Le-sucre raconte tout sans filtre, même les conneries qu’il a pu faire. C’est ça qui rend le récit intéressant car humain et qui montre aussi les dangers/limites de ce genre d’aventure.
Bref j'espère que tu continueras le récit sans filtre sinon ça n'aura plus guère d'intérêt
Derrière son pc en lisant un post, il est facile de prendre le temps d'analyser et effectivement de dire que "c'est pas bien"
Il en est autrement dans une situation délicate avec la fatigue, stressé voir à bout de nerf de prendre une décision uniquement guidée par la raison.
Surtout que ce n’est pas comme si le topic était une apologie des comportements inadmissibles en vélo… Le-sucre raconte tout sans filtre, même les conneries qu’il a pu faire. C’est ça qui rend le récit intéressant car humain et qui montre aussi les dangers/limites de ce genre d’aventure.
Bref j'espère que tu continueras le récit sans filtre sinon ça n'aura plus guère d'intérêt

Re: L'Europe à vélo !
A oui bien sûr, l'idée n'est pas de censurer loin de là. Ma réaction était une réaction à chaud face à une lecture, et c'est tout l'intérêt de ce genre de récit, "sans filtre" comme tu le disromanom a écrit : 25 oct. 2017, 18:00 Je comprends votre position Charlix/Noé mais je crois aussi qu'il faut remettre les choses dans leur contexte.
Derrière son pc en lisant un post, il est facile de prendre le temps d'analyser et effectivement de dire que "c'est pas bien"
Il en est autrement dans une situation délicate avec la fatigue, stressé voir à bout de nerf de prendre une décision uniquement guidée par la raison.
Surtout que ce n’est pas comme si le topic était une apologie des comportements inadmissibles en vélo… Le-sucre raconte tout sans filtre, même les conneries qu’il a pu faire. C’est ça qui rend le récit intéressant car humain et qui montre aussi les dangers/limites de ce genre d’aventure.
Bref j'espère que tu continueras le récit sans filtre sinon ça n'aura plus guère d'intérêt![]()

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Re: L'Europe à vélo !
Dimanche 25 Juin : Etape 33 : Entre montagne et lacs !
Village-départ : Sérvia
La chanson du jour :
Réveil dans un lit douillet aujourd'hui, cela fait du bien et m'aide à récupérer après deux jours dans les montagnes. Les douleurs, deux jours après l'effort sont toujours aussi persistantes malgré une bonne nuit de sommeil. J'ai pour objectif d'atteindre l'Albanie, je n'en suis plus très loin, environ 150kms, mais il y a deux cols pour franchir la frontière, bref cela ne va pas être facile
. D'autant que, conscient de la distance qui me reste à parcourir pour rentrer au pays, je me mets en mode économie. Aussi, mon cuissard, que j'ai lavé hier soir, n'est pas complètement sec. Je vais donc partir un peu plus tard, après un bon petit-déjeuner et une séance d'étirements.
Au niveau "aventure" aussi je suis en mode économie : les jours de "moins-bien" comme aujourd'hui, je compte beaucoup plus les kilomètres, et encaisse moins bien de faire des détours. Je vais donc rester sur la nationale. D'ailleurs, j'ai ajouté une information importante ce soir-là sur mon inséparable bloc-notes : la liste des route par lesquelles je vais passer. Me voilà plus précis dans ma navigation, tant pis pour l'aventure !
Je vais donc aller en direction de Kastoria, au nord-ouest mais le viaduc ne m'inspire pas confiance donc je vais passer le lac plus au sud, à la localité de Ρύμνιο (Rumnio) et donc ... pas de nationale en début de journée ! Je traverse donc le lac, avec les monts Vourinos face à moi, puis tourne à ma droite pour prendre la direction de Kozani.

Les monts Vourinos, qui me menacent, mais je n'aurai pas à l'escalader celui-là
J'atteins Kozani (km40) en fin de matinée, où je prend un café frappé, une fois n'est pas coutume, pour me rafraîchir car il y a peu d'ombre en ce début de journée, et ma faible vitesse ne me permet pas de me ventiler comme je le souhaiterai, je commence déjà à surchauffer ! Kozani est la capitale de la région et est idéalement situé dans le nord de la Grèce, entre les lacs et les montagnes. Les paysages alentours sont magnifiques, mais il n'y a rien de spécial dans la ville.
Après Kozani, je retrouve donc la nationale, et je vais comme la veille je fais des zigs-zags, en prenant cette fois-ci la direction du sud-est. Mais c'est cela qui me permet de rester sur une route plate, et donc de passer "à travers" les monts Vourinos, comme j'ai pu le faire en Roumanie avec les Carpates
.

Siatista (km60) au coeur du parc naturel de Tseverna-Mpourinos, au nord des monts Vourinos
Peu après Siatista, me voilà sur la nationale 15. Je longe alors l'autoroute à l'aide de cette nationale, continuant de rouler tranquillement et sans stress, le long de la vallée de l'Aliakmon que j'ai retrouvé cet après-midi
. Il fait très chaud et je prend une longue pause à Vogatsiko (km90).

Vogatsiko, et les paysages arides, sans ombre de cet après-midi
Je repars en fin d'après-midi, et là, je tombe sur le lac de Kastoria-Orestiada ! Voilà un lac magnifique, entouré de montagnes et j'approche de la ville de Kastoria, face à moi
.

La vue sur l'ensemble du lac, alors que je n'ai profité que du côté droit. Kastoria se trouve en plein milieu

Vue sur Kastoria depuis la rive que j'ai longé
La ville me semble perdue au milieu des montagnes grecques, mais en approchant de la ville, voilà des panneaux écrits en cyrillique, ainsi que quelques voitures immatriculées en Russie ou en Ukraine qui me dépassent ! Me voilà de retour dans un endroit très touristiques, et ce déballage matérialiste ne m'impressionne pas, bien au contraire, ça à même tendance à me gâcher la vue
. Pour quitter le lac, je dois attaquer un col et basculer sur la frontière albanaise à 50 kms de là. Il est 18h, c'est plus que jouable
! J'ai donc le temps de prendre quelques forces en allant au grec, car voilà la dernière grande ville avant la frontière.
Je repars, mais mon coup de pédale n'est pas bon. Dur de grimper sans mollets, et après un kébab
je me traîne mais heureusement, le col n'est pas si long. A la fin de la descente, je me rend compte que j'ai retrouvé ... le fleuve Aliakmon
(mais Kastoria valait bien de passer un col
)

Géfira, au sommet du col
Je cherche après la descente un endroit pour dormir, mais il n'y a rien, et par expérience, je me méfie des cours d'eau où prolifèrent les moustiques. Puis je vois un pictogramme assez explicite "zone naturelle, attention, traversée possible d'ours sauvage"
. Je continue mes recherches. La forêt dans cette vallée se densifie. Puis un deuxième panneau
. Dormir au milieu des abeilles ne me dérange pas, mais je crains plus de me retrouver face à un ours
. Je trouve une petite auberge dans le village de Gavros où je suis chaleureusement accueilli par l'aubergiste, qui fait l'effort de m'adresser quelques mots de français, me laisse emmener mon vélo dans ma chambre et ira même jusqu'à me mettre France 24 pour avoir les infos au petit déjeuner sans que je lui ai demandé
. Vraiment sympa. Ma chambre est la première en partant de la réception, où se trouve le bar où jouent les anciens du village. Bien qu'ayant fait de nouveau une petite journée, je suis à la limite de me plaindre du bruit à 22h. Finalement, tout le monde fini par rentrer chez soi et je vais pouvoir à nouveau me concentrer sur ma récupération. Comme quoi, être vieux ne dépend pas de son âge mais de son état d'esprit
et j'ai l'impression de prendre une année chaque jour depuis que je suis parti 
Réveil dans un lit douillet aujourd'hui, cela fait du bien et m'aide à récupérer après deux jours dans les montagnes. Les douleurs, deux jours après l'effort sont toujours aussi persistantes malgré une bonne nuit de sommeil. J'ai pour objectif d'atteindre l'Albanie, je n'en suis plus très loin, environ 150kms, mais il y a deux cols pour franchir la frontière, bref cela ne va pas être facile

Au niveau "aventure" aussi je suis en mode économie : les jours de "moins-bien" comme aujourd'hui, je compte beaucoup plus les kilomètres, et encaisse moins bien de faire des détours. Je vais donc rester sur la nationale. D'ailleurs, j'ai ajouté une information importante ce soir-là sur mon inséparable bloc-notes : la liste des route par lesquelles je vais passer. Me voilà plus précis dans ma navigation, tant pis pour l'aventure !
Je vais donc aller en direction de Kastoria, au nord-ouest mais le viaduc ne m'inspire pas confiance donc je vais passer le lac plus au sud, à la localité de Ρύμνιο (Rumnio) et donc ... pas de nationale en début de journée ! Je traverse donc le lac, avec les monts Vourinos face à moi, puis tourne à ma droite pour prendre la direction de Kozani.

Les monts Vourinos, qui me menacent, mais je n'aurai pas à l'escalader celui-là

J'atteins Kozani (km40) en fin de matinée, où je prend un café frappé, une fois n'est pas coutume, pour me rafraîchir car il y a peu d'ombre en ce début de journée, et ma faible vitesse ne me permet pas de me ventiler comme je le souhaiterai, je commence déjà à surchauffer ! Kozani est la capitale de la région et est idéalement situé dans le nord de la Grèce, entre les lacs et les montagnes. Les paysages alentours sont magnifiques, mais il n'y a rien de spécial dans la ville.
Après Kozani, je retrouve donc la nationale, et je vais comme la veille je fais des zigs-zags, en prenant cette fois-ci la direction du sud-est. Mais c'est cela qui me permet de rester sur une route plate, et donc de passer "à travers" les monts Vourinos, comme j'ai pu le faire en Roumanie avec les Carpates


Siatista (km60) au coeur du parc naturel de Tseverna-Mpourinos, au nord des monts Vourinos
Peu après Siatista, me voilà sur la nationale 15. Je longe alors l'autoroute à l'aide de cette nationale, continuant de rouler tranquillement et sans stress, le long de la vallée de l'Aliakmon que j'ai retrouvé cet après-midi


Vogatsiko, et les paysages arides, sans ombre de cet après-midi
Je repars en fin d'après-midi, et là, je tombe sur le lac de Kastoria-Orestiada ! Voilà un lac magnifique, entouré de montagnes et j'approche de la ville de Kastoria, face à moi


La vue sur l'ensemble du lac, alors que je n'ai profité que du côté droit. Kastoria se trouve en plein milieu


Vue sur Kastoria depuis la rive que j'ai longé

La ville me semble perdue au milieu des montagnes grecques, mais en approchant de la ville, voilà des panneaux écrits en cyrillique, ainsi que quelques voitures immatriculées en Russie ou en Ukraine qui me dépassent ! Me voilà de retour dans un endroit très touristiques, et ce déballage matérialiste ne m'impressionne pas, bien au contraire, ça à même tendance à me gâcher la vue


Je repars, mais mon coup de pédale n'est pas bon. Dur de grimper sans mollets, et après un kébab




Géfira, au sommet du col
Je cherche après la descente un endroit pour dormir, mais il n'y a rien, et par expérience, je me méfie des cours d'eau où prolifèrent les moustiques. Puis je vois un pictogramme assez explicite "zone naturelle, attention, traversée possible d'ours sauvage"






Dernière modification par Le sucre sportif le 08 août 2018, 01:34, modifié 3 fois.
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Re: L'Europe à vélo !
Les réactions de Charlix et Noé sont saines et il est important de se fixer des limites, surtout à vélo et on ne peut pas partir en faisant n'importe quoicharlix a écrit : 25 oct. 2017, 18:06A oui bien sûr, l'idée n'est pas de censurer loin de là. Ma réaction était une réaction à chaud face à une lecture, et c'est tout l'intérêt de ce genre de récit, "sans filtre" comme tu le disromanom a écrit : 25 oct. 2017, 18:00 Je comprends votre position Charlix/Noé mais je crois aussi qu'il faut remettre les choses dans leur contexte.
Derrière son pc en lisant un post, il est facile de prendre le temps d'analyser et effectivement de dire que "c'est pas bien"
Il en est autrement dans une situation délicate avec la fatigue, stressé voir à bout de nerf de prendre une décision uniquement guidée par la raison.
Surtout que ce n’est pas comme si le topic était une apologie des comportements inadmissibles en vélo… Le-sucre raconte tout sans filtre, même les conneries qu’il a pu faire. C’est ça qui rend le récit intéressant car humain et qui montre aussi les dangers/limites de ce genre d’aventure.
Bref j'espère que tu continueras le récit sans filtre sinon ça n'aura plus guère d'intérêt![]()
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Re: L'Europe à vélo !
merci , c'est toujours aussi passionnant
magnifique les photos , celle du lac de Kastoria

magnifique les photos , celle du lac de Kastoria

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Re: L'Europe à vélo !
Lundi 26 Juin : Etape 34 : L'Albanie!
Village-départ : Gavros:
La chanson du jour :
Les chants polyphoniques d'Albanie sont patrimoine immatériel de l'Humanité
Je repars donc direction l'Albanie ! J'ai fait pas mal de dénivelée la veille donc j'espère une journée plus calme aujourd'hui, d'autant que je commence à retrouver mes mollets. Je reste prudent et suis comme depuis quelques jours bien en-deçà des 20kms/h. Je continue de faire tourner les jambes donc, et prend la direction de l'ouest et de Krystallopigi, où je fais une dernière pause avant de ressortir de la zone euro.

Et voilà l'Albanie
Je passe la frontière dans la matinée, puis me restaure à Bilisht, première ville après la frontière, il est alors midi. Je n'ai pas vu de grands changements de paysages avec mon arrivée en Albanie. Les routes sont belles et larges, mais il y a beaucoup plus de cyclistes (par nécessité) ou de calèches sur la route. Je passe mon temps à dépasser des cyclistes qui traînent des gros sacs sur leur portes-bagages
ou en simple déplacement. Pour trouver à manger, il y a souvent des vendeurs le long de la route, ou en camion, permettant de se ravitailler en fruits, légumes, pain... Je retrouve la même misère que celle de la campagne roumaine, mais aussi la même joie de vivre, en toute simplicité. Je vais un peu me perdre de nouveau autour de Placë, en hésitant à prendre un raccourci me menant directement à Pogradec, mais il fait très chaud, et je préfère rester sur la nationale où je pourrais me ravitailler plus facilement et où la largeur de la route est gage de sécurité.

La basilique de Korçë (Koritza) , ville que j'ai contournée 20kms plus au nord
Il fait très chaud et je suis bien content de ne pas grimper pour l'instant. J'arrive en milieu d'après-midi à la ville de Pogradec, au bord du lac d'Orhid, faisant frontière avec la Macédoine.

La ville de Pogradec au bord du lac d'Orhid
Me voilà arrivé au bord du lac Ohrid, où je vais prendre un rafraîchissement, et me reposer un peu. Je ne peux pas vraiment profiter de la vue avec le temps qui est menaçant. Je repars, prend quelques minutes une averse, puis m'arrête à nouveau dans un autre café en attendant que cela se calme. Les touristes qui se baignaient quelques heures plus tôt sont contraints de faire de même. Je vais attendre là une bonne heure, je prend tranquillement mon café à l'intérieur, c'est bien plus confortable qu'un abri de bus

Vue sur le lac d'Orhid avant l'orage. Pourtant il fait chaud, et les baigneurs sont de sortie, pour le moment
Je repars vers 16h, la pluie à amené de la fraîcheur, ce qui est un bon point, car après avoir fini de longer le lac, je vais devoir passer une bosse. La côte est courte et à de forts pourcentages, j'ai de meilleurs sensations aujourd'hui, je commence enfin à récupérer de l'Olympe
Il faut dire qu'encore aujourd'hui, je ne roule pas très vite donc les batteries commencent à être bien rechargées.
Je peux finir la journée en roulottant jusqu'à Librazhd, où je dîne. La vie est vraiment pas cher en Albanie, un repas me coûte moins d'un euro. Je trouve des hôtels, un peu comme en Roumanie, le long des routes nationales dont je ne dévie plus, donc je peux m'arrêter sans soucis à la tombée de la nuit. Je prend un thé après ma douche dans le bar de l'hôtel. A la télé défilent les résultats des élections législatives
. Je suis déçu de ne rien y comprendre, on m'explique que le parti du premier ministre sortant est à nouveau en tête. Je suis surpris et curieux de ce résultat, après avoir vu la misère tout au long de la journée le long des routes, dommage de ne pas avoir de meilleur interprète
Je trouve que cette partie de l'Albanie est super pour faire du vélo, malgré ma mésavanture : il y a beaucoup de cyclistes, et donc les routes sont larges et permettent aux véhicules lents (calèches, vélo, moto) de se déplacer sans problème sur une bande de bitume à l'extérieur de la chaussée, les infrastructures sont parfaites pour ma façon de rouler, et je profite de paysages quasiment vierge, le tourisme n'étant pas développé dans le pays. En plus, comme 2 mois de randonnée coûtent cher, je suis content de pouvoir manger sans trop dépenser.
Enfin, je souhaitais passer par la Macédoine pour contourner Tirana, car j'avais lu sur un blog que la traversée de la capitale pouvait s'avérer dangereuse. Ma seule alternative serait de prendre des routes secondaires longeant la frontière macédonienne, donc demain pas le choix, je mettrais le cap sur Tirana !
Les chants polyphoniques d'Albanie sont patrimoine immatériel de l'Humanité

Je repars donc direction l'Albanie ! J'ai fait pas mal de dénivelée la veille donc j'espère une journée plus calme aujourd'hui, d'autant que je commence à retrouver mes mollets. Je reste prudent et suis comme depuis quelques jours bien en-deçà des 20kms/h. Je continue de faire tourner les jambes donc, et prend la direction de l'ouest et de Krystallopigi, où je fais une dernière pause avant de ressortir de la zone euro.

Et voilà l'Albanie

Je passe la frontière dans la matinée, puis me restaure à Bilisht, première ville après la frontière, il est alors midi. Je n'ai pas vu de grands changements de paysages avec mon arrivée en Albanie. Les routes sont belles et larges, mais il y a beaucoup plus de cyclistes (par nécessité) ou de calèches sur la route. Je passe mon temps à dépasser des cyclistes qui traînent des gros sacs sur leur portes-bagages


La basilique de Korçë (Koritza) , ville que j'ai contournée 20kms plus au nord

Il fait très chaud et je suis bien content de ne pas grimper pour l'instant. J'arrive en milieu d'après-midi à la ville de Pogradec, au bord du lac d'Orhid, faisant frontière avec la Macédoine.

La ville de Pogradec au bord du lac d'Orhid
Me voilà arrivé au bord du lac Ohrid, où je vais prendre un rafraîchissement, et me reposer un peu. Je ne peux pas vraiment profiter de la vue avec le temps qui est menaçant. Je repars, prend quelques minutes une averse, puis m'arrête à nouveau dans un autre café en attendant que cela se calme. Les touristes qui se baignaient quelques heures plus tôt sont contraints de faire de même. Je vais attendre là une bonne heure, je prend tranquillement mon café à l'intérieur, c'est bien plus confortable qu'un abri de bus


Vue sur le lac d'Orhid avant l'orage. Pourtant il fait chaud, et les baigneurs sont de sortie, pour le moment

Je repars vers 16h, la pluie à amené de la fraîcheur, ce qui est un bon point, car après avoir fini de longer le lac, je vais devoir passer une bosse. La côte est courte et à de forts pourcentages, j'ai de meilleurs sensations aujourd'hui, je commence enfin à récupérer de l'Olympe



Je trouve que cette partie de l'Albanie est super pour faire du vélo, malgré ma mésavanture : il y a beaucoup de cyclistes, et donc les routes sont larges et permettent aux véhicules lents (calèches, vélo, moto) de se déplacer sans problème sur une bande de bitume à l'extérieur de la chaussée, les infrastructures sont parfaites pour ma façon de rouler, et je profite de paysages quasiment vierge, le tourisme n'étant pas développé dans le pays. En plus, comme 2 mois de randonnée coûtent cher, je suis content de pouvoir manger sans trop dépenser.
Enfin, je souhaitais passer par la Macédoine pour contourner Tirana, car j'avais lu sur un blog que la traversée de la capitale pouvait s'avérer dangereuse. Ma seule alternative serait de prendre des routes secondaires longeant la frontière macédonienne, donc demain pas le choix, je mettrais le cap sur Tirana !
Dernière modification par Le sucre sportif le 08 août 2018, 04:35, modifié 4 fois.
- loloherrera
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Re: L'Europe à vélo !
On sent vraiment que tu as pris ce road trip en mode je suis là avant tout pour découvrir des lieux, des paysages, sans te prendre la tête. Genre, tiens il pleut, bah je vais me poser là, et attendre que ça passe, pas de raisons de stresser.
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Re: L'Europe à vélo !
Oui sur cette partie du voyage c'est clairement le cas ! Pas d'objectifs particuliers, de beaux paysages autour de moi, peu de voitures donc peu de stress. Et aussi, il fallait que je me préserve pour la fin du périple, car la Lombardie, c'est pire que le mont Olympe en dénivelée donc il ne faut pas que j'arrive là-bas complètement cramé 

- Le sucre sportif
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Re: L'Europe à vélo !
Mardi 27 Juin : Etape 35 : Cap vers l’Adriatique !
Village-départ : Librazhd
Chanson du jour :
[youtube]https://youtu.be/b8zqEHQEopU?list=RDb8zqEHQEopU[/youtube]
Il n'y a pas que de la musique traditionnelle en Albanie !
Kilométriquement ça ne se voit pas spécialement mais je monte en régime
Les sensations reviennent progressivement après trois jours en dedans, et surtout 3 nuits d'hôtel. Je repars donc tout en sachant que je vais devoir franchir un col, et traverser la capitale, Tirana, que je redoute grandement ...
Je repars donc vers Elbasan, en longeant comme hier soir le shkumbin puis prend un col menant à Tirana. Je me souviens avoir pris un ravitaillement éclair grâce à des primeurs au bord de la route, juste avant la bifurcation et le début de l’ascension. Superbe matinée à vélo : une autoroute conduit les voitures droit vers Tirana, sans passer par les montagnes. Je vais donc prendre une route certainement plus ancienne, avec des lacets et surtout aucune voiture. Me voilà en pleine nature et profite de la vue sur la vallée d'Elbasan qui s'éloigne. Autour de moi, la sécheresse se fait sentir, je suis dans la garrigue, pas d'ombre à l'horizon, et peu de villages pour se ravitailler. Les commerces sont en ruines ou fermés ici. Il faut bien gérer ses réserves pour ne pas être à sec. Je grimpe à mon rythme: pas très vite, mais je ne force plus comme les jours précédents, j'ai l'impression de renaître
.
J'arrive à un village où, à ma grande surprise, se trouve une église en parfait état, dans ce pays à majorité musulmane.

Vue à l'entrée du village chrétien
Je m'arrête dans un bar/restaurant, et, mon accent me trahissant, on me guide vers un francophone du village, avec qui je vais discuter quelques temps, pendant que je récupère
: il y a deux villages qui surplombent ce col : le plus en bas où je me trouve, est chrétien, celui du dessus, musulman. Les albanais sont fiers de leur tolérance, dans une région balkanique qui sent la poudre. J'en profite pour demander pourquoi la région, si belle, n'attire pas les touristes? Mauvaise réputation du pays, problèmes politiques qui empêchent les investisseurs de bitumer les collines pour y installer parkings et hôtels. Je profite donc égoïstement de la nature presque vierge qui m'entoure tandis que la misère et le chômage reste la norme ici
. En contrebas du col, je vois des champs cultivés. Comment l'Homme fait pour aller cultiver cette terre aride à 5kms en contrebas du village? Bref, je suis émerveillé par ce que je vois, et je suis au calme, pas de voiture pour me stresser à l'horizon
.
Après m'être bien réhydraté, je demande si je peux manger. On me conseille un restaurant au village musulman, juste avant le sommet du col. On m'y fait un risotto sur mesure, on sent l'influence italienne dans la cuisine !

Le sommet du col, avec vue sur la vallée de Tirana (j'en profite pour me reposer un peu à l'ombre)
La descente est très rapide, me voilà donc à l'entrée de Tirana. Et je n'ai pas envie de tester les carrefours du centre-ville. Je prend donc le périph'. Il y a quatre voies mais surtout une limitée à 50 où se trouve calèches, vieilles camionettes (idéal pour s'abriter, moins pour s'aérer), scooters et donc cyclistes. Je suis tranquille et fait un quart du tour de la ville ainsi
. Je peux me ravitailler dans une station essence, moi aussi je fais le plein. Puis je suis klaxonné de plus en plus : de l'autre côté d'une haie, il y a une piste cyclable. Je suis dégoûté... Je m'arrête donc, fait passer le vélo au-dessus de la haie, et repars pour 1km de piste cyclable le long d'un lac où les Tiranais font leur promenade. Je vais donc devoir faire quelques kilomètres en centre-ville
. (Je ne le savais pas mais en fait, le périph’ s’arrête peu après au beau milieu du quartier de Selitë
)

Le grand lac de Tirana
Dommage, mais cela se passe plutôt bien, je traverse d’ailleurs la ville quasiment sans m'arrêter ! Il y a très peu de feux tricolores et l’on s’insère dans la circulation au « timing », il faut être alerte mais ne pas hésiter. Ca doit pas être facile de repartir ou de se faire une place sur la route ici, quand on est trop hésitant, car il n’y a pas vraiment de règles

La place Skanderbeg à Tirana, dont l'architecture mélange les influences de la période de domination italienne puis de domination soviétique. La statue Skanderbeg est un hommage à Gjorgj Kastrioti, dit Skanderbeg (ou Georges Castriote en français), héros national de la résistance aux ottomans pendant le XVème siècle.
Journée contrastée donc car la matinée calme dans les montagnes a fait place aux bouchons sur une belle nationale en ligne-droite, toute plate. Me voilà sur la SH1, qui me mène vers le nord du pays. Je m'arrête en sortie de Tirana, le trafic est dense, c'est la fin de journée, mais la bande d'arrêt d'urgence est comme en Grèce et en Turquie, assez large pour me faire office de piste cyclable. Puis je vois que la nationale se transforme en autoroute un peu avant Laç à hauteur de Thumanë sans que l'on m'indique l'itinéraire bis
Il me faut trouver un itinéraire bis. Routes gravillonnées en vue ... je fais donc des détours puis trouve enfin la route bitumée passant à travers les villages à flanc de colline. De nouveau, me voilà tranquille, au calme pour terminer la journée.

La ville de Mamurras, au nord de Tirana, au bord de la montagne que je longe en cette fin de journée
Je m'arrête manger à Laç, puis reprend la route vers le fleuve mat. Peu avant de le traverser, je risque de reperdre la nationale donc je fais un crochet pour retrouver l’autoroute là où il se termine et ainsi passer le fleuve, en étant maintenant tout près de l’Adriatique, mais je ne la verrais pas encore aujourd'hui

Le fleuve mat près de Milot, ville à partir de laquelle je le longe quelques temps. Je me souviens d'une zone assez marécageuse (la rive droite sur la photo).
Je m'arrêterai à Lezhë (se prononce Les oeufs) dans un hôtel où le cycliste est roi (parking à vélo, s'il-vous-plaît
), avec une vue sur la rivière coupant la ville en deux, et surtout, l'entrée de l'hôtel faisant face à la route menant au Monténégro, au programme demain
Bon, maintenant que j’ai retrouvé la forme, et après avoir bien traîné quelques jours, je vais devoir trouver un objectif pour avancer demain
[youtube]https://youtu.be/b8zqEHQEopU?list=RDb8zqEHQEopU[/youtube]
Il n'y a pas que de la musique traditionnelle en Albanie !
Kilométriquement ça ne se voit pas spécialement mais je monte en régime

Je repars donc vers Elbasan, en longeant comme hier soir le shkumbin puis prend un col menant à Tirana. Je me souviens avoir pris un ravitaillement éclair grâce à des primeurs au bord de la route, juste avant la bifurcation et le début de l’ascension. Superbe matinée à vélo : une autoroute conduit les voitures droit vers Tirana, sans passer par les montagnes. Je vais donc prendre une route certainement plus ancienne, avec des lacets et surtout aucune voiture. Me voilà en pleine nature et profite de la vue sur la vallée d'Elbasan qui s'éloigne. Autour de moi, la sécheresse se fait sentir, je suis dans la garrigue, pas d'ombre à l'horizon, et peu de villages pour se ravitailler. Les commerces sont en ruines ou fermés ici. Il faut bien gérer ses réserves pour ne pas être à sec. Je grimpe à mon rythme: pas très vite, mais je ne force plus comme les jours précédents, j'ai l'impression de renaître

J'arrive à un village où, à ma grande surprise, se trouve une église en parfait état, dans ce pays à majorité musulmane.

Vue à l'entrée du village chrétien
Je m'arrête dans un bar/restaurant, et, mon accent me trahissant, on me guide vers un francophone du village, avec qui je vais discuter quelques temps, pendant que je récupère



Après m'être bien réhydraté, je demande si je peux manger. On me conseille un restaurant au village musulman, juste avant le sommet du col. On m'y fait un risotto sur mesure, on sent l'influence italienne dans la cuisine !

Le sommet du col, avec vue sur la vallée de Tirana (j'en profite pour me reposer un peu à l'ombre)
La descente est très rapide, me voilà donc à l'entrée de Tirana. Et je n'ai pas envie de tester les carrefours du centre-ville. Je prend donc le périph'. Il y a quatre voies mais surtout une limitée à 50 où se trouve calèches, vieilles camionettes (idéal pour s'abriter, moins pour s'aérer), scooters et donc cyclistes. Je suis tranquille et fait un quart du tour de la ville ainsi




Le grand lac de Tirana
Dommage, mais cela se passe plutôt bien, je traverse d’ailleurs la ville quasiment sans m'arrêter ! Il y a très peu de feux tricolores et l’on s’insère dans la circulation au « timing », il faut être alerte mais ne pas hésiter. Ca doit pas être facile de repartir ou de se faire une place sur la route ici, quand on est trop hésitant, car il n’y a pas vraiment de règles


La place Skanderbeg à Tirana, dont l'architecture mélange les influences de la période de domination italienne puis de domination soviétique. La statue Skanderbeg est un hommage à Gjorgj Kastrioti, dit Skanderbeg (ou Georges Castriote en français), héros national de la résistance aux ottomans pendant le XVème siècle.
Journée contrastée donc car la matinée calme dans les montagnes a fait place aux bouchons sur une belle nationale en ligne-droite, toute plate. Me voilà sur la SH1, qui me mène vers le nord du pays. Je m'arrête en sortie de Tirana, le trafic est dense, c'est la fin de journée, mais la bande d'arrêt d'urgence est comme en Grèce et en Turquie, assez large pour me faire office de piste cyclable. Puis je vois que la nationale se transforme en autoroute un peu avant Laç à hauteur de Thumanë sans que l'on m'indique l'itinéraire bis

Il me faut trouver un itinéraire bis. Routes gravillonnées en vue ... je fais donc des détours puis trouve enfin la route bitumée passant à travers les villages à flanc de colline. De nouveau, me voilà tranquille, au calme pour terminer la journée.

La ville de Mamurras, au nord de Tirana, au bord de la montagne que je longe en cette fin de journée

Je m'arrête manger à Laç, puis reprend la route vers le fleuve mat. Peu avant de le traverser, je risque de reperdre la nationale donc je fais un crochet pour retrouver l’autoroute là où il se termine et ainsi passer le fleuve, en étant maintenant tout près de l’Adriatique, mais je ne la verrais pas encore aujourd'hui


Le fleuve mat près de Milot, ville à partir de laquelle je le longe quelques temps. Je me souviens d'une zone assez marécageuse (la rive droite sur la photo).
Je m'arrêterai à Lezhë (se prononce Les oeufs) dans un hôtel où le cycliste est roi (parking à vélo, s'il-vous-plaît


Bon, maintenant que j’ai retrouvé la forme, et après avoir bien traîné quelques jours, je vais devoir trouver un objectif pour avancer demain

Dernière modification par Le sucre sportif le 08 août 2018, 04:44, modifié 5 fois.
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Re: L'Europe à vélo !
Magnifiques paysages sur les dernières étapes. 

Soyons magnanimes : Pour un arrêt de la pratique cycliste professionnelle en Italie
Re: L'Europe à vélo !
Récit très intéressant même s'il me paraît évident que je n'aurais pas fait tout pareil 
(les pavés de Roubaix de nuit quelle horreur
, non seulement tu vois rien donc tu dois passer à cote de pas mal de choses mais en plus c'est sacrement dangereux).
Je voulais revenir sur 2 choses sur l'étape du Mont Olympe :
- le "Good luck" signifie plutôt bon courage que bonne chance en anglais, donc pas de quoi s'offusquer
- s'arrêter régulièrement en descente est en réalité bien pire que de tout faire d'une traite à mon sens. Tes articulations se refroidissent, tes muscles se toxinent...
En tout cas sacrée aventure, merci à tok de prendre le temps de la partager !

(les pavés de Roubaix de nuit quelle horreur

Je voulais revenir sur 2 choses sur l'étape du Mont Olympe :
- le "Good luck" signifie plutôt bon courage que bonne chance en anglais, donc pas de quoi s'offusquer

- s'arrêter régulièrement en descente est en réalité bien pire que de tout faire d'une traite à mon sens. Tes articulations se refroidissent, tes muscles se toxinent...
En tout cas sacrée aventure, merci à tok de prendre le temps de la partager !
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Re: L'Europe à vélo !
Merci le voyage se personnalise par lui-mêmeTaosloop a écrit : 28 oct. 2017, 10:06 Récit très intéressant même s'il me paraît évident que je n'aurais pas fait tout pareil
(les pavés de Roubaix de nuit quelle horreur, non seulement tu vois rien donc tu dois passer à cote de pas mal de choses mais en plus c'est sacrement dangereux).
Je voulais revenir sur 2 choses sur l'étape du Mont Olympe :
- le "Good luck" signifie plutôt bon courage que bonne chance en anglais, donc pas de quoi s'offusquer
- s'arrêter régulièrement en descente est en réalité bien pire que de tout faire d'une traite à mon sens. Tes articulations se refroidissent, tes muscles se toxinent...
En tout cas sacrée aventure, merci à tok de prendre le temps de la partager !



Pour la journée-randonnée, j'ai clairement payé mon manque d'expérience, et j'ai certainement dû faire d'autres erreurs que je n'ai pas relevées

Merci pour tes conseils/suggestion, ça me servira pour ma prochaine rando

Pour le "good luck" j'ai exagéré dans le récit, je ne l'avais pas mal pris, j'ai juste trouvé ça bizarre, surtout qu'en français on dit plutôt "sh*t"


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Re: L'Europe à vélo !
Et ça va aller crescendo le programme maintenant c'est la côte adriatique : Monténégro, Croatie puis Italie



- Le sucre sportif
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Re: L'Europe à vélo !
Mercredi 28 juin : Etape 36 : Le pays des montagnes noires !
Village-départ : Lezhë
La chanson du jour :
La forme étant revenue, j'ai besoin de me tester et de préparer les monuments italiens, qui arriveront dans une semaine. Cela tombe bien, le Monténégro est un pays petit, sa côte longue de 150 kms. Je suis à 50 kms de la frontière, l'objectif est donc d'aller jusqu'en Croatie dans la journée, est de réaliser, chose que je n'avais plus faite depuis Thessallonique, une journée à 200 kms.
Je pars en regardant une dernière fois les montagnes albanaises, je crains la dénivelée au Monténégro, où seule une fine bande de terre le long du littoral est plate (je me suis renseigné vite faite sur Wiki la veille)
. Je m'attends donc à du plat, et quelques "capi" comme dans la célèbre classique italienne. 200Kms, ce n'est pas la mort comparés aux 300 qui m'attendront dans une semaine et auxquels je pense de plus en plus, tant l'objectif me semble abordable et insensé à la fois
. Le vrai objectif du jour est donc de me rassurer et monter en régime.

La forteresse Rozafa, à Shkodër, surveillant la frontière monténégrine. Elle n'est pas facile à deviner de là, puisqu'elle est faite en pierre comme la montagne sur laquelle elle fut construite. Mais l'ouvrage est imposant depuis la route qu'elle surplombe.

Le parc naturel de Skadarsko Jezero
, à la frontière entre l'Albanie et le Monténégro. J'aurai pu le longer jusqu'à Bar mais je décide de faire un détour vers Ulcinj pour atteindre la mer adriatique.
Je passe donc deux heures sans encombre sur la nationale reliant Lezhë et Shkodër, la route est plate, il y a un peu de trafic car je pars pendant l'heure de pointe (8h30) mais ça se passe très bien. Après Shkrodër, je vais devoir passer une première bosse pour accéder au Monténégro. Je ne souviens pas avoir eu de soucis à la frontière, pourtant je rentre dans l'U.E. !

J'arrive donc au Monténégro, et de nouveau dans la zone euro. Le Monténégro, ou pays des montagnes noires est l'un des rares pays qui est traduit dans de nombreuses langues : Karadag en turc, Montenegro en italien, Crna Gora en monténégrin ... mais le français a choisi de garder le nom italien, certainement parce que le pays était pendant le moyen-âge sous domination vénitienne. Le Monténégro est bien plus riche et touristique que l'Albanie, pourtant, les paysages sont les mêmes. On peut voir sur la photo la forteresse en Albanie, dominant une montagne noire, c'est ce genre de paysages que je verrais tout au long de la journée (à ma droite, ma gauche étant occupée par la mer)
.
Je prend une pause aussi tôt arrivé au Monténégro, dans un café tenu par des albanais. Je vais ensuite descendre vers la mer, par une descente sinueuse dans une forêt. C'est agréable de sentir le vent frais quand on prend de la vitesse, tout en profitant de l'ombre ! Cela ne durera pas

Et voilà ma première vue sur l'Adriatique, juste avant Ulcinj

Улцињ (Ulcinj)
En fin de matinée, jusqu'à la ville de Бар (Bar), je vois beaucoup de cyclistes,
de VTTists faisant leur promenade matinale. Je trouve qu'il y a pourtant beaucoup de voitures ici, ce n'est pas optimal pour se promener à bicyclette. On est beaucoup plus tranquille en Albanie. Cependant, j'ai de nouveau la vue sur la mer, l'Adriatique cette fois, toujours à ma gauche. Je n'ai plus qu'à suivre le littoral jusqu'en Italie maintenant
.

Pour éviter l'overdose de photos du littoral, voici une photo de l'église de Bar, à la nuit tombée
Midi passé, le trafic s'intensifie aux abords de Bar, je vais donc prendre une pause dans une pizzeria en attendant que tout le monde reparte travailler mais aussi pour faire passer les heures les plus chaudes. J'ai le mauvais goût de ne pas aller au centre-ville ni à la plage, je m'arrête en fait dans une zone commerciale pour éviter le trafic et la foule, tout en restant sur la nationale, je ne veux pas me perdre. Et puis je vois assez voir la mer quand je roule, c'est bien de casser la routine pendant les pauses
. Je suis confiant pour atteindre la Croatie, j'ai déjà réalisé 100kms et j'encaisse plutôt bien la succession de petites bosses qui font la caractéristique des bords de mer des régions montagneuses.

L'après-midi est à nouveau caniculaire et même si j'y suis habitué, escalader des poggios à 35°C, ce n'est pas l'idéal et je prend une longue pause avant Budva (km130) où je vais boire 1l tout en remplissant mes deux gourdes (1,5l)
. Il y a, heureusement pour moi, de nombreuses supérettes, primeurs au bord de la route, et je peux donc me ravitailler bien plus facilement qu'en Albanie.
Le soir, j'arrive sur le lac de Kotor, d'une forme assez particulière que je souhaitais contourner par l'ouest et la ville de Kotor. Une erreur de navigation et je me retrouve à le longer jusqu'en son centre. Il s'agit d'un lac classé patrimoine mondial. Le genre d'endroit où l'on reste une journée pour profiter de la vue dans les montagnes environnantes, se reposer, se baigner... Sauf que je suis en mode MSR, je dois faire mes bornes et arriver en Croatie donc je reste focalisé sur mon objectif, pas de soirée à Kotor qui tienne
Je prend une pause café et refait le plein de liquide à Tivat, et découvre qu'il y a un bac pour atteindre la rive nord. Voilà qui rend la Croatie tout de suite plus atteignable car le détour m'aurait fait perdre plusieurs heures ! Je repars mais je suis un peu tendu, car je ne sais pas si je vais tenir la distance avec mon état de fatigue avancé
. Peu avant d'arriver au bac, je ne sens plus mes bras. C'est la fringale
. Je décide de me contenir jusqu'à ce que je me place dans le bac, à 3kms de là. 3kms très long je crois que j'ai perdu plus de temps que si j'avais fait ma pause dès la fringale ressentie
Je paye mon ticket au bord des larmes et à bout de souffle, la fringale à tendance à me rendre émotif
Je réussi à prendre le bac sans attendre, range mon vélo, puis me dépêche de mettre mes jambières et de me couvrir puis enfin d'engloutir toutes les barres de céréales que j'avais sur moi
. Un couple de VTTiste en promenade discute avec moi de la beauté du lac, puis commence à me questionner sur mon matériel. Je remarque alors que je n'ai pas eu de soucis depuis bien longtemps (depuis la Bulgarie en fait) et que mon pneu avant, est toujours aussi performant, après plus de 5000kms sans crevaisons (la dernière remontant à la nuit de Roubaix)

Le lac de Kotor, patrimoine mondial de l'UNESCO
Finalement je vais un peu mieux, je trouve à nouveau à manger, fait une brève pause puis je fonce vers la frontière croate, au sommet d'une côte assez raide, que j’atteins vers 20h
Contrôle du passeport : Vous venez d'Albanie? Vous avez de la drogue sur vous ? Dans ma tête, je fulmine : on m'accuse d'un quelconque dopage, moi qui tourne au pain/tomate et au soda depuis plus d'une semaine ?
Il va me falloir vider tout mon sac, et la nuit va tomber... Je me hâte de tout leur montrer. Je suis malgré tout fier de leur montrer comment j'ai optimisé mes bagages dans mon petit sac
. Je perds une heure dans l'affaire ... Me voilà enfin en Croatie. Je trouve un gîte pas cher (je suis au milieu de nulle part et loin de la mer), que je peux payer en euros. Dehors, il se met à pleuvoir. Mon pari est réussi et je suis au chaud. Demain, direction Dubrovnik.
Pour les aventuriers qui souhaiteraient coucher dehors en Croatie, c'est interdit par la loi

La forme étant revenue, j'ai besoin de me tester et de préparer les monuments italiens, qui arriveront dans une semaine. Cela tombe bien, le Monténégro est un pays petit, sa côte longue de 150 kms. Je suis à 50 kms de la frontière, l'objectif est donc d'aller jusqu'en Croatie dans la journée, est de réaliser, chose que je n'avais plus faite depuis Thessallonique, une journée à 200 kms.
Je pars en regardant une dernière fois les montagnes albanaises, je crains la dénivelée au Monténégro, où seule une fine bande de terre le long du littoral est plate (je me suis renseigné vite faite sur Wiki la veille)



La forteresse Rozafa, à Shkodër, surveillant la frontière monténégrine. Elle n'est pas facile à deviner de là, puisqu'elle est faite en pierre comme la montagne sur laquelle elle fut construite. Mais l'ouvrage est imposant depuis la route qu'elle surplombe.

Le parc naturel de Skadarsko Jezero

Je passe donc deux heures sans encombre sur la nationale reliant Lezhë et Shkodër, la route est plate, il y a un peu de trafic car je pars pendant l'heure de pointe (8h30) mais ça se passe très bien. Après Shkrodër, je vais devoir passer une première bosse pour accéder au Monténégro. Je ne souviens pas avoir eu de soucis à la frontière, pourtant je rentre dans l'U.E. !

J'arrive donc au Monténégro, et de nouveau dans la zone euro. Le Monténégro, ou pays des montagnes noires est l'un des rares pays qui est traduit dans de nombreuses langues : Karadag en turc, Montenegro en italien, Crna Gora en monténégrin ... mais le français a choisi de garder le nom italien, certainement parce que le pays était pendant le moyen-âge sous domination vénitienne. Le Monténégro est bien plus riche et touristique que l'Albanie, pourtant, les paysages sont les mêmes. On peut voir sur la photo la forteresse en Albanie, dominant une montagne noire, c'est ce genre de paysages que je verrais tout au long de la journée (à ma droite, ma gauche étant occupée par la mer)

Je prend une pause aussi tôt arrivé au Monténégro, dans un café tenu par des albanais. Je vais ensuite descendre vers la mer, par une descente sinueuse dans une forêt. C'est agréable de sentir le vent frais quand on prend de la vitesse, tout en profitant de l'ombre ! Cela ne durera pas


Et voilà ma première vue sur l'Adriatique, juste avant Ulcinj


Улцињ (Ulcinj)
En fin de matinée, jusqu'à la ville de Бар (Bar), je vois beaucoup de cyclistes,
de VTTists faisant leur promenade matinale. Je trouve qu'il y a pourtant beaucoup de voitures ici, ce n'est pas optimal pour se promener à bicyclette. On est beaucoup plus tranquille en Albanie. Cependant, j'ai de nouveau la vue sur la mer, l'Adriatique cette fois, toujours à ma gauche. Je n'ai plus qu'à suivre le littoral jusqu'en Italie maintenant


Pour éviter l'overdose de photos du littoral, voici une photo de l'église de Bar, à la nuit tombée

Midi passé, le trafic s'intensifie aux abords de Bar, je vais donc prendre une pause dans une pizzeria en attendant que tout le monde reparte travailler mais aussi pour faire passer les heures les plus chaudes. J'ai le mauvais goût de ne pas aller au centre-ville ni à la plage, je m'arrête en fait dans une zone commerciale pour éviter le trafic et la foule, tout en restant sur la nationale, je ne veux pas me perdre. Et puis je vois assez voir la mer quand je roule, c'est bien de casser la routine pendant les pauses


L'après-midi est à nouveau caniculaire et même si j'y suis habitué, escalader des poggios à 35°C, ce n'est pas l'idéal et je prend une longue pause avant Budva (km130) où je vais boire 1l tout en remplissant mes deux gourdes (1,5l)

Le soir, j'arrive sur le lac de Kotor, d'une forme assez particulière que je souhaitais contourner par l'ouest et la ville de Kotor. Une erreur de navigation et je me retrouve à le longer jusqu'en son centre. Il s'agit d'un lac classé patrimoine mondial. Le genre d'endroit où l'on reste une journée pour profiter de la vue dans les montagnes environnantes, se reposer, se baigner... Sauf que je suis en mode MSR, je dois faire mes bornes et arriver en Croatie donc je reste focalisé sur mon objectif, pas de soirée à Kotor qui tienne

Je prend une pause café et refait le plein de liquide à Tivat, et découvre qu'il y a un bac pour atteindre la rive nord. Voilà qui rend la Croatie tout de suite plus atteignable car le détour m'aurait fait perdre plusieurs heures ! Je repars mais je suis un peu tendu, car je ne sais pas si je vais tenir la distance avec mon état de fatigue avancé







Le lac de Kotor, patrimoine mondial de l'UNESCO

Finalement je vais un peu mieux, je trouve à nouveau à manger, fait une brève pause puis je fonce vers la frontière croate, au sommet d'une côte assez raide, que j’atteins vers 20h

Contrôle du passeport : Vous venez d'Albanie? Vous avez de la drogue sur vous ? Dans ma tête, je fulmine : on m'accuse d'un quelconque dopage, moi qui tourne au pain/tomate et au soda depuis plus d'une semaine ?



Pour les aventuriers qui souhaiteraient coucher dehors en Croatie, c'est interdit par la loi


Dernière modification par Le sucre sportif le 08 août 2018, 04:58, modifié 2 fois.
- Le sucre sportif
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Re: L'Europe à vélo !
Jeudi 29 juin : Etape 37 : Galère à Dubrovnik !
Village-départ : Gruda (Croatie)
La chanson du jour:
Nouvelle journée au bord de mer, j'ai bien récupéré de la veille, et je me sens à nouveau capable de faire de la longue distance. Je suis donc motivé, et espère profiter de la forme pour prendre des pauses et apprécier les paysages, notamment à Dubrovnik, au programme aujourd'hui
Comme toujours il fait très chaud. Je roule en ce début de matinée sur le même rythme que la veille, quand je vois devant moi l'aéroport de Dubrovnik après seulement 10kms! La route, une deux-voies étroite, n'est pas adaptée à un tel traffic. Il y a juste la place pour faire croiser deux bus, entre la falaise et le précipice donnant sur la mer
. Et il y a cette navette et de nombreux autobus reliant l'aéroport à la ville de Dubrovnik. Je fais attention à moi, tente de rouler le plus à droite possible. Le problème, c'est que la falaise est très proche. J'étouffe du peu d'air entre les bus et la roche, que je l’effleure parfois, avec le bruit des véhicules résonnent. Et surtout, il y a des petites pierres un peu partout par terre. Je vais finir par en prendre une, c'était inévitable
. Le pneu arrière explose, complètement découpé.
Je cherche de l'ombre pour faire la réparation. Je marche une centaine de mètres et me planque dans un renfoncement, c'est mieux que de changer le pneu sur la route. J'essaie de mettre le pneu que j'avais acheté à Edirne "deutsch qualität
" comme me l'a dit le vendeur. Sauf qu'il est tellement dur que je n'arrive pas à le mettre. J'en tords même mes démonte-pneus
. Je me débats pour tordre suffisamment le pneu pour qu'il rentre dans la jante. Mais ça ne rentre pas
. Les minutes passent, l'ombre rétrécie. Je suis désormais en plein soleil. C'est foutu, je n'ai plus d'eau, plus la force de réfléchir
. Je pense à faire une sieste, en attendant de trouver une solution. Car je ne me vois pas marcher sur le bord de la route, vélo à la main et personne ne va s'arrêter ici pour me récupérer
Par chance, un scooter s'arrête
. Il m'avait vu une heure plus tôt tenter de remettre le pneu, et était en train de rentrer chez lui. Je lui explique rapidement mon cas. Il connait le "vulcaniseur", spécialiste en pneumatiques, quelques kilomètres avant (j'étais passé devant, mais je n'avais pas vu, trop concentré sur ma route). Il me propose d'aller là-bas pour lui demander de remettre mon pneu. Je suis chanceux, comme en Hongrie, en recevant l'aide ponctuelle des habitants du coin
. Je peux repartir, mais je ne sais pas si je vais être capable de changer à nouveau la chambre à air si je recrève
. Je vais chercher un endroit frais pour me reposer, me réhydrater. Je descends à la ville de Mlini, en bord de mer, prends une pause salvatrice. Il est déjà midi quand je repars, je n'ai roulé qu'une heure ce matin !

Le port de plaisance de Mlini (km18)
J'espère vite passer Dubrovnik (autrefois nommée Raguse) pour de nouveau être tranquille. Ce sera le cas. Le trafic devient moins dense, et je reste sur la nationale, qui surplombe la baie. Je m'arrête après avoir passé un pont, et me ravitaille avec une vue inoubliable. J'en profite pour discuter avec un croate, lui aussi très sportif (handballeur évidemment), il est surpris de me voir faire du vélo ici, à cette époque de l'année.

L'île de Lokrum, face à Dubrovnik

La vue sur la ville de Dubrovnik, au sortir du pont où je prends ma pause
L'après-midi se passe sans encombre, la route est toujours aussi étroite, entre la mer et la falaise, mais il y a moins de monde sur la route. Je peux profiter du vent marin qui me rafraîchit malgré les températures élevées. Comme je compte prendre une pause près de Slano, je vais quitter la route principale pour aller chercher le bord de mer. Je découvre alors une superbe plage, avec des immeubles inachevés, le tourisme a fait des dégâts ici ...

Des immeubles inachevés comme on peut le voir en sortant des sentiers battus. Mais globalement, le littoral croate est bien préservé, et la vue sur les petites îles, depuis la route en hauteur, est un vrai plaisir pour les yeux.

Petite pause en milieu d'après-midi, le barman me propose une bouteille d'un litre et demi de jus d'orange pour me rafraîchir, j'ai le temps de la finir en profitant de la vue sur les îles nombreuses le long de la côte adriatique
En fin d'après-midi, je me remotive par un nouveau défi,de la même veine que celui de la veille : traverser un pays en moins d'une heure ! Je vais traverser la Bosnie et la ville de Neum, sur environ 20kms. Je ne suis pas arrêté aux deux frontières, me met en position CLM et je me concentre sur mon effort. Il commence à faire plus frais, faire du vélo ici est plus agréable. Je vais réussir mon pari, bouclé en environ 45minutes. Je suis cramé mais je me suis bien défoulé, les mauvais souvenirs de la matinée sont éliminés.

Passage en Bosnie
Vers Opuzen, 20kms plus loin, je dois passer plusieurs cours d'eau. Je vais me perdre et me retrouver au littoral, à Blace, alors que le pont se trouve à une dizaine de kilomètres de là. Petit détour, mais il est bien sympa de rouler dans cette plaine marécageuse, éloigné de la falaise
.La plage où je passe, un peu comme les plages grecques est peu fréquentée, je roulotte et récupère surtout mentalement, la journée fût compliquée.

La plaine marécageuse entre Raba et Ploce, où je me perds en suivant le mauvais cours d'eau
Je vais trouver un gîte peu après à Gradac. J'aurais certainement pu en trouver un plus loin mais je préfère assurer. Je n'ai pas fait beaucoup de bornes à cause de ma crevaison mais je sais que je suis à nouveau capable d'enchaîner les 200 bornes, le retour en France me semble soudain bien plus abordable qu'il y a quelques jours.
Nouvelle journée au bord de mer, j'ai bien récupéré de la veille, et je me sens à nouveau capable de faire de la longue distance. Je suis donc motivé, et espère profiter de la forme pour prendre des pauses et apprécier les paysages, notamment à Dubrovnik, au programme aujourd'hui

Comme toujours il fait très chaud. Je roule en ce début de matinée sur le même rythme que la veille, quand je vois devant moi l'aéroport de Dubrovnik après seulement 10kms! La route, une deux-voies étroite, n'est pas adaptée à un tel traffic. Il y a juste la place pour faire croiser deux bus, entre la falaise et le précipice donnant sur la mer


Je cherche de l'ombre pour faire la réparation. Je marche une centaine de mètres et me planque dans un renfoncement, c'est mieux que de changer le pneu sur la route. J'essaie de mettre le pneu que j'avais acheté à Edirne "deutsch qualität





Par chance, un scooter s'arrête




Le port de plaisance de Mlini (km18)

J'espère vite passer Dubrovnik (autrefois nommée Raguse) pour de nouveau être tranquille. Ce sera le cas. Le trafic devient moins dense, et je reste sur la nationale, qui surplombe la baie. Je m'arrête après avoir passé un pont, et me ravitaille avec une vue inoubliable. J'en profite pour discuter avec un croate, lui aussi très sportif (handballeur évidemment), il est surpris de me voir faire du vélo ici, à cette époque de l'année.

L'île de Lokrum, face à Dubrovnik

La vue sur la ville de Dubrovnik, au sortir du pont où je prends ma pause

L'après-midi se passe sans encombre, la route est toujours aussi étroite, entre la mer et la falaise, mais il y a moins de monde sur la route. Je peux profiter du vent marin qui me rafraîchit malgré les températures élevées. Comme je compte prendre une pause près de Slano, je vais quitter la route principale pour aller chercher le bord de mer. Je découvre alors une superbe plage, avec des immeubles inachevés, le tourisme a fait des dégâts ici ...

Des immeubles inachevés comme on peut le voir en sortant des sentiers battus. Mais globalement, le littoral croate est bien préservé, et la vue sur les petites îles, depuis la route en hauteur, est un vrai plaisir pour les yeux.

Petite pause en milieu d'après-midi, le barman me propose une bouteille d'un litre et demi de jus d'orange pour me rafraîchir, j'ai le temps de la finir en profitant de la vue sur les îles nombreuses le long de la côte adriatique

En fin d'après-midi, je me remotive par un nouveau défi,de la même veine que celui de la veille : traverser un pays en moins d'une heure ! Je vais traverser la Bosnie et la ville de Neum, sur environ 20kms. Je ne suis pas arrêté aux deux frontières, me met en position CLM et je me concentre sur mon effort. Il commence à faire plus frais, faire du vélo ici est plus agréable. Je vais réussir mon pari, bouclé en environ 45minutes. Je suis cramé mais je me suis bien défoulé, les mauvais souvenirs de la matinée sont éliminés.

Passage en Bosnie

Vers Opuzen, 20kms plus loin, je dois passer plusieurs cours d'eau. Je vais me perdre et me retrouver au littoral, à Blace, alors que le pont se trouve à une dizaine de kilomètres de là. Petit détour, mais il est bien sympa de rouler dans cette plaine marécageuse, éloigné de la falaise


La plaine marécageuse entre Raba et Ploce, où je me perds en suivant le mauvais cours d'eau

Je vais trouver un gîte peu après à Gradac. J'aurais certainement pu en trouver un plus loin mais je préfère assurer. Je n'ai pas fait beaucoup de bornes à cause de ma crevaison mais je sais que je suis à nouveau capable d'enchaîner les 200 bornes, le retour en France me semble soudain bien plus abordable qu'il y a quelques jours.
Dernière modification par Le sucre sportif le 08 août 2018, 20:50, modifié 3 fois.